Eltanin

Ben, je n'ai pas cherché à  être dérangé. En fait, je ne recherche rien dans un film si ce n'est d'être surpris. Or, hormis ces images superbes, ces corps difformes secoués de crises épileptiques, il n'y a rien. Même pas une paire de nichons pour se distraire.

Voilà  qui tombe bien, car "Silent Hill" ne propose justement pas un contexte réaliste. C'est un univers non cartésien.
Même le début du film, avec cet immense gouffre où cascadent des rivières, alors qu'à  l'horizon scintille une croix de lumière, ne me paraît aucunement relever d'un monde réaliste.
En fait, "Silent Hill" est plus proche d'un "Stalker" que d'un "Ring" auquel son pitch ou son traitement permettrait pourtant de le comparer, théoriquement.

Notez aussi qu'il s'agit d'un film d'horreur sans tueur (invincible ou non), sans vampires, sans lycanthropes, sans extraterrestre prédateur, sans zombies, sans entité extra-dimensionnelle ou aberration génétique, et même sans fantômes (bien qu'on puisse considérer, quelque part, que les habitants de Silent Hill en sont).

Je rappelle que Silent Hill ne cherche pas à  faire peur, à  surprendre ou à  être logique. Silent Hill propose un voyage dans un monde d'horreur au plus pur sens du terme. Horreur émotionnelle, horreur viscérale, horreur intellectuelle.




Post-scriptum : Merci, Howdy, tu viens de me faire réaliser qu'Alessa n'a pas accouché il y a trente ans de cela. Maintenant que j'y pense, voilà  la preuve que Sharon n'est pas la fille du Concierge, mais bien celle du Démon ou d'un géniteur encore inconnu.

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Sur le plan onirique, je dirais plutôt qu'elle est sa propre fille. Cela dit si c'est un univers non cartésien, tout est possible... Un peu comme pour les films de super-héros n'est-ce pas?

Imagine que le contraire eut été vrai.
J'imagine trop la déclaration dans le film !

En fait, non. Tu n'as pas compris ce que j'entends par "univers non cartésien".
Le monde dans lequel évolue Spider-man obéit grosso modo aux lois de notre réalité. Le héros peut bien sauter entre les immeubles, il est acquis que c'est grâce à  une robustesse osseuse, une musculature, une souplesse, un métabolisme qui n'ont plus rien d'humain. C'est un hybride, un alien, et le même raisonnement vaut pour tous les protagonistes de cet univers.
Silent Hill est un lieu dans lequel pensées, désirs, pulsions, prennent corps. C'est dit très clairement dans la plupart des jeux de la série, et c'est même officiel, je crois.
La ville est habitée par des forces antédiluviennes qui réagissent à  l'élément humain de diverses manières, et interagissent avec lui notamment par le biais de l'Ordre, une secte qui est à  l'opposé de l'Église dégénérée que l'on peut voir dans le film "Silent Hill". Là  où le culte "puritain" de Cristabella recherche la purification, l'Ordre souhaite le retour sur cette planète de la Sainte Mère, Dieu, une entité apparemment hermaphrodite qui serait aussi désignée sous le nom de Samaël, amenant avec elle un monde d'où toute peur et toute souffrance seraient bannies. Christophe Gans a d'ailleurs indiqué qu'il serait possible que l'Ordre existe aussi dans sa version de la ville, puisqu'il précise bien qu'il y aurait plusieurs sectes à  Silent Hill. Il est ironique que l'Église, par ses agissements, amène involontairement ce que le Culte a toujours échoué à  invoquer volontairement...
Bref, on s'éloigne du sujet : ce que je voulais dire, c'est que Silent Hill est une ville où l'on n'est jamais sûr de ce que l'on voit, de ce que l'on entend, de ce que l'on ressent... voire de ce que l'on est. C'est une ode à  la subjectivité de l'existence, par son aspect métaphysique. En ce sens, le support vidéoludique est un brin plus adapté à  la démarche que le long métrage.
D'où crois-tu qu'ils viennent, les monstres, hein ?
Oui, j'établis un distinguo entre les univers fictifs qui obéissent à  une relative cohérence et ceux qui fonctionnent volontairement selon des principes plus éthérés.

(Ha oui, ne croyez pas que je défende l'idée qu'il faille connaître les jeux pour apprécier le film.)



Par contre, oui, il y a des chances qu'Alessa ait engendré Sharon comme une part d'elle-même. "La petite fille est tout ce qui reste de sa bonté", nous dit le côté obscur d'Alessa.

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Ben oui, mais non. Pour avoir étudier les schyzophrènes, je sais que n'importe quel univers, à  défaut de la logique de notre monde, a sa propre logique. Même les incohérences apparentes du monde onirique sont un langage qu'il nous appartient de décoder. Or, ici, rien detout cela. On sent la maîtrise d'un réalisateur qui, sur le plan visuel n'a plus à  faire ses preuves, mais qui n'a pas su trouver une ligne directrice pour lier ce qui se manifeste visuellement. En un mot, c'est brouillon.

1969 naissance d'Alessa
1974 incendie à  silent hill, Alessa aurait eut 5 ans ( voir les dossiers au zoom dans le film)
Le film se déroule en 2004 ( 1974 + 30 )
Sharon a été adoptée il y a 9 ans ( dans le film)
Sharon a 10 ans
Donc elle serait née en 1994.
Donc Alessa aurait eu Sharon vers 25 ans...ce qui est peu probable vu son état, même si le côté noir d'Alessa dit que Sharon est à  Alessa.
Sharon pourrait être la fille du Demon, du côté noir d'Alessa, puisque le Ddemon a permis à  Alessa de se venger ( en creant un monde, en le modifiant, etc. D'accoucher Sharon. )

Finalement de créer une nouvelle Alessa, une qui serait admise et qui pourrait amener la vengeance ( Désir D'alessa mais aussi possibilité pour le demon de faire ce qu'il veut). Hum, disons que Sharon est pour Alessa ce que pourrait être Dalida à  Yolanda, disons ça comme ça.

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.