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 Sujet du message: Resident Evil : DDB 2
MessagePublié: 25 Juin 2005, 00:27 
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Pamplemousse Panchromatique
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Voici un certain temps, les auteurs de "Resident Evil : DDB" ont publié cette fan-fiction sur divers forums.
Ce texte encore maladroit avait néanmoins plu. Et dans nos esprits se dessinait la possibilité d'un deuxième volet, sur d'autres bases, avec une autre équipe d'écriture, ne conservant de la première que Bloody et moi-même. Peut-être une narration plus aboutie ou que sais-je encore.
Ou tout simplement l'envie de retrouver les personnages pour raconter la suite de l'histoire.

Après moult délibérations et une "ornière d'inspiration" de plus d'un an, l'équipe a été remaniée pour en extirper les absents et autres personnes qui, pour des raisons diverses et variées, n'étaient plus en mesure de poursuivre la fic. Au total, de tous ces auteurs en herbe ayant défilé, il ne reste que Bloody et moi-même.

Comme le premier épisode, "DDB 2" sera écrit sur forum, en semi-improvisation (c'est-à -dire qu'on a quand même établi une trame de base).

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Dernière édition par Raphychou le 12 Avr 2006, 15:53, édité 2 fois.

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MessagePublié: 25 Juin 2005, 03:06 
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Pamplemousse Panchromatique
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Resident Evil : Dragon's Dark Blood 2






" Bloody "
Raphaël Lafarge " DragonNoir "
Autres collaborateurs attendus.






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Première partie


Déjà -vu

























CHAPITRE I




J'en ai marre de cette putain de cellule. Marre de ce putain de système. Y a quand même un truc que j'pige pas. Bon sang, qu'est-ce que je fous là  ? Et où je suis, d'abord ? C'est vrai, je n'ai rien fait de répréhensible... récemment. Et puis, ces mecs-là , ceux qui m'ont arrêté, ou plutôt enlevé, c'étaient clairement pas des flics.



2004.
Angleterre.
Londres.
Appartement.


Spike Williams se tourna et se retourna dans son sommeil. Il ne fallait pas être très observateur pour s'apercevoir qu'il était en train de faire un cauchemar. Mais ce n'était pas un cauchemar ordinaire. Ce n'était même pas un cauchemar. Ce que voyait Spike Williams chaque nuit était en fait le film de sa vie. Il revoyait tout ce qu'il avait fait, il revoyait tout ce qu'il avait été. Chaque meurtre. Chaque nuit.
Sa vie passée le hantait depuis bientôt un an. Toutes ses victimes le persécutaient, le jugeaient, lui hurlaient qu'il ne pourrait jamais avoir de pardon, qu'il ne méritait même pas de vivre. Puis, quand son rêve avait fini de passer en revue chacune de ces personnes dont Spike Williams avait gardé un souvenir vivace et précis, il revivait cette nuit-là . Cette nuit maudite. La nuit de tous les changements. Sa vie fut bouleversée. Bien entendu, ce fut à  cause d'une fille. C'était toujours à  cause d'une fille. Rebecca Chambers. Spike se demandait souvent quelle aurait été sa vie si elle n'avait pas été le déloger de la cellule où il croupissait. Les zombies auraient-ils eu raison de lui ? Il en doutait. Il se serait probablement enfui avec un objectif net et précis. Tuer Redfield. Simple mais en même temps compliqué. En effet, Redfield avait la fâcheuse manie de ne jamais mourir, quel que soit la situation à  la con dans laquelle le STARS était embarqué. Ce que beaucoup prenait pour du talent n'était, aux yeux de Spike, qu'un cul immense et bordé de nouilles à  s'en faire péter la panse.
Bref... cette nuit, la plus horrible mais la plus belle nuit de sa vie, Spike Williams frôla imperceptiblement le début du commencement du comportement de quelqu'un de bien.
Il changea. Pour la première fois de sa vie, il ne pensa pas à  lui mais aux autres. Plus important, il renia la personne qui l'avait fait devenir un monstre. Nathaniel « No » Rodaring. Il le combattit même. Il en mourut. Mais dans l'Enfer de Raccoon City, même la mort ne voulait plus rien dire. Spike Williams revint d'entre les morts pour faire face une seconde fois à  son mentor. Il réussit à  le vaincre et put prendre un nouveau départ. Il était revenu en Angleterre, son pays, et était devenu guide au British Muséum de Londres.
Il aurait pu avoir une vie paisible mais malheureusement, on n'échappait pas à  son passé.
Spike passa du sommeil le plus agité à  l'état d'éveil le plus alerte en à  peine une seconde. Et cela sans même que son rythme cardiaque n'ait changé. Sans même avoir ouvert les yeux. Les vieux trucs que lui avait enseigné Rodaring étaient loin d'être perdus.
Spike écouta attentivement le moindre son. Pas de doute, c'étaient bien des pas. Deux personnes, Spike en était persuadé. Et ce n'étaient pas des cambrioleurs banals. Ils étaient bien trop doués. Spike peinait à  les entendre mais il réussit à  les localiser. L'un marchait dans le salon tandis que l'autre était dans le couloir qui menait à  sa chambre. Il était trop proche.
Spike se leva le plus discrètement possible, empoigna le Glock 17 caché sous son oreiller en permanence. Chargé et le cran de sécurité enlevé. Williams aimait vivre dangereusement.
Il s'approcha de la porte de sa chambre et attendit que l'intrus apparaisse. Ce dernier entrouvrit la porte et regarda à  l'intérieur. Ne voyant personne, il poussa le panneau complètement se retrouva devant Spike Williams, un sourire narquois scotché sur le visage et un flingue braqué dans sa direction. Avant même d'avoir pu analyser la situation, peu reluisante, il vit l'homme poser un index sur ses lèvres, lui intimant l'ordre de se taire. L'autre obéit, peu enclin à  énerver Spike « Ripper » Williams.
Spike s'approcha calmement de l'homme et lui envoya une droite que l'autre esquiva sans le vouloir, mû par l'instinct. Williams, surpris par la rapidité de son adversaire, ne perdit pas de temps et, d'un coup de coude dans la mâchoire, assomma son vis-à -vis. Il rattrapa le corps avant qu'il ne tombe et l'allongea sur le lit. Il lui restait encore un homme à  mettre hors d'état de nuire avant de chercher des réponses.
Silencieux comme une ombre, il arriva dans le salon où un mec était avachi dans le seul fauteuil de la pièce, apparemment sûr que son coéquipier allait faire ce qu'il devait faire de Williams. Il bondit vers l'homme et l'empoigna par le col de son uniforme pour le plaquer contre le mur. Les pieds de l'homme essayaient vainement d'effleurer le parquet tandis que ses bras, eux, tentaient de frapper Williams. Mais Spike le maintenait à  bout de bras, hors de portée des poings de l'autre.
- Okay, sale branleur, j'suis déjà  pas super sociable comme mec mais là , en plus, j'ai pas beaucoup dormi alors tu vas gentiment m'expliquer ce que toi et ta copine foutez chez moi et peut-être que je te tuerai pas.
Il éclata de rire avant de reprendre :
- Réflexion faite, bien sûr que si, je vais te tuer...
Un canon posé à  l'arrière de sa tête. Fait chier, j'étais persuadé qu'ils n'étaient que deux.
- Lâche-moi, sinon mon ami ici présent t'explosera la moitié de ton cerveau, ricana l'autre avec un accent étrange.
- Je suis l'ami de personne, répondit une voix grave dans le dos de Spike.
- Tu vois, mec, je crois pas qu'il va tirer car s'il le fait, tu meurs aussi, la balle t'atteindra après m'avoir explosé la tête...
- Il peut mourir, je n'en ai rien à  faire.
- Sympa, Mr Death, merci, vraiment ! rétorqua le gars acculé contre le mur, un sourire dans la voix.
Okay, y'a que moi pour tomber sur des psychopathes.
Spike lâcha l'homme et se retourna vers l'autre, Mr Death, pied en avant. Mr Death le lui attrapa sans effort et le mit à  terre. Spike se releva et commença à  lui donner de puissants coups de poings et pieds qui, au mieux, étaient contrés et, au pire, évités proprement. L'autre, en ayant sûrement marre de ce petit jeu, leva son arme et tira dans la poitrine de Williams.
Sédatif... ça... craint...
- Joli boulot, Mr Death...






Et voilà  comment je me suis retrouvé dans cette cellule de merde. Si je chope ce « Mr Death » de mes couilles, je lui fais la peau à  cet enculé...
Spike Williams envoya un coup de pied dans le mur.
- Fait chier !
Une voix lui répondit de la cellule voisine.
- Williams ?
Il connaissait cette voix. Il avala sa salive.
- Redfield ?




Ligne après ligne, la conversation s'affichait sur le moniteur.

Red Falcon 700 a écrit :
alor ta kel age ?

Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
loooool le vieux plan drague

Red Falcon 700 a écrit :
nan jtassur

Red Falcon 700 a écrit :
je te drag pa

Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
dac je te croi :):):)

Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
g 20 ans

Red Falcon 700 a écrit :
et moua 17

Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
t as déja aimé un fille ?

Red Falcon 700 a écrit :
oui l amour c come un bébé faon ki sort de sa coquille

Red Falcon 700 a écrit :
et qui se blotit contre sa mer

Red Falcon 700 a écrit :
au coeur d une foret troppicale au reflets indigo


La jeune fille n'hésita qu'un instant avant de taper un nouveau message.

Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
ta une foto de toi ?


Curieusement, Rebecca Chambers sentit un coup au coeur lorsque la réponse de son mystérieux interlocuteur tomba.

Red Falcon 700 a écrit :
nan

Red Falcon 700 a écrit :
mais g une webcam


Ses doigts fins pianotèrent à  nouveau sur le clavier.

Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
va y prend la foto !!!!!!! è_é

Red Falcon 700 a écrit :
ok


- Rebecca ! Qu'est-ce que tu fous ?
Vive comme l'éclair, la jeune fille ferma la fenêtre MSN et déplaça le curseur vers le moteur de recherche qu'elle utilisait. Son ordinateur portable se mit à  bourdonner, signe que le modem peinait.
- Je crois que j'ai trouvé une nouvelle piste, mentit Rebecca.






Spike Williams n'y croyait pas. Déjà  que se faire enlever comme une merde était peu gratifiant, voire complètement humiliant, mais en plus, qui pouvait bien être son voisin ? Chris Redfield, ce sale connard qui était accessoirement la personne qu'il haïssait le plus au monde, juste derrière No Rodaring.
- Alors, Redfield, ça fait quoi de se retrouver derrière des barreaux avec ton vieux pote Ripper ? demanda-t-il en s'asseyant sur son lit, le regard braqué sur le mur d'en face, comme s'il pouvait voir à  travers la cloison le visage de l'ex-STARS.
Redfield ignora sa question :
- Où sommes-nous ?
Spike haussa les épaules. Se rappelant que son interlocuteur ne pouvait pas le voir, il répondit qu'il n'en savait foutrement rien.
- Mais tu vois, la priorité, c'est pas de savoir où nous sommes mais plutôt de savoir comment faire pour ne plus y être, si tu vois ce que je veux dire...
- Où as-tu pêché cet accent de merde ? demanda le policier avec ce qui ressemblait à  un ricanement.
Spike soupira. Pourquoi est-ce que tout le monde le faisait chier avec son accent ? Il avait bien essayé de s'en débarrasser une nouvelle fois mais, d'une part, habiter Londres n'était clairement pas le meilleur endroit de la Terre pour ne plus avoir l'accent londonien et, d'autre part, il ne l'avait jadis perdu que « grâce » aux tortures fort inventives et efficaces de No, et Spike n'était pas masochiste au point de se torturer lui-même pour quelques sonorités à  deux balles.
- Quelqu'un vient.
- T'es sûr ? demanda Spike. Dis-moi, t'entends des pas venant vers nous alors t'en conclus que quelqu'un arrive ? Ca m'étonne plus tant que ça qu'on te considérait comme une pointure chez les poulets...






Ralph Dietrich faisait des pompes depuis maintenant une bonne demi-heure. Il avait les yeux rivés au sol et essayait de se concentrer sur son activité principale depuis quelques semaines déjà  : développer une masse musculaire toujours plus importante et ainsi éviter de penser à  ce qui l'obsédait, ce qui l'empêchait même de trouver le sommeil du juste, peu importe à  quel point il se tuait dans ses exercices physiques. Lui qui n'avait jamais fait de cauchemars ne rêvait maintenant que de ça lorsqu'il arrivait par miracle à  trouver le sommeil. Surtout, ne pense qu'à  tes pompes, mec, concentre-toi sur tes pompes. T'es un mercenaire sur-entraîné. 866, 867, 868, 869... À peine eut-il pensé « 69 », il comprit qu'il était foutu. Prudemment, il leva les yeux vers Jill, assise en tailleur sur le sol, son fusil à  pompe entre ses jambes fines et musclées, en train de nettoyer l'engin de mort. Dietrich regarda avec des yeux écarquillés la main de Jill tenant un chiffon aller et venir lentement le long de la crosse pour ensuite souffler doucement sur le canon avant de reprendre son massa... nettoyage. Dietrich ferma les yeux et les maintint clos aussi fort qu'il pouvait. Pense à  la faim dans le monde, pense à  la faim dans le monde ! Estimant avoir repris un semblant de contrôle, il risqua un oeil vers la droite pour voir Rebecca étalée sur son lit, seulement vêtue d'un tee-short trop grand pour elle, en train de pianoter sur son ordinateur portable posé sur son estomac, se caressant la jambe droite avec la gauche. Les bras du mercenaire se dérobèrent et le pauvre Dietrich s'écrasa le nez sur la moquette.
- Dietrich, vous ne vous êtes pas fait mal ? lui demanda Jill en fronçant les sourcils.
Ralph comprit ce qu'elle lui disait uniquement parce qu'il avait les yeux fixés sur sa bouche et qu'il savait lire sur les lèvres.
- Non, non, ça va, juste... besoin d'aller... toilettes !
Et il se leva prestement pour courir vers la salle de bain en prenant bien soin de ne regarder ni l'une ni l'autre. Arrivé à  destination, il ferma la porte au son du « Mais enfin, c'est la quinzième fois depuis ce matin, Dietrich ! » de Rebecca et s'appuya dessus, essayant vainement de contrôler sa main qui descendait vers la partie inférieure de son corps. Putain, je suis en Enfer.

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Dernière édition par Raphychou le 25 Jan 2006, 03:33, édité 1 fois.

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MessagePublié: 25 Juin 2005, 14:28 
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Parce que j'étais absent ou pas en mesure de poursuivre la fic ? :(




DragonNoir dit :
Pour te répondre...
Tu peux toujours participer à  DDB 2. On va juste sélectionner autrement les participants, et de manière assez rigoureuse.
C'est bien simple : toute personne souhaitant participer doit écrire à  la première personne du singulier l'introduction de son personnage dans l'histoire.
L'improvisation directe sur forum est recommandée.
Grhyll dit :
Ok.
DragonNoir dit :
En cas de trop-plein de candidats, la logique est "premiers arrivés, premiers servis".
Bien évidemment, le message d'introduction du personnage doit frapper fort.
Grhyll dit :
Evidemment.

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MessagePublié: 15 Août 2005, 20:38 
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Pamplemousse Panchromatique
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CHAPITRE II




Les souvenirs s'estompent. Ils passent, comme la brume matinale, et très vite, il n'en reste qu'une empreinte incertaine. Mais il existe des images qui résonnent sans cesse dans l'esprit d'un homme, comme les échos infinis d'un cri de terreur.
Le rictus d'Emily Redfield était de celles-là .
Toute sa vie, Chris Redfield devait revoir cette expression, le visage convulsé de la femme tandis qu'une lame plongeait dans son thorax.



1997.
Etats-Unis, Midwest.
Raccoon City.
Maison abandonnée.


L'attaque avait été soudaine. Le corps souple de l'assassin s'était détendu comme celui d'une panthère.
Emily fut rejetée contre un mur, une fleur pourpre s'étalant dans les cannelures de son gilet pare-balles. Le bras pâle suivit, faisant remonter le cutter jusqu'au plexus solaire de la policière.
Chris, un temps, fut comme paralysé. Les S.T.A.R.S. avaient été psychologiquement entraînés à  lutter contre l'inertie d'un choc. Mais celui-ci le submergeait. C'était son ex-femme qui venait de mourir.
Une belle salope, certes.
Mais son ex-femme quand même.
Le jeune homme blond retira son arme du torse éventré. Emily s'effondra dans des gargouillis de sang.
Chris rompit sa torpeur, leva son arme... vers une cible qui n'était plus là .
Le policier parcourut du regard les ténèbres qui baignaient la maison. Les murs étaient ponctués d'infiltrations grisâtres qui avaient dessiné des toiles d'araignées dans les peintures et décollé les papiers peints. Dans la pénombre de cette journée nuageuse, le bâtiment dépourvu d'électricité devenait un damier de clarté et d'obscurité.
Le fumier peut être dans n'importe quelle zone d'ombre, se dit Chris.
Il s'adossa à  un mur, dans une flaque de lumière, sachant qu'il ferait une cible facile mais aussi qu'il ne pourrait pas être surpris.
- Ripper ! Rends-toi ! hurla une voix arrogante.
Depuis qu'il connaissait Wesker, Chris avait toujours été envahi de soupçons quant à  son niveau intellectuel. Il ne semblait pas être doué pour mesurer le danger effectif représenté par telle ou telle situation.
Wesker entra dans la pièce, une salle à  manger décrépite, tenant fermement son pistolet. Il estimait sans doute impressionner ainsi leur cible. Chris dut étouffer un hoquet.
Dès qu'il eut fait quelques pas, Wesker eut les yeux attirés par la dépouille. Un souffle s'échappa de ses lèvres :
- Fumier.
Chris tenta de faire signe à  Wesker de se mettre à  couvert. Mais déjà  une silhouette familière s'était comme matérialisée derrière l'homme aux lunettes noires.
Wesker perçut un rire, il plongea en avant, trop tard : le cutter barra la route à  son cou.
La lame plate remonta jusqu'à  effleurer la pomme d'Adam.
Wesker se raidit tandis que Chris lâchait une bordée de jurons.
- Tu bouges, je te taille un jabot avec ton propre larynx.
Ripper mima avec délectation les gestes précis d'un barbier.
- Tu sais que tu t'es mal rasé, mon bonhomme ?
Il fournit un petit soubresaut à  la lame qui alla piquer le menton de Wesker. Celui-ci dut reculer la tête. Ripper l'amena tout près de lui, sans pour autant l'étreindre, comme s'il devait maintenir proche de son corps quelque masse répugnante.
La discrétion ne servant plus à  rien, les S.T.A.R.S. sortirent de l'ombre, partout.
- Tu ne t'en tireras pas, cracha Gregory Cooper, un vétéran aux cheveux grisonnants.
- C'est mal de menacer ainsi votre chef, ricana Ripper.
- Qu'espères-tu obtenir ?
- Vos tripes.
Chris fit crisser ses phalanges.
- Tu sais qui tu as tué ?
- Du calme, Batman.
- Pourquoi tu m'appelles comme ça ?
- T'as l'air d'un justicier.
Wesker articula trois mots.
- Plus... un... pas...
- Vous avez entendu votre chef ? Tous avec moi, maintenant... répétez après moi. « J'aime Ripper. »
Joseph Frost fit crisser ses dents l'une contre l'autre. Puis le silence s'établit, pesant.
Ripper le rompit.
- Juste une petite chanson... « Les tueurs sont nos amis, il faut les aimer aussi... comme nous, ils ont une âme... »
- Je vais te faire manger ce cutter, connard.
- Non, vraiment ? Vous voulez pas me faire un petit plaisir ? Ça, c'est la meilleure ! On se tue à  la tâche - enfin, on les tue à  la tâche - , on leur donne du fil à  retordre et ils se plaignent. C'est quand même nous, les criminels, qui payons leurs retraites.
- Viens-en au fait, lança Chris.
- Okay, Batman. Vous voyez cette fenêtre ? Vous y jetez toutes vos armes d'abord. Après, on pourra discuter.
Les policiers échangèrent des regards circonspects, sans tenir compte des supplications de Wesker qui semblait fondre comme un enfant sous la menace de Ripper.
Puis ils obtempérèrent. Pistolets comme fusils furent balancés à  travers la vitre brisée.
Le sourire de Ripper s'élargit.
- Et maintenant ? fit Grégory.
- Maintenant ? Je vous tue tous.
Joignant le geste à  la parole, Ripper ramena son autre bras de nulle part.
Il tenait un hachoir à  viande rouillé.
Ses muscles se détendirent, le couperet finit en plein visage de Grégory.
- Ça lui apprendra à  poser des questions stupides, fit le tueur.
Seule l'initiative de Frost sauva la vie au capitaine Wesker. Le S.T.A.R.S. avait déjà  bondi. Il se jeta de tout son poids sur Ripper.
Il parvint à  plaquer au sol la main tenant le cutter. Du sang y perlait. La gorge de Wesker, que leur adversaire avait déjà  commencé à  entailler. Ripper rua, mais ne se dégagea que pour mieux recevoir un coup de pied dans l'échine. Albert Wesker roula à  plat ventre dans la poussière, toussant, gémissant.
Le parquet craqua lorsque Ripper élut une autre victime, absolument au hasard. Mais quand le tueur se précipita vers la cible choisie, il constata qu'il avait sous-estimé l'un de ses ennemis.
Chris l'accueillit d'un direct en plein visage.
Ripper vacilla.
Ce fut suffisant. Joseph Frost et Albert Wesker s'étaient relevés. Ils se jetèrent sur lui et une avalanche de coups commença.
Les S.T.A.R.S. ne semblaient jamais devoir cesser de frapper.

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Dernière édition par Raphychou le 16 Août 2005, 13:38, édité 1 fois.

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MessagePublié: 15 Août 2005, 20:51 
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Inscription : 27 Juin 2004, 22:10
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C'est drôle, tu as posté ça en même temps que je lisais le début pour me le remettre en mémoire. Je comptais participer, mais finalement je me contenterai de lire, l'histoire étant déjà  fixé, histoire dans laquelle j'ai du mal à  me repérer, avec des personnaGes que je connais mal.

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MessagePublié: 16 Août 2005, 17:26 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Donc voilà  l'introduction de mon personnage. Je précise qu'elle n'est passé entre les mains d'aucune personne de l'équipe (comprendre ici que DragonNoir ne l'a pas encore lu) et qu'il doit certainement subsister de nombreuses fautes.



- Bonsoir.
Ma voix s'infiltre dans un micro en forme de grosse sucette noire qui m'a tout l'air indigeste. Par une magie scientifique, ma voix, mes ondes sonores se transforment en oscillations électriques. Celles-ci parcourent un réseau de câbles style réglisse déroulé pour finalement pénétrer dans un amplificateur. Toujours grâce à  cette sorcellerie moderne, ma voix se retrouve projeté dans les oreilles d'hommes et de femmes ayant l'air tout aussi misérables que ma propre personne. Bonsoir, me répond ma voix nasillarde en retour.
- Je m'appelle Cornélius, et voilà  environ une semaine que j'ai cessé de boire.
Je ne donne jamais mon véritable prénom dans un groupe comme celui-là . L'anonymat est ce qu'il y a de plus réconfortant à  mes yeux. Cornélius. Cela provient d'un film où justement un homme fréquentait divers groupes de soutien avec une fausse identité à  chaque fois. Si mes souvenirs sont indemnes, Cornélius était le nom qu'il se donnait dans le groupe des hommes atteint du cancer des testicules.

J'entends encore ma voix me revenir en écho dans les oreilles, accompagnée d'un agaçant larsen. Les personnes présentes dans cette salle lugubre émettent en choeur une seule et unique phrase.
- Bonjour, Cornélius.
On dirait vraiment un film. Une sorte d'ersatz. Mais non, ce n'en est pas un. C'est l'histoire de ma vie qui figure ici. De cette soirée où j'ai rencontré un vieux fou, jusqu'à  aujourd'hui, le moment où j'écris ces lignes que vos yeux parcourent.

Avant que tout cela commence, j'étais un alcoolo, un drogué et un dépressif irrécupérable. Aujourd'hui, je souhaite survivre, à  croire que ce qui se déroule est une ironie pour me faire réfléchir sur ma condition. La drogue. Deux cures de désintoxication m'ont permis de l'oublier. Adieu petites pilules à  cinq dollars pièce. Adieu la poudre blanche qui a détruit à  vie ma cloison nasale. Adieu héroïne, toi qui a transformé mes veines en dopeduc. Adieu le LSD bleuâtre que je diluais des fois dans un vieux cognac... Pour combler ce manque, la consommation d'alcool avait fortement augmenté. Tout était buvable, et de préférence, j'ingurgitais ça pur. Vodka, rhum, tequila, whisky, calva... et quelques rares absinthes qui m'ont fait sombrer dans des cauchemars tirés de ma cervelle ravagée.

Un jour, la notion du temps me faisant défaut, je ne peux donner plus de précision sur la date, je me suis réveillé sur le carrelage aux joints commençant à  se décoller de ma salle de bains. Un mal de tête me torturait, et je sentais des consommations dont je préférais ignorer l'identité s'agiter dans mon estomac. J'avais regardé autour de moi avec du mal car la lumière du soleil filtrant à  travers une petite lucarne faisait souffrir mes rétines injectées de sang. Le petit placard dans les médicaments. Celui avec un miroir en devanture. Eh bien, il était ouvert et son contenu était répandu au sol. Dans ce bordel de compresses Stérilux® ES, de sirop contre la toux Toclase, de gel Bétadine® pour désinfecter les plaies, de pommades Nifluril à  l'acide niflumique, des gouttes dans le nez pivalone néomycine et des tas de boîtes blanches contenant des cachets divers, j'avais repéré deux bouteilles d'alcool vides. Pas comme celles qui traînaient lamentablement dans ma cuisine ou dans le salon. Non, là , c'était de l'alcool désinfectant concentré à  90%. Deux bouteilles de cent millilitres chacune. Pas étonnant que je ne me souvienne plus de rien...

C'est à  ce moment-là  que j'ai décidé de combattre ma dépendance. C'est ainsi que j'allai rejoindre les Alcooliques Anonymes sous le nom de Cornélius.
- Eh bien, félicitons Cornélius pour avoir eu le courage de nous rejoindre.
Arrêt sur image. L'homme qui vient de prendre ma place devant le micro et qui a une voix saturé lorsqu'il parle dedans, cet homme, c'est en quelque sorte le chef du groupe. Je me dis à  ce moment que pour être le chef de tout ça, faut être tombé bien bas, tellement bas que durant des années, tu vas passer un soir par semaine avec des individus misérables. Il prétend se prénommer Rob, un nom ridicule, comme tout les noms contenant trois lettres d'ailleurs... Il semble assez âgé, sans doute à  cause de son crâne quelque peu dégarni et de poils blancs qui envahissent sa petite barbe autrefois brune. Vous vous l'imaginez gros ? Ce n'est pas du tout le cas. Bien au contraire. De plus, il a quelque chose dans son visage qui lui donne un charme étrange, impossible à  définir. On reprend le film, et je vous épargne les vies ridicules de tout un chacun en l'accélérant.

Fin de la soirée. Qu'est-ce que j'ai ressenti ? Rien. Pas même l'envie de chialer durant les monologues autobiographiques, pour ne pas dire pré-nécrologiques de ses êtres déprimants. Leur dépression était sombre, comme la vision que vous avez lorsque vous vous réveillez dans un cercueil à  six pieds sous terre. Quelque chose de pas très courant, certes.
- Cornélius, j'ai à  te parler. Tu peux me rejoindre dans l'arrière-salle.
L'arrière salle en question était un gigantesque dépotoir. Il y avait de tout là -dedans, des tas de bureaux en morceaux, des dossiers de chaises d'un côté, des pieds de chaises de l'autre, un énorme distributeur de boissons à  la façade défoncée, la moitié d'une cafetière et plein d'autres débris impossible à  identifier. Et tout cela recouvert d'une épaisse couche de poussière, ça va de soi.

Que me voulait cet homme?
- Je veux te montrer quelque chose qui va changer ta vie.
Il n'avait pas tort dans le fond. Mais pourquoi à  moi ?
- Il fallait absolument que j'en parle à  quelqu'un, même si tu ne me crois pas, c'est pas grave, je veux juste que quelqu'un d'autre soit au courant.
Il plonge sa main dans les détritus. A un moment, j'ai la vague idée qu'une bouche monstrueuse dans laquelle s'aligne des rangées de dents à  la « Jaws » happe la main de Rob et l'entraîne à  tout jamais dans les profondeurs du tas d'ordures.

Mais non, au lieu de ça, il me sort un vieux dossier. Les feuilles sont jaunies par le temps et des taches de graisse maculent certaines pages. Je le lis en diagonale. Tout commence dans des montagnes paumées en Amérique. Pour résumer, un savant forcément fou, s'amuse à  créer des monstres, des zombies pour être précis, et hop ils zigouillent tout le monde et envahissent même une ville que les autorités détruisent avec une bombe. C'est absurde.
- C'est le script du prochain film de Romero ?
Il me jette un regard noir.
- Non, tout cela est bien réel. Mais le pire, c'est que la firme Umbrella qui est responsable de tout ça, eh bien, elle a un siège ici, en France, à  Paris, à  quinze kilomètres d'ici.
Billevesées. Cet homme est un abruti. Son pauvre cerveau, en plus d'avoir entendu des centaines et des centaines de vies d'alcooliques cherchant à  s'en sortir, devait subir un matraquage de films d'horreur et de jeux vidéos du style "Silent Hill".

Je jette avec mépris le dossier au sol et quitte la pièce dans un silence total. Je reste ainsi emmuré dans mon mutisme en marchant les mains dans les poches de ma vieille veste jusqu'à  chez moi. Je réfléchis, me pose des questions. Quand est-ce que l'ANPE me trouvera un emploi ? Quand est-ce que je vais changer la table de mon salon ? Quand vais-je m'acheter une nouvelle paire de chaussettes ? Autant de questions qui à  l'heure actuelle ne se posent même plus.

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J'avais envie de tout salir d'une fumée bien noire...


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MessagePublié: 16 Août 2005, 21:08 
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Pamplemousse Panchromatique
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Assez efficace et rapide, comme exposition. Il y a encore des mots en trop, le texte n'est pas élagué un maximum. Exemple :


Soulblighter a écrit:
Mais non, au lieu de ça, il me sort un [barrer]vieux[/barrer] dossier. Les feuilles sont jaunies par le temps et des taches de graisse maculent certaines pages. Je le lis en diagonale. Tout commence dans des montagnes paumées en Amérique. Pour résum[barrer]é[/barrer], un savant forcement fou, s?amuse à  créer des monstres, des zombies pour être précis, et hop ils zigouillent tout le monde et envahissent même une [barrer]f[/barrer]ille que les autorités détruisent avec une bombe. [barrer]C?est absurde.[/barrer]
_C?est le script du prochain film de Romero?
Il me jette un regard noir.
_Non, tout cela est [barrer]bien[/barrer] réel. Mais le pire, c?est que la firme Umbrella qui est responsable de tout ça, e[barrer]t[/barrer] bien, elle a un siège [barrer]ici,[/barrer] en France, à  Paris, à  quinze kilomètres d?ici.
Billevesées. Cet homme est un abruti. Son pauvre cerveau en plus d?avoir entendu des centaines et des centaines de vies d?alcooliques cherchant à  s?en sortir, devait subir un matraquage de films d?horreur et de jeux vidéos du style Silent Hill.

Je jette [barrer]avec mépris[/barrer] le dossier au sol et quitte la pièce [barrer]dans un silence total[/barrer]. Je reste [barrer]ainsi[/barrer] emmuré dans mon mutisme en marchant les mains dans les poches de ma vieille veste jusqu?à  chez moi. Je réfléchis, me pose des questions. Quand est-ce que l?ANPE me trouvera un emploi? Quand est-ce que je vais changer la table de mon salon? Quand vais-je m?acheter une nouvelle paire de chaussettes? Autant de questions qui à  l?heure actuelle ne se posent même plus.


Détaillons davantage, avec la phrase suivante :

Soulblighter a écrit:
Je jette [barrer]avec mépris[/barrer] le dossier au sol et quitte la pièce [barrer]dans un silence total[/barrer].


"Avec mépris" est inutile : le fait qu'il jette le dossier au sol est en soi un geste méprisant et le lecteur est assez malin pour le comprendre. Quant au silence total, l'indiquer est superfétatoire, la phrase suivante fournissant l'information que le narrateur reste emmuré dans son mutisme.



La référence à  "Fight Club" n'est pas envahissante, mais il faudrait maintenant cesser au plus vite de parler de ce film. Bloody, Grhyll et moi en sommes aussi fans, que je sache, alors si on commence à  délirer sur le sujet, la fan-fiction va vite être truffée de clins d'oeil, et là  n'est pas le but recherché.
En ce qui me concerne, ta participation est acceptée.

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MessagePublié: 16 Août 2005, 21:52 
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Dieu
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Pas tellement plus de relecture, et sûrement plus de mots inutiles encore :



Je me relève, et m'époussette maladroitement, frottant avec mes mains tremblantes mes vêtements crasseux et laids. Une pointe de douleur transperce mon genou droit, celui sur lequel je suis tombé, et je manque de chuter à  nouveau. Je trottine sur quelques mètres, chancelant. Je m?arrête soudain, saisi, et me laisse tomber assis contre un mur.
Je suis au pied d'un pub miteux dont l'enseigne en néon rose clignote faiblement, visiblement proche de l'abdication. Et je la comprends plutôt, à  la vue de l'état de propreté du bar ; la paroi contre laquelle je suis appuyé ferait fuir un chien à  la vessie chargée, et même les tags s'y font rares, les quelques inscriptions hasardeuses que des courageux ont apposées disparaissant presque parmi les tâches brunes et douteuses qui s'étalent et se chevauchent. Le bitume est jonché de sacs poubelles éventrés desquels se déverse quantité de détritus. C'est ce vomissement ordurier qui me frappe. La seconde avant de tomber, j'étais dans un quartier propre. Mes souvenirs sont extrêmement vagues, et cela m'inquiète d'autant plus. Je me rappelle de vives lumières, des lampadaires imprimant leur image sur ma rétine lorsque je tournais la tête. Je me rappelle d'une sorte de pont lancé au dessus d'un gouffre, et j'aimerais qu'il en soit de même pour ma mémoire. Mais mon crâne me paraît désespérément vide.
Je ne sais plus ce qui m'a mis dans cet état. Je ne suis pas alcoolique, je le sais.
Deux choses me frappent alors.
La première : le trou ne remonte qu'à  quelques heures, une journée au maximum. Tout ce qu'il y avant, je m'en rappelle. Je sais qui je suis, je sais où j'habite, je sais quel naze je suis. Je m'en serais bien passé, finalement. L'appartement dégueulasse où j'entasse mes quelques affaires, ma vieille télé perpétuellement allumée en face de mon canapé rongé, les fenêtres sales par lesquelles la lumière du jour perce avec difficulté. Le sol jonché de cadavres usuels. Ma nullité toute-puissante.
La deuxième : j'ai une mallette dans la main droite. De nouveaux souvenirs éclatent à  la surface de mon esprit en ébullition. Je revois le peu de connaissance que j'ai de ce temps obscur. Les lampadaires qui brillent. La mallette dans ma main, que je fais traîner par terre. Cette mallette recouvre une importante toute particulière, j'ai l'absolu sentiment qu'elle est primordiale. Des mots sans sens résonnent dans ma tête ; je comprends juste le message global, et il me fait clairement comprendre que cette mallette est ma survie. Je m'éloigne des lampadaires. Ma mémoire progresse. Je me traîne, j'ai mal... J'ai mal au bras droit, il est lourd et frotte à  terre quand je marche. Le pont. Je m'avance dessus, il bouge sous moi, tout bouge, le ciel encore sombre et probablement couvert de nuages, puisque je n'y vois pas la moindre étoile. Je vacille vers l'avant, et ma mémoire arrive directement à  devant le pub. J'ai commencé à  tomber au milieu d'un pont, et j'ai touché le sol au milieu d'une ville.
J'essaie de me calmer. Un tourbillon a remplacé mon cerveau, et ce n'est certainement pas grâce à  lui que je saisirai plus précisément ma situation, à  priori complexe au demeurant.
Je fais le vide. Je laisse mon regard errer sur un rat qui fouille dans une boîte de conserve qui a roulée hors de sa maison, de l'autre côté de la rue. L'animal entre la tête dans le garde-manger, change légèrement de position, puis son corps est agité de soubresauts. Je me demande s'il est en train de mourir, mais non ; il essaie seulement d'arracher un bout de nourriture collé à  l'aluminium. Un passant arrive, et le rat détale, sacrifiant son dîner à  sa pérennité. Je suis visiblement dans un quartier vraiment malfamé, bien pire que celui où se cache mon appartement piteux d'avoir un tel propriétaire. Le passant a l'air encore plus allumé que moi, il traîne les pieds, et ses yeux écarquillés paraissent sur le point de rouler sur le bitume. Un peu de bave coule à  la commissure gauche de sa lèvre. Je suis surpris de distinguer ce détail ; mes lunettes se sont à  priori perdues en route, et pourtant ma myopie ne me gêne plus. Je dois être sous l'effet d'une puissante drogue, un peu comme l?autre paumé, mais en mieux.
Je baisse les yeux sur ma précieuse mallette. Il y a une inscription blanche sur le fond noir. Je la déchiffre avec difficulté.

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MessagePublié: 16 Août 2005, 22:38 
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Le Choléra
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on t'a reconnu Big Daddy, enlève ton masque !

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MessagePublié: 16 Août 2005, 22:50 
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:? C'est à  la limite du méprisable.

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MessagePublié: 16 Août 2005, 23:47 
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Pamplemousse Panchromatique
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Je crois qu'une référence circulant entre vous deux m'échappe. Pourriez-vous m'expliquer ?

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MessagePublié: 17 Août 2005, 11:16 
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Dieu
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Non, il est le seul (du moins il faut l'espérer) à  se comprendre.

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MessagePublié: 17 Août 2005, 12:07 
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Le Choléra
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Rolala... ton personnage est un zombie, nan ? Bah dans le dernier film de zombies de Romero "Land of the dead", le "chef" des zombies s'appelle Big Daddy, la paranoïa c'est le MAAAAAAAAAAL

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MessagePublié: 17 Août 2005, 14:41 
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Pamplemousse Panchromatique
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Bon, et sinon ? Les textes des nouveaux arrivants te vont, Bloodinet ?

Quelques remarques :

- Raccoon City a disparu, supposons donc que ce soit une autre bourgade de la région où déambule le personnage de Grhyll.
- Le statut dudit personnage doit être éclairci, étant donnée la particularité de sa présentation.
- J'ai dans l'idée de repousser le texte d'introduction du personnage de Grhyll au chapitre III, histoire de ne pas alourdir chaque chapitre avec plusieurs présentations. Simple question de narration/mise en page, volonté de ne pas créer un fouillis de personnages, tout ça. Ca ne demande pas de remaniement drastique de ce que tu as écrit, Grhyll.

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MessagePublié: 17 Août 2005, 17:51 
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Oui, je manquais cruellement de détails quant à  la géographie de tout ça... tu auras qu'à  m'éclaircir via msn, et j'apporterai les modifications qui en naîtront.

Le statut... Comment ça le statut ? Social ?

Pour ce qui est de le repousser... Non je ne veux pas >_<. Euh en fait ça m'est égal.



Edit : Et au fait Bloody ; je n'ai pas vu Land of the Dead.

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