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La longue liste des oeuvres dignes d'intérêt
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Auteur:  Delacroix [ 20 Avr 2006, 19:30 ]
Sujet du message:  La longue liste des oeuvres dignes d'intérêt

Dispersez donc, au gré des vents, vos diverses trouvailles et autres "coups de coeur" dans cette Corne d'Abondance, que votre prochain y puisse puiser de tout son saoul. :idea:

Nulle restriction : grand classique ou fresque sub-croate, essai philologique ou blague carambar (en passant par les films conceptuels et les hymnes métalleuses à  la gloire de Satan).

Un Devoir, cependant : afin de doper le concept façon "horloge parlante", on inscrira le jour, le mois et l'année (<- indispensable) à  chaque lever de soleil sur les cimes de ce topic, et ce, en chiffres romains (J'insiste). Les fins esprits comprendront aisément pourquoi.



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Jeudi XX Mars MMVI


- Les Justes, de Camus.

Du théâtre "main sur le coeur", où de jeunes révolutionnaires romantiques (la rose à  la bouche et les stigmates au torse) s'interrogeront sur les raisons substantielles de leurs actes terroristes. Coupons d'entrée les mauvaises langues : cela est bien plus qu'un simple "démontage de manichéisme". Personnages charismatiques, scénario profond et gameplay intuitif.

Au cours de cette pièce, un officier russe aura cette phrase totalement bouleversifiante :

"Une cause qui ne permet pas que l'on tue des enfants, - ne mérite pas que l'on tue un homme."

Auteur:  Tovarich1917 [ 26 Avr 2006, 16:33 ]
Sujet du message: 

Ante diem VItum Kalendas maias anno MMDCCLIX Ab Urbe Condita

- Le Prince des Nuées, par Gianni Riotta.

Dans les romans que j'ai lus, s'il n'en restait qu'un (ce qu'à  Odin ne plaise), ce serait celui-là . Ca se passe dans la Sicile d'après 1945, où les héros sont fatigués. Et pauvres. Le personnage principal : un colonel, expert en théorie militaire, mais qui n'a jamais été au front. Tous les personnages sont un peu du même genre : trop grands, trop purs, trop déçus. Très romantique, tout ça. Mais avec de beaux morceaux d'Italie dedans, de la poésie, des grands moments de tactique et d'héroïsme malgré la petitesse des conflits, un côté presque mexicain avec une révolte de paysans ; mais le temps des héros est fini. Finalement, tout l'esprit du livre est résumé par ce poème de Baudelaire, refrain de l'oeuvre :
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.



- Waverley, par Sir Walter Scott.

Quittons la Sicile pour son antipode européenne, ou presque : l'Ecosse, terrain de jeu préféré d'oncle Walt. Ceci est son premier roman, celui qui l'a rendu célèbre et à  mon avis le plus réussi, à  l'exception peut-être d'Ivanhoé. Il faut dire que les deux sont très dissemblables. Ici, point de Moyen-Âge, mais la révolte jacobite de 1745. Un jeune Anglais brave mais naïf, intelligent mais indécis, bref le parfait personnage de roman d'initiation, issu d'une famille de Cavaliers, va se retrouver, à  l'insu de son plein gré, impliqué dans la marche sur Londres du Bonnie Prince Charlie. Tout est très anglais dans ce roman : des personnages magnifiques quoique toujours un peu silly, des attitudes de gentlemen, beaucoup de gentille ironie, de fort belles scènes écossaises, de l'action glorieuse et de l'amour très courtois. Et tout ça, ça fait un bien bon roman historique à  l'anglaise.

Auteur:  Alucard le mordant [ 26 Avr 2006, 16:38 ]
Sujet du message: 

Citer:
- Les Justes, de Camus.

Du théâtre "main sur le coeur", où de jeunes révolutionnaires romantiques (la rose à  la bouche et les stigmates au torse) s'interrogeront sur les raisons substantielles de leurs actes terroristes. Coupons d'entrée les mauvaises langues : cela est bien plus qu'un simple "démontage de manichéisme". Personnages charismatiques, scénario profond et gameplay intuitif.

Au cours de cette pièce, un officier russe aura cette phrase totalement bouleversifiante :

"Une cause qui ne permet pas que l'on tue des enfants, - ne mérite pas que l'on tue un homme."

Rien d'autre à  ajouter si ce n'est que j'abonde totalement.d'ailleurs continuons sur Camus


Mercredi XVI Avril MMVI
-La Chute,Albert Camus,
Difficile de raconter l'histoire sans trop en dire,disons juste qu'il s'agit d'un long monologue qui pourrait presque être monté sous forme théatral(bien que l'idéal serait de le monter avec un spectateur unique qui ferait office de confident).
Requisitoire implacable contre la perte des valeurs de la société,le roman est touours d'actualité et fait parti des romans qu'on lit d'une traite jusqu'à  sa fin qui devrait laisser plus d'un lecteur cloué a son fauteuil(évidement si vous lisez l'ouvrage sur votre lit il est peut probable que le style de amus vous colle à  votre fauteuil ceci dit...).

Auteur:  LoRd~DeLaCrOiX [ 04 Mai 2006, 18:36 ]
Sujet du message: 

Je me demandais juste si les chiffres romains n'étaient pas un obstacle à  la fertilité de ce sujet.


- Toujours de Camus, Caligula. Citations de mémoire :

"Je serai logique jusqu'au bout, dussé-je sombrer dans le Mal. Car telle est ma vertu."
"Nous avons engendré une noblesse qui ne connaît pas même la souffrance."
"Je suis supérieur aux poètes - car il ne font que chanter la Mort, alors que moi, je la provoque."

Au final, seule la logique du Monstre est ressentie par le lecteur. Ce qui est diablement fort.



- Le Chien Andalou ("film", 15 minutes) : Le chef-d'oeuvre du courant sans-butiste, à  n'en pas douter. L'absence de logique est fichtrement troublante, et la mise en scène a du goût.

J'ai flashé, entre autre, sur l'oeil écorché au couteau tel un gros raisin mûr, ou l'homme traînant un piano jonché d'un cadavre d'âne. Si quelqu'un veut bien me faire parvenir la note d'intention...

Auteur:  Monsieur 17 [ 04 Mai 2006, 18:56 ]
Sujet du message: 

(jeudi 4.5.6)


Strange Parallel (1998) : Documentaire-fiction sur Elliott Smith, avec quelques apparition de Gus van Sant, avant même que le premier ne joue en groupe. Et déjà , ça transpire le mal de vivre sur tous les plans, la solitude, le peur de l'incompréhension, puis l'indifférence. Et cette main métallique (pour un guitariste...) qui vient le condamner dans sa malédiction. "I can't prepare for death anymore than I already have", dit-il dans No Name #7 (réintitulée King's Crossing par le suite), chanson composée à  l'époque de ce court métrage de moins d'une demie-heure. "A distorted reality is now a necessity to be free, a-t-il également chanté, quelques mois avant de se donner la mort en s'affligeant deux coups de couteau dans le ventre.
Strange Parellel est un métrage tout ce qu'il y a de plus pathétique à  propos d'un personnage qui l'est tout autant. Vraiment saisissant pour ceux qui se sont un peu intéressé à  l'oeuvre d'Elliott Smith.

Auteur:  Morgan Kane [ 04 Mai 2006, 22:19 ]
Sujet du message: 

Un chien Andalou, oeuvre surprenante et géniale de Bunuel et Dali, à  la frontière entre psychanalyse et surréalisme.

De mémoire, à  un premier ( ? ) niveau, il s' agit d' un jeune homme amoureux d' une jeune femme et incapble de déclarer et de vivre son amour, parce qu' il est entravé par le poids des traditions, de ses préjugés ( le curé ) et de son ignorance ( l' ane).

Cette grille n' explique aps tout mais déjà  beaucoup de choses.

La scène de l' oeil est terrifiante ...... et d' une symbolique pas évidente.

Je voudrais recommander : Le mystérieux docteur Cornelius de Gustave Lerouge ... célébré par Blaise Cendrars dans Rhapsodies. Un maître du feuilleton du début du siècle.

Zevaco : un autre oublié. La série des Pardaillan est un régal auprès duquel Merle et sa fortune de France font piètre figure.

Auteur:  Wish [ 06 Mai 2006, 01:39 ]
Sujet du message: 

Je n'approuve pas ce genre de topics mais je poste quand même. J'en reste à  enfoncer des portes ouvertes, vous le comprenez.

Anime :

Perfect Blue (les raisons de l'achat => : http://www.pantagrame.com/eltanin/forum/viewtopic.php?t=2177 )
Memories, Otomo



Série :

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Paranoïa Agent : Satoshi Kon, le réalisateur de Perfect Blue. Des thèmes faisant échos à  ceux d'Akira (la référence évidente à  la peluche, par exemple) et à  ceux de perfect Blue, comme les réactions de la foule et la place du désir.

[center]Image[/center]
Windy Tales : déjà  évoqué (même si je me permets d'insister lourdement). Ce n'est pas le genre de création que l'on analyse. Je préfère en dire le moins possible afin de ne pas l'encombrer d'une spéculation qui ne lui échoit pas. Cette série donne l'impression de flotter, tout simplement ; seuls les coeurs insensibles pourront le nier.



Film :

Amadeus, de Milos Forman.
Vol au-dessus d'un nid de coucous, du même Milos Forman.
Le Procès, Orson Welles
Punishment Park, Peter Watkins

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