DragonNoir a écrit:
Sous l'influence héllène, les sculptures étaient plus fluides, je dois bien l'avouer.

Cette prêtresse possède une souplesse et des courbes dont les Egyptiens ne l'auraient pas dotée sous l'Ancien ou le Nouvel Empire. Mais ça demeure très grossier.
Meilleur exemple (bien qu'antérieur, si je ne m'abuse) de l'aspect bénéfique de l'inspiration grecque : ici, une harmonie fabuleuse se dégage de la création.
Dans les deux cas, c'est une adaptation du style Grec aux canons du style Egyptien. Ce n'est donc pas grossier mais bel et bien un effet recherché
DragonNoir a écrit:
Certes, quand on va au Louvre, par exemple, et que l'on contemple certaines de ces grandes oeuvres, elles dégagent une froideur et une majesté impressionnantes. J'ai exagéré mes sentiments afin de mieux exprimer ce qui me gêne dans l'art égyptien : cette absence de "vivacité" qui frappait la quasi-totalité des exemples qu'il m'a été donné d'observer. S'il s'agit d'une note d'intention assumée, c'est déjà plus intéressant.
C'est parfaitement voulus. N'oublie pas que "l'art pour la beauté de l'art" n'existe pas a l'époque. Il s'agit de glorifier les Dieux, Pharaon et (plus tard) le riche commanditaire de la sculpture. Ainsi on retrouve des poses "divinisantes" et des symboles a foison dans toute les époques.
Un exemple: tu trouveras souvent des sculptures ou des fresques repésantant des Egyptiens avec un petit ventre bien rond. N'en déduit pas pour autant qu'ils étaient tous obése, car ce petit ventre rond est en fait un symbole de prospérité. Juger l'art Egyptien en le concidérant comme un "simple" recherche du beau est un contre-sens absolu. Fouille plutot du coté de ses rapports avec la religion, les dieux et le monde des morts, la piste sera déja bien plus fructueuse.
DragonNoir a écrit:
Pour le scribe accroupi, tu évoques bien
celui-ci ? Mais n'est-ce pas un point apical, un chef-d'oeuvre, une exception, en somme ? Quand on le compare à d'autres oeuvres de la même époque, on ne peut prétendre que toutes étaient du même calibre. Il y a ici un réalisme et une finesse qui contrastent avec le pseudo-académisme ordinaire des Egyptiens. Cette expressivité, cette humanité ne me paraissent pas être la préoccupation première des sculpteurs de l'époque.
Oui, c'est bien lui et plus qu'une exception, je dirais plutot qu'il s'agit a la fois d'un petit miracle (cet objet nous est parvenu intact et surtout avec sa polychromie d'origine, ce qui est fabuleusement rare!) et d'une volntée de "survie": Vus l'endroit ou il a été trouvé, je pense qu'il s'agit soit du propriétaire de la tombe qui se projette dans l'éternité sous les traits de ce qu'il fut (un scribe de haut rang), soit la représentation d'un scribe de haut rang qui fut au service du propriétaire de la tombe et dont ce dernier veut s'attacher les services même dans l'autre monde (et dans ce cas seulement on peut parler d'exception, car en général les statuettes que l'on enferme dans les tombes pour qu'elles servent le mort dans l'autre monde sont bien moins détaillées)
Et par pitié, ne parle pas de pseudo-académisme: Les oeuvres sont concue pour avoir une certaine "éfficacité" magique, pour répondre a un but précis et non pas pour répondre a des critéres de "beau absolu" qu'un académisme imposerais