Eltanin

Je déteste les adultes parce qu'ils râlent. Tout le temps, face aux informations, ils râlent, comme des bovins. Le pire, c'est qu'ils se croient supérieurs aux pauvres ministres auxquels on a refilé des patates chaudes.
Ou face aux affaires de meurtres injustes, etc. ("les salauds qui font ça, faudrait les buter...." - parce que "buter" est pour eux la sentence la pire, moi qui pense que la perpétuité à  Guantanamo est un peu plus .... différente ^^) "Je comprends pas pourquoi on a pas rétabli la peine de mort ..." ou encore "Les flics, ils mettent des PV au braves gens au lieu de courir après les jeunes cons..." (Et pourtant, ils savent qu'être policier pendant les manifs du CPE doit être très difficile.)

Jusque alors, j'ai subi ces "philosophie de comptoir" (notez ce mot) et un jour, j'ai trouvé la parade, la phrase qui les casse pendant quelques minutes :

"Et vous, à  la place des flics, .... Qu'est-ce que vous feriez ?"

Mais ce n'est pas tout : on constate que ce ne sont ni les riches ni les pauvres qui chialent comme des merdes, mais plutôt les petites familles bourgeoises, qui se contentent de crier, d'insulter les pauvres politiciens, eux qui n'ont aucune connaissance du domaine. Ils ne crient pas pour "dénoncer", quoi qu'ils en disent, mais pour se sentir bien dans leur vie morne ("Moi, je suis supérieur aux politiques", Gnagnagna.) Le pire survient lorsqu'on leur demande quoi faire, ils vous répondent qu'on est pas assez mature pour comprendre ou bien :

"La France donne trop à  l'étranger" "il faudrait revoir le salaire des ministres" (Oui, mais c'est pas comme ça que tu le bouchera, ton putain de trou de la sécu). Bref, les gens râlent pour se sentir bien, etc. Et dans les dîner de râleurs (summum de philosophie de quartier !) chacun lutte avidement pour dire "Nan, le problème, il pas là .... c'est machin bidule" ainsi de suite.

Et ce sont ces mêmes gens qui vous prônent que vous avez pas assez d'expérience, que vous êtes pas assez 'mature'... bwaha. "Monsieur le maire, vous avez déjà  tiré sur un lapin avec un fusil ? Non, alors vous pouvez vous la fermer" a dit un chasseur, une fois. Et si encore ils voulaient le changer, ce monde corrompu, comme ils disent. Mais non, ils ont peur de devenir des "sales politiciens", eux qui visent le bonheur absolu sous la forme du karma-shakra ultime.

Bref, aimez-vous cette espèce de gens "adulte" qui râlent de tout ?
NB "adulte" signifie le gars qui connaît la vie parce qu'il a fait ses 3 jours de service militaire.

Et plus on devient vieux, plus on devient con, parce que plus on vieillit, plus on est impuissant, et plus on est impuissant face au monde (je n'ai pas l'esprit mal tourné, voyons !), plus on râle comme... un Borv (au sens originel non détourné : bison + ours = borv) … râler, même si c'est très bas, ça rassure bien les vieux, quand même.

A mon avis et suivant ta doctrine, tu es donc précoce.

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Meaow, c'est pas la même chose que Miaou ! C'est plus pointu, plus exotique ! Certes, c'est un anglicisme, mais... L'anglicisme dans les onomatopées me va ! Yeah !

Raphaël


Ah, glander n'est pas de tout repos !

Kanar

Tout est dit !

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Smouales étaient les borogoves

J’ai fait ma liste :


Les adultes qui ont une grosse inflation psychique, ils viennent devant ta pomme et dés lors tout ce qui sortira de leur bouche sera chose irréfutable car ils l’ont lu quelque part ils ne savent plus où, mais c’est tellement nouveau pour eux qu’ils en font tout un fromage : « Mais pourquoi tu fais pas ça de telle manière, moi je comprends pas comment tu fonctionnes franchement, il suffit de faire comme ci et comme ça. » ils ne se doutent pas à  quel degré j’en ai rien à  faire, que peut-être j’ai parfois consciemment envie d’agir d’une manière particulière.

Ils y a aussi des adultes ( que vous pourrez sans doute rencontrer dans votre lycée, souvent ce sont des surveillants, ils ont la trentaine et ils sont à  l’université de che-pas-quoi.) contrairement aux enflés psychiques, eux ont vraiment un savoir vaste et sans frontière, mais ils manquent tellement de tact que ça en devient soûlant. Soit ils arrivent vers toi et te cherchent des poux pour qu'enfin tu poses la question à  laquelle ils veulent répondre car ils la connaissent sous tous les angles. Soit Tu leur poses une question toi-même, de ta propre envie et tout d’un coup ils te sortent qu’ils ne veulent pas faire de la pédagogie. Ou bien même, ils veulent tellement user de la méthode maïeutique, qu’ils ne pensent même plus à  réfléchir au sujet qui fait la conversation, on a l’impression qu’ils cogitent mais finalement non ( cogito ergo sum mon derche !). Ou alors ils on rien de mieux qu’a vouloir remettre le sens des mots à  leur place respective ( la pluralité du sens des mots, ils ne connaissent pas, sinon ils sont confrontés à  quelque chose de nouveau et là  c’est terrible, ils ont jamais potassé sur ça : « Non, tu confonds tout, tu confonds liberté et fraternité) Mais encore, ils te font des réflexions qui prouvent qu’ils ont bien lu, du genre : « Ecoute, je veux pas faire de la morale kantienne. Mais t’as vu comment tu me parles ? »

Les adultes qui disent : « Ecoute, j’ai 50 ans, j’ai du vécu, alors… »

Les adultes devant la télévision et qui râlent sur les politiciens ( et qui par ailleurs n’ont pas voté depuis belle lurette et qui soudain vont agir, bien entendu, ils ne sont pas sortis de leur quatre murs de puis un moment) : « Ah ! Villepin, mais quel connard ! Moi j’vote Sarko, Na ! Va bien nettoyer ! »

Les adultes, qui au restaurant, ne trouvent rien de mieux que de t’apprendre à  manger correctement, eux qui, arrivés à  la maison, mangent comme des porcs, et font claquer leur dents pour bien entendre qu’ils bouffent.

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.

Je vais radoter mais.. J'en connais un qui dit "Ecoute, je t'arrêtes tout de suite tu vas dire une connerie. Moi, j'ai 38 ans, je suis vieux et fatigué."

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بريس
ᄇ리ᄊ에
Βρικε
בּריסס
βɾɨçɛ
บริซซเ
Брице

Bien vu, Ozma! Ils font claquer leurs dents pour montrer qu'ils bouffent. ("Sinon, à  quoi ça sert de claquer des dents et de faire de gros bruits masticatoires ?")

Les affalés qui regardent la télé avec le regard torve, buvant leur bière, après le labeur du jour, les habits gluant mouillant le canapé, et qui font part à  tout le monde de leur profondes réflexions sur les chances de Sarko' face au vil Villp'pain n'allument la télé QUE lorsqu'il y a des invités, ou autre personnes présentes, comme si ce n'étais pas vraiment pour "se sentir au dessus des hommes politiques", mais pour se donner la contenance de l'être face au autres.

Et puis, tu parles des gens de 50 ans : Ces gens n'appartiennent pas à  la même génération, certainement, et leur contexte d'évolution se situe entre "mon papa a fait la guerre 45" et "vive Mai 68". Je n'ai pas encore vu de D'jeun (même chez les débauchés) qui critique les infos avec une telle virulence de postillon - car ils mal bouffent, en regardant la télé, parfois, aussi. Devient-on grincheux à  un certain âge (face au temps qui passe, et l'échec social qui se dessine ?) ou bien avec les évènement vécus ("J'ai fais la guerre mon petiot !") ?
Ou encore pire… Devient-on "Vieux con qui râle" au contact prolongé de ces derniers ?


Parenthèse sur l'expérience de la vie et les surveillants :

Comme je suis dans un Collège de sales bourgeois (Auxquels je montre mon cul, en passant, lalala.) dont je fais parti, et donc les surveillants sont plutôt les "mis à  l'écart" de la société, les gens qui n'ont pas réussi à  devenir professeur, et qui vous prétextent leur expérience et leur bidoche, pour pouver qu'ils sont plus matures - grâce à  leur 60 balais.

Et, comme ici, comme sur Eltanin, il gueulent pour le moindre pet de travers, s'imposant des lois à  la con, gênant plus les élèves en criant que le bruit les gênent eux même. D'ailleurs, quand les méga-racailles fils-à -papa leur "montre le cul", ils n'osent rien faire.

Vous pouvez donc faire une expérience rigolote, très très rigolote, pour mettre en doute leur expérience Karmique (faite l'année dernière, d'ailleurs, avec des camarades et moi-même) :

Comme nous sommes relativement calmes en apparences, nous pouvons nous foutre de la gueule de la surveillante sérieusement. Ainsi, nous avons dit à  la gentille madame au grand gosier, que nous avions une analyse de français à  faire sur un texte qui parlait de la liberté, selon "Gargantua, de F. Rabelais" (que nous étudions pour de vrai, ce qui ajoute une crédibilité incassable). Bref, nous avons demandé si on pouvait nous expliquer le texte, puis ce que la surveillante en pensait, bref, si elle pouvait nous mettre sur la piste :

Rien, on s'en doute, n'en est ressorti. Le plus drôle, c'est de les voir dire qu'ils sont fatigués et appeler leurs collègues à  leur place, "car ce sont des choses qui s'expriment difficilement."
Tirez en vos conclusions sur leurs 60 ans d'expérience cosmico politique.


EDIT : Personne ne semble aprècier le fin jeu de mot de Zohar. C'était bien drôle, pourtant, - sans ironie.
Et le poème de Morgan, je me permet une critique jugée "flood" :
C'est glauque et drôle.

J' ai 53 ans, je ne sais pas si je suis adulte, mais je peux proposerdeux autres classiques :



et

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Smouales étaient les borogoves