Sonnez tambours, résonnez musettes ! Car voici venir l'ambassadeur du nanar dans nos vertes contrées.
D'ores et déjà légendaire, le bijou fut forgé au coeur de la contrée turque, là où s'élaborent les plus astucieuses contrefaçons de films américains - on se souvient de leur copie conforme de "E.T." nommée "Bardit" (ou quelque chose dans le genre). C'est donc par la force divine du plagiat sans scrupules que s'élabore l'oeuvre majeure de légions entières de cinéphiles pervers, l'apogée du long métrage pourri, le paroxysme de la transfiguration extatique par un degré insoutenable de comique involontaire :
"Turkish Star Wars" !
Comment décrire la chose sans entacher le culte ? Comment fournir un aperçu des batailles épiques avec des momies en papier toilette ou de grands ours écarlates ? L'aventure, suivant un scénario rédigé, d'après la légende, par le grand Cuneyt Harkin (qui est l'acteur principal du film), est soutenue par un montage sans failles : pas un raccord n'est juste ! Le plagiat de "La guerre des étoiles" de George Lucas va jusqu'au pillage illicite d'extraits du premier film, "Episode IV : Un nouvel espoir", venant obscurcir un prologue confus qui n'avait pas besoin de ça pour être incohérent.
Rien n'est bon dans ce film.
Rien.