Soit !
En garde !
Commençons par un petit défilé des personnages, et je porte une estocade :
Entre Seymour et Sephiroth, nul doute qu'il y a un océan. Le premier porte un nom de mixer (en fait un prénom américain qui, en France, fait plutôt marque de purée, hélas, et qui, de toute façon, n'est pas terrible dans un monde de fantasy), l'autre est désigné par un terme cabalistique. Le premier a fait fureur dans le style drag queen orientale remaniée par un styliste fou, et le second se contente d'une tenue de cuir noir et de métal relativement gothique, certes, mais surtout sombre, guerrière et relativement sobre, tout en n'oubliant pas d'être majestueuse. On ne contestera pas la supériorité du sabre long et épuré sur les mains vides (qui, par ailleurs, avaient déjà fait la force relative d'Edéa, Ultimécia, Adel et Kuja, auparavant, et dont tout le pouvoir suggestif de surpuissance nue se retrouve donc épuisé), ni celle de la crinière argentée sur les cheveux bleus flashys. Parlons-en, de la chevelure ! La simple coupe tentaculaire de Sephiroth, à peine ponctuée de deux mèches mangasses, contraste avec la laideur capillaire et arachnéenne d'une chose qui devrait penser à tuer son coiffeur avant de se préoccuper de dominer le monde. Les physionomies sont également aux antipodes,
Symoun s'avérant correspondre à du Nomura féminin de base, défiguré en outre par les veinules aberrantes propres aux Guados, là où
C'est Firot LOL se paie le luxe d'un visage stylisé, certes, mais efficace (dommage qu'il soit en outre à géométrie variable, vive les cinématiques sous-traitées de "Final Fantasy VII"...).
Sephiroth n'est pas à la hauteur de sa réputation, mais sur un plan esthétique, il remporte la mise. L'un des meilleurs travaux de Nomura, sans doute, un simple raffinement cosmétique d'un poncif, certes, mais un raffinement fort agréable à l'oeil.
(Je garde la comparaison psychologique de côté, pour la fine bouche.)