Alors, "Iron & Blood : Warriors of Ravenloft".
Que l'on peut traduire sommairement par "Fer & Sang : Guerriers de Tracecorbeau". Dit comme ça, ça a l'air poétique, bien que forcément barbare.
Visuel... intéressant...
En voyant cette jaquette, je me suis dit que ça ressemblait à un chouette jeu d'aventure dans un monde dark fantasy. Certes, c'était du "Donjons & Dragons", mais qui sait, ça pouvait tout aussi bien avoir un côté baroque et horrifique très déstabilisant.
J'étais jeune et naïf, à l'époque... l'oeuvre m'a bien déstabilisé, mais pas de la manière escomptée...
Quand on voit le CD, on déchante déjà .
Car "Iron & Blood" est une véritable purge, à tous les niveaux : graphismes insoutenables, animation oscillant sans cesse entre le comique et le paralytique (quand elle n'oscille pas tout court), scénario aberrant, doublage catastrophique.
Comme vous pouvez le voir, ça ne ressemble à rien...
Mais de par la maniabilité aléatoire, les "combinations" anti-jeu qui ne laissent aucun répit à l'adversaire, les coups à distance tout aussi révoltants, l'excellente idée d'associer des roulades désordonnées à des murailles magiques et meurtrières (parfait pour ne pas cesser de percuter ces espèces de champs de forces), et bien sûr des cinématiques incroyablement nanardes, ce jeu se trouve instantanément propulsé au statut d'expérience, que dis-je, de révélation.
L'écran de sélection des personnages.
Pas si moche que ça, mais catastrophique dans les répliques du commentateur.
Ah, et j'ai découvert l'avis hilarant d'un développeur :
"En fait, si vous avez vraiment joué au jeu, je sais ce que vous pensez, mais j'aime "Iron & Blood", comme vous pouvez aimer votre fils aîné devenu un pourri de première. Vous savez, vous fixez le regard au loin, secouez votre tête, et pensez combien les choses auraient pu être différentes. Hé, chacun d'entre nous a besoin de bosser sur un navet au moins, ça vous construit un homme."