DragonNoir a écrit:
Là où Orwell opte pour le désespoir, Gilliam fait preuve de davantage de subtilité : l'évasion se trouve dans le rêve, et c'est quelque chose qu'on ne pourra jamais ôter à l'homme.
C'est précisément ce qui fait la force de 1984: le rêve n'y est plus permis. Jamais oeuvre n'avait été à cette profondeur dans le désespéré, c'est ce qui la fait unique. Tel le sur-moi, ce dictateur intérieur qui réside dans notre inconscient, le Parti de 1984 réussit à contrôler de l'esprit lui-même les êtres humains, à les surveiller, les traquer... Après avoir lu la fin, on comprend que
tout ce qui semblait beau dans l'histoire, tout ce qu'on croyait n'appartenir qu'aux protagonistes, était méticuleusement observé par le Parti (le "boutiquier prolétaire", humpf!).
Pour moi, il est plus subtil de rendre presque concrète par la fiction une désespérance totale, de montrer que CELA EST POSSIBLE, que de persister dans le "Mais vous n'aurez pas... ma liberté de rêver/penser".
Citer:
Dans le livre "1984", la "Minute de la Haine" (si mes souvenirs sont bons, c'est le nom que porte cet instant quotidien consacré à l'abhorration d'un quelconque rebelle) est plus que jamais d'actualité, en ces temps où le système médiatique dresse des épouvantails pour exciter le peuple et le détourner d'autres problèmes pourtant tout aussi préoccupants.
Certes, les Deux minutes et la Semaine de la Haine, complétement hallucinants, sont assez bien mis en scène, substituant l'instinct du chien-loup à l'esprit humain. Et c'est vrai que nous y allons, tout doucement ^^
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Au Menu ce soir
- L'échelle de Jacob, précurseur de Silent Hill;
- la série animée Monster: chef d'oeuvre;
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OST Drakengard II, musique de jeu video;
- Ico et Shadow of the Colossus (
et sa BO, par le compositeur de Haibane Renmei), jeux uniques.