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 Sujet du message: "Spider-man 3" de Sam Raimi.
MessagePublié: 09 Mai 2007, 08:07 
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Pamplemousse Panchromatique
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L’avis ci-dessous est rempli de spoileranium enrichi. Si vous n’avez toujours pas pris connaissance de « Spider-man 3 », prière d’éviter cette zone dangereuse.








Une masse d'erreurs et d'approximations assez incalculable dans ce "Spider-man 3", à  tel point que certains considèrent que c'est une chose voulue, que Raimi a conçu son long métrage comme une toile, reliant vaguement, par des fils trèèès minces et fragiles, diverses belles images. Voulu ou pas, le résultat est le même, n'en déplaise aux passionnés : c'est bâclé, scénarisé à  l'arrache, à  l'emporte-pièce. On ne parle pas ici de simplicité, mais bel et bien de conneries au plus beau sens du terme.
Comme d'autres, je vais essayer d'être exhaustif et de trier toute l'ivraie, il sera temps plus tard de parler du bon grain.



Petit passage en revue des écueils indubitables :

- « Z’avez commandé un symbiote à  Pizza 12 ? » Le météore tombant pile au bon endroit pile au bon moment = Zéro pointé. Ce n’est en rien l’équivalent du traitement léger que l’on peut rencontrer dans l’Âge d’Argent : aussi vite emballé qu’elles soient, les origines des héros et des méchants y étaient encore un brin logiques. Un type peut tomber sur du sable radioactif ou une araignée également radioactive, ou passer dans un labo extraterrestre quand il est justement à  la recherche d’un nouveau costume et tomber par erreur sur la prison d’un criminel spatial, ça s’appelle un accident. Un météore qui s’écrase à  deux centimètres de la mobylette de notre blanc héros sans guère causer de dégâts, être remarqué par personne et laisser immédiatement échapper son passager, c’est de la plaisanterie.
- « En fait, c’est lui qui l’a tué ! » Le véritable assassin de l’oncle Ben que la police sort de son chapeau n’a aucunement été introduit en amont comme ç’aurait pu être fait dans le premier film, par exemple. Crime qui n’est là  que pour légitimer la relative violence de Peter à  l’égard de l’Homme-Sable.
- Le dédouanage final du crime ; oh mince alors, Marko a été bousculé par son complice au mauvais moment… de qui se moque-t-on ? Non seulement ces circonstances du meurtre transforment illico le personnage en innocent, mais elles enlèvent toute valeur au pardon de Peter. C’était sans doute inscrit au cahier des charges, comme tant d’autres choses : pas question de pardonner à  un vrai assassin…
- Le centre de désintégration à  ciel ouvert ne mérite pas que l’on s’étende sur la question.
- Notre bon professeur examine, potache, le symbiote extraterrestre, sans s'étonner plus que ça ni avertir personne.
- Nestor, ce héros. Mais c’est un festival ! Récapitulons, pour commencer, le majordome était au courant de tout depuis le début. C’était un peu l’Alfred du Gobelin. Pourquoi, pourquoi donc cette idée ridicule ? Non mais, vous imaginez le Gobelin s’en aller faire un ou deux vols à  main armée, et Nestor de lui apporter son planeur, de lui recommander de mettre une petite laine parce qu’il fait un peu froid, de ne pas trop massacrer de passants aujourd’hui (il est chafouin, le bon Maître Osborn) ? Vous imaginez notre prestigieux maître d’hôtel, dans un coin de la pièce découverte par Harry à  la fin de « Spider-man 2 », briquer l’armure verte meurtrière, polir les bombes-citrouilles ? Au-delà  de la complicité dans les crimes les plus graves, Nestor aurait pu songer à  s’enfuir, à  la recherche d’un travail un peu moins dangereux, par exemple la chasse au grizzli à  mains nues… Mais voilà , Nestor est fidèle, fidèle à  tel point que sa loyauté ne vacille pas devant les exploits meurtriers de son premier maître et la course au suicide d’Osborn fils, et qu’il ne songerait jamais à  déranger les délires de la dynastie Osborn face au miroir familial. Schizophrène de père en fils, là  est sans doute la devise de l’altière lignée… Nestor attend donc le dernier moment pour l’ouvrir, et l’ébahissement (ou l’hilarité) du spectateur ne connaît plus de bornes : Nestor s’est chargé d’embaumer le corps, car bien sûr, c’était dans ses attributions, et au passage, il en a profité pour faire son travail de médecin légiste, soigneusement mesurer les plaies, et en conclure que de telles perforations n’ont pu être accomplies que par le planeur du Gobelin. Encore faut-il sauter à  la conclusion qu’il énoncera avec contrition, et sans doute en retenant ses larmes de fou rire : « C’est indubitable, votre père s’est tué lui-même… ». Du reste, Harry Osborn se chargera dès la bobine suivante de démontrer que non, la preuve n’a rien d’une preuve, que l’on peut très bien être empalé sur son propre planeur sans l’avoir une seconde désiré, merci pour tout.
- Eddie Brock, étreint par la foi(les Américains appellent ça une épiphanie, mais chez nous, le terme ne s’emploie point ainsi), va suivre le conseil de Peter Parker et se recueillir à  l’église. Bien sûr, il le fera à  l’endroit et au moment où Spider-man passe par là , et décide que la collaboration avec le symbiote n’a pas été si fructueuse, en fin de compte, et qu’il est temps de rompre le CPE du petit alien noir.
- « La grue ? On s’en fout ! » L’histoire de grue folle, sortie de nulle part et ne menant nulle part, uniquement parce qu’il faut une menace bien ravageuse à  ce moment précis et que les agendas des super-méchants précisent que là , ils sont pas disponibles, se conclut par une incroyable ABSENCE d’arrêt de la grue, déjà  soulignée par bien des spectateurs. Comme quoi, dès que ça ne tourne plus autour de Spidey et des autres rôles-titres, on s’en fout, le monde n’existe plus, la Terre continue sans doute de tourner, et non seulement le film ne veut pas s’en préoccuper, mais coupe tout ce qui pourrait rappeler qu’il y a un monde réel autour… en flinguant au passage les enjeux qu’il vient d’amener, bien joué. Même symptôme qui avait déjà  été observé dans « 300 » : une hache lancée à  Léonidas, rasant de près le plumet de son casque, continuer à  filer dans l’espace sans être aucunement suivie par la caméra, et nul ne sait ce qu’il en advient. Elle peut bien se planter dans la gorge d’un Spartiate derrière, et avoir été une menace effroyable au plan précédent, le réalisateur s’en fout, tout ce qui l’intéresse, c’est de se masturber sur la manière dont son héros s’en est si bien sorti, en espérant que le spectateur fera de même et oubliera ce genre d’éléments sacrifiés au rythme, jetés à  la corbeille avant même d’être proprement bouclés. À ce niveau-là , ce n’est plus du bâclage, c’est vendre du vide en boîte.

Le symbiote pouvait venir de l'astronaute. Le fugitif pouvait s'infiltrer dans le centre de test justement parce que les flics n'iraient jamais l'y rechercher. Le professeur pouvait passer un marché, ou un chantage, avec Peter. Les révélations du majordome ne servent absolument à  rien, et annulent toute la beauté du parcours intérieure du second Gobelin. Eddie pouvait suivre le Spider-man sombre, en quête de vengeance.
Etc, etc.
Aucune excuse, scénar’ de merde, à  chier, au trou.




Facilités en pagaille :

- L’amnésie du second Gobelin.
- Le miroir des Gobelins.
- La mort du second Gobelin.
- La fille malade de l’Homme-Sable.
- Les sermons de Tante May.
- Divers seconds rôles réduits à  des clopinettes.




Du domaine plus subjectif de la faute de goût, genre "On aime ou on déteste" :

- Le générique d'ouverture. En lieu et place des belles peintures du précédent opus, nous avons quelques extraits particulièrement pas icôniques.
- Venom. Nous avons affaire ici à  un compromis entre le Venom et le Carnage originels, prenant à  contre-pied l'Eddie Brock du comics au niveau moral ("J'aime être un méchant", alors que le Brock BD se considère comme un justicier), ce qui est entériné par son alliance avec l'Homme-Sable, en négatif parfait du traitement qu'il lui faisait subir dans la version papier. Faire de cet homme une méchante caricature de Peter Parker était bien trouvé. Le mettre au second plan à  la fin du film, et ne dégager nulle violence de l’affrontement avec lui, était bien moins malin. La texture de l’épiderme se réduit à  un ersatz anarchique du costume du Spider-man noir, allant jusqu’au bout de la démarche « Parker de pacotille » : Raimi sacrifie ici le plaisir des yeux qu’aurait fourni un aspect plus organique, crevassé ou fluide (Carnage, encore) à  une vision symbolique. Ça a le mérite d’être clair : le réalisateur ne veut pas de Venom et en fait l’esclave de son propos caustique. Malheureusement, avant d’être un message, une histoire, c’est surtout des personnages… dommage d’oublier ça. Ne parlons pas de la bouche en fermeture éclair à  laquelle on a droit en lieu et place de la mâchoire monstrueuse…








Mais avant d’être un film aux incohérences et facilités multiples, « Spider-man 3 » est d’abord un bijou de mise en scène, où les plans s’enchaînent impeccablement, où l’accompagnement sonore fusionne avec l’image, où les interprètes livrent sans interruption le meilleur d’eux-mêmes, et où subsistent des éclairs de génie typiquement Raimi : la proposition méphistophélique de Venom à  l'Homme-Sable, les dents toujours déformées quand le monstre est démasqué, le monde gothique, mort et gris, comme un environnement d'origine de ce symbiote qui semble tout droit sorti d'un film d'horreur, en vérité, ou bien la cage à  son.

C’est aussi une déclaration de haine et de dégoût de Raimi aux franchises en général, une volonté claire d’exprimer ce qu’il pense par rapport aux produits dérivés, à  la surenchère de popularité, ainsi qu’aux cahiers des charges obligatoires. À ce niveau-là , le film est très clair, limpide, redoutable : il bat en brèche tout ce que furent les deux premiers opus, opposant à  leur candeur un traitement au vitriol, démolissant par le menu toutes les images fortes sans jamais se préoccuper d’instaurer des ténèbres francs et sordides… fournissant, en lieu et place de l’escalade dans la violence à  laquelle chacun s’attendait, une vision malsaine d’un Peter qui méprise, manipule. C’est un Spider-man qui se moque de tout et de tous que Sam Raimi nous dépeint là , un paumé qui a cessé d’en être un mais qui, en atteignant la réussite, n’a su que l’exploiter au pire. Un jeune homme qui se fiche d’abord de la peine qu’il peut infliger à  Mary-Jane, avant d’aller plus loin et de jouir des états d’âme qu’il peut lui provoquer, au mépris de sa propre dignité d’être humain. Peut-être est-ce au service de ce propos-là  que Raimi bâcle son long métrage, comme pour fustiger l’industrie du spectacle, un cinéma américain prétendument « indépendant » qui se mêle de coller des Venoms et des Gwens là  où ils n’ont nulle place, dans la vision tout à  fait personnelle, colorée, lumineuse, d’un mythe de comics.
En quelque sorte, Spider-man est devenu le symbole d’une licence surexploitée et putassière.

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MessagePublié: 09 Mai 2007, 09:45 
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Saroumane le Blanc

Inscription : 17 Déc 2005, 22:02
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Question comme ça, vu le sens de tes critiques: ça fait combien de temps que tu n'as pas lu un comics, si tu en as jamais lu? Nan, je ne demande pas ça parce qu'en matière d'énormités (plus que d'incohérences), on a rarement vu pire...

Le seul point que je trouve pertinent dans ta remarque concerne l'assassin de Ben Parker, mais même si j'ai trouvé la manière dont il est introduit dans l'histoire un peu tirée par les cheveux, les circonstances n'excuse pas son geste. Cependant, il me semble que ce film a surtout choisi pour thème la réconciliation, avec les autres mais surtout avec soi-même où l'homme de sable est le symbole le plus évident puisqu'il utilise sa volonté pour retrouver son unité corporel. Je ne soulignerai même pas l'aspect symbolique Spiderman/Venom et l'influence que cela a sur la vie de P. PArker (qui malgré un taf régulier continue à  vivre dans une piaule pourrie: là  il y a une vraie incohérence!), la réconciliation avec Osborne fils et surtout le superbe jeu d'acteur de celui-ci à  ce propos.

Enfin, peite note à  l'intention de tous les scénaristes et réalisateurs: il est impossible à  quelqu'un de parler avec un trou dans les poumons. C'est valable pour Spiderman 3 comme pour Save Private Ryan. :wink:


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 09:55 
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Pamplemousse Panchromatique
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Inscription : 28 Avr 2004, 01:00
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Localisation : Paris, France.
Je suis un lecteur occasionnel de comics en général et relativement calé sur "Spider-man" en particulier. Je n'ai jamais nié qu'à  l'Âge d'Argent, il y avait moult facilités. Mais le coup du météore à  deux centimètres de la mobylette, c'est complètement débile, carrément de l'Âge d'Or.

Plus haut, j'ai omis d'évoquer l'Homme-Sable. Autour de lui gravitent moult facilités (comme pour les autres protagonistes, hélas), mais le personnage, en soi, est proprement magnifique, magnifiant le côté un peu humain et ordinaire de l'originel. Flint Marko, c'est juste un type qui n'a pas eu de chance, voilà  sans doute la meilleure réplique du film, qui fait beaucoup de bien à  entendre en ces temps d'apologie de la tolérance zéro. Il est magnifiquement interprété par Thomas Hayden Church, qui nous lance des regards de chien battu parmi les plus beaux que l'on ait jamais vu.
Graphiquement, le personnage est au diapason de sa réussite sur le plan du jeu ou de la psychologie, avec une tornade d'effets spéciaux magnifiquement maîtrisés, tirant le meilleur parti de sa nature particulière.

La réconciliation est un thème qui ne m'a guère sauté aux yeux, mais il est vrai qu'il surgit dans l'idée de se pardonner à  soi-même (le plus difficile, à  en croire les personnages du film). Peut-être également perceptible dans les paroles finales de l'Homme-Sable, s'excusant d'avoir commis un crime, parce qu'il avait besoin d'argent... paroles qui pourraient bien, me souffle-t-on à  l'oreille, être celles de Raimi.

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MessagePublié: 09 Mai 2007, 10:04 
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Saroumane le Blanc

Inscription : 17 Déc 2005, 22:02
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Un météore de cette taille aurait du ventiler la moitié de la forêt façon Tungunska, et alors? C'est un film, pas un documentaire scientifique! Je pense surtout que tu es en train de laisser mourir l'enfant qui est en toi. C'est dommage, car c'est aussi la part créative de notre personalité. Cet appel de Sandman te concerne peut-être aussi... Il y a aussi la réconciliation d'Osborne avec la mémoire de son père et lui-même, l'opposition entre Peter Parker et le journaliste qui tente de lui voler sa place (mérite-t-il son sort?), le deuil de Tante May qui s'achève lorsqu'elle donne sa bague de fiancailles à  son neveu, signe qu'elle parvient à  accepter que cette page de sa vie est tournée. Putain de scène émouvante...

*sors un mouchoir*

Ah oui, et Mary-Jane... Pour un perso central de l'intrigue, qu'est-ce qu'elle morfle! Ça commence en conte de fées, mais la descente des marches qui la fait apparaître préfigure sa chute...

Au passage, j'en profite pour saluer Bruce Campbell qui fait à  son habitude une apparition dans les films de Raimi depuis Evil Dead et qui m'a bien fait rire en maître d'ho "français". À voir absolument en V.O. :lol:


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 10:21 
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Otmharemoa Sin
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Inscription : 05 Mai 2006, 12:58
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Il y a un concept qui s'appelle Suspension de l'incrédulité (Suspension of disbelief), qui, passé certaines énormités, ne fonctionnent plus, notamment dans cette scène de météore.


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 12:11 
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Il est les ténèbres
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Inscription : 01 Mai 2005, 12:16
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Beaucoup trop d'auteurs/scénaristes/etc. considèrent que "fantastique" rime avec "tout-permis". L'excuse "Mais c'est une fiction !" se veut pouvoir faire passer absolument tout et n'importe quoi.

Hé bien non. Aussi éloigné de "notre" réalité soit l'histoire, elle DOIT préserver la cohérence. On peut faire passer des choses invraissemblables pour notre monde, la fameuse "suspensions d'incrédulité", par exemple, puisque nous sommes dans le sujet sur Spider-Man 3, que le héros se promène en ville en se balançant à  des fils d'araigné qu'il balance au fur et à  mesure de son avancée.
Mais il y a des choses incohérentes, qu'on ne peut pas justifier, même avec toute l'ouverture d'esprit du monde (pour en reprendre une seule, qu'un laboratoire s'amuse à  faire des expériences sur la déstructuration atomique, ou assimilé, à  ciel ouvert : c'est de l'irresponsabilité pure et simple, avant même d'être un manquement à  la méthode scientifique).

L'imaginaire, oui. L'incohérence, non. Et Spider-Man 3 regorge d'incohérences, BDN les a très bien listées.



Pour donner plus précisemment mon avis sur le film, j'aborderai un point précis, qui fait que je n'aime pas les films Spider-Man - n'étant pas un connaisseur en matière de comics, j'ignore s'il en est de même dans l'oeuvre originale.
Je veux parler de l'intrigue amoureuse avec MJ.
Attention, ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dire. Je n'ai absolument rien contre le fait que pour une fois, on offre au super-héros une vie sociale et amoureuse un peu plus élaborée que sa simple "double identité" pour préserver son secret. Je ne suis pas partisan du bourrinisme total, et le fait que Spider-Man fasse exception à  cette règle et soit un super-héros sensible ne peut que susciter mon approbation.
Mais là , c'est mené n'importe comment. On se croirait devant un quelconque sitcom pour ménagère de moins de cinquante ans, avec ses incompréhensions abracadabrantesques, le temps qu'ils passent à  se chercher, se croiser et se manquer... Autant certaines scènes se jutifient parfaitement, comme par exemple celle où Peter, sous l'emprise du symbiote, emmène sa nouvelle petite amie dans le bar où travaille MJ pour faire souffrir cette dernière, autant d'autres scènes, comme celle du restaurant, sont effroyables, et rapprochent encore plus de l'explosion une baudruche déjà  gonflée à  craquer. Et je ne parlerais même pas du coup de Harry envers Peter, quand il "force" MJ à  rompre avec Peter... du grand n'importe quoi. Quand il a retrouvé la mémoire et, sur "conseils paternels", décidé de frapper Peter au coeur, alors qu'il venait de passer l'après-midi avec MJ de la façon qu'on sait, je me suis immédiatement attendu à  ce qu'il achève de la séduire et finisse par s'exhiber avec elle à  son bras devant Peter, tout en lançant un sourire d'excuse hypocrite à  son "ami"... ou autre chose encore, les moyens ne manquaient pas. Que nenni, on part dans le rocambolesque et le n'importe quoi le plus total (ah si, finalement, j'en ai parlé de ce morceau du film, désolé).

On a vraiment la sensation, en fait, que comme le dit BDN, le film est plus un collage malaisé et hâtif de morceaux choisis et relativement travaillés, qu'un tout cohérent. Chacun des "grands méchants" qui intervient aurait pu fournir matière à  un film entier. Mais, paresse scénaristique ? volonté de surenchère (nous on en met TROIS) ?, toujours est-il qu'aucun de ces grands méchants n'est véritablement traité à  fond et correctement, se contentant d'un synopsis, d'un embryon d'intrigue le concernant, et qu'on empile tout ça et qu'on bourre pour que ça tienne ensemble.
Le quatrième ingrédient, cette foutue intrigue avec MJ, est l'élément de trop, qui fait exploser la baudruche, et m'amène à  classer Spider Man 3 parmi les mauvais films.

P. S. : j'espère avoir rassuré mon cher public : voyez, même après tout le fiel que j'ai déversé sur Sarkozy, il m'en reste pour d'autres sujets, pour votre plus grand contentement. Je vous aime ! *lance des baisers à  la salle vide*

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Il est facile de distinguer les jours où je suis de bonne humeur de ceux où je suis de mauvaise humeur : les premiers, je me définis comme obscurantiste et professe que l'Humanité a désespérément besoin d'être ramenée au niveau technologique d'il y a trois siècles ; les autres, je me définis comme nihiliste et professe que le meilleur avenir auquel l'Humanité puisse aspirer, c'est une extinction sans douleur.


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 13:05 
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Saroumane le Blanc

Inscription : 17 Déc 2005, 22:02
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La vie est-elle cohérente? Êtes-vous déçu que le film n'en donne pas l'illusion? Je pense cependant que vous confondez tous cohérence et vraisemblance, même si dans ce dernier cas, les quelques entorses avec le principe de réalité sont plus que pardonnables. Après tout, Superman n'est-il pas arrivé sur Terre à  bord d'une météorite? Spiderman n'est-il pas issue de la morsure d'une araignée mutante/radioactive qui normalement aurait du lui inoculer les germes d'un cancer léthal et foudroyant? Sandman n'aurait-il pas du rester à  l'état de sable inerte? Parlons de Hulk aussi, dont l'origine est une exposition aux rayonnements gamma qui, pour le commun des mortels, détruit la structure même des molécules de notre ADN. Que dire des 4 Fantastiques? de Swamp Thing?

Oui, nous sommes dans un univers merveilleux, et dans ce sens, j'ai autant d'indulgence que pour la série Star Trek. Autrement, il vous reste les films français, réalistes, vraisemblables, cohérents mais remplis de loosers qui nous encombrent l'écran avec leurs névroses sans jamais en venir à  bout.


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 13:14 
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Il est les ténèbres
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Inscription : 01 Mai 2005, 12:16
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Localisation : Grenoble
C'est toi qui confond vraissemblance et cohérence.

Pratiquement tous les exemples que tu nous donnes sont invraissemblables ; mais pour peu qu'on accepte le principe de "suspension de l'incrédulité", ils ne sont pas incohérents.

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MessagePublié: 09 Mai 2007, 13:20 
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Otmharemoa Sin
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Inscription : 05 Mai 2006, 12:58
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Suspension ... ulit%C3%A9


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 18:09 
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Saroumane le Blanc

Inscription : 17 Déc 2005, 22:02
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Yves a écrit:
C'est toi qui confond vraissemblance et cohérence.

Pratiquement tous les exemples que tu nous donnes sont invraissemblables ; mais pour peu qu'on accepte le principe de "suspension de l'incrédulité", ils ne sont pas incohérents.
Je ne confonds rien car la trame du film est solide, donc cohérente. Quant aux éléments "invraisemblables", il serait bon de rappeler que les superhéros n'existent pas [Nixon mode] Je répète: les superhéros n'existent pas. [/Nixon mode]


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 21:40 
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S.A.V de Lamenoire
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Inscription : 03 Mai 2004, 01:42
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Captain Howdy a écrit:
(qui malgré un taf régulier continue à  vivre dans une piaule pourrie: là  il y a une vraie incohérence!)


Nan,nan, a ce niveau c'est trés cohérent: avant ce troisiéme opus, Parker n'est PAS un employé régulier du journal, c'est un freelance payé a la photo. Je ne connais pas a fond le secteur du logement a N.Y, mais j'ais dans l'idée que si on as un taff avec des entrée d'argent irréguliéres, on se retrouve vite a taper a la porte des proprios des pires bouiboui du coin.

Par contre, s'il ya un 4éme opus, LA il serait normal que P.P loge dans un appart convenable

Au niveau piaule, la grosse incohérence, c'est que, réguliérement il passe par la fenétre en tenue de spider-man et en tissant sa toile, sans que personne ne fasse jamais le lien entre le tisseur et le type qui loge dans l'appart auquel appartient la fenétre :P

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Une lame qui glisse silencieusement hors du fourreau, une gorge ouverte sans un cri, un corps qui glisse sans bruit au sol.

Voila une agréable soirée en perspective...


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MessagePublié: 09 Mai 2007, 22:22 
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Saroumane le Blanc

Inscription : 17 Déc 2005, 22:02
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Ben justement: il signe un CDI au Bugle Planet dans le 3... Toi, tu n'as pas vu le film, ou alors ils diffusent une autre version à  Lille. ;)


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MessagePublié: 10 Mai 2007, 22:35 
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S.A.V de Lamenoire
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Localisation : Montauban,France
C'est bien ce que je dit: il signe le CDI juste dans le 3. Mais changer de piaule, ca demande un peu de temps et quelques fiches de payes, histoire de prouver que "si,si, j'ais des rentrées d'argent réguliéres et je vais pouvoir payer ce loyer"

Et je n'ais pas l'impression que ce laps de temps ce soit écoulé entre le moment ou parker signe son CDI et le moment ou le générique de fin démarre.

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Voila une agréable soirée en perspective...


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MessagePublié: 11 Mai 2007, 00:24 
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Saroumane le Blanc

Inscription : 17 Déc 2005, 22:02
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Donc le film est cohérent. CQFD. :lol:


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MessagePublié: 11 Mai 2007, 01:26 
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Wicca, juive, lesbienne délaissée
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Inscription : 29 Déc 2005, 02:06
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Je suis allé voir ce film vendredi dernier avec des amis.
Je m'attendais très honnetement à  un film sympathique mais sans plus.
Franchement je me suis retrouvé devant la daube du siècle.

On parle des incohérences du scénario, elles sont effectivements légion je ne les rappelerais pas ici. Admettons que l'on puisse passer au travers en se disant qu'on n'est pas dans le monde réel mais dans le monde du silver age (déja désolé mais pour moi ça va être dur ,"fantastique" ne devrait pas rimer avec foutage de gueule).

Mais ce qui me gène dans ce scénario c'est avant tout cette abscence totale de structure narrative qui tienne la route. Les intrigues sont enchevetrées d'une manière ridicules, aucune n'est véritablement interessante et les liants scénaristiques sont médiocres au possible.
Un exemple: le combat contre mini-gobelin qui surgit à  la sortie d'une scène ou Peter parle d'amour avec sa grand mère qui lui donne sa bague de fiancaille pour MJ. Peter manque de faire tomber la bague en question pendant le combat et celle-ci devient un enjeu majeur de la scène. Ridicule...
Les scénaristes semblent avoir pioché des petits bouts de comics qu'ils ont collés ensemble avant de réflechir à  une justification scénaristique précise. En 2h20 le film ne sait jamais où il va.

Bon ensuite on me parle de la mise en scène impecable...euh on à  vu le même film ?
Mettons pour les combats, assez aériens et plutôt lisibles. Dommage que les enjeux de ceux-ci soit ininteressants d'ailleurs ce qui gache tout.
Mais le reste est vraiment pas terrible, tout est appuyé à  l'extrème. La scène où la caméra zoom sur la tête de Parker, se met à  tourner autours avec la musique du thème en fond sonore -alors que le héros est sensé être desesperé- à  provoqué chez moi un fou rire puissant.
Le sacrifice de mini-gobelin qui apparait du dehors du champ de la caméra fixée sur Peter est aussi un pur exemple de ce qu'il ne faut surtout pas faire pour faire un truc sérieux.

La mise en scène n'est jamais brillante et toujours pataude...(bon la scène ou Sandman se crée est magnifique...voila j'ai dit un truc bien sur le film, ça sera ptet le seul...)

Alors évidement je n'est pas non plus apprécié le jeu d'acteur...comment aurait-il-put s'en sortir?
Parker est à  baffé de bout en bout. Les scènes volontairement kitsch avec le trip bad boy nous confirme qu'il ne sait pas plus jouer au second degré qu'au premier.
Kirsten Dunst est une grande actrice, elle l'a notament montré en jouant chez Copola...là  elle se contente d'être jolie.
New-gobelin se contente de passer pour le copain énervé alors même qu'il tente de tuer Parker.
Tiens si Sandman joue bien.

Sinon au niveau de la différence incohérence/invraisemblances je ne peux que plussoyer avec Yves. Que la radioactivité transforme en géant vert pourquoi pas? Qu'on puisse voler rien que parce qu'on vient de Krypton oki.
Mais rien ne vient pardonner le ridicule de l'idée que la météorité tombe pile à  coté de Parker. Où que les experiences uber dangereuses soient faites à  ciel ouvert sans protection, de nuit...
au niveau du fantastique on peut tout accepter si c'est bien amener. Comme pas là . Clairement. On y croit pas une seule seconde, un tel enchainement de trucs super improbaux ajouté à  un nombre incalculabe de réactions stupides, juste incohérentes.

Citer:
Autrement, il vous reste les films français, réalistes, vraisemblables, cohérents mais remplis de loosers qui nous encombrent l'écran avec leurs névroses sans jamais en venir à  bout.

Euh il reste aussi des oeuvres fantastiques qui se tiennent. Où des oeuvres non fantastique snas névrose qui se tiennent.


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