Eltanin

Ca y est, le troisième album de "Blacksad" est sorti ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l'oeuvre, il s'agit des aventures d'un détective privé qui s'avère être un chat anthropomorphe, évoluant dans un monde où chacun possède des traits d'animaux.



Scénarios soignés, dessins excellents s'améliorant avec célérité de volume en volume, personnages charismatiques, jeu avec les codes du roman noir et du film de même couleur, cette bande dessinée a tout pour plaire. Exemple de sa réussite graphique : la couverture du nouvel album est si bien composée qu'avant d'entamer ma première lecture, je n'avais, benêt que je suis, pas décelé le symbole de radioactivité en surimpression.

Dans ce dernier volume, si les rebondissements sont trop rapides, nous permettant de regretter des personnages que nous venons à  peine de commencer à  découvrir, notre héros est également moins impliqué qu'avant. Il ne fait qu'aider un ami, un savant dont nous n'avons guère eu d'écho (voire aucun ?) auparavant. Cela n'enlève rien à  l'excellence de l'histoire, à  l'ambiance qu'elle dégage...

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J'ai eu la chance de lire hier. La chance, car je suis ressorti totalement retourné de cette lecture. Ce troisième Blacksad atteint la dimension de petit chef d'oeuvre. Au niveau de la réalisation, rien à  dire ou presque. Le dessin tourne impeccablement, le découpage de l'action est d'un dynamisme effarant...
En ce qui concerne l'histoire, DN, j'avoue ne pas partager ton opinion, cependant. J'ai trouvé Blacksad beaucoup plus impliqué dans celle-ci, ne serait-ce qu'émotionnellement. Les codes du roman noir des années 50 sont encore plus respectés qu'à  l'habitude : les dernières traces de l'héroïsme de Blacksad s'envolent, il devient, lui aussi, un paumé.
Ce qui m'a surtout surpris dans ce dernier album est l'implication émotionnelle que peut ressentir le lecteur. Les ficelles sont totalement invisibles et on se retrouve plusieurs fois la gorge serrée.
Seule baisse de rythme dans cet album magistral à  mon sens : la scène dans l'aquarium, un peu clichée à  mon goût.
Pour le reste, il n'y a rien à  jeter, Blacksad a allègrement crevé le plafond du divertissement de haute volée.

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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
and no 'green with envy' in a black and white world.

Je viens de lire le premier tome. Ah.. et ce ne serait encore qu'une banale "BD de qualité", s'il n'y avait cette géniale "expressivité" des personnages, dont je ne connaît présentement aucun équivalent. C'est en tout cas l'apothéose de l'usage des "animaux à  comportement humain", toujours pour le staïle.

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