Bon, il fallait quelqu'un pour vous sortir un peu du grand public.
Je veux dire, c'est très bien d'aller voir des films intelligents et chargés d'émotions comme
Stay,
Eternal Sunshine of the long titre trop chiant à écrire, ou
My Blueberry Nights. Mais aussi bon qu'ils soient, ce sont des films avec des grandes affiches, avec de la pub qui est faite, enfin c'est facile pour eux d'être regardés et connus.
D'un autre côté, on a les films de Todd Solondz.
Alors Todd Solondz, c'est un peu le frère de Woody Allen, celui qui a été séparé à la naissance et recueilli par une famille d'alcooliques obèses pedophiles sexuellement détraqués qui l'ont violé pendant qu'il était enfermé dans le placard, qu'on le privait de sorties, qu'on lui montrait des videos de ses parents en train de pratiquer le
Cleveland Steamer et la
Douche Romaine avec un
berger allemand et deux petites filles jumelles aveugles noires albinos parfumées au
Gefilte fisch. Frère qui s'est plus tard mis à faire du cinéma (indépendant, sans blague ?) après s'être fait larguer par sa copine et avoir appris la mort de ses vrais parents la veille de leurs retrouvailles et je vais m'arrêter là vous avez saisi l'idée.
Un
film de Solondz est plein d'une poésie aussi bien cachée qu'une pâquerette sous un cadavre d'accidenté de la route. On la voit pas mais elle est là . Ses oeuvres sont essentiellement des tranches de vie (dépressives) de personnes (dépressive ou pas, les "ou pas" étant pires car souvent joviales et totalement détraquées malgré tout).
Lesdits films ne sont pas à regarder seuls. Mais pas parce que c'est du Halloween X-2 super aplha prime recut... Non non, simplement parce qu'avoir à ses côtés une présence humaine à priori amicale (sauf si vous êtes dans un pénitencier et qu'on vous projette le film lors d'une séance collective, après un petit passage aux douches...) pendant le visionnage du film
(ou son écoute, comme diraient nos amis Bisounours, qui ont encore quelques leçons élémentaires à apprendre concernant la différence entre les verbes regarder -un film- et écouter -une émission radio-. A moins qu'ils ne regardent la télé avec l'image coupée, bien sûr, sans doute une coutume tribale encore vivace dans ce genre de peuplade en plein développement. Les racines latines sont de toute façon sans ambigüité AUCUNE sur cette différence, c'est pas comme si c'était justifiable sur ce plan-là , faudra m'expliquer comment ils peuvent être aussi linguistiquement Toucâlins, mais je m'égare, et puis y'a pire, y'a les Groscascou.) peut aider à supporter l'insoutenable des situations qui défilent devant vos yeux partagés entre l'incrédulité, le dégoût, et l'envie de se rétracter dans votre crâne (rassurez-vous votre cerveau ne craindra rien, il se sera déjà suicidé depuis longtemps).
En effet, vous et l'infortuné compagnon/ne que vous aurez invité à partager avec vous non pas une part de camembert Président mais un
film de Todd Solondz (y'a plein de manuels sur le Net pour apprendre à piéger une cible confiante et l'empêcher de s'échapper ensuite) vous jetterez fréquemment des regards perplexes accompagnés de rictus variés, et vous finirez sans doute le film (entrecoupé durant toute la séance de cris horrifiés, je vous le promets) pelotonnés l'un contre l'autre, tremblants et crispés. C'est d'ailleurs une mauvaise idée d'essayer de profiter de votre conjoint/e (ou simple invité/e) à ce moment de la soirée, car l'esprit échaudé par ce que vous venez de lui faire voir, elle pourrait se faire des idées sur vos intentions et votre Moi profond. Hé non, le jouet un peu coquin que vous lui avez acheté pour lui faire la surprise risque d'avoir un effet différent de celui que vous espériez, gardez-le donc pour une prochaine fois, petit chenapan.
Je noircis beaucoup le tableau, avec ce qui précède on dirait que c’est impossible à regarder. Ce n’est pas le cas, mais c’est à déconseiller quand même à ceux que la misère humaine n’intéresse pas ou dérange. On ne ressort pas d’un film de Solondz comme on y est entré (oui c’est extrêmement cliché comme phrase, mais vous devez avoir connu des expériences qui vous font admettre que c’est parfois réellement le cas).
Pour finir, je vous dirais bien de chercher sur le net sa filmographie, mais comme vous êtes tous de
grosses feignasses d'assistés de Bisounours, je vous mets déjà ceux que j'ai vus et approuvés, sachant que de toute façon y'en a pas cinq d'entre vous qui prendront la peine de les trouver et de les regarder. Je vous méprise.
- Welcome to the dollhouse (
bienvenue dans l'âge ingrat en langue de grenouille)
- Happiness
- Palindromes.
Ils sont à regarder dans cet ordre, Palindromes étant une "suite" à Welcome to the Dollhouse (pas réellement une suite, mais on retrouve certains personnages plusieurs années plus tard et le clin d’œil perd sa saveur si on a pas vu l’autre avant, forcément).
Aussi, j’imagine que c’est à voir en VO, parce que les films indépendants je me méfie de la qualité du doublage français, qui, mal fait, enlèverait beaucoup aux vibrations qu'on ressent.
Voila, j'ai fini, maintenant retournez vous masturber sur vos gonzesses (?) mangas ouvertement
Toumalin MAIS avec des gros seins donc ça vous donne bonne conscience (je serre la main -non directrice- à ceux qui s'assument et aiment les images
Bisounours. C'est bien d'être sur le chemin de l'acceptation de soi-même comme un bon gros
Toubrave refoulé, maintenant allez vous jeter sous un bus, merci).