Resident Evil : Dragon's Dark Blood 2" Bloody "Raphaël Lafarge
" DragonNoir "
Autres collaborateurs attendus.Première partie
Déjà -vu CHAPITRE IJ'en ai marre de cette putain de cellule. Marre de ce putain de système. Y a quand même un truc que j'pige pas. Bon sang, qu'est-ce que je fous là ? Et où je suis, d'abord ? C'est vrai, je n'ai rien fait de répréhensible... récemment. Et puis, ces mecs-là , ceux qui m'ont arrêté, ou plutôt enlevé, c'étaient clairement pas des flics.2004.
Angleterre.
Londres.
Appartement.Spike Williams se tourna et se retourna dans son sommeil. Il ne fallait pas être très observateur pour s'apercevoir qu'il était en train de faire un cauchemar. Mais ce n'était pas un cauchemar ordinaire. Ce n'était même pas un cauchemar. Ce que voyait Spike Williams chaque nuit était en fait le film de sa vie. Il revoyait tout ce qu'il avait fait, il revoyait tout ce qu'il avait été. Chaque meurtre. Chaque nuit.
Sa vie passée le hantait depuis bientôt un an. Toutes ses victimes le persécutaient, le jugeaient, lui hurlaient qu'il ne pourrait jamais avoir de pardon, qu'il ne méritait même pas de vivre. Puis, quand son rêve avait fini de passer en revue chacune de ces personnes dont Spike Williams avait gardé un souvenir vivace et précis, il revivait cette nuit-là . Cette nuit maudite. La nuit de tous les changements. Sa vie fut bouleversée. Bien entendu, ce fut à cause d'une fille. C'était toujours à cause d'une fille. Rebecca Chambers. Spike se demandait souvent quelle aurait été sa vie si elle n'avait pas été le déloger de la cellule où il croupissait. Les zombies auraient-ils eu raison de lui ? Il en doutait. Il se serait probablement enfui avec un objectif net et précis. Tuer Redfield. Simple mais en même temps compliqué. En effet, Redfield avait la fâcheuse manie de ne jamais mourir, quel que soit la situation à la con dans laquelle le STARS était embarqué. Ce que beaucoup prenait pour du talent n'était, aux yeux de Spike, qu'un cul immense et bordé de nouilles à s'en faire péter la panse.
Bref... cette nuit, la plus horrible mais la plus belle nuit de sa vie, Spike Williams frôla imperceptiblement le début du commencement du comportement de quelqu'un de bien.
Il changea. Pour la première fois de sa vie, il ne pensa pas à lui mais aux autres. Plus important, il renia la personne qui l'avait fait devenir un monstre. Nathaniel « No » Rodaring. Il le combattit même. Il en mourut. Mais dans l'Enfer de Raccoon City, même la mort ne voulait plus rien dire. Spike Williams revint d'entre les morts pour faire face une seconde fois à son mentor. Il réussit à le vaincre et put prendre un nouveau départ. Il était revenu en Angleterre, son pays, et était devenu guide au British Muséum de Londres.
Il aurait pu avoir une vie paisible mais malheureusement, on n'échappait pas à son passé.
Spike passa du sommeil le plus agité à l'état d'éveil le plus alerte en à peine une seconde. Et cela sans même que son rythme cardiaque n'ait changé. Sans même avoir ouvert les yeux. Les vieux trucs que lui avait enseigné Rodaring étaient loin d'être perdus.
Spike écouta attentivement le moindre son. Pas de doute, c'étaient bien des pas. Deux personnes, Spike en était persuadé. Et ce n'étaient pas des cambrioleurs banals. Ils étaient bien trop doués. Spike peinait à les entendre mais il réussit à les localiser. L'un marchait dans le salon tandis que l'autre était dans le couloir qui menait à sa chambre. Il était trop proche.
Spike se leva le plus discrètement possible, empoigna le Glock 17 caché sous son oreiller en permanence. Chargé et le cran de sécurité enlevé. Williams aimait vivre dangereusement.
Il s'approcha de la porte de sa chambre et attendit que l'intrus apparaisse. Ce dernier entrouvrit la porte et regarda à l'intérieur. Ne voyant personne, il poussa le panneau complètement se retrouva devant Spike Williams, un sourire narquois scotché sur le visage et un flingue braqué dans sa direction. Avant même d'avoir pu analyser la situation, peu reluisante, il vit l'homme poser un index sur ses lèvres, lui intimant l'ordre de se taire. L'autre obéit, peu enclin à énerver Spike « Ripper » Williams.
Spike s'approcha calmement de l'homme et lui envoya une droite que l'autre esquiva sans le vouloir, mû par l'instinct. Williams, surpris par la rapidité de son adversaire, ne perdit pas de temps et, d'un coup de coude dans la mâchoire, assomma son vis-à -vis. Il rattrapa le corps avant qu'il ne tombe et l'allongea sur le lit. Il lui restait encore un homme à mettre hors d'état de nuire avant de chercher des réponses.
Silencieux comme une ombre, il arriva dans le salon où un mec était avachi dans le seul fauteuil de la pièce, apparemment sûr que son coéquipier allait faire ce qu'il devait faire de Williams. Il bondit vers l'homme et l'empoigna par le col de son uniforme pour le plaquer contre le mur. Les pieds de l'homme essayaient vainement d'effleurer le parquet tandis que ses bras, eux, tentaient de frapper Williams. Mais Spike le maintenait à bout de bras, hors de portée des poings de l'autre.
- Okay, sale branleur, j'suis déjà pas super sociable comme mec mais là , en plus, j'ai pas beaucoup dormi alors tu vas gentiment m'expliquer ce que toi et ta copine foutez chez moi et peut-être que je te tuerai pas.
Il éclata de rire avant de reprendre :
- Réflexion faite, bien sûr que si, je vais te tuer...
Un canon posé à l'arrière de sa tête.
Fait chier, j'étais persuadé qu'ils n'étaient que deux.- Lâche-moi, sinon mon ami ici présent t'explosera la moitié de ton cerveau, ricana l'autre avec un accent étrange.
- Je suis l'ami de personne, répondit une voix grave dans le dos de Spike.
- Tu vois, mec, je crois pas qu'il va tirer car s'il le fait, tu meurs aussi, la balle t'atteindra après m'avoir explosé la tête...
- Il peut mourir, je n'en ai rien à faire.
- Sympa, Mr Death, merci, vraiment ! rétorqua le gars acculé contre le mur, un sourire dans la voix.
Okay, y'a que moi pour tomber sur des psychopathes.Spike lâcha l'homme et se retourna vers l'autre, Mr Death, pied en avant. Mr Death le lui attrapa sans effort et le mit à terre. Spike se releva et commença à lui donner de puissants coups de poings et pieds qui, au mieux, étaient contrés et, au pire, évités proprement. L'autre, en ayant sûrement marre de ce petit jeu, leva son arme et tira dans la poitrine de Williams.
Sédatif... ça... craint...- Joli boulot, Mr Death...
Et voilà comment je me suis retrouvé dans cette cellule de merde. Si je chope ce « Mr Death » de mes couilles, je lui fais la peau à cet enculé...Spike Williams envoya un coup de pied dans le mur.
- Fait chier !
Une voix lui répondit de la cellule voisine.
- Williams ?
Il connaissait cette voix. Il avala sa salive.
- Redfield ?
Ligne après ligne, la conversation s'affichait sur le moniteur.
Red Falcon 700 a écrit :
alor ta kel age ?Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
loooool le vieux plan dragueRed Falcon 700 a écrit :
nan jtassurRed Falcon 700 a écrit :
je te drag paBeckyccoon_the_Sorrows a écrit :
dac je te croi :):)Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
g 20 ansRed Falcon 700 a écrit :
et moua 17Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
t as déja aimé un fille ?Red Falcon 700 a écrit :
oui l amour c come un bébé faon ki sort de sa coquilleRed Falcon 700 a écrit :
et qui se blotit contre sa merRed Falcon 700 a écrit :
au coeur d une foret troppicale au reflets indigoLa jeune fille n'hésita qu'un instant avant de taper un nouveau message.
Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
ta une foto de toi ?Curieusement, Rebecca Chambers sentit un coup au coeur lorsque la réponse de son mystérieux interlocuteur tomba.
Red Falcon 700 a écrit :
nanRed Falcon 700 a écrit :
mais g une webcamSes doigts fins pianotèrent à nouveau sur le clavier.
Beckyccoon_the_Sorrows a écrit :
va y prend la foto !!!!!!! è_éRed Falcon 700 a écrit :
ok- Rebecca ! Qu'est-ce que tu fous ?
Vive comme l'éclair, la jeune fille ferma la fenêtre MSN et déplaça le curseur vers le moteur de recherche qu'elle utilisait. Son ordinateur portable se mit à bourdonner, signe que le modem peinait.
- Je crois que j'ai trouvé une nouvelle piste, mentit Rebecca.
Spike Williams n'y croyait pas. Déjà que se faire enlever comme une merde était peu gratifiant, voire complètement humiliant, mais en plus, qui pouvait bien être son voisin ? Chris Redfield, ce sale connard qui était accessoirement la personne qu'il haïssait le plus au monde, juste derrière No Rodaring.
- Alors, Redfield, ça fait quoi de se retrouver derrière des barreaux avec ton vieux pote Ripper ? demanda-t-il en s'asseyant sur son lit, le regard braqué sur le mur d'en face, comme s'il pouvait voir à travers la cloison le visage de l'ex-STARS.
Redfield ignora sa question :
- Où sommes-nous ?
Spike haussa les épaules. Se rappelant que son interlocuteur ne pouvait pas le voir, il répondit qu'il n'en savait foutrement rien.
- Mais tu vois, la priorité, c'est pas de savoir où nous sommes mais plutôt de savoir comment faire pour ne plus y être, si tu vois ce que je veux dire...
- Où as-tu pêché cet accent de merde ? demanda le policier avec ce qui ressemblait à un ricanement.
Spike soupira. Pourquoi est-ce que tout le monde le faisait chier avec son accent ? Il avait bien essayé de s'en débarrasser une nouvelle fois mais, d'une part, habiter Londres n'était clairement pas le meilleur endroit de la Terre pour ne plus avoir l'accent londonien et, d'autre part, il ne l'avait jadis perdu que « grâce » aux tortures fort inventives et efficaces de No, et Spike n'était pas masochiste au point de se torturer lui-même pour quelques sonorités à deux balles.
- Quelqu'un vient.
- T'es sûr ? demanda Spike. Dis-moi, t'entends des pas venant vers nous alors t'en conclus que quelqu'un arrive ? Ca m'étonne plus tant que ça qu'on te considérait comme une pointure chez les poulets...
Ralph Dietrich faisait des pompes depuis maintenant une bonne demi-heure. Il avait les yeux rivés au sol et essayait de se concentrer sur son activité principale depuis quelques semaines déjà : développer une masse musculaire toujours plus importante et ainsi éviter de penser à ce qui l'obsédait, ce qui l'empêchait même de trouver le sommeil du juste, peu importe à quel point il se tuait dans ses exercices physiques. Lui qui n'avait jamais fait de cauchemars ne rêvait maintenant que de ça lorsqu'il arrivait par miracle à trouver le sommeil.
Surtout, ne pense qu'à tes pompes, mec, concentre-toi sur tes pompes. T'es un mercenaire sur-entraîné. 866, 867, 868, 869... À peine eut-il pensé «
69 », il comprit qu'il était foutu. Prudemment, il leva les yeux vers Jill, assise en tailleur sur le sol, son fusil à pompe entre ses jambes fines et musclées, en train de nettoyer l'engin de mort. Dietrich regarda avec des yeux écarquillés la main de Jill tenant un chiffon aller et venir lentement le long de la crosse pour ensuite souffler doucement sur le canon avant de reprendre son massa... nettoyage. Dietrich ferma les yeux et les maintint clos aussi fort qu'il pouvait.
Pense à la faim dans le monde, pense à la faim dans le monde ! Estimant avoir repris un semblant de contrôle, il risqua un oeil vers la droite pour voir Rebecca étalée sur son lit, seulement vêtue d'un tee-short trop grand pour elle, en train de pianoter sur son ordinateur portable posé sur son estomac, se caressant la jambe droite avec la gauche. Les bras du mercenaire se dérobèrent et le pauvre Dietrich s'écrasa le nez sur la moquette.
- Dietrich, vous ne vous êtes pas fait mal ? lui demanda Jill en fronçant les sourcils.
Ralph comprit ce qu'elle lui disait uniquement parce qu'il avait les yeux fixés sur sa bouche et qu'il savait lire sur les lèvres.
- Non, non, ça va, juste... besoin d'aller... toilettes !
Et il se leva prestement pour courir vers la salle de bain en prenant bien soin de ne regarder ni l'une ni l'autre. Arrivé à destination, il ferma la porte au son du « Mais enfin, c'est la quinzième fois depuis ce matin, Dietrich ! » de Rebecca et s'appuya dessus, essayant vainement de contrôler sa main qui descendait vers la partie inférieure de son corps.
Putain, je suis en Enfer.