Qu'est-ce donc que ce barbare entrelacs de caractères, vous direz-vous. Il s'agit là ni plus ni moins, indubitablement, d'un créateur polyvalent à l'échelle internationale, qui laissa sa marque sur moult courants artistiques, l'un de ces hommes dont l'on peut reconnaître l'entrée dans l'histoire autrement que par la danse macabre de la diplomatie ou celle, plus répétitive encore, de la tactique, de la bataille.
Synthétiser l'oeuvre d'Altdorfer pourrait se faire en quelques mots :
peintre de la Renaissance. Ce serait bien là méconnaître, voire injurier, l'homme, qui vécut moins d'une cinquantaine d'années, mais fut graveur, et, plus grand encore, architecte. Cela ne l'empêchait pas pour autant d'être excellent dans son domaine de prédilection. Voyez plutôt :
Albrecht Altdorfer, ce fut la rigueur,
le foisonnement, les teintes automnales. Voici là une maîtrise du "relief pictural", à travers la composition, les textures, les dominantes, la perspective, rarement égalée dans tout art visuel.
L'on pourrait déclarer, sous couvert de licence poétique, que la constellation du peintre naquit en l'honneur de cet homme.