Eltanin

Je l'ai pris sur un coup de tête, j'ignorais totalement à quoi m'attendre (et les premières images me laissaient plutôt sceptique, ça ressemblait à du sous-Alan Wake).

Dès les premières minutes, j'ai été conquis. C'est un grand Silent Hill. Il y a des fausses notes (bestiaire très paresseux, aspect technique à la ramasse...), mais le cœur est là : un vrai scénario avec une bande-son au diapason, le tout servi par des idées tordues dans tous les sens.

Ce qui impressionne le plus, c'est de voir quel point le jeu tire parti de ses prédécesseurs. Tout comme Shattered Memories avant lui, Downpour est surtout une synthèse :

... Tout ça et bien d'autres choses, c'est du déjà vu.
Mais cette histoire transforme Silent Hill en langage à part entière. Énormément de choses nécessiteraient des explications longues et lourdes si nous avions affaire à un jeu indépendant, et ici, tout ça est zappé : cartésianisme assassiné plus encore qu'à l'accoutumée, une économie de paroles... Ça va droit au bout, ça ne prend pas le joueur pour un imbécile, et ça le laisse décrypter par lui-même cet épisode en se servant de sa connaissance des précédents.



Mais le plus impressionnant, c'est ça :












Ces phases de Cauchemar. Démentielles, magnifiques, toujours différentes et effectivement cauchemardesques. Les photos ne leur rendant pas justice, voici une vidéo.



On retrouve des sensations oubliées et la série reprend enfin l'exploration de tout son potentiel. Espérons voir d'autres épisodes aussi prestigieux débouler.

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Contrairement à toi je n'ai pas particulièrement aimé les phases de cauchemar. Tout comme dans Shattered Memories on doit se mettre à cavaler, la tension est palpable, mais uniquement parce qu'on n'a pas envie de crever. Et je trouve que cet aspect de ne pas vouloir "crever" est bien trop une tension du joueur que celle d'Alan Wake...euh de Murphy Pendleton (tu l'avais pas mentionné ^^) et ce même s'il pousse des cris de fillette pour nous mettre dans le bain de son cauchemar.

Dans Silent Hill 1, 2 et 3 je trouvais que l'angoisse provenait beaucoup plus de la contemplation des scènes, de l'évolution des décors. Et même s'il fallait se mettre un peu à courir, ça se mêlait assez bien dans un environnement dans lequel on pouvait se déplacer (exemple dans l'église à la fin de Silent hill 3, malgré le cauchemar, tu restes relativement libre de tourner en rond, sans devoir fuir dans un couloir. Au fond je crois même que c'est plus rassurant d'avoir un couloir. Qui dit "couloir" dit "sortie" du couloir.
Une fois que tu comprends le mécanisme tu te dis "allez hop, phase de fuite", tu flippes un peu mais tu sais que la sortie est à quelques minutes après l'esquive de deux ou trois monstres.
Dans Silent Hill 1, 2, 3 et 4, tu ne sais pas bien quand ça va se terminer, tu nages dans l'horreur tout simplement. Dans le 4 même c'est l'impossibilité de tuer ces monstres qui rend l'ambiance très tendue de bout en bout (et pas seulement lors d'une fuite dans un couloir). Peut-être que le plus navrant c'est de se dire "oh non phase de fuite"...comme si c'était attendu, tu attends avec un peu d'appréhension une tension que tu commences à connaître et qui se déclenche toujours au même moment: quand l'aspirateur est derrière toi.

Après dans l'ensemble j'ai apprécié le jeu, les décors, et la ville. Je n'ai pas vraiment fait tout le tour mais elle est vraiment bien fichue. Et le scénario est assez bien amené je trouve. Le Boss de fin est vraiment génial

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Je suis l'incapacité d'aimer de Jack.