Hum, je répondais à Q-po, qui a une opinion radicalement opposé à la tienne sur la question (direction OBLIGATOIREMENT à gauche, saut NECESSAIREMENT sur l'autre main). Je suis pour ma part favorable à ce que tu proposes. Comme quoi, les "habitudes naturelles et communément admises" varient beaucoup d'une personne à l'autre.
Citer:
Si ce sont devenues des "petites habitudes", c'est peut-être parce que c'est qui est le plus pratique et intuitif - ergonomique, donc.
Je conspue ce raisonnement. J'ai déjà cité l'exemple du clavier AZERTY, disposé *volontairement* de la manière la plus anti-ergonomique possible, pour éviter d'enrayer les vieilles machines à écrire. Je citerai également les claviers de piano. Un gamme est divisée en douze demi-tons, équidistants d'un point de vue sonore. Mais voilà , on a pris l'habitude de répartir ces 12 notes en 7 blanches et 5 noires. A l'origine, c'était uniquement pour identifier visuellement la gamme. Mais avec le temps, on a fait une distinction de plus en plus forte entre touches "blanches" et "noires", comme si elles étaient d'essence différente. Et ce, jusque dans la manière d'enseigner le piano. Du coup, pour jouer un même morceau quelques demi-tons plus bas, il faut changer complètement l'agencement des doigts. Pratique, n'est-il pas ? Le plus pervers étant que 95% des instruments se sont calqués sur cette norme, jusqu'aux xylophones et aux harmonicas. Au pire, on ne garde que les touches blanches, ce qui interdit bon nombre de morceaux. Au mieux, on ajoute les touches noires, mais de manières extrêmement cloisonnée. Alors qu'il n'y a à la base aucune distinction à faire entre les deux.
Maintenant, il est certain que si l'on nous retirait notre bon vieux AZERTY pour un clavier à l'ergonomie étudiée, nous serions totalement déstabilisés. Idem pour les pianistes, si on leur imposait brutalement une gamme naturelle à douze touches identiques. La force de l'habitude, la résistance au changement, tout ça. Avec cet esprit, nous en serions encore à faire de la calligraphie à la plume d'oie pour réaliser trois pauvres additions.
Pour en revenir à l'ergonomie de jeu, tu constateras que chacun tient à SES petites habitudes, parfois en complète opposition, et se retrouve complètement désemparé et déstabilisé dès qu'on les perturbe. Ca me désespère quand à la plasticité du cerveau humain, censé faire notre supériorité sur l'animal. La jouabilité adoptée pour le moment est celle des jeux de shoot, censée satisfaire un troisième type de "petites habitudes". Du coup, je ne sais plus que faire : dans tous les cas, il y en aura toujours un bon tiers pour hurler à l'injouabilité.
Signalons quand même que les quelques joueurs qui n'ont jamais touché à un jeu vidéo auparavant, ne se plaignent pas plus d'une ergonomie que d'une autre.
Ozma > La barre de vie était justement là à cet effet, c'est visiblement peu explicite. Sinon, oui, il y a bien des ennemis superposés.