Le nouvel opéra de Pékin, édifice monstrueux commis par le prétendu architecte Paul Andreux (responsable entre autres d'un certain terminal d'un certain aéroport).
(Nintendo devrait réclamer des droits)
Communication urgente : Nous faisons savoir à l'empereur Palpatine que l'étoile de la mort numéro III est opérationnelle depuis 2006. Forcément sur les photos 3D du site de l'artiste génial, ça a de la gueule, ça resplendit, on se croirait dans une métropole futuriste dans une société parfaite... Ou face à Mecha-Cthulhu prêt à émerger majestueusement de son lac artificiel.
Attntion : Nous faisons savoir au seigneur Vador que le vol 24367 pour tatooine va bientôt partir. Que dites-vous ? Nous ne sommes pas dans un aéroport ? Ah... Une gare peut-être ? Non ? Bon, si vous le dites...
Mais c'est vrai, nous sommes bien dans un opéra. Premier point positif de la visite, la salle d'opéra. Elle ressemble a quelque chose. On peut toutefois regretter cet anneau lumineux composé d'innombrables petites ampoules qui ressemblent à des paillettes, même sur la photo. Enfin... Ca donne un air de fête...
Mais prenons du recul :
C'est là qu'on se rend compte de l'ampleur du méfait. Quelle est donc cette ignoble pustule blanche qui a poussé sur la ville déjà suffisamment moche de Pékin ? Il faut vite la crever ! Hélas, la légèreté de l'hideux parasite n'a d'égale que l'ingéniosité de son emplacement : Un des rares quartiers de Pékin à présenter un minimum de cohérence architecturale (bien qu'il abrite la tristement célèbre place Tiananmen), un de ces quartiers où les bâtiments ne jurent pas tous les uns avec les autres.
Avant que l'ovni ne vienne s'écraser sur la ville, à son actuel emplacement se trouvaient des Huntong, vieux bâtiments typiques devenus insalubres, mais dont la rénovation aurait coûté bien moins cher que la chose qui les a remplacé, d'autant que la population a probablement été envoyée dans des hlm en préfabriqué dans Pékin (au mieux) ou à la limite de la ville (moins cool).
Il va de soit que l'édifice a été construit par des acrobates travaillant bien souvent sans filet et payés pour le principe, mais on s'écarte.