Le style graphique est indigent au niveau des décors et affreux pour ce qui est des véhicules, c'est assez dommage - mais c'est toujours mieux que Spectacular Spider-man dont je parlerai un autre jour. Sinon, l'animation est spéciale, mais pas particulièrement désagréable : surtout, les mouvements d'arachnide et de gymnaste de Spidey sont parmi les plus réussis que j'aie vu, on sent bien l'élasticité de son corps et son adhérence aux parois.
Effectivement, la participation de Bendis au projet est assez intéressante...
Au niveau histoire et univers, y a des trucs qui sonnent faux (les changements de costume en pleine rue), des absurdités (Spidey qui pousse MJ du haut d'un immeuble, comme ça, pour rigoler... Haha, quel humour !), des étrangetés (la présence d'un Caïd noir semblerait indiquer que nous sommes dans l'univers Ultimate ou l'univers filmique Marvel actuel, sauf que plein d'éléments empêchent l'un comme l'autre). Mais globalement, l'essentiel tient la route.
La formule de Spider-man change vraiment avec l'omission complète de la Tante May (même pas mentionnée, à aucun moment, dans la série), la focalisation sur le milieu étudiant, et une certaine invasion de la violence : des têtes coupées et d'autres explosées au fusil à pompe, certes, ça se produit hors champ, mais y'a quand même des morts.
Les connotations ultra-sexuelles sont assez surprenantes, également : un grand pourcentage des adversaires de Spidey sont féminins, dans cette version, et généralement accompagnés de plaisanteries, de situations et de positions assez ambiguës.
Au-delà des méchants, dans le camp des gentils, si MJ reste égale à elle-même et assez féroce au niveau relationnel, le nouveau personnage féminin de la série, Indy, est la spécialiste des sous-entendus graveleux : tantôt elle propose à Peter quelque chose de "chaud et juteux" (dit et répété), tantôt elle l'accuse, après qu'il ait parlé de son double rancart avec Mary-Jane puis elle, d'avoir "fait deux fois trempette" (!!!).
Et... j'ai bien vu la fin que j'ai vu ?
Cette série a beau tenir du gros produit promotionnel bouclé avec célérité et puis abandonné, elle en avait quand même dans le pantalon...