Hum.
C'est vrai que le message du Phénix de Jais faisait très profession de foi. Enfin il n'empêche que l'on peut argumenter ses dires.
Commençons par le point d'accord.
Phénix de jais a écrit:
Les producteurs méritent de se prendrent une bonne féssée face aux vins étranger.
Oui, je trouve aussi. Mais pas pour les mêmes raisons que toi. Les producteurs français, dans un certain nombre de cépages, ont tout simplement cédés à la faignantise la plus crasse. Aucun travail sur leurs vignobles, aucun travail sur leur vin, que dalle, des clous. Se reposer sur ses lauriers et sur les subventions européennes, c'est facile. Et quand en face, on a des concurrents motivés, de "qualité" (enfin je me comprends. Un vin californien, australien ou argentin est généralement, à prix égal, de qualité supérieure à celle du vin bien d'cheux nous. Mais on reste dans la catégorie du litron de pépé, pas dans les vins de la Tour d'Argent non plus) et qu'on ne fait rien que de se lamenter auprès la Mère Europe, là on mérite sa fessée, accompagnée d'une balle dans la nuque, facturée à la famille de surcroît. Mais ça rendra les survivants meilleurs.
Et oui, la France doit se prévaloir de ses liqueurs, tout comme elle doit se prévaloir de sa gastronomie, de sa culture et même de son Luc Besson ! Euh, peut-être pas de Luc Besson en fait. Pas pour être un grand pays, pas pour garder "la place qui est la nôtre" (parce que, disons-le tout net, la France n'est qu'une puissance moyenne, par rapport à l'ogre américain s'entend) mais simplement pour faire perdurer les avatars d'un passé qui nous empêche d'aller de l'avant. De toute façon c'est bien connu, plus on se penche sur son passé, plus on y reste attaché; plus on s'y cramponne et plus on stagne
. Désolé, mais je n'ai jamais été très partisan du "Du passé, faisons table rase".
Et puis sinon, je ne vois aucun rapport entre la production du vin et la production des avions. Strictement aucun. L'un ne prend pas la place de l'autre que ce soit au niveau financier, que ce soit au niveau du personnel (je suis désolé mais je vois mal les viticulteurs ou tout autre fabriquant d'alcool se lancer là -dedans, ou même en avoir le choix. Dans l'automobile, tout au plus. C'est plus simple l'automobile) ni au niveau du prestige (la France n'arrive-t-elle pas à la fois à être une référence viticole et une référence aérospatiale ? Non ? On ne voit pas le même pays alors).
Et puis les mouvements de l'histoire. Désolé, mais qui es-tu pour les décrypter ? A moins que tu ne me sortes que tu es Dieu le Père lui-même, je ne pense pas que tu puisses réellement me parler du sens de l'histoire actuelle. Et encore, même de Sa part, je resterais sceptique. Argument vaseux.
Enfin, je terminerai sur ça, parce qu'il faut bien terminer :
Citer:
je rirai de voir les régionalismes perdre la bataille de la langue.
Ah et pourquoi donc ?
Citer:
Enseigneur le patois à des enfants durant leur scolarité en place du français n'est pas leur rendre service, mais se faire plaisir.
Waow !
Non, franchement j'adore ta phrase. Exagération, mauvaise foi ou méconnaissance ? Je me tate, je me tate. Tablons sur la méconnaissance. Ca me permettra de remettre quelques points sur quelques
i.
Patois ? Nan, monsieur, quand on parle de breton, d'occitan, de basque ou de corse, on parle bel et bien de langues. C'est con, hein ? Un patois est une déformation populeuse d'une langue. Or aucune des langages que je viens de citer n'est déformé du français, que je sache. Deux le sont du latin, l'une du celte, et le quatrième l'est d'on ne sait quoi. En plus, ils sont écrit, que demander de plus ?
C'est vrai que c'est facile de les décridibiliser en les traitant de vulgaires patois, mais ce n'est pas vrai et, surtout, c'est une conception qui, pour le coup, est belle et bien passéiste et surrannée. T'as que cent cinquante ans de retard, mon gars
.
Et pis, qui a dit à la place ? Personne. Ou alors trois extrèmistes bornés de Quimperlé, de Rodez, de St-Jean-Pied de Port ou de Porto Vecchio. Vachement représentatifs en même temps. L'apprentissage d'une langue régionale est un
plus, pas un remplacement. Et c'est pas plus inutile que d'apprendre de l'allemand ou de l'espagnol à mon sens.
Se faire plaisir ? Se tripoter la nouille ? Naïvement, je voyais ça comme un moyen à la fois de sauvegarder des choses qui méritent de l'être (enfin, peut-être pas après tout, mais dans ce cas-là , pourquoi sauvegarder des monuments ? Y'a des tas de hangars à avions qui pourraient plus utilement prendre leur place) et de dévellopper un peu de curiosité intellectuelle chez les enfants. Je dois vraiment être aveugle.
Antlia
P.S. : Qui je suis ? Bof, un evalegendien qui a suivi la voie de son camarade Findae. Stou.