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Viper, je soutiens ton discours. Tu fais ce que j'ai fini par me fatiguer quelque peu de faire : tu remets en question la démarche actuelle des innombrables survivants de Traumen. Bonne chance pour l'avenir.
Eh quoi ? Faut-il donc rester "unis" et entretenir une puante, *amoindrissant* démagogie ? Ce que tu soulignes, ce qui a fait la grandeur et la beauté de Traumen, est le produit de la négation de la "gentillesse" et de la "diplomatie" qui caractérise les forums de RPG (et qu'Angie s'acharne à défendre, la pauvre aveugle !) - choses qui font des
autres forums ce qu'ils sont : des lieux fades et sans convictions, voués à stagner et à mourir misérablement.
J'ai survolé tes Valeurs. Je déplore le discours de ton interlocuteur, qui se plait à considérer l'homme comme un animal évolué et s'égare à chercher une beauté où une morale dans les principes naturels. L'homme
peut (et donc
doit) devenir bien plus que cela, et en l'occurrence, toute cette philosophie n'est qu'une immense perte de temps.
Mais quant à toi, tu fais fausse route dans ta recherche du Bien. Tout ceci laisse à penser qu'il y aurait des valeurs universelles qui, une fois inculquées à tous, permettraient d'accéder à une forme d'idéal. Je ne critiquerais même pas leurs faiblesses en soi, et je condamne cette idéologie qui consiste à voire le Bien comme une uniformisation des valeurs tendant à faire converger vers un stade ultime qui, finalement, n'en comporte aucun (ce que tu sembles le comprendre à travers ton goût de la polémique). Au diable cette philosophie ! Elle ne mène qu'à des utopies nauséeuses (religion, totalitarisme) ou à des mouvements politiciens misérables (José Bové ?). Tout ceci est une entrave à la créativité et à l'élévation de l'homme.
Les retardataires ne doivent plus freiner l'avancée des ambitieux. Voici ce que j'en pense :
Zarathoustra a écrit:
"Mes yeux se sont ouverts : J'ai besoin de compagnons, de compagnons vivants, - non point de compagnons morts et de cadavres que Je porte avec moi où je veux. Mais j'ai besoin de compagnons vivants qui me suivent, parce qui veulent se suivre eux-mêmes - partout où je vais. Mes yeux se sont ouverts : Ce n'est pas à la foule que doit parler Zarathoustra, mais à des compagnons. Zarathoustra ne sera ni le berger ni le chien du troupeau. C'est pour enlever beaucoup de brebis du troupeau que je suis venu. Le peuple et le troupeau s'irriteront contre moi : Zarathoustra veut être traité de brigand par les bergers.
(...)
Je marche vers mon but, je suis ma route ; je bondirai par-dessus les hésitants et les retardataires. Ainsi mon avance hâtera leur perte."
Voilà ce qu'est Traumen, à mes yeux : une gigantesque masse d'énergie perdue, employée à traîner de force un troupeau récalcitrant.
De là , où est le véritable égoïsme ? L'orgueil n'est-il pas plutôt de chercher reconnaissance, admiration et réconfort moral en "sacrifiant" son potentiel pour le "bien-être" de la masse ? N'est-il pas plus "noble" de s'élever sans se soucier de la considération d'autrui ? Le bonheur ne doit pas être la
cause, mais la
conséquence du dépassement de soi.