Eltanin

Une espèce de fusion improbable entre le nanar ultime, un film d'action au scénario classique, un long métrage de "Godzilla" (c'est-à -dire des monstres géants et pas grand-chose d'autres), une inquiétante invasion extra-terrestre digne de "L'invasion des profanateurs" et une super-production américaine bourrée d'effets spéciaux.
Ces genres ne sont pas supposés être complémentaires, mais la mayonnaise prend, de manière assez hallucinante.

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Je n'ai pas ri autant depuis "Flash Gordon". Du début à  la fin, strictement n'importe quoi : malgré la volonté honorable de réorganiser l'univers Gojira de manière à  peu près logique, aucun des deux objectifs n'est atteint... d'une part, on ne reconnaît pas l'ambiance des précédents épisodes, et d'autre part, il n'y a nulle cohérence, pas un soupçon de réalisme. Seul point positif : la forme larvaire de Gidrah/King Gidorah, qui fait bien plaisir à  tout fan qui se respecte, d'autant plus qu'il est davantage respecté et mis en valeur ici qu'il ne l'a jamais été.
Ah oui, et c'était très bien de faire des références à  "Invasion Planète X", mais il aurait mieux valu s'abstenir de chercher à  réhabiliter les atroces lunettes noires circulaires qui ont fait les beaux jours des zygomatiques d'une génération de cinéphiles pervers.

Mention spéciale à  Staline, le prototype du guerrier japonais loyal, stylé et qui ne commet aucune erreur (d'ailleurs, bien sûr, c'est une sorte de héros de la précédente guerre, qui a donné le coup de grâce à  un iceberg pour emprisonner notre gros lézard favori). Ah, un habitué du forum Mad Movies m'a informé qu'il s'appelle Gordon et qu'il est américain, en fait. Peu importe, le personnage d'origine est russe, quel mélange de nationalités...



Bande-annonce du chef-d'oeuvre.










"Gojira" est le nom japonais de "Godzilla".

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Oui mais non en fait, c'est plutôt l'archétype du guerrier occidentale pour les japonais: le côté gros bourrin (souligné par sa petite scéance de punching-ball), sa tendance à  envoyer chier l'autorité, sa mauvaise habitude de causer anglais à  des japonais qui eux-mêmes semblent décidés à  n'employer que leur, ma foi fort joli, langage natal. Bon en fait, au début il cause en japonais, ou plutôt, il a été redoublé. Pourquoi ne pas avoir continué ainsi ? Enfin, notre joyeux occidental et tout de même armé d'un katana (dont il ne sait apparemment pas se servir, c'est juste pour la classe), sûrement histoire de souligner son amitié envers le Pays du Soleil Levant, et peut-être aussi pour trancher avec son style bourrin. En fait, il lui manque juste un crinière blonde.

Quand aux origines de notre bel étranger (le personnage, pas l'acteur), son charment accent texan laisse à  penser que nous avons là  un pure produit de l'Amérique profonde (bonheur absolu et total). Par contre son uniforme et sa moustache stalinienne font, dès le premier coup d'oeil, penser à  cette magnifique époque où nôtre Mère Russie était dirigée par de grands visionnaires que le monde des gros porcs capitalistes occidentaux n'a eu de cesse de dénigrer. Conclusion : la nationalité de ce botteur de cul de gros monstres mutants moches et d'aliens hirsutes matrixiens à  tendances hystérico-bishônen râtées, reste un mystère. Quoi qu'il s'appelle Gordon, et ça ne sonne pas très russe. Serait-ce un citoyen américain ayant enfin compris que le communisme est la seul voie vers le salut de l'humanité ?

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