Elite Beat Agents
Ouendan
Si si. Mais que peuvent donc faire ces personnages hauts en couleur ? Grande question, et pour y répondre, nous allons revenir aux origines.
Au commencement était le Verbe. Mais personne ne savait quel verbe, donc Dieu inventa ensuite la Nintendo DS.
Entre temps, les humains, et en particulier les japonais, eurent de drôles d'idées. Au hasard, créer une société absurde dans laquelle ils vécurent sous une pression constante, un poids des traditions écrasant, et autres ondes négatives. Mais à leur propre invention ils en opposèrent une autre : les équipes d'encouragement, en japonais
ōendan (ou
ouendan). Bien entendu, ces équipes furent utilisées à des fins stupides, comme encourager des équipes de sport, à l'image des pom-pom girls américaines.
Mais les habitants de cette petite ville japonaise semble crouler sous les problèmes. Miraculeusement, les habitants en question avaient juste à hurler "OUENDAN", et aussitôt rappliquait une mystérieuse équipe d'encouragement pour résoudre leurs problèmes en gesticulant et en soufflant dans leurs sifflets sur 15 musiques pop japonaises plus ou moins cultes.
Et le joueur, dans tout ça ? Eh bien le concept est simple : à l'aide de l'écran tactile, appuyer sur des pastilles numérotées lorsqu'un cercle se referme sur eux, et ce, en rythme avec la musique, sous peine de voir la barre située en haut de l'écran du bas se vider, et la vie de votre protégé s'effondrer. Si vous avez du mal à visualiser, voici une petite
démonstration. A noter que cette dernière est en difficile (troisième mode de difficulté sur quatre), et donc que ce n'est pas réellement représentatif de la difficulté générale du jeu (mais c'est bien en difficile que c'est le plus amusant, cependant).
Un petit voyage en avion au-dessus du Pacifique plus tard, le principe débarque aux Etats-Unis. Mais le concept d'équipe d'encouragement n'existant pas sous cette forme dans ce beau pays de la Liberté, l'ambiance du jeu est subtilement modifiée : les furieux aux uniformes de lycéens stylisées sortant de nulle part (oui, absolument rien n'est expliqué sur leur origine) laissent place à une sorte de mystérieuse agence d'encostardés, dirigée par le très moustachu Commandant Khan, jouant à peu près le même rôle : changer la vie des gens, en musique. Micro à la main, look ravageur, les Elite Beat Agents exécutent des chorégraphies des plus élégantes sur des tubes américains tous plutôt connus (YMCA, par exemple. 19, au total), et c'est toujours aussi bon. Votre humble serviteur a même versé une larme virile. Ici encore, une petite
démonstration (non, pas de larme virile, d'Elite Beat Agents. A noter qu'encore une fois, c'est le mode difficile).
Il était temps pour les japonais de riposter. Les Ouendans étant donc de retour, en grande forme, pour faire relever le front de 19 japonais (bien plus, en réalité, mais chut), pour autant de chansons. Mais cette fois-ci, la ville sera partagée en deux, l'occident étant géré par l'équipe que nous suivions dans le premier épisode, et l'orient par de nouveaux venus drapés de bleu, ce qui ne change que peu de choses au niveau de la jouabilité, mais qui ajouté un nouvel éclat à l'enrobage très présent de cette série. Et là ce n'est plus mon oeil qui a pleuré une larme virile. Merci pour mon caleçon. Voici d'ailleurs
ces derniers en action (deux fois n'est pas coutume, mais voici une troisième série de notes sur la démonstration. Pour préciser que c'est encore une fois en difficile, et que c'est en mode replay, ce qui explique l'absence de stylet. Voilà , je vous embête plus, promis).
Alors voilà , tout est dit (en fait non. J'ai simplement oublié de vous dire que les chansons dans les trois jeux n'étaient pas les originales, bien trop chères, mais des réinterprétations les plus fidèles possible). La vie de ces gens est entre vos mains, je vous laisse le soin de vous procurer tout ça. Et que leurs âmes bafouées hantent vos rêves mouillés si vous n'achetéléchargez pas ces trois jeux. Et que vous ne les rangez pas aux côtés des Phoenix Wright, dans le panthéon des jeux cultissimes.