Le plus traumatisant reste à mon sens le mix "Animaux de la Forêt"/"Seigneur des Anneaux" (découlant respectivement d'un oeuvre originale "gnangnan"et d'une.. commerciale nécessité), aussi harmonieux qu'un flaque d'huile surnageant dans du vinaigre. Genre, le Père Noël qui offre des objets tranchants aux enfants sages, ou les Amis du bois Joli qui s'étripent dans la bataille finale. Je ne m'en suis toujours pas remis (et on laisse voir ça aux enfants.. !).
On pourra critiquer toute la symbolique malsaine de la sorcière (huhu), mais elle n'en reste pas moins le seul personnage qui vaille le coup d'oeil. Ne serait-ce que pour son physique de surgelé anémique, qui ne l'empêche pas de se la jouer "j'enveloppe de purs bambins dans mon manteau de fourrure". J’ai "halluciné" dessus, c'est dire.
S'il y a en revanche quelque chose à vomir, c'est bien cette moralité JDRiste (oui) déplacée dont suinte le film. Car est-il plus répugnant spectacle que de voir ces sales petits gosses de bourges, bien nourris malgré la guerre et qui ne savent plus quoi foutre de leurs journées, se retrouver en position d'Elus dans un monde dont les rudes habitants en chient pour survivre, et (bien pire) encadrés par ses plus nobles représentants jusqu'à ce qu'ils daignent accomplir une minable petite pointe de "bravoure" ("bravo, tu es un homme, mon fils !") alors qu'ils ne méritaient pas mieux que de crever comme les petits lâches qu'ils sont ? A gerber. Mais on entre dans la phase burlesque de la chose avec cette (pitoyable, indescriptible) "répartition des jobs", avec le grand frère (leader par nécessité de l'âge) se métamorphosant en Aragorn, son "semi-traître-repenti" de cadet (épée plus petite, moins brillante), et, bien entendu, les elfes-fifilles-guérisseuses, toutefois armées, mais plus finement (un arc cristallin et un charmant petit coutela[s]). Phallocratie ou pas, ce "des chaussons bleus pour les fils d'adam, des chaussons roses pour les filles d'ève" est à vous faire éructer bruyamment. BURPS.
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