Ce que je ne m'explique pas, c'est pourquoi l'on n'étend pas ce principe à toute la France, en ne filmant qu'un seul cours de médecine en tout et pour tout. Il faut être logique jusqu'au bout, surtout lorsqu'on prétend promouvoir "l'égalité des chances de réussir".
Mais la première année de médecine, c'est quand même un
cas... En fait, ces amphis bondés, ce climat de compétition, tout cela ne sert qu'à mettre artificiellement la pression aux élèves. En théorie, ils seraient bien mieux chez eux, à se passer le DVD des cours ; mais en pratique, la plupart ne foutraient rien, et le niveau baisserait dramatiquement. Et puis, il y aurait ces "salauds d'fils de toubib" qui bosseraient fourbement ledit programme au lycée, etc, etc...
Bref, c'est un système comme un autre, mais ça ne sent pas très bon.
Citer:
Celle où j'étais élève d'une génération de professeur qui savaient nous mettre en appétit de connaissance au lieu de nous gaver comme des oies face à la demande d'esprits paresseux qui viennent en cours avec une attitude consumériste de l'enseignement.
Je ne vois pas pourquoi un cours magistral rendrait nécessairement l'esprit paresseux. Dans ce cas, toute forme de lecture serait également du gavage d'oie qui ren incapable de réfléchir par soi-même.
Ce qui est certain, c'est que ce ne sont pas les cours démagos qui redonnent confiance aux élèves largué. Les cours "semi-interactifs", ça ne marche qu'avec quelques profs d'exception, mais dans 90% des cas, ce ne sont que des galimatias informes qui font croire aux élèves qu'ils n'ont PAS besoin de profs. Et lorsqu'il s'agit de changer d'enseignant chaque année, de faire d'incessantes "révisions" et "remises à niveau"... ce système apparaît dans sa plus pitoyable inefficacité. La seconde par exemple, est une année de perdu (ni plus, ni moins).
Au lieu de fantasmer mollement sur des cours "vivants", il faudrait se préoccuper de ce qui forme réellement les esprits. Dans toute discipline, il y a toujours un partie "magistrale" que l'on ne peut nier ; autant l'aborder
franchement et efficacement, avec un professeur compétent, charismatique et "qui donne envie d'apprendre", quitte à n'en avoir que l'image et le son.
Avec ça, les profs pourraient se consacrer entièrement à l'encadrement des élèves, en petits groupes, conformément à leurs souhaits. En première/terminale, je prenais des cours de math particuliers avec un type qui ne faisait
que ça ; il avait développé de tels dons d'explication individualisée que je suis passé de 8 à 19.5 de moyenne,
uniquement avec ses deux heures de cours hebdomadaires (pendant les "vrais" cours, je faisais de petits dessins dans la marge du cahier).
Je vous le demande : ne vaudrait-il pas mieux que tout les élèves aient droit à des profs comme *ça* ? Le gars dont je parle gérais simultanément 5 élèves de classes et de lycées différents, sans le moindre temps mort. Avec 10 élèves de même niveau, on devrait
au moins parvenir au même résultat. Il n'y aurait plus d'élèves à la ramasse, les meilleurs ne seraient plus ralentis...
Pour cela, il suffirait de confier les cours magistraux à des types qui auront le temps de les préparer soigneusement et les déclamer classieusement (vu le partage du travail), "quitte" à en faire bénéficier toute la région ou tout le pays. Qui plus est, ce serait diantrement plus organisé que maintenant, où l'on passe de "Madame Long-bec" en "Monsieur Binoclard". Toujours dubitatif, Mon Capitaine ?