Mon Dieu, protégez-nous des bouses infâmes, des productions de Bandaï et des films en images de synthèse de Square, s’il vous plaît. Déjà avec ça, on sera tranquille pendant un moment. Est-ce que je dois vraiment repréciser la pensée générale face au premier film Final Fantasy : les Créatures de l’Esprit ? Non ? Tout le monde se souvient qu’il était superbe niveau graphismes et moisi niveau scénario ? C’est bon, vous avez réussi à retrouver la mémoire ? Alors c’est simple, avec FFAC, c’est…
…la même chose.
Non, je suis mauvaise langue. Tout n’est pas aussi gnan gnan que dans l’autre, mais il faut avouer que le sentiment dominant à la fin de la séance de visionnage est la déception. La déception, et la colère, qui vont de paire. Autant nous nous attendions à quelque chose de prenant, autant nous nous retrouvons face à une fan-fic en images de synthèse. Comme si on avait donné les moyens d’une superproduction à un admirateur de Final Fantasy VII en lui disant : Vas-y, ponds-nous une histoire, tu peux faire ce que tu veux ! Mets-y des méchants charismatiques comme des cuillères à cafés qui ressemblent à Séphiroth comme deux gouttes d’eau, mets-y des introspections à deux balles pour faire comme si Clad souffrait, mets-y des combats à la pelle et des dialogues sans sens… Ah, et surtout, n’oublie pas de faire réapparaître Séphiroth, sinon t’es viré ! Ça, c’était pour le scénario.
On m’a dit : Il tient sur un ticket de métro. C’est faux, il se perdrait sur un ticket de métro. D’ailleurs, il aurait mieux fait de se perdre, effectivement. On se trouve face à un scénario basique, c’est à dire sans aucune profondeur, et dont l’intrigue n’offre aucun autre suspens que l’attente du combat final. Et des combats, ça, il y en a des tonnes. Trop, même, beaucoup trop. Et ils sont brouillons, et ils sont sans aucun réalisme. Je vous entends déjà entrain de gueuler : Quoi, réalisme, mais c’était à la base un jeu vidéo, tralala… Ouais, j’veux bien, mais ils auraient au moins pu suivre le réalisme du jeu vidéo, justement ! À savoir : Pas autant de combats à motos dans tout les sens, plus d’invocations, de matéria, moins de bataille avec des sauts dans tout les sens, les personnages ne volent pas, Clad n’a pas trente-deux épées, etc…
Bon, rendons grâce à une chose, au moins, qui sauve un peu cet amas en l’élevant au dessus d’autres déchets : La beauté des graphismes. J’ai télé…acheté une version qui est forcément de moins bonne qualité que le Dvd qui sortira (un jour ou l’autre) dans nos vertes contrées, et c’est tout de même sublime. Cet élément, associé à un autre que je développerais après, constitue la raison principale qui m’empêche de libérer 700Mo de mon disque dur. C’est effectivement magnifique, bien au dessus des Créatures de l’esprit qui était déjà étonnant à sa sortie. Là , c’est un déluge de souplesse, d’effets spéciaux et autres actions de folies : On s’en prends plein les mirettes, et on en redemande. C’est beau, c’est beau c’est beau, et j’ai même été interloqué en voyant le générique de fin et en me demandant si c’était encore des images de synthèses ou de la vidéo réelle.
Deuxième bon point, et malheureusement le dernier à part quelques petits ‘bonus’ : La musique. Même si certains accuseront Uematsu de refaire d’autres sauces avec le même fond, je trouve que ces énièmes remix de certains thèmes de Final Fantasy VII sont particulièrement réussis. Et pourtant, Dieu sait qu’on en a écouté, du Final Fantasy VII, entre la version OST classique, la version midi pour les PC, la version réorchestrée, la version Blacks Mages, la version techno par des amateurs, la version piano, et j’en passe certainement d’autres. Mais à nouveau, c’est un plaisir de redécouvrir le thème des Turks, d’entendre une composition hard de One Winged Angel, de soupirer au thème d’Aerith ou de se laisser bercer avec quelques nouveautés (à moins que je ne les ai pas reconnues…).
Les autres bons moments sont dus uniquement grâce à l’apparition de personnages quittés en 1998 et déplorés par la plupart des joueurs. Ne nous leurrons pas, c’était un plaisir de revoir Clad et son épée géante, de revoir Barret et ses beuglements, Yuffie et ses matérias, Vincent et sa classe innée, Cid et son caractère déplorable, Tifa et sa généreuse… …amabilité, RedXIII monté par Cait Sith (et qui parle, une seule et unique fois, FoutreDieu !), et bien sûr Aerith avec sa gentillesse débordante. Non, pour ça aussi, FFAC était géant. Mais se dire qu’ils auraient pu faire vingt fois mieux laisse un arrière goût amer. Les défauts sont plus nombreux que les qualités, et ce n’est pas cet opus qui permettra de dire que SquareEnix fait des bons films d’animation. Squaresoft avait fait bof, mais il avait eu le mérite d’être un précurseur dans le domaine de être humains de synthèses.
Les secondes erreurs, surtout actuellement, sont plus difficilement pardonnables.
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...moi je passe à côté...
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