J'ai le regret de vous dire que mon panthéon est on ne peut plus classique...
Final Fantasy VII
Tiens, oui, et si je commençais dans la non-originalité la plus totale ?
Ma toute première expérience de jeu vidéo à scénario et également le premier univers partiellement en 3D que je voyais. Avant cela, ce que je connaissais de plus abouti, c'était
"Mickey Mouse : Castle of Illusions". Imaginez le choc, sachant également que la totalité de la culture japanim' m'était inconnue et que je n'avais guère parcouru de littérature cyberpunk à l'époque.
En somme, les conditions idéales pour apprécier "Final Fantasy VII" avec une implication maximale.
Une ignorance de tous les clichés du genre (le "grand méchant", à l'époque, ça ne signifiait
rien pour moi) a aidé à faire de ce jeu une nouveauté totale, une expérience inédite, à tous les points de vue, pour petit Raphy. J'ai joué jour et nuit, j'ai pleuré à la fin du premier CD, j'ai redoublé d'ardeur pour avancer plus vite encore, soutenu par mon frère qui a suivi ma première partie du début jusqu'à la fin, et le dénouement m'a laissé sur les genoux.
Shadow of Memories
Ambiance subtile, me rappelant quelque peu les bourgades d'Alsace et d'Autriche où j'ai passé certaines des meilleures journées de mon enfance (normal, le jeu se passe dans une ville d'Allemagne), intrigue démoniaque autant que logique, personnages originaux et sympathiques, système de jeu ne recourant jamais à la violence, énigmes simples et bonnes. Rien à jeter, un bijou.
Rayman
Nul épisode suivant de la série ainsi intitulée ne sut retrouver la fraîcheur et l'intérêt du premier "Rayman". Un univers riche et enchanteur servi par des graphismes léchés, une jouabilité au poil et une difficulté qui va en s'accroissant pour atteindre malheureusement un degré presque intolérable... dommage que le dénouement de l'aventure soit si peu soigné, sans quoi ce serait sans doute le jeu parfait.
Legacy of Kain : Soul Reaver
L'épisode le plus complet et le plus cohérent de la série "Legacy of Kain" fut pas mal tronçonné à la fin de son développement, mais cela ne l'empêche pas d'atteindre une admirable épuration de l'interface (pas d'inventaire durant le jeu, juste le menu circulaire des glyphes) pour un grand nombre de possibilités d'interaction avec l'environnement, au final, le tout ne venant jamais polluer la quête principale, qui fusionne idéalement un parcours fratricide et une course aux boss en permettant au passage d'explorer toujours davantage le vaste monde de Nosgoth.
Dès les premières images que j'ai vu de ce jeu, j'en ai été amoureux. Une exception, à mon sens, le volet le plus réussi de la série.
Oddworld : L'Odyssée d'Abe
Encore un classique. Cruel et meurtrier dans son déroulement (Abe n'arrête pas de mourir, ce n'est pas pour rien que le système de jeu lui accorde des vies infinies), le parcours de notre Mudokon est étrangement poétique et riche en émotions positives. On défriche un peu les zones, certes, mais on aide les autres, surtout, on sauve un peuple en voie de disparition, le tout avec pas mal d'humour.
MediEvil
J'éprouve peu d'amour pour Sir Daniel Fortesque... davantage pour la ténébreuse contrée de Gallowmere. Bizarrement, je ne trouve pas grand-chose à dire dessus, là , tout de suite.