Le dernier Polanski. Après avoir vu les oeuvres récentes de Gilliam et de Burton, respectivement
peu surprenante et
molle à souhait, j'en avais presque peur d'aller au cinéma. Finalement, je suis tombé dans un guet-apens de DarKo et de Rosiel et c'est ainsi que j'ai pu voir le film dont il est ici question.
Joie de vivre, paix, bonheur sur Terre, etc. Pour qui connaît l'histoire d'Oliver Twist, le ton du film ne décevra guère ; les maquillages exceptionnels (habituels chez Roman Polanski, il paraît attaché à cela) comptent beaucoup dans l'instauration d'une ambiance cordiale, festive. Oui, c'est bien le fond du gouffre que l'on touche ici, au sens où l'on a de joyeux échantillons de ce que l'humanité peut produire de pire. Une oeuvre triste, sans heurts, où l'on est parfois dérouté par les détours narratifs, mais qui rejoint en fin de compte des figures connues.
D'après Rosiel, Polanski a rapproché le semblant d'orphelinat du début du film de l'ambiance d'un camp de concentration... voilà qui explique l'atmosphère épouvantable des premières images. Un très bon long métrage, en tout cas.