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MessagePublié: 14 Avr 2006, 23:22 
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Et voici la seconde partie :

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Christophe Gans vous répond en direct ! (2/2)
Ecrit par AlloCine le 14/04/2006 - 16h16 - Catégorie : Christophe Gans



Comment avez-vous fait pour pouvoir "échapper" en quelque sorte aux productions françaises et réussi à  débuter votre carrière aux Etats-Unis, qui plus est avec une production aux ambitions mondiales telle que "Silent Hill" ? (Léo)

Christophe Gans : Ce qu’il faut savoir, c’est que "Silent Hill" est un film franco-canadien. C’est un film qui a été initié en France par un producteur qui est Samuel Hadida, par un réalisateur, moi-même, et dont l’équipe de base en partie constituée de français. Mon monteur et mon sound-designer sont français. Maintenant c’est un film qui ne peut pas exister sans l’apport d’une major américaine, en l’occurrence Sony pictures-Tristar, à  hauteur d’un tiers du budget. Donc ce n’est pas vraiment un film américain. D’ailleurs il n’y a aucun américain au casting du film. Ce sont tous des acteurs canadiens, australiens ou anglo-saxons… C’est un peu du Canada-dry, ça en a la couleur mais ce n’est pas ça. Maintenant quand je vais tourner au Canada, je sais que fais un film avec un certain standard technique et visuel qui permet précisément à  Sony pictures-Tristar de le sortir comme un film américain. La plupart des gens qui vont aller voir le film, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, vont croire que c’est un film américain. C’est un film bel et bien français, en partie, dans sa production. Simplement, pour moi, la grande différence est le langage. "Le Pacte des loups" était un film français parce que c’était tourné en français. "Silent Hill" n’est pas vraiment un film français parce qu’il est tourné en anglais. C’est là  que réside la vraie différence à  mon sens.

Christophe Gans : J’ai été très très chanceux sur ce film. J’avais entendu beaucoup d’histoires sur la façon dont les exécutifs traitaient les films, l’expression des auteurs et la violence à  Hollywood. « Silent Hill » est produit à  un tiers par Sony Pictures Tristar, et ils ont donc un droit de vie et de mort sur le film. Je n’avais pas le final-cut, et j’étais censé leur livre un film de 110 minutes à  l’origine. Quand j’ai présenté le film pour la première fois aux dirigeants de Sony, ils m’ont dit qu’ils n’allaient pas changé une seule image et que par la même la durée de mon montage, à  savoir 2h06, serait acceptée. C’est exactement ma directo’s cut : rien n’a été changé. Les seules notes que j’ai reçues de Sony concernaient l’accent australien de Radha Mitchell et l’accent écossais de Sean Bean qu’il a fallu revoir en post-synchronisation sur quatre scènes. Nous sommes ensuite passé devant la MPAA, le comité de censure américaine. Je m’attendais à  des coupes… Le film contient des séquences pour le moins brutales, notamment des séquences de violences d’ordre sexuel. Rien n’a été demandé, la MPAA a accepté la classification « R-rated » aux Etats-Unis. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils ont pris en compte un certain nombre de choses : ce n’est pas un film avec des guns (il y a 5 balles dans le film et elles sont usées très vite, comme dans le jeu), c’est un film sur une femme qui descend en enfer pour sauver sa petite fille (un point jugé décisif aux USA mais aussi en Angleterre et en France), et enfin ils ont jugé que la violence avait une résonnance émotionnelle et non pas d’exploitation. C’est pour ça que la MPAA a laissé passer le film. Avant-hier, nous avons eu la surprise d’apprendre que nous étions interdits aux moins de 14 ans en Angleterre, qui est pays réputé pour avoir une censure très puissante : là  aussi, je suis tombé des nues… Ils ont mis en avant exactement les mêmes arguments qu’aux Etats-Unis. Hier soir, la plus grosse surprise est arrivée : je suis interdit aux moins de 12 en France. Je laisse le soin aux gens de voir le film et ce que j’ai pu mettre dedans, mais soit je suis une poule mouillée et je ne connais rien au gore, soit j’ai énormément de chance. La censure française a constamment mis en avant que le film n’est pas un film d’exploitation et que le côté pictural des images fait que le film a une certaine tenue. Je dois recevoir dans la journée le rapport complet expliquant les raisons de cette décision. En attendant, c’est pour moi une énorme surprise, pusique j'avais annoncé dans la presse que le film serait sans doute interdit aux moins de 16 ans, car je connais les points sur lesquels la censure française rippe. Et il y en a au moins deux que je me fais dans les grandes largeurs, et apparemment c'est passé comme une lettre à  la Poste. Tant mieux pour le film et pour mon distributeur/producteur, qui hier soir n'en pouvait plus de bonheur. C'est aussi une chance pour moi, car ça change la perspective du film en Europe, car nous allons du coup rajouter 100 copies en Angleterre et 200 en France. Je suis impatient de voir les avis des autres comités de censure, notamment en Allemagne qui est réputée pour être parfaitement sévère...



Sachant que Silent Hill s'est fortement inspiré de « L'échelle de Jacob », j'aimerais savoir comment vous situez votre oeuvre par rapport à  celle d'Adrian Lyne, ne craignez-vous pas une comparaison ? « Silent Hill » étant un jeu qui propose plusieurs fins qui sont la conséquence de certains choix du joueur, a-t-il été difficile de choisir celle qui fut finalement retenue pour le film ? Enfin, « Silent hill 2 » est considéré par beaucoup de joueurs comme le meilleur de la série, notamment a cause de son tour de force narratif : seriez vous prêt à  retentez l'expérience pour un 2e opus en cas de succès ? (Marc)

Christophe Gans : Est-ce que « Silent Hill » s’inspire fortement de « L’Echelle de Jacob » ? je ne pense pas. Je pense que « Silent Hill » s’inspire de deux scènes du film, une scène dans un métro et une scène dans un hôpital, qui sont assez saisissantes quand on les regarde et qui annoncent effectivement l’atmosphère de « Silent Hill ». Pour avoir discuté longuement avec Akira Yamaoka, « L’Echelle de Jacob » n’est pas la seule source d’inspiration de « Silent Hill ». La vraie source d’inspiration de cet univers est beaucoup plus picturale que cinématographique, notamment dans l’art moderne et les artistes surréalistes. Est-ce que je crains la comparaison avec « L’Echelle de Jacob » ? Pas du tout, car le sdeux films n’ont rien à  voir. Personnellement, j’ai bien ce film, surtout sa version complète qui passe de temps en temps à  la télé américaine. Je trouve le film très intéressante t très singulier. Je ne suis pas un grand fan de la fin au Vietnam, mais en même temps elle est intéressante car elle respecte l’idée qu’il y aurait dans cet univers parallèle différentes interprétations. Ce qui m’amène à  votre deuxième question. Y-a t-il plusieurs fins dans « Silent Hill » ? Evidemment non, mais il y a plusieurs interprétations possibles quant à  ce qu’il advient des personanges, et la fin est éminemment ambiguë, et je laisse à  chacun le soin de se faire sa propre opinion. Pour moi, c’est une façon de répondre à  la multiplicité des fins du jeu qui répondent à  une multilplicité d’interprétation de cet univers. Quant à  votre dernière question, j’aimerais effectivement retenter l’expérience de « Silent Hill » : maintenant est-ce que j’adapterais précisément « Silent Hill 2 » ? Je ne crois pas, même si j’aimerais personnellement. Par contre, je souhaiterais raconter la suite de l’histoire que nous avons commencé à  raconter avec ce premier film, et introduire des éléments narratifs et psychologiques présents dans le deuxième jeu parce que c’est mon préféré parmi les quatre jeux. D’ailleurs, c’était celui que nous voulions adapter au départ avec Roger et Nicolas…



J'aimerais savoir M. Gans pourquoi ne pas avoir conservé les noms de "Harry Mason", "Rose Mason" et "Cheryl Mason". Nous avons pourtant le policier Cybil alors je ne pense pas que ce soit un souci de licence quelconque... Pourquoi donc avoir changé avec des noms pareil ? Harry Mason devient Christopher Da Silva !! Je trouve ça dommage car, en voyant la première bande annonce, j'avais bien cru comprendre que les noms seraient aussi fidèles au jeu... Je suis en plein désarroi devant le résultat... pouvez-vous m'éclairer ? (Francis)

Christophe Gans : Je lui conseille de ne pas aller voir le film parce que s’il est en désarroi devant le changement des noms il va se suicider quand il ira voir le film… Le problème c’est que, de toutes façons, pour pouvoir retranscrire correctement Silent Hill, l’ambiance, le côté délétère, étrange et impressionniste du jeu, je ne pense pas que c’est en faisant un travail de fanboy que c’est le meilleur moyen d’y arriver. Concernant le changement, je trouvais que le personnage de Harry n’était pas véritablement un personnage masculin mais après j’ai trouvé que c’était une vraie idée de dire « Voilà  c’est le Silent Hill que vous connaissez, mais pas tout à  fait ». Je voudrai souligner que Silent Hill existe sur plusieurs plans dimensionnels. C’est une ville où s’entrecroise différentes dimensions et chacune d’elle est une histoire en soi. Rien ne nous empêche de penser, et il y a même des preuves dans le jeu de ça que les personnages existent sous plusieurs incarnations différentes. Je tiens d’ailleurs à  rappeler que Marie et Maria dans le jeu sont la même personne mais qui a éclaté. Allessa, on le sait tous, existe sous plusieurs versions selon les univers où on la rencontre. Donc je ne vois pas en quoi Cybil Bennet ne pourrait avoir plusieurs incarnations d’elle-même et exister dans plusieurs dimensions, puisque c’est un univers pirandellien. Pour moi « Silent Hill » n’est pas un univers plat. Ce n’est pas une seule dimension avec une histoire. C’est une construction avec des perspectives inattendues où les gens sautent d’une dimension à  l’autre et changent d’une dimension à  l’autre. Parfois même ils oublient ce qu’a été leur vie, comme Maria dans « Silent Hill 2 » qui ne se souvient pas de son mari quand elle le croise à  nouveau. Donc les champs de perspectives à  ce niveau là  sont infinis, et avec Roger Avary on s’est aperçu que ce n’était une trahison de dire que dans notre dimension à  nous Cybil allait avoir un autre destin que celui que nous connaissions dans le jeu, que Cheryl s’appellerait Sharon, et ainsi de suite… Pour moi le respect de « Silent Hill » c’est le respect de cette ambition, de cette complexité, et ce n’est pas le respect stérile de simples noms.



Je voulais vous demander si vous étiez fier de votre nouveau film et surtout quels seraient vos futurs projets ? (romain)

Christophe Gans : Je serai fier de mon nouveau film si les gens qui l’attendent avec autant d’impatience sont contents du film. C’est toujours la même chose : on fait des films, et à  un moment donné on est obligé de présenter son bébé au public. A ce moment-là , on attend le verdict, et on veut savoir si notre bébé n’a pas un Å“il au milieu du front et une jambe plus courte que l’autre. Dans le cas présent, j’attends avec impatience les réactions du public pour savoir si j’ai des raisons d’être fier de ce film. Quant à  mes futurs projets, si le film marche, je ferai, comme je l'ai déjà  dit, un "Silent Hill 2". Et il y aura aussi une autre adaptation d’un jeu vidéo célèbre...



Est-ce qu'adapter un jeu vidéo a été une pression supplémentaire par rapport à  vos précédents films (vis-à -vis des joueurs mais également vis-à -vis des autres) ? Quelles sont, selon vous, les attentes des joueurs pour ce film ? Y avez-vous été attentif ou vous êtes-vous focalisé sur la réalisation d'un film d'épouvante/horreur sans vous soucier de l'origine de l'histoire ? (Sebastien)

Christophe Gans : Adapter un jeu ce n’est pas comme adapter un livre. Pour moi adapter un jeu c’est parler d’un voyage qu’on a fait quelque part, dans un espace virtuel, un pays- virtuel dans lequel on est resté. On connaît par cÅ“ur tout ce qui s’y est passé. Je suis allé à  Silent Hill, plusieurs fois. Je sais ce qu’il se passe quand on pousse telle porte, je peux vous décrire chaque pièce, ce qu’il y a sur les étagères… Je connais parfaitement Silent Hill. Il fallait tenir compte, en quelque sorte, de la mémoire collective de cet endroit. Evidemment chaque joueur a joué à  Silent Hill à  sa façon, et chaque vision de chaque joueur est la bonne. Il n’y a pas une seule vision et interprétation de Silent Hill. On ne peut dénier à  aucun joueur d’avoir un vécu dans Silent Hill. Donc quand on s’est penché sur le problème de l’adaptation avec Nicolas et Roger, on a surtout essayé de trouver quels étaient les moments que nous avions tous connus dans Silent Hill : tel rencontre avec tel monstre, tel moment où la caméra fait un mouvement particulier, tel moment où la musique fait irruption, telle angoisse, etc. On a essayé de construire le film précisément sur ces moments collectifs pour être sûr quâ€™à  un moment dans le film, le joueur reconnaîtra le Silent Hill qu’il a visité. Pour nous c’était la façon la plus logique d’adapter un jeu qui existe dans 16 millions de façon différentes dans la tête de 16 millions de joueurs.



« Le Pacte des Loups » est-il connu aux US ? (oim)

Christophe Gans : Sans flagorneries, le film est monstrueusement connu aux Etats-Unis. Il était sortie en VO sous-titrée sur une petite combinaison de 200 salles et avait rapporté plus de 20 milliosn de dollars. Ca a été une énorme surprise. Le film est encore plus connu au Canada où il est l’objet d’une sorte de « cult », pour une raison simple à  comprendre : le Mohawk incarné par Mark Dacascos vient du Canada. Certaines personnes pensent même que le film est canadien. Le sous-texte lié à  l’indien et aux guerres en Nouvelle-France fait que le film percute là -bas à  un point incroyable. Quand je suis arrivé au Canada pour tourner « Silent Hill », tout le monde avait vu « Le Pacte des loups », en salles ou en vidéo. Si bien, les tirages DVD du film sont totalement épuisés, et le film va bientôt ressortir. D’ailleurs, ils ont même sorti le collector 3 disques, ce qui est un honneur insensé ! J’espérais donc pouvoir travailler incognito, mais non, « Le Pacte des loups » m’avait devancé… (Rires)



Où en est la production de « Rahan »? Comment se déroule-t’elle ? Connaissez-vous des difficultés particulières ? (Adeline)

Christophe Gans : Oui, je connais suffisamment de difficultés particulières pour annoncer que "Rahan" ne se fera pas avec moi. Il est clair que l’adaptation sur laquelle j’ai travaillé pendant deux ans ne convient pas aux télés françaises. Ils ne veulent pas d’un film d’homme préhistorique tel que je l’imaginais. Le problème c’est que mes hommes préhistoriques, et je dis ça sans ironie, ne sont pas blancs, ils ne parlent pas français, et ils sont peu chaudement vêtus… Autant de choses qui apparemment dérangent les décisionnaires des acquisitions des chaînes de télé. Et comme c’est un film qui était produit dans un certain système, il ne peut pas se faire sans l’apport de la télévision et des chaînes commerciales et câblées. Donc il n’y aura pas de Rahan par Christophe Gans. C’est sûr. Je le déplore. J’ai travaillé deux ans de manière acharnée pour le tourner. Je pensais que ça intéresserait les gens de voir ce film… J’ai tout de suite bifurquer sur "Silent Hill" que j’ai pu mener à  bien. Ca ne veut pas dire que le projet Rahan est mort, mais en tout cas il ne se fera pas dans le souci de réalisme et de primitivisme avec lequel je voulais le faire. Le problème en France c’est qu’on a quelque chose qui est très bien, qui est la loi des quotas, qui oblige les télévisions à  acheter à  certain nombre de films français. Mais il y a quelques années, les chaînes ont réalisé qu’elles finançaient le cinéma français. Et donc, elles préfèrent aujourd’hui imposer aux producteurs un certain calibrage des films. C’est pourquoi on assiste de plus en plus à  des films avec des acteurs issus de la télé. La télé demande maintenant au cinéma de faire des programmes télé. Hors, mes films ne correspondent pas à  cette définition. C’est pour ça que Rahan n’a pas pu se monter en France, et c’est pour ça que mes prochains projets ne sont pas orientés vers la France. Je tiens à  dire que pour l’instant, "Silent Hill" n’est vendu à  aucune chaîne de télé ni câble en France…



Que pensez-vous de l'évolution du cinéma à  l'heure actuelle avec le téléchargement et la hausse des prix dans les salles françaises ? (François 63)

Christophe Gans : Ce que je pense de l’évolution… Par exemple, Silent hill le film sort pratiquement dans tous les pays du monde entre le 21 avril et le 5 mai, pour la simple raison que nous avons peur du piratage, et du téléchargement du film. Ca nous oblige à  beaucoup de sacrifices, notamment en termes de promotion et en termes de rapport avec le public. J’ai fini le film il y a une semaine et je n’ai donc aucun temps nécessaire pour travailler le film correctement, travailler les suppléments du DVD, je n’ai le plus le temps de rien ! On aurait aimé faire un livre, on n’a plus le temps. D’autant plus que les Américains ont réduit le temps entre le moment où le film sort en salles et le moment où il sort en DVD. Ca va nous empêcher de produire un DVD digne de ce nom sur ce film. Il n’y aura pas de bonus, de supplément, puisque nous venons à  peine de finir le film et nous n’aurons pas le temps matériel de faire un beau DVD collector. C’est le problème auquel on se heurte… Les films téléchargeables m’empêchent à  un moment donné de faire mon travail. Donc voilà â€¦ je finis le film, il sort sur les écrans à  peu près partout et peut être dans quelques mois ou quelques années nous aurons le temps de faire des suppléments pour ré-edition… C’est assez décevant. J’aurai aimé faire ce que j’ai pu faire pour « Crying freeman », qui a mis une période de dix mois avant de sortir, ce qui nous avait permis de faire pas mal de choses. Mais le problème c’est qu’on est coincé… Voilà  la première manifestation, à  mon niveau, du problème des films téléchargés sur le net : ca m’empêche de pouvoir donner aux fans ce que j’aurais aimé leur donner. Aujourd’hui mon film est dans un tube, il est envoyé directement à  l’écran et c’est tout… Et ça sera pareil maintenant pour tous les films. Je suis un grand collectionneur de films, et je comprends très très bien que des gens ne puissent pas attendre… Par exemple, le film va sortir en Australie en août, je suis persuadé que des mecs vont le « downloader », ils ne vont pas attendre tout ce temps là  ! Ils vont télécharger un truc qu’un mec aura filmé dans une salle… ça c’est sûr ! Et le distributeur australien est dingue à  cause de ça ! Heureusement, « Silent Hill » est un film en cinémascope fait pour être projeté sur des très grands écrans, ça se voit… Et je pense que même si le type le télécharge, il aura quand même envie de le voir sur un très grand écran. Mais on s’achemine lentement mais sûrement vers un nivellement des sorties en fonction de la sortie américaine qui va être dramatique pour la manière dont les films seront vendus et pour tout ce qui peut être dériver du film. Le DVD en quatre mois ce n’est suffisant pour faire un beau DVD. Pour le DVD de « Silent Hill », j’imagine, il va y avoir une petite <i>featurette</i>, un ou deux commentaires et puis basta… Mais moi personnellement, je suis assis sur plus de 300 heures de making-of, qui ont été filmés, mais je sais qu’on n’aura jamais le temps matériel de les monter. Tout le monde va se presser à  sortir ça et voilà â€¦ C’est la nouvelle donne, la conséquence directe de tout ça. Maintenant, moralement, je n’ai rien contre les gens qui téléchargent, je les comprends, je comprends quâ€™à  un moment donné ça vous démange…



A l'époque du "Pacte des Loups", vous êtes devenu, volontairement ou pas, le fer de lance d'un prétendu renouveau du film de genre à  la Française. Qui n'a finalement (pour le moment) jamais décollé. Que pensez-vous de ce coup d'épée dans l'eau ? (grunt)

Christophe Gans :
Je sais qu'on a voulu faire du Pacte LE film du renouveau du film de genre en France. Quand j'ai réalisé "Le Pacte des loups", je ne l'ai jamais réalisé autrement que comme un one shot. A la fin du film, lorsque les deux héros jettent les cendres de l'Indien à  la mer, que le bateau vogue vers l'obscurité et que Perrin va à  la guillotine, c'est une façon pour moi de parler de quelque chose de révolu. Pour moi, le cinéma de genre français tel que j'avais essayé de le faire revivre avec "Le Pacte des Loups" était quelque chose de passé. Une chose morte. "Le Pacte des loups" est un film mélancolique, nostalgique de tout ça. Ce n'est pas un film de renouveau. Je pense que les gens disaient ça parce qu'ils étaient contents de voir un gros blockbuster français. Moi, je vois le film comme un film mélancolique. Le fait qu'il n'y ait pas de happy-end est une manière de dire qu'il n'y aura pas d'autre "Pacte des loups", par de renouveau de ce genre. C'est ma façon de voir le film. Moi, j'arrive avec des projets, des films de genres, populaires, avec des angles nouveaux. J'essaie à  chaque fois d'exploiter un langage nouveau : le manga avec "Crying Freeman", les jeux vidéo avec "Silent Hill". Je n'essaie pas de me penser comme le fer de lance, comme le type qui entraîne tout le monde à  sa suite. Je fais des films dans mon coin, j'ai autant de problèmes à  les monter que les autres, si ce n'est plus. Je n'ai pas pu faire "Rahan" ni "L'Aventurier en France". Je ne suis pas enfermé dans ma tour d'ivoire en train de décider quel est le sort du cinéma de genre en France. Il n'y a pas de cinéma de genre en France, et il n'y en aura pas de sitôt. Il y a des films isolés, mais pour que le cinéma de genre existe, pour qu'il marche, ce n'est pas gagné. Et pour qu'on puisse exporter ces films, c'est encore moins gagné. Aujourd'hui, je fais un film en langue anglaise car je n'ai pas d'autre alternative que d'aller là -bas défendre mon point de vue. Je suis un Romanichel : je suis là  où les choses se passent, là  où les films peuvent se tourner. Si je devais attendre de tourner en France, je ne tournerais sans doute plus jamais. Il faut arrêter de se gargariser avec le cinéma de genre français. La preuve ? Des tas de réalisateurs français partent faire des films aux Etats-Unis ou au Canada, car ils ne peuvent pas les faire en France. Le cinéma de genre en France est une chimère. Les films qui nous intéressent, on les fait là  où on peut les faire. Imaginez : je n'ai pas pu faire "Rahan" ou "L'Aventurier" en France, même après "Le Pacte des loups". C'est vous dire si c'est pas gagné !

_________________
Ravnek a écrit:
Crôa crôa...


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MessagePublié: 20 Avr 2006, 16:54 
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Les premières critiques tombent...

D'abord une critique en provenance d'Ecran Large.

Citer:
Si l’attente a été longue pour tout être humain normalement constitué (comment ça non ?), elle a en plus causé crises d’angoisse et tensions internes à  la rédaction d’Écran Large. Entre un Sandy persona non grata à  la projection de presse, un Bruno anxieux (« Tu as joué aux jeux au moins ? ») et une Lucile contrariée (« Quoi, je peux pas venir ! »), l’heureux élu avait donc de quoi passer une bonne soirée… sous pression. Admirateur de Silent Hill et de son univers, mais pas très au fait du jeu vidéo, il avait même consenti à  tâter de la manette histoire de… Assez du moins pour sourire au son d’une mandoline sur le logo Tristar. Sauf que… sauf que le plan suivant voit Radha Mitchell en Rose Da Silva courir avec son mari après sa petite fille somnambule et bavarde. « Silent Hill… Silent Hill… », répète-t-elle à  tue-tête. Un prologue déconcertant, à  la fois expéditif et explicatif, qui sort le spectateur du film avant même d’y entrer. Il faut ainsi attendre dix bonnes minutes, entre une image d’Épinal au pied d’un arbre et un arrêt pipi-essence à  la station-service, avant le fameux accident et l’entrée dans Silent Hill. La ville, le film.

Et force est de constater que la création grandeur nature du véritable personnage central du jeu vidéo a son petit effet. Les premières déambulations de Rose dans les rues sous une pluie de cendres renvoient directement aux premières minutes jouables de son alter ego vidéo ludique, jusque dans les cadrages et les mouvements de caméra, comme Christophe Gans l’avait annoncé, presque promis. Un plaisir difficilement dissimulable, qui se mue en euphorie latente au déclenchement de la sirène d’alarme. And the darkness falls ! Si le réalisateur français utilise avec talent l’obscurité et la luminosité d’un briquet, il échoue à  faire preuve de réelle originalité, et encore moins à  révolutionner un genre, une cinématographie codifiés. La faute à  une mise en scène mécanique, enchaînant courts plans portés à  l’épaule et longues séquences à  la steadycam. Cette immersion dans l’épouvante et l’horreur est tout de même salvatrice et porteuse d’espoirs pour la suite. Malheureusement, la lente descente aux enfers de Rose, et du spectateur, est parasitée par des allers-retours avec la réalité et Sean Bean, dont la brièveté, la récurrence et surtout l’inutilité finissent par plomber le bon déroulement d’un récit avant tout linéaire. Il est de notoriété publique que Christophe Gans et son scénariste Roger Avary avaient signé un premier script entièrement féminin et refusé, avant d’y ajouter bon gré mal gré le personnage du mari. Un sacré boulet au final, qui en plus de désamorcer le mystère avec sa pauvre enquête, renseigne sur la structure du long-métrage, ou plutôt sur son appréciation à  travers trois niveaux de lecture, comme autant de Silent Hill.

Le premier suit donc un Sean Bean syndical râler au téléphone, conduire une voiture, faire des blagues avec le chef de la police. Du grand cinéma. Le second niveau épouse le parcours fléché de Rose, épaulée de Cybil la flic, à  la recherche de sa fille dans la ville fantôme. Une errance cendrée au rythme des rencontres, des indices et puis de l’ennui et de l’indifférence. En effet, le scénario du pourtant talentueux réalisateur de Killing Zoé et Les lois de l’attraction s’avère tout d’abord direct, brut, malin avant de devenir laborieux et terriblement volubile. Or, dès que Radha Mitchell ouvre la bouche, elle ne colle plus du tout à  son image de survivante, miroir humain des horreurs qui l’entourent. Mention spéciale d’ailleurs à  son répétitif, et donc drôle « Tout va s’arranger ». C’est le déclenchement de la fameuse sirène qui marque le passage au troisième niveau de lecture, le plus intéressant, le plus réussi. Alors que le ciel s’obscurcit, que les héroïnes paniquent, le spectateur se frotte déjà  les mains. Car il faut admettre que le film bascule immédiatement dans des représentations horrifiques puissantes. Christophe Gans peint avec sa caméra de véritables tableaux vivants des cercles de l’enfer de Dante. De ce point de vue, les attaques de Pyramid Head sont des claques mémorables.

Mais au-delà  des effets numériques bluffants, d’une absence de concessions (faut-il être Français pour avoir cette liberté aux États-Unis, cf. La Colline a des yeux d’Alexandre Aja), c’est bien le travail sur le son et la musique qui fait toute la différence. Équivalent du Dual Shock sur une manette de jeu, les sonorités organiques, les basses sourdes et un sifflement à  peine perceptible mais continuel participent à  faire de cette poignée de scènes de vraies expériences (expérimentations ?) sensorielles. Quant à  la grande question, est-ce que Silent Hill le film fait peur ? La réponse est sans conteste, et malheureusement, non. Par contre, il impressionne !


Et une autre issue d'Excessif.

Citer:
Avec le nombre d'adaptations ratées de jeux vidéo au cinéma ces dernières années, l'annonce d'un Silent Hill porté par Christophe Gans à  l'écran sonnait comme l'espoir ultime de voir le genre trouver ses lettres de noblesses. Car si le jeu vidéo rend souvent brillamment hommage au cinéma, l'inverse ne s'est encore jamais produit. Avec Silent Hill, nous tenons l'une des licences les plus prometteuse sur grand écran. Avec Christophe Gans, nous tenons le type même de réalisateur suffisamment habité par les jeux vidéo et le cinéma pour que le résultat soit de haute tenue. Néanmoins avant d'entamer la décortication de notre verdict, il faut remettre les choses à  leur place : un jeu reste un jeu, et un film reste un film. A savoir que le processus d'adaptation n'est pas sans danger, et surtout que si la conversion d'un livre en images a presque un siècle d'expérience derrière elle, celle des jeux vidéo n'a pas encore trouvé un semblant de charte. En ça, l'adaptation de Silent Hill par un cinévore se fixant comme objectif premier de satisfaire à  la fois les "gamers" et les cinéphiles prend des allures de projet à  l'ambition démesurée, voire un défi complètement fou. Les pièges étaient nombreux. Ont-ils été évités ? Pas tous, mais le résultat provoque un énorme enthousiasme viscéral, une sorte de plaisir rare devant un écran.

SILENT HILL
Un film de Christophe Gans
Avec Radha Mitchell, Jodelle Ferland, Laurie Holden, Deborah Kara Hunger, Sean Bean, Kim Coates.
Durée : 2h07
Sortie France : 26 Avril 2006

Sharon est une petite fille adoptée, sage et adorable. Son attitude change néanmoins complètement lors de ses crises de somnambulisme la nuit : elle dessine des choses bizarres, et parle de "rentrer chez elle à  Silent Hill". Ses parents, inquiets, décident de réagir. Contre l'avis de son mari, Rose part avec Sharon à  la recherche de la mystérieuse ville. Sur place, le cauchemar va commencer : Silent Hill est une ville fantôme, coupée du reste du monde, et au passé cauchemardesque ayant une furieuse tendance à  ressurgir.

Depuis Le Pacte des loups, Christophe Gans a changé et est à  la fois resté le même. On retrouve ainsi chez le réalisateur toute sa propension à  soigner à  l'extrême l'esthétique de ses images. Que ce soit l'apparition d'un monstre, une scène d'action dans un couloir, des plans anodins sur une voiture roulant vite, un simple mouvement de caméra à  l'intérieur du véhicule, Rose parcourant son jardin en petite tenue ou se tenant allongée contre un arbre avec sa fille, chaque plan est d'une beauté à  couper le souffle. Gans sait quand et comment faire bouger sa caméra, et lorsque le cadre se fixe pour des dialogues ce sera toujours sous un angle, avec des décors en fond ou une lumière bien précise pour que l'ensemble reste riche et cohérent. L'univers esthétique de Silent Hill est maîtrisé dans les moindres détails et l'immersion qu'il propose rappelle à  ce niveau l'efficacité de ses précédents films. En même temps, la fracture avec Le Pacte des Loups est immense, notamment par un style beaucoup plus sobre et posé. Pas de ralentis, pas d'accélérations, tout passe dans les cadres, le découpage et le montage (Sébastien Prangère et David Wu sont encore de la partie), ce qui en soit s'imposait de par le sujet.

Cette exigence artistique de cinéaste démarque immédiatement Silent Hill des Resident Evil et autres apocalypses sur pellicule, en sentant sur toute sa durée le bon cinéma. Le pari d'un jeu vidéo transformé en film est donc relevé avec un brio esthétique et grammatical à  faire rougir de honte le moindre blockbuster tiré d'un scénario original. En ça, et malgré les défauts que nous allons relever, Silent Hill marque un tournant : celui du film d'horreur moderne à  l'univers riche et passionnant sur tous les niveaux. Exit les Mila Jovovich ne trouvant de consistance qu'en brandissant ses flingues et ses highkick, et même Romero prend un coup de ringardise avec son Land Of The Dead. C'est dire.

Le revers de la médaille était alors de tomber dans les pièges des jeux vidéo qui même dans les cas les plus fouillés comme la saga Silent Hill se permettent des simplifications scénaristiques. Si le tissu narratif global du film est fluide et parfaitement adapté au grand écran, on note tout de même quelques petits signes de faiblesse, notamment dans l'introduction. Vite expédiée, elle ne semble en effet presque servir que de prétexte à  rentrer dans le vif du sujet. Un choix radical pardonnable lorsqu'on a une manette entre les mains mais qui devient légèrement frustrant à  l'écran. Heureusement, Silent Hill appartient à  cette catégorie de films où le meilleur est à  venir et non l'inverse, et parvient à  se faire rapidement pardonner ce raccourci. Cet exemple met en valeur un piège de l'adaptation voulue parfaite : en bâclant ses dix premières minutes, l'histoire rappelle l'espace d'un instant qu'elle est tirée d'un jeu, qui, à  l'instar du genre entier, cherche à  exposer les faits en même temps que le sujet au détriment d'une introduction que tout le monde aurait zappé en pressant le bouton "Start".

Le film démarre véritablement au moment où Rose (Radha Mitchell) prend la route avec sa fille. Le jeu nous plongeait progressivement dans un cauchemar éveillé, le film y parvient également. Certes les frissons ne sont plus tout à  fait là  où ils étaient sur console, les conditions n'étant plus les mêmes : nous ne sommes plus seuls dans une pièce face à  notre écran et aux commandes de notre alter-ego virtuel en danger de mort, mais dans une salle de cinéma présentant un film à  l'expérience ne durant "que" deux heures. Pour contourner cet handicap, Silent Hill possède deux atouts majeurs : le premier est l'atmosphère oppressante et malsaine du jeu totalement palpable ici, le second est la présence d'un réalisateur connaissant parfaitement les codes du film d'horreur et arrivant à  instaurer quelques moments de haute tension chez le spectateur. Il serait difficile de dire que Silent Hill fait peur tellement ce serait réducteur : ses qualités vont bien au delà  des simples sursauts d'un slasher banal. La plongée dans le cauchemar est progressive, et jamais sur toute l'histoire on ne se sent à  l'aise, que ce soit dans les scènes plongées dans les ténèbres où les monstres apparaissent, ou celles de lumière où le mystère et l'inquiétude planent constamment.

La plus grande réussite au delà  de la reconstitution de la ville enfouie dans la brume et les cendres réside incontestablement dans le passage vers la dimension des ténèbres. La recette demeure relativement simple : une sirène se met en route au loin, la lumière baisse jusqu'à  disparaître et laisser la place à  un écran noir. Rose s'éclaire alors avec ce qu'elle peut (un briquet, une torche) et découvre le décor se transformant de ruines en un cauchemar rouillé où les créatures de Dante prennent vie et hurlent leur douleur en avançant vers leurs victimes. Le tout porté par une bande-son démentielle, démonstrative à  souhait et pourtant d'une richesse et d'une finesse inouïe.

Si Gans impressionne par ses goûts artistiques, ils se prolongent jusqu'au niveau des effets spéciaux. Usant d'artifices mécaniques ou d'acteurs pour la plupart des créatures, les effets générés par ordinateur se montrent bluffant. Passé la première attaque de monstres dans une ruelle (où leur chaire en synthèse demeure trop voyante), les effets s'enchaînent tout en étant merveilleusement intégrés aux personnages et décors. L'ensemble est organique, dérangeant, bref mit en scène avec le même soucis d'esthétisme que le reste, lui apportant là  encore une cohérence manquant aux autres adaptations de jeux vidéos vite moulinées.

L'autre inquiétude que l'on pouvait avoir se situait au niveau des acteurs. Connu pour rester un peu trop derrière son combo sur les plateaux de tournage, Gans n'a jamais été un excellent directeur d'acteurs. On aura donc une nouvelle fois quelques reproches à  l'encontre des deux personnages principaux : Radha Mitchell remplit parfaitement sa figure esthétique de femme fragile en détresse, mais perd en partie de sa crédibilité lorsqu'elle est obligée de débiter ses dialogues. Laurie Holden de son côté cherche trop à  coller à  son personnage de femme forte (forcément, elle est flic) et ne nuance pas assez son jeu pour ne pas paraître de temps en temps caricaturale. L'énorme surprise provient alors des personnages secondaires, à  commencer par Deborah Kara Unger en sorcière humaine et torturée, et la jeune Jodelle Ferland qui incarne trois personnages avec brio. Sans oublier Alice Krige et son timbre de voix terrorisant qui font de ce gourou hanté un personnage fascinant. Sean Bean de son côté remplit son rôle en faisant du Sean Bean, dans une intrigue secondaire qui paraîtrait futile si elle n'était pas aussi bien découpée dans l'histoire et n'amenait pas à  une conclusion assez troublante (bien qu'étant le seul élément prévisible du film). Bref, Silent Hill trouve en ses deux acteurs principaux des éléments esthétiques redoutables, mais handicapant lors des scènes de dialogues. Une caractéristique finalement assez proche de la mentalité des plus grand classiques d'horreur, où les actrices - souvent fétichisées - ne servait que d'instrument artistique.

L'histoire en elle-même reprend les forces et faiblesses du jeu, à  savoir un développement progressif impressionnant ayant pour point de départ un postulat en apparence trop simpliste. Son originalité n'est certes pas sa première qualité, mais la manière dont elle est dévoilée au fur et à  mesure par des non dits avant d'éclater dans un flashback et un final sous forme de bain de sang gore hautement jouissif, lui confère toute la justesse que l'on pouvait espérer, avec les défauts encore inhérents au genre.

Silent Hill s'impose donc comme une révolution en matière d'adaptation de jeu vidéo à  l'écran, mais bouscule également le genre complet du film d'horreur populaire tel que nous le voyons depuis une dizaine d'années au cinéma. Son ambition lui apporte une force considérable et quelques petites faiblesses qui, à  la sortie de la salle, ne sont pas sans rappeler que l'on vient de voir un film de Christophe Gans. Ce dernier marque également une petite rupture tant attendue dans sa (pourtant courte) filmographie : la réappropriation d'un sujet. La démarche est osée, le pari en partie rempli, et le plaisir incommensurable de découvrir autant de cinéma sur 2h07 de pellicule suffit à  générer l'enthousiasme.


Détail qui m'a amusé dans ces deux critiques, qui arrivent d'ailleurs, et pourtant, à  peu près à  la même conclusion, et qui rentrera dans la catégorie "goûts et couleurs" dont je pense, certaines gens ici présentes devraient se souvenir à  l'occasion, quand leur égo les amène à  croire leur avis universel. Donc, la première critique reproche au film son introduction trop longue, la seconde, au contraire, la trouve trop courte, expédiée. Même divergence au sujet du montage alterné Rose/Christopher, Silent Hill/réalité.

Voilà , ça m'amuse parce que c'est ce genre de petit truc qui nous rappelle que tout est subjectif. Ca fait du bien quand certains s'emportent, et montent sur leur grands chevaux pour partir en croisade afin de démontrer la vérité absolue de leur opinion à  grands coups de "Connard fasciste, comment oses-tu aimer (placé ici le nom d'un jeu vidéo hype, ou plutôt qu'il est hype de taper dessus) ! Brules en enfer, hérétique" (j'espère que les personnes visées m'enverront des mail d'insultes 8) ).


Encore des histoires de paille et de poutre...

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MessagePublié: 25 Avr 2006, 12:02 
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Pamplemousse Panchromatique
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Comme déjà  dit :

La bande sonore est immonde, les images sont à  l'avenant et la fin est abominable. Excellent, donc.

Mais étayons un peu.



Si la plupart des critiques parues à  ce jour sont d'une subjectivité assez affolante, c'est parce que le film, quoi que l'on puisse en dire, est d'une immersion redoutable. Il joue sur les nerfs, il joue sur les viscères, et toute la mise en scène tend vers cet objectif. L'oeuvre souffre hélas de quelques plans qui débutent ou finissent mal, et surtout d'une intrigue parallèle totalement inutile qui parasite l'histoire.
Aux niveaux visuel et sonore, le film est une réussite totale. Le scénario en dit peut-être un peu trop sur la malédiction de la ville, alors qu'il passe sous silence tout ce qui se rattache au Culte et à  la mythologie amérindienne. Il fournit de bonnes extrapolations de ce que le jeu montre. Le jeu d'acteur est très bon et le bestiaire magnifique.

Bref, quasiment un sans faute, on passe à  deux doigts du chef-d'oeuvre. Le pari de fournir un bon film et une excellente adaptation est gagné, à  mon sens. J'applaudis.





[spoiler]On dit que Pyramid Head est sous-exploité. Je ne suis pas de cet avis. Il lui manque peut-être une dernière apparition choc, mais en l'état, il remplit très bien son nouveau rôle et devient quasiment, de par l'aspect à  présent grillagé de son casque/masque/cagoule/faciès, une incarnation de la dimension altérée, le visage du Black Silent Hill.
En vérité, Pyramid Head a le rôle d'un prêtre païen, même d'un devin. Il préfigure et annonce le destin de Rose et de Cybil, ainsi que celui des damnés de Silent Hill. Du sacrifice, il souille l'entrée de l'église, le sang y pénètre, et par là  même, les deux jeunes femmes sont considérées comme des sorcières...[/spoiler]

[spoiler]Du rôle de Cybil Bennett : si, dans le jeu vidéo, elle se bornait à  renvoyer au joueur la condition de veuf psychologiquement "rebâti" de Harry, et à  renforcer la structure "féminine" de l'intrigue, elle trouve ici une toute nouvelle force.
C'est d'abord la première à  nous prouver tout le danger que représente la ville : à  sa première rencontre avec un monstre, elle perd sa "carapace", se défait de son casque et de son blouson noir. A partir de là , elle n'est plus un policier : elle est un être humain qui assistera Rose sans guère se poser de questions par rapport à  la loi et au coupable. La ville l'a désarmée, mise à  nu, et quelque part, rendue à  son humanité.
Ensuite, elle devient le sacrifice, l'élément qui empêchera même le spectateur le moins sensible de considérer les fanatiques, les damnés de Silent Hill comme de simples catholiques un rien portés sur le châtiment et les alertes millénaristes. En la soumettant à  une fin atroce, filmée sans complaisance mais avec résolution, ces croyants en viennent à  susciter véritablement la haine.[/spoiler]

[spoiler]Des supputations quant à  une suite possible. Naturellement, le personnage du mari pourrait se mettre à  la recherche de sa femme disparue, rejoignant un peu le pitch de départ du jeu vidéo "Silent Hill 2". Mais à  bien y réfléchir, quand on connaît la psychologie de James Sunderland, cela n'a pas grand intérêt ; l'histoire y perdrait son propos même, et en greffer un nouveau serait des plus risqués.
Si je ne m'abuse, Christophe Gans a déclaré que le prochain épisode (car il souhaite produire une trilogie) serait avant tout inspiré de "Silent Hill 3". D'un dénouement on ne peut plus atroce et divergeant de "la fin retenue" dans le jeu vidéo, on retient de nouvelles interrogations...[/spoiler]

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MessagePublié: 26 Avr 2006, 23:04 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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Au premier niveau, une suite de clichés convenus ....

Au second niveau un film efficace, mêm si on a pas vraiment peur .. .et pourtant je suis bon public

Au troisième niveau, une métaphore sur le système américain ....

[spoiler]En effet, cette communauté de croyants qui ne sont pas chrétiens même s'ils invoquent dieu à  tout bout de champ représentent l' amérique profonde et l'opposition ville campagne est mise en valeur avec insistance.

Mais les bons s'enferment dans un monde fictif, perdent contact avec la réalité et commettent des atrocités absurdes au nom de la pureté. Au final, ils sont responsables de leur propre malheur. Cela ne vous rappelle rien ? [/spoiler]

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MessagePublié: 27 Avr 2006, 08:57 
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Inscription : 08 Avr 2005, 08:43
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Bon... bon bon bon par où commencer ?

Peut-être par se défaire de l'élément majeur empêchant Silent Hill d'être considéré comme un objet cinématographique à  part entière : son statut d'adaptation d'un jeu vidéo.
Autant dire que de ce côté là , même avec la plus insigne mauvaise foi, on ne peut nier que ce film est la meilleure transposition réalisée à  ce jour dans ce domaine. Les mauvaises langues diront que la concurrence était tout sauf rude, ce qui est vrai, mais il n'empêche : on a là  un véritable film et pas une suite de séquences filmées aproximativement pour faire baver les fans. Et d'une.
Nous avons donc un vrai film, et qu'en est-il, de ce vrai film ?

[spoiler]Eh bien c'est du Christophe Gans, aucun doute là -dessus. A savoir une série d'éléments fort intéressants, parfois correctement exploités, mais avec une subtilité qui ferait pâlir un 38 tonnes.
L'ambiance visuelle et sonore du film sont sûrement ses deux plus gros atouts. La transposition de la console au projecteur est plus que correcte, elle est tout à  fait réussie. Même si l'opposition entre "vrai monde" et "monde de Silent Hill" est relativement maladroite par les couleurs, elle reste suffisamment efficace pour qu'on y croit. Pour le reste, les joueurs ne sont pas dépaysés : même ambiance sordide, dégoulinante, aux limites du cheap parfois.
Quant au son, le travail effectué est encore meilleur, témoin cette séquence hallucinante où les prières de Rose se transforment en sifflement inhumains. Encore une fois, c'est parfois tonitruant, mais dans l'ensemble, la palette de bruits métaliques et organiques sert l'immersion à  merveille.
Côté scénario, on se retrouve avec un mélange du 1 et du 3, rien de follement original, mais c'était suffisant pour tenir pendant deux heures.
Bref, Silent Hill aurait eut tout pour plaire si...
Si quoi au fait ?

Eh bien si on avait eu le droit à  un tout petit peu plus de retenue, si Gans avait daigné prendre un peu plus de risques. Substituer la mère de Sharon à  son père est loin d'être une excellente idée : on s'expose aux crises d'hystéries et grimaces habituelles des scream-queens, ce qui nuit à  la crédibilité du personnage, et reprend l'idée de "la femme forte émotionnellement mais jouet de ses nerfs". Dans le droit prolongement de cette idée vaseuse, Cybil ne pouvant plus représenter l'élément féminin principal, Gans en fait le personnage de la femme un peu homasse, reprenant tous les clichés de la "lesbienne au grand coeur" (qui mourra évidemment).
Pas beaucoup plus à  sauver du côté des "méchants". Cristabella a une telle obsession des méchouis qu'elle en devient ridicule dans son jusqu'au-boutisme, et en oublie de faire peur. Le côté malsain de la communauté religieuse est si caricaturé, grimaces à  l'appui, que le côté critique passe à  l'as.
C'est d'autant plus dommage que ces fanatiques religieux sont parfois bien plus terrifiants que ces monstres somme toute peu effrayant, qui paraissent un peu paumés dans l'univers dilué du film.
Dilution... un mot dont Gans est familier. Quelle idée, en effet, de doubler l'intrigue d'une seconde parallèle, nuisant ainsi à  l'immersion (d'autant plus que le flashback d'Alissa à  Rose détruit totalement l'intérêt de l'enquête du mari). Cette seconde histoire sert uniquement la fin, remarquablement sobre après cette débauche de hurlements.
Dernier grief : l'apparition de Pyramid Head, un contresens total pour moi, je ne peux concevoir ce personnage en dehors de SH2... il eut fallu inventer (ciel !) quelque chose d'autre.
[/spoiler]

Bref, Silent Hill ne m'a pas déçu, loin de là  (je dois dire que j'en attendais peu). Sans me convaincre non plus. La preuve par deux est faite : le jeu vidéo est définitivement transposable au grand écran, mais Gans n'est pas vraiment le cinéaste talentueux de sa génération.

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MessagePublié: 27 Avr 2006, 10:36 
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Pamplemousse Panchromatique
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[spoiler]Etrangement, l'intrigue du père passe mieux à  la seconde vision.
La première fois que j'ai vu ça, je me suis dit "Mon Dieu, qu'est-ce que c'est que cette histoire parasite et sans intérêt qui fournit des indices vus et revus ailleurs dans le film, qui montre un personnage ayant autant de prise sur les évènements qu'un malade attaché dans un lit d'hôpital ( 8) ), et qui saborde régulièrement l'ambiance avec ses retours à  la réalité ?"

On le sait aujourd'hui, le personnage de Christopher est issu d'une volonté des producteurs de proposer une présence masculine dans le film. Il a été ajouté au scénario. Et je trouvais ça hideux, comme greffe.

Mon opinion sur la question a un peu évolué. A bien y réfléchir, Gans fait son maximum, et je me demande si le prénom du protagoniste, écho au sien, n'est pas le signe qu'il n'avait lui-même pas voix au chapitre sur la présence de cet homme, l'impuissance faisant écho à  l'impuissance. Car Chris Da Silva est un homme brisé, dans la plus pure tradition du premier épisode où Harry Mason était mené en bateau de bout en bout tandis que Michael Kaufman, rejeté et humilité, jouait les décorations. Le personnage interprété par Sean Bean permet aussi une belle extrapolation sur ce que montrait déjà  une scène du tout premier "Silent Hill", à  savoir que les personnes passant dans la dimension altérée, le Black Silent Hill, disparaissaient de la réalité. Ce concept se prolonge jusque dans le dénouement.
Enfin, par son jeu d'acteur, Bean sauve presque un personnage proprement inintéressant, performance.[/spoiler]



S'il est vrai que le film ne suggère jamais, n'offre guère de niveaux de lecture, il propose au moins une certaine richesse dans les idées, diverses pistes amusantes.
[spoiler]Comme la blessure à  la tête de Cybil Bennett qui pourrait indiquer une vision toute autre de l'intrigue, à  savoir que l'héroïne est à  l'agonie et que tout le film, à  partir de l'accident, n'est que le voyage onirique d'une mourante... le fait que la policière soit également blessée serait un indice laissé par l'esprit de Rose dans son cauchemar. Elles peuvent également se trouver dans une sorte de purgatoire.[/spoiler]



Morgan, ton interprétation ne laisse pas de me surprendre, parce qu'elle ne me serait tout simplement jamais venue à  l'esprit. Mais à  la réflexion, le discours "anti-extrémiste", dirons-nous, peut très bien s'appliquer à  l'Amérique profonde.
[spoiler]Contrairement à  d'autres, je pense que l'immolation de Cybil était nécessaire pour "sanctifier", au sens premier du terme, la secte maaaaudite. Par contre, je hais le débat télévisé qui suit l'irruption de Rose Da Silva dans l'église. On se croirait dans "C'est mon choix" ou autre émission sans guère de sens où les diverses forces en présence martèlent des arguments insensés et simplificateurs. Et bon sang, quel besoin a Gans de claironner "Votre foi engendre la mort" ? On vient de les voir brûler vive une pauvre femme, on se doute bien que leur religion se trouve du Côté Obscur de la Force, même si eux-mêmes ne le voient pas...[/spoiler]



Sinon, beaucoup de jeu sur les références, certaines très rigolotes, notamment la réplique "Vous pourriez être jumelles" directement extraite de "Silent Hill 2".
[spoiler]Ajoutons une utilisation excellente des rares regards caméras, comme lorsque Rose se précipite vers l'objectif pour secouer un grillage et appeler le spectateur à  l'aide... et surtout, bien sûr, dans l'un des derniers plans du film.[/spoiler]




Ah, et j'y pense : il est curieux qu'après tout un film excessif, surchargé, qui prend souvent le spectateur par la main après la plus grande des lourdeurs, comme le dit si bien Jalk, le dénouement soit subtil.
[spoiler]Surtout le dernier regard caméra de "Sharon" et les plantes, symbole de croissance (la pluie fait peut-être référence à  une nutrition, aussi).[/spoiler]

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MessagePublié: 27 Avr 2006, 14:07 
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The Undertaker
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Citer:

[spoiler]j'ais vu le film aujourd'hui,à  part les décors et la musique je me suis fait chier pendant tout le film,sa commence bien,les 30 premieres sont bien ,sa donne envie de voir la suite mais apres sa part completement en vrille avec une histoire de secte ,l'héroine n'est presque jamais toute seul comme dans le jeu ,des dialogues et des longueurs à  en plus finir(scène de l'église avec le buché etc...),les monstres sont fait par ordi et sa se voit!!,la fille ressemble à  celle du cercle ou
autres film asiatique chinois,c'est mou comme sa en peu plus!!!!

ce qui sauve le film c'est la fidélitée par rapport au jeu(decors,situation).

bon ya kan meme quelques passages sympatique avec le méchant et ses gros couteaux(je sais plus le nom) la première apparition de l'autre coté ,mais apres on s'endort [/spoiler]
puis une derniere petite chose on dirait que gans à  filmé son métrage qu'avec des grues
bref déçu!!! gans tu me déçois!!


Voilà  donc une critique émise par un membre d'un forum que je fréquente, à  savoir Shareamateur.
Au delà  du fait qu'il se soit -fait chier- pendant tout le film, point sur lequel je ne m'étalerai pas, le film m'a plus à  moi, c'est l'essentiel. Les autres pensent ce qu'ils veulent, c'est leur avis et je ne leur enlèverai pas.
Mais le point sur lequel je m'interroge, c'est lorsqu'il en vient à  dire q'Alessa est une copie francisée d'héroïne de film asiatique, et notamment "Sadako" de Ring. Personnellement, je n'arrive pas à  saisir le rapport, hormis celui de la schyzophrénie et encore. Si quelqu'un se souvient de ring et pouvait m'éclairer sur ce point, j'en serais ravi.

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بريس
ᄇ리ᄊ에
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MessagePublié: 27 Avr 2006, 17:00 
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Inscription : 21 Juin 2004, 17:48
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Localisation : Sur sa branche, peinard...
Faudra quand même que je vous fasse une petite critique, mais en attendant...

[spoiler]Un petit détail me trouble, et là  je m'adresse à  ceux qui connaissent la saga. Personne ne parle de Samael alors que pour moi, il est évident qu'il est présent dans le film. Je m'explique.

On sait donc que la petite Alessa est brulée (rôtie serait plus juste) par les fanatiques de Silent Hill car elle n'a pas de père, ce qui fait d'elle une sorcière à  leurs yeux. Suite à  un incident technique, elle en réchappe (tout est relatif) et est hospitalisée, comme la vraie Alessa (celle du jeu). La narratrice, que j'appelerai Dark-Alessa, car elle se présente d'abord comme une sorte d'avatar de la face sombre d'Alessa, dit que la profonde souffrance d'Alessa s'est muée en une haine absolue. Dark-Alessa dit alors qu'elle est venue à  Alessa en lui offrant de rendre réel le plus noir de ses cauchemars, et d'y enfermer les responsable de son triste sort.

A partir de là , j'ai l'impression que tout le monde semble avoir interprété celà  comme l'éveil des pouvoirs d'Alessa qui va alors créer l'autre monde toute seule. De mon point de vue, cette Dark-Alessa qui vient lui rendre visite, dans sa chambre d'hôpital pour lui offrir ce cadeau, n'est autre que Samael qui veut se servir de la haine d'Alessa comme moteur pour établir son influence sur la ville. Du même coup, son côté omniscient, que l'on peut percevoir durant le flashback par exemple, ainsi que sa prise de distance vis-à -vis d'Alessa trouve son explication.

Samael, sous l'apparence de Dark-Alessa, se sert d'Alessa, et lui crée une sorte de double : Sharon, la sortant de l'autre monde, et en sachant que quand elle aura atteint l'âge d'Alessa au moment de son exécution, Sharon ressentira le besoin de retourner à  Silent Hill, pour devenir le vaisseau sain de Samael.[/spoiler]

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Ravnek a écrit:
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MessagePublié: 28 Avr 2006, 00:26 
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Pamplemousse Panchromatique
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Ecrit sur un autre forum, sur des questions... létales, dirons-nous.





[spoiler]
DragonNoir a écrit:
Qu'y a-t-il d'illogique dans le fait que Sharon, à  présent assez grande pour servir un certain dessein, devienne le vaisseau de Samaël et lui permette d'étendre son influence au-delà  de la cité ?
Cette conclusion me fait fortement penser à  celle du "Bal des vampires", en plus abominable.



[...]



Ma vision de la fin n'est qu'une interprétation, hein. Ce qui est chouette dans ce film, c'est qu'il propose plusieurs pistes, comme la blessure à  la tête de Cybil Bennett qui pourrait indiquer une vision toute autre de l'intrigue, à  savoir que l'héroïne est à  l'agonie et que tout le film, à  partir de l'accident, n'est que le voyage onirique d'une mourante... le fait que la policière soit également blessée serait un indice laissé par l'esprit de Rose dans son cauchemar. Elles peuvent également se trouver dans une sorte de purgatoire.

Bref, pour revenir à  la fin... quelqu'un a posé la question "Pourquoi le monde de brume est en dehors de Silent Hill ?" dans les pages précédentes. Oui, pourquoi l'influence d'Alessa, au lieu de se tarir, subsiste-t-elle ainsi, et mieux encore, s'étend-elle bien au-delà  des limites de la région de Toluca, jusqu'au domicile des Da Silva ?
Pourquoi le dernier plan du générique renvoie-t-il au sourire du côté obscur d'Alessa ?
Pourquoi le dernier regard caméra du film est-il celui de Sharon s'éloignant de sa mère ?
Pourquoi Sharon devance-t-elle sa mère pour courir gaillardement jusqu'à  la voiture alors qu'elle vient de voir des carbonisations, des éviscérations et mille autres merveilles ?
Pourquoi Sharon ne ferme-t-elle les yeux que quand la voiture démarre ?
Pourquoi voit-on des plantes sur le dernier plan du film, sinon pour symboliser la croissance... la croissance de quoi ?



[...]



Oui, le policier dit qu'ils n'ont pas retrouvé de corps, mais d'une part, Cybil et Rose ont pu faire du chemin avant de mourir, sans même le comprendre, dans un état de délire agonisant quasi somnambulique, ou bien être éjectées de leurs véhicules droit dans les précipices, ou que sais-je encore.

Notons aussi que l'on ne voit jamais les véhicules dans la dimension des hommes. Il se peut qu'ils soient dans une situation bien différente de la dimension brumeuse, par exemple éventrés par un choc, plongés dans une rivière ou calcinés.

Mais trêve d'explications vaseuses, on se retrouve au final avec deux hypothèses maîtresses par rapport à  ça :

1) Elles sont mortes et Rose délire : toute la suite du film peut être son cauchemar, y compris le parcours de Chris.

2) Rose et Cybil ont été dévorées par la ville. Point de non-retour atteint. A partir du moment où elles se sont engouffrées dans le rêve d'Alessa, impossible d'en sortir.

Je pense cependant qu'il serait bon de s'éloigner un peu de ces supputations et de relativiser. Pour moi, la blessure de Cybil permet juste à  Gans d'introduire cette inquiétante hypothèse que les femmes soient mortes, et ce n'est pas en lien direct avec la suite de l'intrigue. C'est un bonus, quelque chose qui peut être interprété comme on le souhaite... comme certains éléments des jeux, en somme.

Comment peut-on dire que le film ne respecte pas l'essence de la série quand il va jusqu'à  en reproduire les zones d'ombre ? Car c'est bien là , tout autant qu'une piste atroce, une référence à  l'une des fins du premier jeu vidéo "Silent Hill", que cette idée du coma...




[...]



Ichi a écrit:
SPOIL

Je pense que Shanon et le coté sombre d'Alissa ont fusionné, mais helas Shanon a eu le temps de devolopper une haine profonde (la mort de Cybil, sa mere blesser au couteau, les gens qui lui crache dessus et la maltraite). Resultat ? la fusion a donné le coté sombre grand vainqueur et le brouillard peut s'etendre de partout. Les plantes sont un reflet de la croissance du monde de Silent Hill, Rose est morte, le coup dans son coeur la definitivement coincer dans le monde de Silent Hill, et Shanon devennu le nouveau Dieu lui cache la verité (ou Rose le sait, peut etre aussi la raison de son silence a la fin). La mere et la fille devienne le mal et a 2, elle vont conquerir le monde (enfin voila quoi ^^) !
La fin du film est logique par rapport a son histoire, et comme toutes les fins des jeux, elle n'est pas "finale" (puisque AMHA, pour clore l'histoires des Silent Hill, il faut detruire la ville et sa dimension, une chose impossible donc...)

FIN SPOIL



Tiens, il y avait juste le coup de couteau que j'avais oublié, mais oui, ça pourrait avoir fait de Rose une damnée comme les autres. Pour le reste, on a à  peu près la même vision de la chose. Le film se termine là  où l'horreur commence vraiment.
Comme dit Harry Mason dans le premier jeu vidéo : "Ce n'est plus un passage de la réalité au cauchemar, c'est comme si la réalité devenait un cauchemar".
[/spoiler]

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MessagePublié: 28 Avr 2006, 01:01 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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[spoiler]A partir du moment où, pour sauver sa fille, Rose accepte qu'Alessa entre en elle, elle est damnée !

Par ailleurs, elle dit à  sa fille de fermer les yeux mais celle-ci les ouvre en toute connaissance de cause ....

La mère et la fille sont donc enfermées dans le monde des ténèbres, dont seules les ténèbres peuvent les aider à  sortir ce qu'elles n'ont aucune raison de faire... [/spoiler]

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Smouales étaient les borogoves


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MessagePublié: 28 Avr 2006, 04:02 
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Inscription : 30 Oct 2004, 05:12
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Enthousiasme démesuré. Ne lisez pas la suite si vous allez bientôt voir le film, vous n'en seriez que déçu après ce que je vais vous en dire. Ceci est un spoil intégral sur l'esthétique du film, cependant, je ne dis que peu de choses.

Critique rapide, car il se fait tard. Après-après-Demain seront abordés les points sombres de l'oeuvre (et ils sont nombreux, mais je le pardonne)

Silent Hill, un film délectable à  chaud mais difficilement défendable à  froid. Dire qu'il s'agit sans conteste de la meilleure adaptation d'un jeu vidéo au cinéma est loin d'être suffisant. Auprès de mes interlocuteurs, je n'ai défendu que son esthétique graphique et musicale, cette musique sourde des premiers instants. (la dizaine de minutes entre l'entrée dans silent Hill - plan rapproché sur le dos de l'actrice laissant percevoir une légère brume, familière, avenante, se transformant en plan d'ensemble sur la ville paisible d'un calme inquiétant. Puis apparaît le titre, et ce son sourd qui évoque tellement bien la solitude... - et le moment où la même héroïne pénètre dans la cave, dans un bruit assourdissant de sirène)

Beaucoup de qualités pour un résultat très satisfaisant. (oui, le film n'a pas la profondeur grandiloquente et prétentieuse qui permet aux critiques frustrés de pardonner à  un film d'être l'adaptation d'un jeu vidéo. Tout le symbolisme passepartout a été oublié pour faire une oeuvre que l'on ne peut qualifier de juste, comme tout ce qui touche au fantastique, mais de proche ).

Je dis un mot du maniérisme de Gans que beaucoup lui ont reproché. Alors qu'il est de l'avis des mêmes critiques que tout le reste ne vaut rien, il est en plus reproché à  Gans son obsession du décor et de l'image ; ce souci devient d'ailleurs, de la plume des mêmes, un paramètre de plus à  enfoncer, ce que je ne comprends pas ; comment reprocher à  un cinéaste de vouloir faire de belles choses, qui plus est, lorsqu'il semble proposer quelque chose de nouveau dans le cinéma comme ici (je ne suis pas trop cultivé en la matière - et l'échelle de Jacob traîne sur mon disque dur ) : il me semble, en effet, que Silent Hill a développé quelque chose de nouveau - que ce soit dans l'ambivalence bien/mal, dans la fusion de l'eros et du thanatos (et ça va un peu plus loin que dans l'associé du diable où de belles démones au regard de serpent se lèchent les seins - film que les critiques ont aimé... ben tiens !), dans son esthétique...

La musique s'efface beaucoup, et dans quelques cas, apparaît sans être réellement transcendante, peut-être est-ce cela le prix de l'immersion...Je n'ai pas grand chose à  en dire, par conséquent, si ce n'est que l'entrée en matière a fait couler de mes yeux des larmes de joie (le titre et ce son sourd exprimant solitude sans réponse... je... *jouissance subtile*)

A mes yeux, Silent Hill est un chef-d'oeuvre. Les trois-quarts de cette impression sont dûs à  son esthétique fouillée, riche et puissante, certes... mais au lieu d'en faire trop, Gans ne mise pas sur les symboles titillant l'égo des jeunes un peu cultivés. Le film comporte beaucoup de lourdeurs, des imperfections si grandes qu'on les appelle fautes, mais reste toujours cette viscérale impression qui anéantit cette vieille brise-joie, cet enthousiasme qui m'amène à  porter cette merveille en triomphe, en dépit de tout bon sens. Le véritable bon film est-il celui qui s'explique en des pages et des pages d'explications ampoulées ?
Je n'en sais rien, mais j'ai aimé Silent Hill, pauvres fous, et pas après des pages d'apprentissage snob du bon goût ; peut-être contre toute idée rationnelle.

Un nouvel effet matrix reloaded, que j'avais aimé (mais tellement moins) et sur lequel je crache aujourd'hui sans retenue ? Grands dieux, j'espère que non...

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"Traumen était plus bas que terre, mais tout le monde jouissait, d'où le caractère exceptionnel de ce forum qui a fait de ses users des porcs, des charognards."


Dernière édition par Wish le 29 Avr 2006, 02:31, édité 1 fois.

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MessagePublié: 29 Avr 2006, 01:55 
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Saroumane le Blanc
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Inscription : 30 Avr 2004, 22:07
Message(s) : 569
Localisation : Paris XVIII
Vu ce soir (ou plutôt, hier soir :lol: ) et j'ai bien aimé.

Ça ne fait pas peur une seconde mais l'ambiance oppressante et malsaine est (très) bien rendue. :)

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"De tous ceux qui n'ont rien à  dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent."
- Coluche
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MessagePublié: 29 Avr 2006, 19:06 
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Jedi
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Inscription : 20 Fév 2006, 02:47
Message(s) : 275
Localisation : Carrément.
Je l'ai vu cet après-midi. Un bon film j'ai trouvé, pas long à  démarrer ni rien, des moments bien malsains sans pour autant qu'ils tombent dans le gore total et absolu qui généralement est plus pitoyable qu'autre chose. [spoiler]En revanche la dernière scène dans l'église m'a ennuyé. C'est bien elle est pas contente, elle embroche tout le monde mais...on se fait en effet plutôt chier. En revanche la dernière scène est...YEAH.[/spoiler]


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MessagePublié: 01 Mai 2006, 00:50 
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Zombie
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Inscription : 29 Avr 2004, 03:00
Message(s) : 581
Localisation : Québec, Canada
Je reviens du ciné il y a même pas une heure.

Mes impressions à  chaud:

- Oh putain l'ambiance! Waaaa...
- Pas assez de Pyramid Head.
- Bande sonore géniale.
- Quelques longueurs.
- À quand la suite?!

Voilà  voilà .


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MessagePublié: 02 Mai 2006, 00:34 
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S.A.V de Lamenoire
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Inscription : 03 Mai 2004, 01:42
Message(s) : 945
Localisation : Montauban,France
[spoiler][spoiler][spoiler]
Brice a écrit:
Citer:

j'ais vu le film aujourd'hui,à  part les décors et la musique je me suis fait chier pendant tout le film,sa commence bien,les 30 premieres sont bien ,sa donne envie de voir la suite mais apres sa part completement en vrille avec une histoire de secte ,l'héroine n'est presque jamais toute seul comme dans le jeu ,des dialogues et des longueurs à  en plus finir(scène de l'église avec le buché etc...),les monstres sont fait par ordi et sa se voit!!,la fille ressemble à  celle du cercle ou
autres film asiatique chinois,c'est mou comme sa en peu plus!!!!

ce qui sauve le film c'est la fidélitée par rapport au jeu(decors,situation).

bon ya kan meme quelques passages sympatique avec le méchant et ses gros couteaux(je sais plus le nom) la première apparition de l'autre coté ,mais apres on s'endort [/spoiler]
puis une derniere petite chose on dirait que gans à  filmé son métrage qu'avec des grues
bref déçu!!! gans tu me déçois!!


Voilà  donc une critique émise par un membre d'un forum que je fréquente, à  savoir Shareamateur.
Au delà  du fait qu'il se soit -fait chier- pendant tout le film, point sur lequel je ne m'étalerai pas, le film m'a plus à  moi, c'est l'essentiel. Les autres pensent ce qu'ils veulent, c'est leur avis et je ne leur enlèverai pas.
Mais le point sur lequel je m'interroge, c'est lorsqu'il en vient à  dire q'Alessa est une copie francisée d'héroïne de film asiatique, et notamment "Sadako" de Ring. Personnellement, je n'arrive pas à  saisir le rapport, hormis celui de la schyzophrénie et encore. Si quelqu'un se souvient de ring et pouvait m'éclairer sur ce point, j'en serais ravi.


[spoiler]ca doit étre le coté "long cheveux noirs qui cachent le visage et teint blafard"

Au passage, histoire de mettre les choses au point: TOUS les monstres du film, a l'exception des cafards, sont des hommes et des femmes dans des costumes! L'ordi n'as bossé que pour rajouter quelques filtres[/spoiler]

Ravnek a écrit:
Faudra quand même que je vous fasse une petite critique, mais en attendant...

[spoiler]Un petit détail me trouble, et là  je m'adresse à  ceux qui connaissent la saga. Personne ne parle de Samael alors que pour moi, il est évident qu'il est présent dans le film. Je m'explique.

On sait donc que la petite Alessa est brulée (rôtie serait plus juste) par les fanatiques de Silent Hill car elle n'a pas de père, ce qui fait d'elle une sorcière à  leurs yeux. Suite à  un incident technique, elle en réchappe (tout est relatif) et est hospitalisée, comme la vraie Alessa (celle du jeu). La narratrice, que j'appelerai Dark-Alessa, car elle se présente d'abord comme une sorte d'avatar de la face sombre d'Alessa, dit que la profonde souffrance d'Alessa s'est muée en une haine absolue. Dark-Alessa dit alors qu'elle est venue à  Alessa en lui offrant de rendre réel le plus noir de ses cauchemars, et d'y enfermer les responsable de son triste sort.

A partir de là , j'ai l'impression que tout le monde semble avoir interprété celà  comme l'éveil des pouvoirs d'Alessa qui va alors créer l'autre monde toute seule. De mon point de vue, cette Dark-Alessa qui vient lui rendre visite, dans sa chambre d'hôpital pour lui offrir ce cadeau, n'est autre que Samael qui veut se servir de la haine d'Alessa comme moteur pour établir son influence sur la ville. Du même coup, son côté omniscient, que l'on peut percevoir durant le flashback par exemple, ainsi que sa prise de distance vis-à -vis d'Alessa trouve son explication.

Samael, sous l'apparence de Dark-Alessa, se sert d'Alessa, et lui crée une sorte de double : Sharon, la sortant de l'autre monde, et en sachant que quand elle aura atteint l'âge d'Alessa au moment de son exécution, Sharon ressentira le besoin de retourner à  Silent Hill, pour devenir le vaisseau sain de Samael.[/spoiler]


Je partage entiérement ce point de vue!
[spoiler] a ce niveau là , c'est un parfait décalque du scénario du premier silent hill. A un cactus prés: Autant dans le jeu, Samael échoue a récupérer son vaisseau sain, autant il y réussit dans le film. Ce qui donne raison a la folle en chef de la secte: Juste avant que l'héroine parte explorer l'antre de Dark-Alessa/Samael, la cheftaine de la secte la prévient: même si elle a l'air d'une enfant, elle est la source des ténébres et il faut se méfier de ce qu'elle dit et le choix a faire sera lourd de conséquence. A ce stade, la chef de la secte a tout bon et je pense qu'a défaut de gagner la confience de l'héroine, elle a semé un doute salvateur dans l'esprit de cette derniére. Malheureusement, elle péte un cable lorsqu'elle vois la photo de Sharon dans le médaillon qu'avais perdue l'héroine et ses actes vont littéralement pousser l'héroine dans les bras de Samael![/spoiler]

_________________
Une lame qui glisse silencieusement hors du fourreau, une gorge ouverte sans un cri, un corps qui glisse sans bruit au sol.

Voila une agréable soirée en perspective...


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