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1961 : C'est à cette époque que va débarquer sur les écrans l'une des séries les plus gonflées et les plus talentueuses jamais diffusée à la télévision : the Avengers.
Le postulat de cette production est simple comme bonjour : John Steed, accompagné de son assistante (trois femmes se succéderont à ses côtés), lutte sans relâche contre terroristes, criminels et savants fous qui projettent de mettre à bas la Grande Bretagne en employant des moyens tous plus improbables les uns que les autres.
The Avengers est, à mon sens, une oeuvre que l'on ne peut regarder comme aucune autre série : on est instamment prié de laisser à sa porte son sens de la logique, des convenances et surtout du sérieux. Steed est le flegme britannique incarné, ne salissant jamais ses impeccables costumes de tweed lorsqu'il se bat contre divers robots tueurs à grand coups de manchettes, tandis qu'Emma Peel, Tara King et les autres se révèlent des tigresses en combat, mais d'un calme à tout épreuve.
Que dire de plus qui puisse caractériser cette véritable oeuvre d'art ? Que chaque épisode est un modèle de mise en scène et d'intelligence dans le traitement d'histoires qui, si elles n'étaient pas traitées avec autant de rigueur et de second degré, seraient d'un ridicule total. Avenger est caractérisé par une remise en jeu permanente du bon goût. Le spectateur n'est pas étonné de retrouver les héros dans des manoirs hantés et, l'instant suivant dans le laboratoire d'un savant fou. Et malgré tout, tout passe. Parce que les personnages ne sont, au bout du compte, pas tellement humains. Parce que l'on passe son temps à se demander quels univers, quels environnements on va découvrir au plan suivant.
The Avengers est une grande fresque déjantée et poétique, et une synthèse d'un flot d'influences pointues et variées. Un très grand moment de l'histoire de la télévision.
A noter, pour les curieux qui voudraient découvrir la série que le meilleur cycle est celui dit d'Emma Peel, à savoir les années ou John Steed a été accompagné de Diana Rigg (la plus belle femme du monde).
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There is no room for '2' in the world of 1's and 0's, no place for 'mayhap' in a house of trues and falses,
and no 'green with envy' in a black and white world.
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