Tovarich1917 a écrit:
Et tes exemples ne démontent pas mon argument le plus important : pas de conscience d'espèce. Un hippopotame ne pourra jamais être hippopotamiste.
Impossible de l'affirmer dans la mesure où nous ne savons pas communiquer avec eux. Peut-être n'en ressentent-ils ni le besoin ni l'envie. Mon exemple semble montrer qu'ils sont en tout cas capable d'empathie avec d'autres espèces que la leur propre. Nous ne pouvons pas en dire autant, même avec nos congénères. La preuve: les débats. La raison semble au contraire être la source de plus de divisions que d'accords.
Tovarich1917 a écrit:
Et j'attends toujours de savoir ce qu'on fait tes marche-à -quat'pattes-dans-la-poussière ont fait qui vaille la peine d'être respecté.
Voyons plutôt ce qu'ils n'ont pas fait: pas de guerre mondiale, pas de camps de la mort ni de bombe atomique... Comme je disais il y a une attitude très matérialiste à juger de la valeur d'une espèce ou d'une culture en fonction de ses productions. C'est le même argument qu'utilisait les colons pour justifier l'action civilisatrice et précédemment se donner bonne conscience avec l'esclavage. Deux autres inventions qu'on ne peut pas voir chez les animaux. Ah si: les fourmis qui asservissent des pucerons pour les traire et colonisent parfois d'autres territoires...
Morgan Kane a écrit:
Cela montre ce que je disais : que la frontière entre l' animal et l' homme est plus ténue qu' on le croit généralement.......
Mais cette frontière existe, elle est faite d' une multitude d' éléments.....
Peut être est ce l' homme qui a empêché certains animaux de développer leur potentiels .....
Mais la frontière existe !
C'est nous qui avons établi cette frontière. Selon Lévi-Strauss, il semble que les premières religions étaient panthéistes et considéraient l'homme comme un élément de la nature, au même titre que les arbres, les animaux... En Afrique, il arrive qu'un animal sauvage vienne visiter un village. On considère parfois qu'il s'agit de l'esprit d'un ancêtre. Cela dit, quand il prend la forme d'un lion, on se planque quand même.
Voir aussi les travaux de Diane Fossey avec les Gorilles Africains. Les frontières existent, mais il ne dépend que de nous de les affranchir.
Il semble que le développement de l'espèce humaine ait été provoqué par la séparation d'une partie des singes à la suite de la formation du grand riff en Afrique. Celui-ci a entraîné des bouleversements climatiques qui ont obligé nos "ancêtres" à s'adapter: station debout privilégiée, modification de la nourriture... Certains y ont vu l'explication historique du Mythe du
Paradis Perdu. C'est possible, mais j'ai mis le mot ancêtre entre guillemets pour la raison du chaînon manquant: on a su retracer la chaîne évolutionnaire des proto-humains à Néanderthal - qui avait un encéphale supérieur au nôtre - mais le Crô-Magnon ou homo sapiens, c'est à dire l'homme moderne semble d'une branche distincte et nous ne sommes pas encore parvenus à la rattacher aux autres groupes. Il y a un mystère sur notre origine, tout autant que sur notre destin, si nous en avons un.
Carpe Diem.