11h20
Hier je te haïssais profondément, en énonçant point par point la manière dont je me suis détaché de toi, comment avec une hache j’ai coupé l’amour qui nous liait. Par amour de Dieu, toi et moi avons écarté toutes pensées d’amour l’un envers l’autre pour ne laisser qu’une amitié, ou du moins, tenter de retrouver l’amitié d’antan, celle qui nous unissait si bien dans la compréhension du monde ; on s’aimait ainsi, je pense. Il a fallu qu’un novice comme moi gâche tout, qu’un novice comme moi voulu plus. Mais j’ai eu honte de moi plus qu’à n’importe quel moment lorsque s’est dévoilé mes sentiments, ces sentiments pudiques, qui sont devenus à ce jour vulgaires, qui parlent quand ça leurs chantent, qui s’énervent quand ils veulent, et qui profitent de chaque instant leurs déplaisant pour montrer leur mécontentement. Et comment palier à ces inconvénient qui montre toute ma faiblesse…tout mon amour encore vivant ? Sinon en buvant le sang du Christ, en m’exaltant de mon Dieu chrétien. Et remarques ce que tu me préconise, mon amie si innocente mais si fuyante : Ne te laisses pas submerger par tes sentiments. Mais néanmoins, ne restes pas froid non plus, tu peux aimer sans le montrer. Dans un tel cas je voudrais te répondre que je préfère partir véritablement, que de rester là , comme un palmier qui pleure au moindre vent, et à qui personne ne prête attention car ses cris et ses plaintes sont des échos inaudibles dans l’espace ; mais Dieu sait que si j’eu la voix pour crier l’amour, l’air se déchirerait. Non…non…Cette nuit alors, j’ai rêvé de toi. Et mon amour ineffable pour toi s’est agrandi, encore plus puissant, plus fort. Tout ça c’est à cause de toi…C’est toi qui nie l’amour, c’est toi qui nie le corps ; j’ai besoins de tes bras, j’ai besoins d’un amour qui se dévoile juste par le regard, tu ne sais pas le faire ? On peut aider un ami, mais si ce n’est pas avec de l’amour, cela ne sert à rien. Je peux encore te conseiller, si ce n’est pas avec de l’amour, cela ne sert à rien. Si l’espérance ne m’agrippait pas si vigoureusement à moi, je partirais en restant à tes côtés du moins, sans jalousie, sans mal. Si Dieu ne me disait pas secrètement de ne pas t’abandonner, je partirais en restant au près de toi sans amour. Enfin, si tu n’avais pas été mon premier amour, je ne te convoiterais plus. Ah mais Dieu, sans doute, veut que je surmonte cette étape, avec lui ou sans lui, mais il m’a laissé trois ans, si tu daignes, mon amour, à continuer ta vie professionnelle ; j’espère ironiquement, que tu t’en iras au plus vite. En attendant, saches que moi, je ne me cache pas derrière la chrétienté, ou ne me cache derrière un amour infini pour Dieu. Mais je ne t’en veux pas, mon amour, car c’est une bonne chose si au fond de toi tu ne te leurres pas sur tes propres sentiments. Toi qui a eu peur de dire tes sentiments. On croirais un jugement, et bien pourquoi pas ? Mais, tu me connais assez, du moins j’y crois, pour comprendre que mes jugements, mes énervements, mes jalousies ne sont que de l’amour… Tu peux me reprocher de mal aimer aujourd’hui, mais surtout pas à l’époque de notre amitié.
_________________ Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.
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