Voici le post que j' ai mis sur un autre forum ( en faisant du hors sujet )
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La dévalorisation et l' appauvrissement du vocabulaire pose un vrai problème.
Il n' y a pas si longtemps, les individus disposaient d' un vocabulaire adapté à leur situation sociale professionnelle. Il y avait le vocabulaire ouvrier, paysan etc ......
Ce vocabulaire donnait aux individus le moyen de comprendre l' univers dans lequel ils existaient. De plus, même, si les différents vocabulaires avaient un contenu idéologique, ils permettaient à leurs utilisateurs d' agir sur leur environnement.
Actuellement, le vocabulaire est standardisé, appauvri, et manipulé par les medias et les hommes politiques, réduits à une vraie novlangue où chaque mot finit par signifier le contraire de son sens habituel.
Par exemple, on nous promet la sécurité pour nous offrir le chomage et la dépendance.
Par ailleurs, les mots perdent leur force : tout réactionnaire devient fasciste, les usagers sont pris en otage etc ........... Les mots sont utilisés les uns pour les autres dans une espèce de compétition.
et voici la réponse que j' ai reçue :
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Voilà des affirmations bien douteuses. Des vocabulaires différents n'aident pas à agir, il me semble. Et comme ils n'aident pas non plus à la diffusion des idées, je ne vois pas en quoi ils aident à mieux comprendre le monde qui nous entoure. Un vocabulaire idéologique, comme tu dis, simplifie le monde, le rend moins complexe et partant, moins effrayant. Mais il empêche au contraire de le comprendre dans la mesure ou les discours idéologiques ont tendance à devenir dogmatiques et à refuser l'ouverture d'esprit nécessaire pour intégrer les évolutions de notre société.
La litote, l'ellipse, la périphrase, la métonymie (heu... je crois que ça s'écrit comme ça) et tous ces glissements de sens, inversions et autre figures de langage ne sont pas récentes. Elles participent moins d'une manipulation par le langage que de la vie de notre langue. Il me semble même que la manipulation par la langue - qui est réelle - emploie souvent un langage très construit et un vocabulaire choisi : par exemple, "résultat net" pour bénéfice ou "retour sur investissement" au lieu de profit. Nous disposons donc d'un plus large choix d'expression. (Certes, pour de mauvaises raisons. C'est à nous de rester vigilant.)
Comme disait le patron du Nouvel Observateur : "Si je crois à la qualité de l'information d'un journal, je crois et j'accepte plus facilement les pages de publicité que je lis. De plus, comme les articles sont plutôt longs chez nous, le temps d'exposition à la page de publicité est plus grand." Et il est vrai qu'un discours circulaire ou qui se contredit lui-même nécessite des phrases longues et bien construites pour que la "ficelle" ne se voit pas.
Je me demande si tu ne parles pas surtout du langage télévisuel. C'est un langage parmi d'autres. La littérature se porte plutôt bien, et la langue qu'elle véhicule est plus variée.
Qu' en pensez vous ?