Des scènes d'action plutôt lisibles, c'est tout ce qu'on peut dire en bien de "10 000". À part ça, on a droit à une mauvaise mosaïque de morceaux d'autres films. "Conan", "Apocalypto" et "300", pourtant pas toujours très inventifs eux-mêmes, ont déjà été cités, mais on peut ajouter diverses attaques des raptors dans les "Jurassic Park" pour l'assaut des autruches, ou les grandioses travellings aériens dont Hollywood abuse ces derniers temps, croyant naïvement reproduire ainsi les codes et l'envergure d'une certaine trilogie de Peter Jackson.
En lui-même, "10 000" souffre d'un traitement banal sans l'ombre d'une trouvaille de mise en scène, d'un élément "Dialogues" qui aurait gagné à sauter au montage (trouvez-moi une réplique qui vaut la peine d'être prononcée... les personnages auraient mieux faits de rester muets ou incompréhensibles), de schémas scénaristiques glanés au petit bonheur la chance, qui entrent et ressortent du film sans jamais lui être utiles (la prophétesse, la Lance Blanche, les divers augures, la marque des étoiles, le triumvirat extraterrestre, et enfin l'idole gigantesque, nef ou statue, que l'on entrevoit à la fin avant qu'elle ne soit brûlée), d'une photographie fade et d'une bande-son étouffant gaiement, par excès d'effets grandiloquents, les restes d'implication.
"La Guerre du Feu" revue par des débiles...
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