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MessagePublié: 22 Mai 2006, 20:41 
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Sédateur/Disciple Satanique de Vitriol

Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Voici donc la dissertation que j'ai effectué dans le cadre de mon cursus scolaire. Je ne pretends pas être grand philosophe, loin de là , ainsi je me prépare à  recevoir vos critiques les plus aiguisées qui me permettront selon ce vieux dicton Nietzschéen de me rendre plus fort (ou pas). Enfin bref, j'ai hésité à  mettre ce texte dans la session "nos écrits", mais je me suis dit qu'il serait peut être interessant de palabrer plus profondément sur cette question.



[center]« En quoi les hommes sont-ils égaux ? »[/center]



Egalité ! Voilà  un mot bien vaste. En mathématiques, l’égalité est simple. Deux objets sont considérés comme égaux s'ils ne forment qu'un. Cette relation sera notée x = y.
Qu’en est-il pour l’homme ? L’égalité est le deuxième terme de la devise de la République. Ce sujet, est pertinent et hautement provocateur. Ainsi, dans ma première partie, j’énoncerais des hypothèses à  cette réponse en les critiquant pour faire apparaître diverses inégalités flagrantes entre les hommes. La seconde partie, elle, sera soumise à  la question : pourquoi les hommes doivent-ils être considérés comme égaux ? Ceci aboutira à  un conclusion qui va expliquer ce qui pourrait se passer si les hommes étaient véritablement égaux.


La première Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen commence par : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.» C’est en sens qu’elle prend sa place dans notre si belle devise de Liberté, Egalité et Fraternité. Ainsi chaque individu a le droit à  une justice équitable. Du moins en théorie. Car en pratique de nombreux exemples nous prouvent le contraire. Ainsi, certaines attaques envers des personnes importantes n’aboutissent à  rien. Ils ont un statut d’intouchable et ne craignent nullement les lois car sachant les détourner par le biais de l’argent. D’ailleurs, on a même jugé que le Président de la République pouvait avoir une immunité en ce domaine. Un autre exemple récent dans l’actualité française. Le procès des HLM de Paris. Aucun homme politique n’a été poursuivi alors que Michel Roussin, ancien directeur du cabinet de Jacques Chirac, Robert Pandraud, ex-président RPR, ou même Jean Tiberi, ancien maire de Paris, ne se retrouvèrent à  la barre. Ayant miraculeusement bénéficié d'annulations ou de non-lieux. De même, Jean-Claude Méry dans une cassette vidéo avait incriminé le président Jacques Chirac et bizarrement tous les actes le concernant avaient finalement été annulés pour vice de forme. La relation x = y n’est donc pas vérifiée dans les tribunaux si x occupe un poste important et un portefeuille colossal.
Mais ne désespérons point. Notre justice sait se montrer clémente et faire preuve de compassion envers la plèbe pour détrôner quelques grosses pointures. C’est ainsi que des entreprises se retrouvent à  devoir verser des énormes indemnités (golden parachute) à  leur patron en disgrâce ou à  mettre la clé sous la porte le cas échéant.

Mentionnons désormais cette égalité des sexes face à  l’emploi. Grâce à  l’évolution des mentalités et au baby boom, les écoles sont désormais mixtes. Garçons et filles sont logés sous la même enseigne, subissant les mêmes cours et ayant accès aux mêmes privilèges et punitions. Mais c’est fort étrange, on éduque de la même manière notre descendance, mais les statistiques montrent que l’égalité n’apparaît pas. En effet, les filles se dirigent d’avantage vers des filières littéraires et les garçons vers des filières scientifiques (40,4 % des garçons au lycée optent pour une première scientifique, contre seulement 27,3 % des filles). A croire que les filles ne sont que des graines d’intello marginal se réfugiant dans la littérature pour fonder une pensée révolutionnaire totalement utopique à  la Karl Marx. Et les garçons seraient alors emplis d’une logique et d’une rigueur scientifique à  faire rentrer le monde entier dans une formule aberrante. A qui la faute ?
La cause serait à  chercher du côté de la pression sociale, et des stéréotypes véhiculés par la société. Evidemment, tout le monde sait que les filles doivent se placer au premier rang et être attentives tandis que les garçons s’amusent à  mettre le désordre au fond. Sans parler des sports pour les filles et des activités réservées aux garçons… La corde à  sauter corrompt notre jeunesse et corrompt l’espoir de se trouver dans un monde égalitaire. Il en va de même avec le football, bien entendu.
Et ensuite, pour toute cette jeunesse déjà  pleine de clichés, on se dirige vers le Travail. Le fameux lieu où l’on dément toute « domination masculine ». Cet endroit où, pour un poste équivalent, les femmes reçoivent de moins bons salaires et voient leur carrière progresser moins vite. Un lieu tellement saint que la délégation sénatoriale aux droits de la femme parle même de "coexistence et de division sexuée du travail". Ici, x = y. A condition que x et y soient du même sexe.

Feu Michel Gérard Joseph Colucci plus connu sous le pseudonyme de Coluche a dit dans un de ses sketchs : « Dieu a dit : il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, il y aura des hommes noirs et il y aura des hommes blancs... Et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile tous les jours... Et il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux ce sera très dur ! » Après tout, c’est vrai que nous sommes au fond tous différent, possédant un ensemble de gènes qui nous est propre. Mais cela empêche t-il notre égalité ? Bien sur que non, la preuve est, l’on réfute le racisme et l’on condamne ceux qui tiennent des propos de ce genre. Jamais on oserait considérer quelqu’un comme inférieur à  cause de sa couleur de peau ou de ses origines. On abhorre le nazisme du Reich allemand, l’apartheid en Afrique du Sud, les épurations ethniques au Rwanda … Nous ce qu’on aime, c’est la discrimination positive forçant un patron d’embaucher des personnes d’origine immigrée. Nous ce qu’on aime, c’est le CV anonyme qui permet d’empêcher au recruteur de savoir qu’il a à  faire à  un arabe. Nous, ce qu’on aime, c’est cacher la discrimination sous le prétexte que l’on favorise l’intégration. On n’osera jamais parler de suprématie de la race blanche, mais on n’osera jamais nommer un président noir. Notre histoire est ponctuée d’inégalité. Avez-vous déjà  vu un Christ noir trôner au milieu d’une Eglise catholique ? Avez-vous déjà  vu un roi noir diriger le peuple français ? Navarro est-il noir ? Non. Et bien, maintenant, regardez autour de vous, votre banquier est-il noir ? Vos hommes politiques sont-ils noirs ? Bien entendu, on ne dira jamais que la couleur de peau a différé notre jugement. On dira simplement que c’est cet individu à  la couleur différente qui n’est pas assez compétent.

Nos corps sont égaux. Nous sommes tous des êtres humains constitués d’os et de chair, nous devons tous accomplir les mêmes besoins naturels. A savoir, manger, boire, dormir et déféquer… Oui, même une anorexique se doit de se nourrir quelque peu, même un insomniaque connaît par instant le sommeil et notre sphincter ne supporterait pas une masse abondante d’excréments. L’égalité se traduit par le fait que nous possédons les mêmes organes dès la naissance. Mais cela empêche-t-il des différences de se creuser ? Si nous sommes tous si égaux dans notre fabrication, comment se fait-il qu’il y en ait qui se trouve pourvu d’une intelligence supérieure au autres alors qu’un autre individu ayant suivi le même parcours ne démontre pas les mêmes signes d’intelligence ? Et pourquoi certaines personnes peuvent pratiquer le sexe à  tout va en trouvant toujours des personnes consentantes tandis que d’autres doivent se résigner à  rencontrer une prostituée. Ainsi, le statut qui fait de nous que l’on est tous classé sous le terme d’humanité fait de nous des êtres identiques en perspective. Mais lorsque l’on regarde une fourmilière, on trouve que chaque fourmi, de notre point de vue est identique. Or, en regardant d’avantage, on observe qu’elles sont différentes, qu’elles sont divisées en caste, ne travaillent pas de la même manière … C’est la même chose pour l’homme. Nous avons la même base, le même organisme, mais nous naissons différemment avec des talents qui nous sont propres.

Comme on a déjà  pu le constater, l’égalité a essentiellement un caractère politique et social. Ainsi, selon les caractéristiques de la personne, l’égalité vole en éclat et fait apparaître des différences. Cette notion ne peut donc jamais se traduire par x = y. Mais si cela n’est qu’une utopie, faut-il forcément abandonner ? Et bien non, si l’égalité ne peut se confirmer, autant tenter d’obtenir ce qui se rapproche le plus. Et le terme d’égalité des chances fit son apparition…

Alors que l’égalité a un caractère essentiellement politique et social et trouve ses sources dans le mot latin aequalis, le terme chance quant à  lui a une étymologie bien plus surprenante. Il provient en effet du latin cadere, qui signifie « tomber ». Elle reste néanmoins logique, puisque la chance peut être considérée comme maîtresse des évènements, qui nous « tombent » dessus, souvent par bonheur. Ceci dit, cette définition n’a rien à  voir dans notre cas. En effet, l’égalité des chances, c’est une exigence qui veut que le statut social des individus d’une génération ne dépende plus des caractéristiques morales, ethniques, religieuses et sociales des générations précédentes. Ainsi donc, chacun devrait avoir les mêmes perspectives de succès quelque soit sa position initiale dans la société. Cela constitue le fondement de la « Théorie de la justice » du philosophe américain John Rawls. Il veut résoudre le problème de la justice distributive qui a un caractère népotique et prône une distribution selon les mérites. « Aux personnes inégales, des parts inégales. » Toujours selon Rawls, les inégalités ne sont désormais acceptables que si elles permettent d’améliorer la situation des plus défavorisés ou si les avantages sont attachés à  des positions sociales auxquelles tous peuvent parvenir s'ils ont les talents nécessaires. Donc, même si deux individus sont issus de milieux sociaux différents, ils ne sont pas pour autant inégaux puisqu’ils peuvent parvenir à  atteindre une carrière identique malgré leur différence respective. La justice est donc le prolongement de ceci et se doit de juger en toute impartialité sans tenir compte des caractéristiques de l’individu.
En effet, toute personne, quels que soient sa nationalité, son âge, son sexe, sa culture, son niveau ou son lieu de vie…, a le droit d’accéder à  la justice. Elle peut faire entendre sa cause et faire examiner son affaire par un juge indépendant et impartial. Il est donc évident que les règles et les lois de procédure sont applicables à  tous. Ainsi, la justice est une forme d’égalité, puisque ce qui est juste pour quelqu’un l’est pour tout le monde, de même, ce qui est injuste l’est pour tout le monde. Ainsi, la sentence face au meurtre est identique pour chacun. Que ce soit un politicien fortuné ou un ouvrier prolétaire. Les deux seront forcément puni pour leur crime et purgeront une peine de prison. La justice se veut alors supérieure aux hommes et s’inscrit comme étant un pilier de la démocratie pour offrir un jugement équitable en toute circonstance.

Et cette égalité des chances se doit impérativement être respectée. En effet, imaginez qu’une belle nuit d’été, au cÅ“ur d’une clinique miteuse située en pleine banlieue parisienne, un génie vienne au monde. Ce génie possède les capacités d’apprendre, mais n’en a pas pour autant les moyens. Lors de sa scolarité, il sera rejeté par les autres du fait de son origine sociale et sera envoyé vers un milieu professionnel. N’ayant pas accès à  une culture qui aurait été favorable à  son épanouissement, et étant privé de l’orientation qui lui convenait, ce génie finira le restant de sa vie à  ranger des produits dans les rayons d’un supermarché. Or, si l’on respecte l’égalité des chances, sa position initiale dans la société sera occultée. A l’école, l’orientation qu’il aura choisie lui permettra de faire preuve de ses talents. On lui laissera le libre accès à  tout ce qui lui permettra d’enrichir sa culture et sa réflexion. Il pourra étudier à  loisir et par la suite travailler dans un domaine où il sera extrêmement compétent et dans le meilleur des cas obtenir un prix Nobel pour avoir fait progresser l’humanité. Notre Etat doit se montrer méritocratique et laisser à  chacun sa chance sans tenir compte des caractéristiques d’origine.
Mais lorsque l’on entend humanité, et malgré les inégalités existantes, nous avons quelque chose qui nous est tous commun. C’est la dignité humaine. Cette dernière fait référence à  la valeur de l'ego et se manifeste dans les relations humaines par le respect. La Chartre européenne des droits fondamentaux en fait allusion, le premier article énonçant clairement une dignité humaine inspirée de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Les articles suivants parlant eux de « droit à  la vie » (article 2), « intégrité de la personne » (article 3) et « à  l'interdiction de la torture et des traitements dégradants ou inhumains » (article 4). Ainsi, chaque personne a un statut d’homme, leur vie est respectée et l’on ne peut leur faire subir des actes dégradants. Cela est applicable pour tous, et ceux qui osent y déroger doivent faire face à  une justice implacable.


L’égalité des chances tend donc à  faire en sorte qu’une égalité puisse exister au niveau de la justice. On a pu voir que x = y ne pourrait jamais être réalisable. Mais après tout, qu’est-ce qui se passerait si nous rendions les hommes réellement égaux ?


Le marxisme a pour objectif final le communisme moderne. Ce dernier se traduit par l’effacement de l’Etat, l’absence de classe et l’absence de conflit du fait d’une abondance matérielle. Ce serait la fin de l’histoire et une égalité entre tous. Or, on a pu constater que les peuples tentant d’aboutir à  cette nature n’ont jamais dépassé le statut d’un mode de production socialiste. A savoir, dictature du prolétariat et appropriation collective des moyens de production. Le peuple connaît certes l’égalité, mais cela au détriment de la liberté. Le mode de vie est uniforme et l’on ne peut se différencier de manière matérielle. La misère règne, et le peuple ne connaît pas les progrès technologiques et reste ainsi replié sur lui-même. De plus, tout est très restreint et l’on ne peut avoir accès à  des plaisirs qui sont simples dans nos sociétés actuelles. Par exemple, la nourriture. On aime par moment se faire plaisir en faisant fondre délicieusement un carré de chocolat sur notre langue. Mais dans les pays communistes, ce genre de délice n’est pas permis, les seules nourritures disponibles étant le riz, les haricots et le pain… Et cela en quantité restreinte. Les habitants subissent une propagande forte et la liberté d’expression n’a pas lieu d’être. Mais chaque habitant est l’égal de son voisin dans la pauvreté et une certaine solidarité règne entre eux et avec l’Etat et son dirigeant.

Une égalité trop forte entraîne une uniformisation des individus. En effet, si x = y, où est l’intérêt ? Cela veut dire que chacun pense de la même manière. Ainsi, l’on ne pourrait plus palabrer sur divers sujets puisqu’il y aurait une pensée unique. C’est la condamnation de la philosophie, cette dissertation n’aurait même pas lieu d’être dans ce cas puisque les copies que vous lisez en ce moment auraient les mêmes idées et ne laisseraient pas transparaître d’opinion vraiment personnelle. Tous auront les mêmes capacités, ainsi chacun pourra devenir chanteur ou écrivain, ou acteur. C’est aussi la condamnation du rêve. Si l’on peut tout être, à  quoi pourrions-nous aspirer désormais ? L’ambition n’existerait plus, on ne se dira plus jamais les yeux rêveurs devant la télé qu’on veut être comme l’acteur principal puisque l’on sait que l’on peut être à  égalité avec lui. Ainsi, cette utopie d’égalité parfaite est condamnable puisque dans ce genre de monde, l’ennui serait présent vu qu’on est apte d’obtenir ce que l’on désire.


En conclusion, nous pouvons dire que les inégalités sont fortement présentes dans notre société actuelle, mais que malgré cela, on essaye de les combattre et surtout que la justice, à  travers la dignité humaine est immuable, s’appliquant à  tous de la même manière, témoignant ainsi d’une équité entre les hommes. L’on peut donc se demander, même en ayant prouvé que l’égalité totale est dangereuse, s’il faut aller plus loin dans son instauration, et où se trouve la limite entre l’égalité que l’on pourra nommer juste et cette égalité totale décriée ?

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MessagePublié: 22 Mai 2006, 23:27 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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la fin est largement hors sujet et le début est quelque peu confus !

En fait, au premier niveau, la réponse est simple :

Citer:
I ) La philosophie et le droit proclament l' égalité des êtres humains entre eux.

A ) la philosophie des lumières

- à  l' origine, l' égalité des hommes devant dieu

- ensuite, l' égalité des hommes, un postulat rationnel

B ) une égalité juridique

- la ddh de 1789

- une mutlitude de textes imposant le traitement égal .... avec des progres constants

II ) Une égalité nécessaire au fonctionnement de la société et aux individus:

A) Une idée nécessaire au fonctionnement de la société actuelle:

L' économie capitaliste suppose l' égalité des hommes sur le marché .

- En effet, l'idée même de marché suppose que vendeurs et acheteurs soient égaux.

- Si cette idée est remise en cause, le marché devient un mythe.

B ) L' idée selon laquelle tous les hommes sont égaux assure la sécurité de chacun :

- nul ne peut posséder légitimement un autre être humain

- nul ne peut tuer légitimement un autre être humain, individuellement ou collectivement

Si on admet l' idée d' inégalité entre les hommes, on admet le génocide, le meutrtre l' esclavage .....

III ) Une égalité abstraite

A) Les hommes sont manifestement inégaux entre eux dès leur naissance

-de par leurs gènes,

- de par leur condition sociale, économique ....

B) La société fonctionne sur l' inégalité ....

- il ya des riches et des puissants, des pauvres et des misérables ...

- même en droit, tout le monde n' est pas égal sinon devant la loi du moins devant la justice

Conclusion :

L' idée d e' égalité est indissociable de l' idée de liberté : les hommes sont égaux entre eux dans la mesure où ils sont libres


ne me dites aps que c'est mauvais, je le sais ...

- assez banal

- 3 parties,

- une conclusion qui aurait dû servir d' introduction et de fil directeur !

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MessagePublié: 22 Mai 2006, 23:54 
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Inscription : 09 Juil 2004, 22:25
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Les hommes ne sont ni libre, ni égaux, ni rien du tout.

A partir du moment où notre identité est référencée quelque part, à  partir du moment où des gens sont là  pour nous dire ce qu'il faut faire, à  partir du moment où toute action allant contre la volonté des dirigeants est réprimée, à  partir du moment où des codes dirigent notre existence, adieu la liberté.

L'égalité n'est pas mieux, si les sportifs gagnaient autant que les fermiers africains au fin fond de sa brousse avec son troupeau de vaches aussi maigres que lui, oui là  ! nous pourrions parler d'égalité. Mais il y a tout un tas d'autres points que l'on pourrait évoquer aussi, mais qu'il n'esti pas - à  mon sens - nécessaire de faire pour la simple et bonne raison que tout le monde connaît ces inégalités.

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MessagePublié: 23 Mai 2006, 17:46 
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Inscription : 01 Mai 2004, 11:57
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Cursus scolaire ? Il faut tout de même un certain cran pour balancer de pareilles vociférations dénonciatrices sur sa copie (à  moins que les profs de fac ne soient tous des communistes de salon, comme le veut l'image populaire).
J'avais d'ailleurs fait quelque chose du même esprit à  mon bac blanc de français... mais "on" m'a fait aimablement comprendre que telles n'étaient pas les voies qui menaient à  la dissertation littéraire pimpante et reluisante. Bref, au diable l'enseignement littéraire.


Citer:
Feu Michel Gérard Joseph Colucci plus connu sous le pseudonyme de Coluche a dit dans un de ses sketchs : « Dieu a dit : il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, il y aura des hommes noirs et il y aura des hommes blancs... Et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile tous les jours... Et il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux ce sera très dur ! » Après tout, c’est vrai que nous sommes au fond tous différent, possédant un ensemble de gènes qui nous est propre. Mais cela empêche t-il notre égalité ? Bien sur que non, la preuve est, l’on réfute le racisme et l’on condamne ceux qui tiennent des propos de ce genre. Jamais on oserait considérer quelqu’un comme inférieur à  cause de sa couleur de peau ou de ses origines. On abhorre le nazisme du Reich allemand, l’apartheid en Afrique du Sud, les épurations ethniques au Rwanda … Nous ce qu’on aime, c’est la discrimination positive forçant un patron d’embaucher des personnes d’origine immigrée. Nous ce qu’on aime, c’est le CV anonyme qui permet d’empêcher au recruteur de savoir qu’il a à  faire à  un arabe. Nous, ce qu’on aime, c’est cacher la discrimination sous le prétexte que l’on favorise l’intégration. On n’osera jamais parler de suprématie de la race blanche, mais on n’osera jamais nommer un président noir. Notre histoire est ponctuée d’inégalité. Avez-vous déjà  vu un Christ noir trôner au milieu d’une Eglise catholique ? Avez-vous déjà  vu un roi noir diriger le peuple français ? Navarro est-il noir ? Non. Et bien, maintenant, regardez autour de vous, votre banquier est-il noir ? Vos hommes politiques sont-ils noirs ? Bien entendu, on ne dira jamais que la couleur de peau a différé notre jugement. On dira simplement que c’est cet individu à  la couleur différente qui n’est pas assez compétent.



Phénomène assez pervers, en passant : ce qui suscite la gêne face aux noirs/petits/moches (c'est Coluche qui le dit), c'est l'idée de la honte qu'ils ont supposément d'être ce qu'ils sont. Et on ne peut assurément pas nommer quelque qui inspire une telle gêne à  des postes de haute fonction. Mais réciproquement, face à  cette gêne manifeste, les individus concernés conçoivent une honte encore plus grande. Le seul moyen de briser le cercle vicieux est de faire délibérément abstraction de cette "supposée gène" et de cette "supposée honte", jusqu'à  ce qu'elles disparaissent concrètement de la pensée intuitive.



Citer:
Et cette égalité des chances se doit impérativement être respectée. En effet, imaginez qu’une belle nuit d’été, au cÅ“ur d’une clinique miteuse située en pleine banlieue parisienne, un génie vienne au monde. Ce génie possède les capacités d’apprendre, mais n’en a pas pour autant les moyens. Lors de sa scolarité, il sera rejeté par les autres du fait de son origine sociale et sera envoyé vers un milieu professionnel. N’ayant pas accès à  une culture qui aurait été favorable à  son épanouissement, et étant privé de l’orientation qui lui convenait, ce génie finira le restant de sa vie à  ranger des produits dans les rayons d’un supermarché. Or, si l’on respecte l’égalité des chances, sa position initiale dans la société sera occultée. A l’école, l’orientation qu’il aura choisie lui permettra de faire preuve de ses talents. On lui laissera le libre accès à  tout ce qui lui permettra d’enrichir sa culture et sa réflexion. Il pourra étudier à  loisir et par la suite travailler dans un domaine où il sera extrêmement compétent et dans le meilleur des cas obtenir un prix Nobel pour avoir fait progresser l’humanité. Notre Etat doit se montrer méritocratique et laisser à  chacun sa chance sans tenir compte des caractéristiques d’origine.




En poussant ce raisonnement, il faudrait pratiquement considérer l'esprit comme une petite boule lumineuse qui ne choisit pas le corps dans lequel elle atterrit. Mais c'est l'illusion fondatrice de la conscience. Je ne vois pas un nourrisson comme autre chose qu'une coquille vide, possédant tout au plus quelques "dispositions morphologiques" par rapport à  tel ou tel domaine. Dans cette optique, des Einstein en puissance, il en naît tous les jours. Mais seule une somme imprévisible de petits traumatismes et de petits conditionnement en feront (ou non) de grands hommes. Encore une fois, il faut voire les limites de ces belles valeurs : offrir à  tous ces génies potentiels (et encore : est-il des dispositions plus "nobles" que d'autres ?) l'éducation qu'ils méritent relève des écuries d'Augias.
Le nuance est subtile, mais présente : il ne s'agit pas de sauver du déluge un "maximum" de futurs génies, mais de créer un milieu qui favorise "au maximum" le développement des graines de génie. Ton discours n'a pas de sens, car, si l'on peut pester que "tous les génies n'ont pas leur chance", on peut tout aussi bien dénoncer le fait que "tous ne naissent pas génies". Voir l'humanité comme une culture de bactéries n'est certes pas très flatteur, mais reste cependant le moyen d'avancer avec un maximum d'efficacité (et ce, "grands principes humanistes" compris).



Citer:
L' idée d e' égalité est indissociable de l' idée de liberté


Et je dirai même plus : l'égalité parfaite, c'est le chemin de la petite liberté. Je ne dis pas que la liberté est un plaisir sado-maso, qui s'apprécie exclusivement par rapport à  la contrainte. Mais... c'est bien ce qui fait que l'on éprouve un plus fort sentiment de "liberté" dans une chaîne montagneuse pleine de dénivelés, que dans un terrain vague qui s'étend à  perte de vue.

S'il fallait poser les limites de l'inégalité, toutefois... on peut distinguer l'inégalité qui bloque, qui détruit, qui emprisonne définitivement (=> une masse énorme qu'il est impensable de soulever), et l'inégalité qui oppose une résistance tout en autorisant le désir (=> des petites masses de tailles croissantes qui permettent, progressivement, de se "muscler"). S'il quelqu'un peut illustrer cela avec quelque exemples... ?

(Au fait : serait-il trop indiscret de te demander les annotations du correcteur ?)

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MessagePublié: 02 Juin 2006, 09:59 
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Au delà  des inagalités de fait, les inégalités de fortune sont assez bien supportées, surtout si elles sont peu visibles, peu connues ......

En revanche, les inégalités de droit sont tres mal tolérées, même si l' égalité en droit est largement abstraite.

L' amnistie de Guy Drut a choqué parce qu'elle a donné/renforcé le sentiment que certains étaient au dessus des lois.

En fait, ce qui rend le présent supportable est l' idée que cela ira mieux demain, au moins pour les enfants. La crise vient en partie du sentiment que l' ascenceur social est en panne et que demain sera pire.

L' idéologie libérale proclame la liberté de l' homme et l' égalité des chances. Elle prétend assurer les deux . Mais il s' agit d' une liberté et d 'une égalité abstraite.

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MessagePublié: 03 Juin 2006, 12:32 
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Inscription : 18 Juil 2004, 12:31
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Alors, j'ai eu 15 à  cette dissertation. La preuve a apprécié ce "style pamphlétaire dans lequel j'excelle", mais cependant, "cela risque de ne pas passer au bac, à  modérer quelque peu".

Je m'en tire bien, la dernière fois que j'avais fait un texte du genre, c'était au bac blanc de français et j'ai eu 6. Mais bon, au moins je m'étais bien amusé :D

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