Le lever du soleil
J’ai toujours regretté de ne pas pouvoir faire de l’ordinateur la nuit. Car la nuit dégage une odeur qui pousse la volonté bien plus que le jour. Le jour, on est toujours devant son Ordinateur, on essaie de taper un truc qui ressemble à quelque, mais en vain, pourtant même en ayant des super idée, rien de vient. C’est pour cela que je haie le jour, ce jour qui impose sa matrice fade et répétitive, ce jour ou l’on ne fait rien.
La nuit, dans le lit, la volonté pousse, mais on ne peut rien faire, pas la cueillir, on ne peut la conserver. Alors, on reste, excité, impuissant. On, sur le moment, on ne regrette pas de ne pas pouvoir faire quelque chose, et c’est cela qui est horrible, non, on se contente même de pondre des Bisounours sur un bout de papier pour être sûr de s’en souvenir. Erreur fatale ! Si l’eut été plus confortable d’avoir une vague idée et de pouvoir se reprocher de ne pas l’avoir noté. Là , on se retrouve à se mépriser, tellement c’est vomi, tellement c’est grotesque. On se demande si l’on est bête la nuit ou si l’on évolue assez vite pour prendre autant de recul en quelques heures.
Oui, car le Jour, l’ambiance, encore plus le matin est Horrible. Malsaine. Oui, malsain et horrible sont les deux adjectifs les plus qualifiés pour dire ces choses là . Entremêlée dans le lit douillet, qui, la veille vous poussait à de hautes sphères métaphysiques et ne réclamait que vous alliez devant votre Pc, concrétiser votre super idée cosmique, alors que là , il vous dévore de douilletterie. Le lit est un monstre au sang froid, un boa constrictor, il vous glace au premier contact, mais son étreinte vous endort, ce n’est qu’au mot où vous reprenez conscience qu’il est trop tard. Le venin de la flemme coule en vous.
Le soleil perce entre les volets, sa lumière aveuglante vous oblige à vous blottir, à tourner la tête. On est encore moins bien qu’avant, mais on a encore plus envie de rester. Et ce n’est que quand la chaleur devient trop forte, qu’on se sent obligé de se lever. Maintenant, il faut s’asseoir sur la chaise de la cuisine, le pyjama donnant une impression de gluer.
Plus qu’à déjeuner, en se salissant les mains.
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