A une soirée loose Crash System, hier, j'ai découvert l'Eurovision. Ma culture télévisuelle étant très réduite, plus encore depuis le début de mon boycott de la télévision (j'ai arrêté d'un coup en 2000), j'ignorais tout de ce qu'est l'Eurovision.
Bon, apparemment, c'est un concours annuel autant que télévisé de chansons, réservé aux nations d'Europe.
Et hier, l'Eurovision 2006, après une soirée proprement atterrante de chansons fort mauvaises, il faut bien l'avouer (à commencer par l'artiste française qui a réussi à amener notre pays avant-avant-dernier), s'est achevé de la plus improbable des manières par la victoire d'un groupe de metal/rock finlandais, Lordi !
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Un triomphe, donc, impossible, hilarant et jouissif, du seul groupe sur lequel les bons commentateurs n'avaient jamais parié. "Les Lapons ne gagneront pas avec ça", disaient-ils. Eh bien dommage, car ils ont bel et bien damé le pion à la France et à ses prétentions de chanson classique et sans élitisme (puisque la demoiselle sélectionnée cette année pour présenter nos couleurs venait d'une sorte de Star Academy du pauvre, si j'ai bien compris).
Les commentaires insultants ont fusé, et pris de court, les responsables de l'émission ont fait défiler le générique de fin à grande vitesse sur la vision d'une nouvelle représentation des fous furieux de Lordi, victorieux, absolument décomplexés dans la force de leur musique, mais sans les gesticulations inutiles qu'on a pu observer à d'autres pays au registre pourtant davantage "sobre".
Bravo, Lordi, merci pour ce grand moment de bonheur, pour cette victoire du bon goût ravageur sur les conventions, et tout le bonheur procuré au public.