Eltanin

Tout auteur talentueux et reconnu dans quelque milieu que ce soit crée une demande. Qu'il ne s'étonne pas de voir le public ingrat réclamer sur tous les tons sa prose fédératrice : là  est le revers de la médaille de la célébrité.
Maintenant, l'auteur ne DOIT rien à  son public. C'est à  lui-même qu'il se doit d'écrire.

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arrête, ne mêle pas ta philosophie de reptile sur deux pattes à  mon scribouillis. Faut pas leur faire ça. Ils n'ont rien fait à  personne, à  part de parler des merles qui se teignent les ailes en vert.

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Pouffe qui l'assume.

Je crois que j'ai trouvé le levier idéal pour te fournir l'inspiration...

Que dirais-tu d'une thèse ?

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Quoi?
ce serait parfaitement irrégulier.
Ce serait comme... demander à  un Fou de trèfle de trouver un éclair dans une botte de mages.

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Pouffe qui l'assume.

Ode à  Spherae.

Dans la lumière de la nuit, le soleil bleuit!
à”, Spherae, où demeures tu?
Le gecko a t il fini sa course sur ta diote chevelure?
Les pièces d'échecs chez moi tombent mais les tours en rient
Un trèfle sur la terre tremblante
Joue près des rois cassés en chantonnant:
à” Spherae, astre du vert!
Les escargots chantent à  ta gloire
Et l'arbre blanc danse, ébranlé par le souffle de ta non voix
Bien sur, la nuit est courte.
C'est qu'il y a du Fou dans cette histoire
Donc, avant que Demain ne revienne, me dois je d'imiter ce tour: Pirouette!

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Pouffe qui l'assume.

Tiens, je n'avais pas vu cela. Rions et dansons, fou de trèfle, qui d'autre le saura? Tour de magie, Tour de passe-passe, Tours et détours labyrinthiques.. pour mener où? Dans le vide. Où quelque chose de chaud. Ou un vide dont émane de la chaleur.

Merci.... Adieu, ....hahaha!

*pirouette*

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Au Menu ce soir
- L'échelle de Jacob, précurseur de Silent Hill;
- la série animée Monster: chef d'oeuvre;
- OST Drakengard II, musique de jeu video;
- Ico et Shadow of the Colossus (et sa BO, par le compositeur de Haibane Renmei), jeux uniques.

Fou!

Questionne, je bats les cartes.
Je veux bien, mais que poser ?
Interroge sur ton avenir, ta vie, tes amitiés
J’ai oublié quoi demander.
J’ai oublié l’important.
Jouer sans but a-t-il un sens ?
Et si but il y a, quel est son sens ?

Pose juste ta question.
Si je dois m’enquérir, pourtant
Il me faut un désir.
Quel est il ?
Alors voilà , oui.
C’est celle là , cette question
Que je voudrais te donner
Qu’est ce que je veux ?
Quelle est ta réponse ?

Cavalier de cœur, passe moi la garde des tiens
Tu as laissé ta tour, ton cheval, tes aimés,
Suspendu tes espoirs, défait de récents liens
Tu as quitté tous ceux que tu as ramenés.

Parlons, trèfle à  part, des bons moments allés
Joue aux cartes avec moi, et puis laissons tomber
Ce qui fâche, ce qui lie, ce qui blesse
Il y a d’autres histoires à  raconter

Celles des gens heureux, celles des gens qui rient
Quand on ne voudrait pas, elles sont encore sur nous
Si ce qui blesse marque, ce qui guérit aussi
Sur les pages de chair de notre livre de vie

Et si tu deviens pierre, je marche en aveugle
Me coupant aux parois pour trouver la faille
Et y ramener un peu de ta lumière
Tu sais, celle que tu m’as si souvent offerte
Pour éclairer ma lanterne, quand je n’avais plus de feu

Prête moi ta plume, j’écrirai un mot, deux, mille
Et si j’échoue à  te sortir de ce marasme temporaire
Où parfois tu t’enlises ; je pourrais, en bouffon
Faire juste semblant de sourire, de rire, de pirouetter

Quand on ne peut rien accomplir d’autre, que reste il ?
Jouer le silence, muer l’attente en prière
Faites que le cavalier se relève sans traces et sans douleur
Non, impossible. Plutôt…faites qu’il soit indemne.

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Pouffe qui l'assume.

Au Coeur
Mélomane mélancolique, le Cavalier de coeur a tendance à  quérir les hauts lieux bucoliques, perdant son regard dans un horizon lointain dessiné dans le feuillage des bosquets qu'il chérit.
Le Fou de trèfle aime bien ce pseudo romantique roulant des mécaniques, qui joue l'artichaut à  l'abri des nuages, peu soucieux de montrer qu'il a du coeur aux gros légumes de la Cour. Et pourtant, se dit le Fou, combien on y gagnerait. Mais, saperlipopette! Qu'y peut on si l'homme est timide?
Ou plutôt, réservé. Les gentes dames de la cour ne jurent que par monseigneur, mais du diable si l'une d'entre elles profitent d'une once de ses faveurs!
D'ailleurs, à  ce propos... Figurez vous que la Dame de Pique a reçu en cadeau une rose...rouge, de surcroît! Le fait serait banal-la Dame ne manque point d'admirateurs, il est vrai- si le lieu de découverte de la fleur n'était si osé! Sur le palier même de sa chambre! Quel audacieux a ainsi pu se risquer dans les appartements de la belle pour en ressortir si discrètement, sans être vu par quiconque?
Et bien, il n'a pas pu. Car lui, Fou, l'a vu...
Olà , quels regards noirs on lui lance... Comment croyez vous qu'un Fou à  la Cour s'en sort? Pirouettes et plaisanteries ne plaisant pas forcément à  tous, il faut bien trouver ses protections un peu partout....mais il se justifiera bien, en son heure.
Toujours est il qu'il a coutume, il est vrai, d'errer dans les recoins du château et qu'un coup de veine lui permit de voir dans le couloir...un jeune homme de bon aloi....se faufiler en dehors des quartiers de Madame.
En tout bien tout honneur, je dois vous dire: il avait la certitude que celle ci était absente, au manège avec sa cousine d'Epine, de concert aux figures équines.
Quelle ne fut pas sa surprise. Le renommé de Coeur!
Mazette. Quelque part, il fut déçu, le Fou.
Une information, tombé sur un autre, lui aurait valu une soirée de bons divertissements sans trop forcer sur l'invention.
Mais c'est un ami cher.. qui, en se lançant dans cette voie, pourrait s'amener des ennuis!
Elle n'est pas Pique pour rien... Autant pas ses propos que par ses actes, la Dame est intraitable. Belle, mais perfide, hélas. Les éconduits, s'ils sont nombreux, ne reviennent guère à  la charge; les coups pris après procès sont par trop douloureux. C'est pourquoi le bouffon du roi se décida à  quérir l'homme de Coeur, ce mousquetaire aguerri à  sa cachette de lierre…
Las ! C’est d’un ton chantant que le Fou s’en vint à  la tour d’ombre.

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Pouffe qui l'assume.

Ton univers est jalonné de références bien intégrées (on sait d'où vient le Fou, tout du moins en partie, on connaît certains des chemins qu'il aurait pu emprunter). Et je ne suis pas sûr de souhaiter des éclaircissements.
J'aime beaucoup ces poèmes. Oui ! Poèmes, car la petite oeuvre "Au Coeur", si elle est rédigée en prose et emprunte les voix du conte, de la rumeur ou de la confidence, tient davantage par la qualité poétique que par nulle autre corde. La beauté des mots que tu manies ici se conforte d'images simples, jetées à  un rythme enchanteur. On se laisse entraîner dans ce monde fantasmagorique, tout en symboles et paraboles, sans noms, ou alors, ceux des fonctions... des cartes, en somme.

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Mais tu sais...
Même une fonction comme le Fou de Trèfle peut penser, parfois.
Regarde, souviens toi, il a dit ça un jour, ou plutôt, une nuit de jour, quand l'aube est loin devant, le coucher loin derrière, et que le froid s'installe sur la terre, dans les coeurs, dans les têtes.

Un jour, je me suis dit
j'aimerais voir comme si c'était la première fois
j'aimerais danser comme si je faisais mes premiers pas
j'aimerais vivre comme si je n'avais plus rien à  perdre

Un jour, je me suis dit
je voudrais toucher l'esprit de ceux qui m'entourent
je voudrais jouer les airs que j'aurais écoutés
je voudrais saisir l'image que j'aurais attrapée

Un jour, je me suis dit
que ma route est encore longue
que mon chemin se déroule devant moi
qu'il faudrait peut être avancer
sans regarder en arrière.

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Pouffe qui l'assume.