Peu inspiré par tout ce que je savais du film, j'ai finalement décidé de me fier à l'avis de Noë et je suis allé voir "Le jour d'après" avec des amis.
Le film m'a d'abord surpris par une entrée en matière des plus magnifiques. Hélas, peu après ce long plan inimaginable voici encore quelques années, j'ai vite été rappelé à la réalité par la vision d'un personnage qui risque sa vie pour sauver quelques carottes de sondage, puis de scientifiques qui se campent tranquillement au bord d'une faille dans la banquise, alors qu'ils ont eu la preuve que l'endroit était instable.
Et la plupart du temps, on a droit au même genre de choses : des gens inconscients, tout bonnement. Une idiote qui risque sa vie et celle des personnes qui l'attendent sur le seuil de la bibliothèque pour récupérer un sac à main contenant le passeport d'une Française peu dégourdie, en attrapant une infection à la jambe au passage. Le gouvernement qui envoie des troupes armées secourir quelques personnes (alors qu'ils les avaient abandonné à leur sort avec toute la partie nord du pays quelques jours auparavant). Et j'en passe.
Au niveau de la qualité formelle, le film est plus qu'acceptable. Les loups en images de synthèse se rapprochent un peu trop de la "qualité" de modélisation d'une bestiole sur un jeu vidéo PS2 à mon goût, mais à part ça, aucun reproche à faire, c'est du grand art. Beaucoup d'humour égaie une aventure qui n'a qu'un seul but : servir d'illustration au message d'Emmerich.
Je contrerai Arkh en déclarant que, malgré son ton sentencieux, le discours du film m'a touché. Si les événements sont un rien condensés (il faudrait plusieurs mois pour que ces bouleversements s'opèrent, dans la réalité), les faits exposés sont plus que vraisemblables et il serait temps que le protocole de Kyoto, bloqué par l'Amérique et la Russie qui ne veulent pas freiner leur croissance économique (oui, oui, vous avez bien lu
) soit IMPOSE.