Eltanin

Etant donné qu'il s'agit plus d'une interrogation du type de celles que l'on se pose entre deux tartines de Nutella au petit-déj que d'une pensée destinée à  faire avancer l'esprit humain vers de nouveaux horizons, je profite du forum de la liberté pour vous faire part de l'interrogation suivante : à  quoi correspond ce culte de plus en plus étendu de l'androgynie ?
Je me suis posé la question à  haute voix pour la première fois alors que, avec un ami, nous regardions une photo de Cecilia Bartoli. Retranscription aproximative du dialogue.

HUGO : Ah, je ne la voyais pas comme ça...
ROBERT (qui ne s'appelle pas Robert, mais anonymat, droits d'auteurs, tout ça...) : Euh, moi non plus. (moue dégoûtée).
HUGO : Quoi, tu ne la trouves pas toute mignonne ? Pour quelqu'un de son âge...
ROBERT : Son âge n'a rien à  voir ! Mais... Tu l'as vue ? Elle est complètement ?
HUGO : Complètement quoi ? Ca n'est pas un top modèle, mais elle est toute jolie, toute ronde, elle est tellement...
ROBERT : Elle est beaucoup trop...
ROBERT ET HUGO (dans un bel ensemble) : féminine !

Depuis, mon constat s'est élargi. Des nouvelles stars de la chanson ou du jeu vidéo aux derniers égarements de la mode, j'ai l'impression qu'on assiste à  une volonté, pas de féminiser les hommes ou de masculiniser les femmes, mais d'atténuer au maximum les traits distinctifs des uns et des autres. Il en faut bien peu pour que votre appartenance sexuel devienne quelque chose de tabou, qu'il faut cacher.
Même si je n'ai à  la limite rien à  foutre de l'apparence que les gens se plaisent à  vouloir prendre (oui oui, chacun fait fait fait c'qui lui plaît plaît plaît), j'aimerais savoir à  quelle volonté cette fascination pour l'androgynie correspond. Tout à  fait personnellement, je suis un peu écoeuré de cette mode : tout le monde finit par avoir le même idéal d'une créature diaphane et évanescente, débarassé de toute notion sexuelle, dont la beauté soi-disant troublante ne ressemble à  rien d'autre qu'une eau de vaisselle stagnante tant elle est incapable d'être déclinée.

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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
and no 'green with envy' in a black and white world.

Peut être y a t il une surréaction ....

Pendant des siècles, les individus ont nié la part de l' autre qui est en eux et celle ci ressurgit et tend à  s' imposer .....

Nait on homme ou femme ou le devient on ? Elisabeth Badinter contre Simone de Beauvoir ?

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Smouales étaient les borogoves

Du côté de la science il y aeu aussi des progrès.

Notamment l'étude d'une volontaire pour prendre des hormones mâles qui après 6 mois déboucha à  la vérification suivante : Il y a bien un cerveau type homme et un autre type femme. Entre la première batterie de tests puis celle six mois plus tard, son cerveau ne fonctionnait plus avec les mêmes zones et ses capacités avaient changé suivant les stéréotyopes habituels.

PS : Je développe si la demande est faite.

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Meaow, c'est pas la même chose que Miaou ! C'est plus pointu, plus exotique ! Certes, c'est un anglicisme, mais... L'anglicisme dans les onomatopées me va ! Yeah !

Raphaël


Ah, glander n'est pas de tout repos !

Kanar

C'est vrai qu' il y a des différences de comportement sur certains points, mais explicables par exemple pour des raisons d' ordre chimique : un organisme féminin ne fabrique pas dans les mêmes quantités les mêmes substances, ce qui expliquerait par exemple que les femmes pleurent en moyenne plus facilement que les hommes ....

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Smouales étaient les borogoves

La demande est faite... Allez Zohar, développe s'il te plaît.

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بريس
ᄇ리ᄊ에
Βρικε
בּריסס
βɾɨçɛ
บริซซเ
Брице

En ce qui me concerne, voilà  au moins un point sur lequel je suis bien "mode" : ma fascination pour l'androgynie, qui remonte à  ma plus tendre enfance et qui n'a fait que s'amplifier avec les années. A présent que cela s'est banalisé, mes rêves de beaux androgynes deviennent moins fréquents, je l'avoue, de même que mon désir de les caser dans des récits.

Les enfants sont androgynes : laissez les cheveux d'un petit garçon pousser, collez-lui une robe et, de loin, au moins, on le prendra pour une fille (à  de rares exceptions près). Idem pour les filles, coupez-lui les cheveux et toc, vous avez un môme. D'ailleurs, cette ressemblance des deux genres au cours de l'enfance facilite un rapprochement social (qui sera bien assez tôt remplacé par les différences culturelles, puis les tensions de l'adolescence).
Les jeunes gens, à  l'aube d'une existence plus riche en préoccupations bureaucratiques, peuvent également s'avérer androgynes. Ou pas...

La fascination commune pour l'androgynie, c'est, je pense, la soif de jeunesse, de vie, de commencement, et par-delà  cela, l'envie d'éternité. De plus en plus, nous sommes dans un monde où les gens veulent vivre longtemps et sont prêts à  tout pour paraître plus jeunes qu'ils ne le sont, se charcuter l'enveloppe charnelle allègrement, se farder aussi lourdement que des dignitaires de l'ancien régime monarchique français, etc. On confond l'être et le paraître.

Et, bien sûr, il y a le fantasme de l'asexualité, de cet affranchissement de la "marque", de la séparation de l'humanité en deux castes fondamentalement différentes, au moins physiquement. Nombre de Dieux sont hermaphrodites ou androgynes, au-delà  des genres.

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De fait, je pense que l'espèce de mode qui entoure l'androgynie est une conséquence logique de l'effacement progressif des différences sociales entre hommes et femmes. Culturellement, les rôles sont de moins en moins différenciés, surtout qu'avec l'émergence d'une économie basée sur les services, le sexe n'a pas vraiment d'incidence sur les possibilités professionnelles.

De toute façon, en bonne geek, je nie les stéréotypes masculins/féminins depuis toute gamine. A quatre ans, je jouais avec des petites voitures, pas des poupées. Ado, je me foutais de mon apparence comme de l'an quarante, je ne savais pas m'habiller. Au niveau des goûts, j'ai toujours été plutôt "masculine" (SF, films d'actions, jeux vidéo) et ce n'est qu'après le lycée, une fois entourée de mecs du fait de mes études, que je me suis féminisée au niveau de l'apparence - non, pas en mettant des jupes, ça c'est encore plus récent, mais en adoptant mon look aujourd'hui habituel - pantalons près du corps et petits hauts moulants, mettant en valeur mes formes, elles pas du tout masculines. Et si je m'intéresse désormais un peu plus à  la mode, c'est parce qu'avec le cosplay je me suis mise à  m'intéresser aux fringues en général ^^

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Tuteur d'Alia : Le bon côté, c'est que, quand on parle pas, on a moins de risques de dire des conneries.

Silence

Tuteur d'Alia : Hélas ça n'empêche pas d'en faire... *soupir*

Pour l'androgynie IRL, je dirais qu'un physique naturellement androgyne est une chance pour quelqu'un dont l'identité sexuelle se trouve de l'autre côté ! Je connais des gens comme ça, et je pense que la vie est plus facile pour ceux qui peuvent sans problème passer pour quelqu'un du sexe opposé, que pour ceux qui sont indéniablement masculins ou féminins, quoiqu'ils fassent pour le cacher.
Un mec qui prend soin de lui, façon 'métrosexuel' ? Quelque part, ça me fait sourire, parce que c'est un stéréotype féminin transposé, celui de la fashion victim. Tout comme les féministes militantes me font sourire, à  trop vouloir prouver qu'elles ne sont pas vraiment des femmes. Ouais, jeter mon soutien-gorge... désolée mais sans sous-tif, je ne peux pas avoir d'activité physique sans me faire mal à  la poitrine, donc arrêtez un peu avec les symboles qui n'en sont pas >_<

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Ce que je n'ai pas compris dans le topic, c'est le message d'introduction... enfin, si, mais je trouve ça étrange de choisir une femme féminine pour introduire une discussion sur l'androgynie '_'

Sinon... pour ma part, je n'aime pas spécialement l'androgynie, je préfère une "vraie" femme ou un "vrai" homme, maiis... mais je le suis un peu, moi-même, légèrement contre ma volonté x_x
Bon, si vraiment je voulais ne pas l'être, je me couperais les cheveux, mais j'aime bien les cheveux longs, donc tant pis, je supporte les fréquents "Bonjour mademoi... monsieur, pardon !" (Bah, en général c'est des vieux, z'ont plus tous leurs yeux).

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ECCE HOMO !
NEC MORTALE SONANS !
RARA AVIS IN TERRIS.
GRHYLL.
ANIMUS MEMINISSE HORRET.

Ben... justement. C'est un peu dommage de voir les attributs féminins et masculins vilipendés au nom d'un idéal de beauté "au-delà  des sexes".
"Au-delà  des sexes"... La bonne blague. Je ne pense pas être quelqu'un de spécialement rétrograde (peut-être que si, après tout...), mais je me refuse à  croire que naître homme ou femme n'a absolument aucune incidence sur notre identité. Ne serait-ce que sur le plan bêtement physique. Ben oui, c'est bête mais c'est ainsi. Et j'ai l'impression que cet androgynie, c'est une façon de stigmatiser ce que l'on est, d'en avoir honte. Je trouve ça dommage, tout comme sont dommages les burkas qui cachent le corps d'une femme (bon, dans une moindre mesure quand même hein !)
Je ne cherche pas à  pointer du doigt les gens qui "s'androgynisent" parce qu'il s'agit de l'apparence qui les met le plus à  l'aise, j'en ai juste un peu marre qu'on nous présente ça comme un idéal de beuuuuuuté. Comme beaucoup de modes, ça me met mal à  l'aise.
Superficiel, moi ? Allooooons ! ^_^

(et comme tout post écrit au boulot, celui-ci a une argumentation tout pleine de trous... more to come when I'll be home ^^)

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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
and no 'green with envy' in a black and white world.

C'est compliqué parce que l' androgynie se joue à  plusieurs niveaux :

- apparence ......... cela passe quand on est jeune et quand on a un physique adéquat .....

- partage des tâches : la disparition des tâches exigeant de la force physique conduit les femems à  investir des domaines traditionnellement réservés aux hommes avec des limites et sans que ce soit toujours un progrès !

Ceci dit, il reste des domaines quasi réservés, par exemple les situations de réel pouvoir notamment dans les entreprises et inversement certains travaux médicaux ( sage-femmes )

Par ailleurs, les lignes de partage sont largement culturelles et sociales : par exemple, le fait de pleurer ou de se maquiller pour un homme ...

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Smouales étaient les borogoves

L'androgynie comme idéal de beauté, c'est plus valable pour les mecs quand même...et comme je disais plus haut le phénomène de mode me fait un peu rigoler, parce que justement c'est un phénomène de mode.
Oui, je bave sur les j-rockers, mais la fascination du Japon pour les garçons androgynes ne datent pas d'aujourd'hui (voir les acteurs de kabuki spécialisés dans les rôles féminins), l'androgynie y est véritablement un critère de beauté pour les hommes, et du coup ça me paraît quand même beaucoup moins déplacé (et accessoirement ça marche mieux avec les asiatiques).

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Je pense que tu viens de mettre le doigt sur l'origine de cet amour de l'androgyne qu'ont certains ici : La culture niponne.

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Meaow, c'est pas la même chose que Miaou ! C'est plus pointu, plus exotique ! Certes, c'est un anglicisme, mais... L'anglicisme dans les onomatopées me va ! Yeah !

Raphaël


Ah, glander n'est pas de tout repos !

Kanar

Ah non, alors là , pas du tout, tu tombes dans la plus dangereuse généralité. J'étais intéressé par les androgynes bien avant de toucher du doigt la moindre parcelle de culture japonaise. Et à  vrai dire, on en voit tellement dans la japanim' qu'à  présent, hélas, ils m'amusent plus qu'ils me fascinent.

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