Eltanin

Posté à  la demande d'une amie.







[center]Haine[/center]



Je l'aime.
Et je le hais tant.
Personne ne me parle ainsi.
Personne ne me résiste ainsi.
Personne n'ose me contredire.
Mais lui il ose.
Lui.
LUI.
C'est pour ça que je l'aime.
Et que je le hais.

Je suis... une ... salope ?
Une catin ?
Une infidèle ?
Est-ce ma faute si tu es incapable de me garder ?
De me chérir ?
De prendre soin de ma santé ?
Est-ce ma faute si tu es égoïste ?
Est-ce ma faute si tu me fais autant de mal ?
Crois-tu vraiment que je vais tolérer cela sans dire mot ?
Sans protester ?
Comme une gentille et sage image de magazine pornographique aguicheuse et masturbatoire ?
AH.
Ça me fait rire tiens.

Je ne suis pas un ange.
Je ne suis pas une vertu.
Je ne suis pas une femme modèle.
Ma vie jusque-là  fut chaotique.
Ma vie jusque-là  fut d'un futile que cela me désespère.
Ma vie jusque-là  n'est rien.

Incapable de reprendre les cours hein ?
Entends-tu seulement pourquoi ?
Non.
Incapable de m'aimer ?
Comprends-tu seulement pourquoi ?
Non.
Incapable de rester seule ?
Sais-tu seulement pourquoi ?
Non.

Enferme-toi donc dans tes peurs et tes angoisses.
Moi je connais et fais face aux miennes du mien que je peux.
Moi j'essaie de comprendre et de parler.
De réparer.
Je ne cache pas ma tête entre mes bras.
J’assume de ne pas être parfaite.
J'assume d'avoir commis des erreurs.
Toi tu es seulement capable de tout rejeter sur moi.
Tes fautes.
Mes fautes.
Tout.
Je suis responsable de tout.

Par ton attitude immature tu m’angoisses et renforce mes phobies.
Et tu me les rejettes encore dans la figure.
Très bien !
Enferme-toi dans ton univers virtuel.
Fais ce que tu veux !
Comme tu le dis si bien « De toute manière tu fais ce qu'il te plaît »
Eh bien je vais faire ce qu’il me plaît !
On ne demande pas à  une ado de remplacer une adulte.
On ne la laisse pas tout assumer.
On ne la laisse pas se délabrer.
Et pour ça tu vas payer.

C'était une chambre toute simple, avec des murs d'un joli jaune or et les coups de pinceaux dessinaient de voluptueuses vagues. Tandis qu'Elle admirait la rose pulpeux qui les tachait maintenant, la jeune fille se mit à  rire.
- Tu marches sur des Morts, Beauté donc tu moques, et l’Horreur et le Meurtre parmi tes plus charmants bijoux, dansent sur ton ventre amoureusement ... ou quelque chose du genre ... tu sais que j’adore Baudelaire ... non tu ne le sais pas ... tu n’as jamais rien su ...
Elle sourit, un sourire qui illumina ce visage où le maquillage avait coulé, traçant de longs sillons noirs sur ses joues pâles. Elle admira la lampe avec laquelle elle l'avait frappé. Encore. Et encore. Impressionnée par la facilité avec laquelle elle l'avait fait.
La vie est si futile. Il en faut moins pour y mettre un terme.
Comme de touts petits bonbons qui font dormir.
Pour toujours.

The end ?

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D’un côté elle assume ses erreurs, essaie de comprendre, de parler, de réparer. Mais finalement, peut être qu’en face on ne veut pas qu’elle se donne tant de mal, tant de peine. C’est là  que j’ai des ressentiments contradictoires en moi quand je lis ce texte ; d’une part peut-être que dans la réalité les rôles sont inversés. Dans le texte, c’est plutôt moi qui tuerais une personne qui souffre autant pour moi et pas le contraire. D’autre part c’est peut-être une relation impossible( à  cause de souvenirs parfois), sauf, si du moins, on pardonne et on se réconcilie comme de bons chrétiens…Mais c’est une réconciliation factice qui cache des choses, et c’est dur ( pour quelqu’un de très amoureux ; ou d’une mère qui ne peut pas s’écarter de son rôle sans honte profonde.) de devoir accepter que la relation ne puisse fonctionner, c’est d’autant plus dur d’accepter de voir la personne sans se parler franchement…Comme si l’un l’autre ne se connaissait pas.
J’imagine que c’est loin d’être ce que tu veux exprimer mais pour ma part je l’ai ressenti tel quel.

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.

Première réaction : *mépris* je n'aime pas. C'est comme censuré par la Modération.

Deuxième réaction : On ressent bien peu. La célérité, la longueur des phrases sont loin d'étouffer tant elles sont plates et courent à  nos pieds. C'est la gorge qu'elles devraient saisir. Elles me rappellent le temps où je croyais être un petit génie incompris de l'écriture (bien avant Traumen). Stade à  délaisser d'urgence.

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"Traumen était plus bas que terre, mais tout le monde jouissait, d'où le caractère exceptionnel de ce forum qui a fait de ses users des porcs, des charognards."