Eltanin

Après le torchon jeuniste et démago signé Luc Besson, l'immonde "Yamakasi", notre équipe préférée d'escaladeurs urbains revient dans "Les fils du vent".



L'image clichéiste de cette production, forte de son imitation à  la sauce "banlieue" (Je vois déjà  venir les sponsors, Skyrock et Nike en tête) des images asiatiques à  l'esthétique M6 (Ouaaah, la forme du sabre, vachement réglementaire... et les idéogrammes, ça veut dire "marchand de poisson" ? Et puis du feu et des dragons, ouah, ça fait trop tribal, d'enfer, les mecs !), représente avec clarté ce qui a l'air d'être une histoire catastrophique, enfonçant les lieux communs avec la vitesse d'une Marie-José Pérec convaincue d'être poursuivie par un "chinois du FBI". Rien que le titre est une abomination, reprenant de façon primaire cette idée reçue selon laquelle TOUS les titres d'oeuvres asiatiques se constituent sous la forme "Article, nom, complément de nom, nom". Exemples : "La mer de la fertilité", "La mort en été", "Le marin rejeté par la mer", "L'été de Kikujiro", "L'empire des sens", DONC, "Les fils du vent", CQFD. Il suffit de regarder la bande-annonce pour s'en rendre compte. C'est mal filmé, hilarant de connerie pure. Et depuis quand des noirs ou des beurs font des acrobaties et des combats à  l'asiatique ET en Asie ? Car j'avoue que Pascal Gentil a beau être un expert en Taekwondo, je serais légèrement déçu si je retrouvais son sosie en m'inscrivant dans un Dojo au plus profond de Hong-Kong... Et comment font nos gentils Yamakascouilles pour que tout le monde à  Bangkok parle français, et sans accent ? Ouiii, vachement crédible, tout ça... Extrait authentique pour les flemmards : (En voix-off) "Tu dois unir nos deux arts... et apprendre à  dominer ta violence... alors tu maîtriseras la force... et la voie s'ouvrira devant toi." France Five épisode 3, quand tu nous tieeeeeeeeeeens... Ainsi, je suppose que l'on possède maintenant le digne successeur de Yamakasi dans le domaine du progrès moral et philosophique (Résumé de Yamakasi : "Les méchants flics fachos contre les gentils voyous-mais-c-est-pour-la-bonne-cause parce qu'ils veulent juste trouver de quoi payer une greffe en urgence pour un pôvre petit n'enfant"), avec cette fabuleuse phrase, toujours dans la bande-annonce : "Et dans la vie si tu t'laisses impressionner tu fais plus rien." Fabuleux... petit scarabée !

La semaine prochaine, je vous parlerai de mon étagère Ikea.

J'ai osé, j'ai été le voir, profitant de la fête du cinéma.
Des images très belles, le tout très esthétique, bien filmé pour un film frenchie qui veut imiter les ricains.
Mais nom de dieu qu'il est chiant. Les Yamakazi savent faire des pan-pan-je-saute-en-l'air-avec-méga-galipette-en-prime, mais ils devraient remplacer leur cours de gym par des cours d'art dramatique. D'urgence ! Rien n'est crédible, du scénario qui part en couille dès les 5 premières minutes passées. Vous prenez tous les clichés du genre et vous mélanger avec un jeu d'acteur à  chier, vous pobtenez ce beau navet, pire qu'un beau navet.

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L'un de mes pires souvenirs cinématographiques. Dieu que c'est mauvais...

Alors certes, les cascades sont honnêtes et les scènes d'action qui les intègrent ont le mérite d'être courtes, oui, les décors sont excellents, mais bon sang, pour le reste, quelle purge inqualifiable. Mention spéciale à  cette fabuleuse idée de symboliser le voyage par un décor qui défile devant le toit d'un immeuble, à  mi-chemin entre l'ellipse et la vision sous cocaïne... le groupe Yamakasi invente le HLM roulant !

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