Eltanin

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MessagePublié: 22 Juin 2009, 01:09 
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Mascara de Muerte
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DISCLAIMER A LIRE AVANT DE COMMENCER:
Le plus important (Si vous avez la flemme de lire le reste):
-Vous n'avez pas besoin de connaître Sonic pour lire cette fic
-Vous n'avez pas besoin de jouer sur le forum RPG sonic All Over Mobius dont les personnages sont tirés pour lire cette fic. Elle a été faite pour être lue par n'importe qui, mais vous n'aurez pas de vraie explication avant le chapitre un (Vous n'en aurez pas vraiment besoin non plus)
-Vous n'avez pas besoin d'avoir fini Sonic Unleashed dont cette fic est le parrallèle pour lire cette fic, il y aura quelques spoilers, mais vraiment pas tant que ça comme l'action se passe en parrallèle mais ne se focalise pas sur les héros, vous n'aurez donc que peu d'informations sur le jeu en lui même.
-Un vieux camarade elthanir apparait dans cette fic

Guess who's back Eltanin? comme dirait l'ancien. Védé's back, oh yeah. Bref. Je suis donc de retour sur Eltanin et également de retour dans le monde de la fanfic. Moi Viper Dragoon, vieux fikeur a la retraite, me remet a la fanfic en vous pondant une fiction hebdomadaire qui sera mise a jour chaque dimanche avec exception de ce mercredi vu qu'Eltanin est le seul site sur lequel je voulais publier la fic a ne pas avoir encore le prologue ET le chap 1. C'est une bonne vieille fanfiction des familles, un peu comme celles que certains écrivaient a 15 ans et tentent a présent de renier la paternité :'D. Comme toute fanfic, elle porte sur un univers déjà  établi. En l'occurence celle ci porte sur l'univers de la saga videoludique "Sonic the Hedgehog". Pour ceux qui s'attendent a un joli petit univers édulcoré je vais préciser en ajoutant que cette fanfic se base sur le forum de Role Play "All Over Mobius" (AOM) dont je suis l'admin et créateur, et qui possède un univers bien plus sombre et complexe que ceux que vous pouvez voir dans les jeux video, ou le racisme, la drogue, les manipulations politiques sont omniprésentes.

Cette fic va raconter comment Mobius a vécu la crise du jeu video "Sonic Unleashed", pour ceux qui n'ont pas joué vous avez deux choix, soit matter la cinématique d'ouverture : http://www.youtube.com/watch?v=kCyhCqbX ... re=related qui résume tout, soit se contenter de cette explication: il s'agit purement et simplement que les continents de la planète sont a présent séparés les un des autres et gravitent autour du noyau de celle ci. La fic relate la crise internationnalle et met en place des personnages originaux crée par les membres qui ne sont pas d'ignobles marie-sue et gary-stu recollorés comme la plupart des personnages "fan" de cet univers. Je tiens a préciser encore une fois qu'AOM possède son propre univers basé a la fois sur les jeux video et les comics, mais également ses propres menaces. AOM est un monde plus sombre où des thèmes tels que la drogue, le racisme et autres joyeusetés sont abordées. Plus de détails dans le chapitre 1.
Ne vous attendez pas a voir des persos de sonic célèbres, comme vous le savez, ils sont occupés par la crise et ne peuvent pas être a deux endroits en même temps.

Pourquoi ais je voulu publier cette fanfiction sur Eltanin?Pour plusieurs raisons, la première parce que je désire la critique des membres du forum, peu m'importe qu'elle soit acide mais constructive, je suis loin d'être parfait et je le sais, je compte donc sur vous pour souligner mes faux pas pour que je tache de les améliorer. La seconde est que je déplore vraiment mon manque d'activité sur ce forum et cette communauté que j'adore et que je voulais publier une fic depuis longtemps, néanmoins les fanfic que j'ai écris ces dernières années étaient vraiment trop focalisées sur un public particulier et je ne pouvais pas les partager avec vous.

Et enfin, parce qu'un ami commun va jouer un rôle dans cette fic dans quelque chapitre, si vous n'avez pas la patience d'attendre que les chapitres arrivent:
Spoiler! :
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Le design graphique a été réalisé par La Rose Noire ( http://larosenoire1989.deviantart.com )

Sur ce je vous laisse profiter de la mise en bouche :) chapitre 1 mercredi!

PS: Cliquez sur le logo "MOBIUS UNLEASHED" pour la musique d'ambiance du chapitre, et pour le trailer du forum, et oui, tout ce que vous verrez dans ce trailer est 99% fanmade, pas d'images piquées ailleurs, mis a part la tronche de perso de Hyun Tae Kim, le robot avec des ailes et la tour futuriste, tout est a nous.

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*Tap*

*Tap*

*Tap*

*Clic*

...Retrouvons le dernier tube de Cindy Lee Cieux “Je te veux nu sous les tropiques” après les nouvelles du jours avec Paul Spark!Alors Paul, quelles sont les nouvelles?

La vieille radio grésillait dans un vieil appartement poussiéreux où quelqu’un faisait une sieste paisible, son journal sur la figure, ronflant doucement dans la crasse de son local. Ses mains sur son ventre se soulevaient en même temps que sa poitrine tandis qu’il ronflait et sifflotait doucement après avoir expiré, les pieds sur la table, assis sur sa chaise. Son appartement était presque vide. Sur les murs il y avait encore la marque des meubles qui étaient autrefois dans la chambre, la porte possédait des écritures recouvertes de poussière sur sa vitre, quelques lettres semblaient s’être décrochées et tombées sur le sol sans qu’il se soit préoccupé de les ramasser. En haut, le ventilateur brassait les ronflements, alors que les traits du soleil entraient à  peine dans la pièce, bloqué par les stores épais et fermés, faisant apparaitre les volutes de poussière. Sur le bureau, un vieux téléphone a cadran qui ne semblait plus fonctionner, une lampe dont l’ampoule était grillée, et une photo dont le cadre était bien trop poussiéreux pour apercevoir quelque chose d’autre que des silhouettes filiformes.

Scandale aujourd’hui dans l’affaire des jeux olympiques de Mobius, où le candidat d’Holoska le Mobien Ubel, “Ours colère” aurait été contrôle positif lors de l’épreuve du lancer de disque. Les organisateurs se sont doutés de quelque chose lorsque le disque est sorti de l’enceinte du stade. Évidement Ubel a été disqualifié immédiatement et la commission d’enquête statuera sur la légitimité de ses médailles précédemment gagnées
-Il ne l’aura pas vu venir celui là  ha ha ha!


Une main jaillit des draps rassemblés dans un semblant de lit pour éteindre le radioreveil qui venait de sonner, tâtonna un peu pour trouver le bouton, le tourna, et celui ci resta entre ses mains, grommelant il donna un coup au réveil qui ne fit que monter le son en guise de protestation Finalement sa main erra sur le plancher pour récupérer un revolver, faisant taire l’engin diabolique une bonne fois pour toute par la détonation. Les yeux encore dans le vague, il poussa un vague soupir avant de s’endormir doucement à  nouveau, insensible à  tout ce qui se passait autour de lui alors que le cageot à  fromage qu’il avait transformé en lit ballotait sur le chemin rocheux qu’avait pris le camion. Faisant bouger légèrement les caisses qui l’entouraient alors que la route se faisait plus irrégulière, a présent réveillé, il frappa à  la porte et brailla quelque chose au conducteur. Pas de réponse. Grognant, mais résigné, il retourna s’endormir.

...Deux cadavres ont été retrouvés hier soir au fond du fleuve marqué de larges balafres sur le torse, la police n’a pas encore pu identifier les corps. La thèse de l’assassinat Mobien est privilégiée par les enquêteurs.
-Par ailleurs les émeutes sur le territoire de Genosha ont cessé grâce a l’intervention des forces du GUN qui ont dispersé la foule. Les citadins se disent soulagés de la présence des forces du GUN dans leur ville.


Le Radiophone parlait gaiment, malgré son âge alors qu’il le tenait dans ses mains un thé qui chauffait légèrement, un gout délicieusement complexe tout en étant délicatement parfumé, l’homme qui avait réalisé ce thé était un génie, et ça il n’était pas peu fier de le dire, car il était ce génie. Ce thé couleur carmine qu’il trempait entre ses lèvres satisfait énormément son cuisinier, qui, assis confortablement auprès du feu dans sa robe de smoking, savourait le plaisir d’une détente bien méritée alors que trônaient à  droite comme a gauche, trophées de chasses et illustres tableaux, vitrines d’argenterie ainsi que sculptures de grande qualité, tout ce qui était bon et beau n’était jamais trop bon pour lui. En outre la détente dont il profitait ne lui faisait que savourer un peu plus la vie qu’il menait. Et à  l’homme aux riches gouts que de croiser les jambes au dessus de sa descente de lit avec un sourire rêveur aux lèvres.

...Le grand gala annuel de la Shnelles Corporation a lieu ce soir pour célébrer la création de Diamantipolis, pour cela de nombreuses personnalités seront présentes sur les lieux pour discuter de l’avenir de la société ainsi que des futurs investissements. Le cargo “SS Shnelles Gloire” quittera le port à  18 heures pour revenir au petit matin. Parmi les personnalité présente nous savons déjà  qu’il se trouvera les président de la Shnelles n’est ce pas?
-Difficile a dire Frank, à  vrai dire beaucoup de présidents se sont portés malades ces derniers temps.
-Oh oh!La grande société bat de l’aile?
-Impossible a confirmer pour le moment. Nous pouvons déjà  assurer que la directrice de l’Aphrodite Corp sera présente au gala
-Ha ha!Cette petite a du cran
-Et une sacrée poigne.


Dans les hautes neiges, loin de toute civilisation connue il leva son museau gelé par le froid et le tourna vers la radio dans le magasin de location de moto-neige. Dans cet endroit reculé mieux valait être prudent, et mieux valait profiter de la dernière miette d’information possible avant le grand départ, il regarda sa montre, et la tapota un peu avec son doigt avant de comprendre que les aiguilles avaient gelé a cause du froid. Il grinça un peu des dents avant de demander à  l’homme une nouvelle montre celui ci sourit affichant une constellation de dents manquantes avant de lui donner ce qu’il désirait, avec cette énorme moumoute sur le dos, ce traineau, cette pelle et cet attelage de chien, il n’avait pas perdu sa journée, loin de là . Bougon, le client sortit de la boutique en trainant les pieds dans la neige avant même d’avoir écouté la page des sports.

Par ailleurs les Chacals de Sandopolis ont écrasés hier soir les Moineaux de Station Square 5-0, c’est une longue et douloureuse humiliation pour les Moineaux et nous avons pu entendre leur entraineur leur passer un savon de tous les diables.
-Les Moineaux n’auraient jamais du renvoyer Virus de leur équipe, je veux dire comment pouvaient ils gagner sans lui?
-Vous savez comme moi Frank que Virus était très instable et était souvent ivre lors des matchs
-Peut être, mais il dribblait mieux que personne, et quel paniers fameux il a marqué pendant toute la saison dernière
-Je crois que vous vous égarez Frank...


Depuis sa fenêtre, l’homme contempla son empire s’étendre sous ses pieds, un empire secret, souterrain, un empire qui s’érigeait parmi les plus grand malgré qu’il soit un des plus cachés, un verre de vin à  la main, il goutta doucement a la mixture alors qu’un autre homme rentrait, celui ci ne bougeât pas et le questionna. Les réponses que lui donnèrent l’homme lui plurent surement, car il sourit, et il regarda son empire avec d’autant plus d’aisance a présent qu’il savait. Il se servit un autre verre d’alcool et en servit une flute à  l’homme avec qui il dialoguait avant de se lever, une main dans le dos, et de tendre la coupe vers celui ci, ils trinquèrent d’une manière raffinée, burent, et finalement se regardèrent en souriant.

Radio Gogo vous conseille également d’aller voir “Fou?Pas moi!Et vous?” le dernier One Man Show de Mahad le fou qui nous a tordu de rire, ça sera tout pour notre actualité, a présent nous vous laissons avec Cindy Lee, et “Je te veux nu sous les tropiques” sont dernier single en vente chez tous les disquaires!

Toi...oui Toi...Je te veux nuuuuuuuu
Oui oui toi avec ton corps dévolu
Remue remue, tes cheveux remue ton...
Fluide, je veux sentir ton fluide qui afflue


On se bouche les oreilles dans le compartiment sécurisé, on tape sur la porte comme un dératé, on veut sortir, on veut tuer, mais on dit qu’on sera gentille pourtant, même qu’on n’arrachera même pas les dents. Fatiguée d’un tel traitement, fatiguée de supporter ces bêtises, on mordille les lèvres, les ongles des mains, les ongles des pieds, c’est pas juste, c’est pas juste, pourquoi les autres dehors et moi dedans?Finalement la lumière arrive, et les yeux s’ouvrent. Tout n’était qu’un rêve, personne ne va t’enfermer, a présent suis moi, j’ai quelque chose a te montrer. Et sans protester, elle gravit les escaliers, comme quelqu’un de sensé le ferait, tout en se demandant quand même pourquoi elle continue a espérer...La revoir un jour. La revoir toujours, la serrer, mais tu veux aussi l’étrangler, mais dans un sens, également la sauver...Les marches sont froides mais emmenaient toujours vers le sommet, vers la lumière, là  où ton guide te conduit.

Dans mon corps et dans ma bouche
Ca tournoie ça s’effarouche
Mais chéri tout est bon dans le couchouch
Je te veux n...

Nous interrompons ce programme pour une information de dernière minute, le Dr Eggman qu’on savait avoir pris pendant un temps le contrôle de la mer occidentale a été repoussé et expulsé par une intervention de Sonic le hérisson, nous ne savons pas encore les tenants et les aboutissants, mais il semblerait que le hérisson ne soit pas blessé. Le complexe du docteur a été totalement détruit par l’explosion du réacteur central qui a ravagé la plateforme princi...


Elle s’arrêta de danser pour se tourner vers le radiocassette alors que les passants s’impatientaient, mais si il n’y avait plus de radio, elle ne pouvait plus danser pour eux. Elle avait pensé, comme elle n’avait pas de cassette, danser sur les tubes de la radio, même si ceux ci n’étaient pas de la meilleure qualité c’était toujours de la musique, elle pouvait toujours la ressentir, malgré qu’elle eut préféré ne pas ressentir quoi que ce soit venant de ce poste, les badauds reprirent leur marche alors que, désespérée, elle se mit à  secouer le radiocassette, changeant les stations mais ne trouvant aucune qui couvrait vraiment de la musique, toutes étaient passées sur l’évènement. Elle n’aurait pas pensé que c’était aussi dur...Pourtant elle avait besoin de l’argent de ses représentations pour payer le train!Il fallait y remédier, elle décida donc de faire des acrobatie plutôt que de la danse, en espérant que cela soit suffisant...

...Nous n’avons pas encore réussi a mettre la main sur notre héros qui doit avoir continué a poursuivre le docteur. Plus d’information dans la soirée.

Abattant le dernier tampon sur le dernier papier, elle épousseta son front alors que deux énormes piles étaient a présent sur son bureau. Toutes les affaires en cours avaient été traitées, elle était donc libre pour la soirée. Se relevant en enfilant son blazer, elle soupira. Huit mois absente de sa charge, ça se faisait sentir elle alla se servir un petit remontant au mini bar tandis qu’elle regardait droit devant elle sur le mur, la photo de son père, la tenant encore dans ses bras, elle eut un sourire attendri avant de lever la coupe au portrait, souriante, elle lui lança.

-A notre réussite, pour un monde meilleur...Papa.

Aphrodite engloutit le liquide avec un peu plus de raffinement que d’habitude avant de se lever et de donner les instructions habituelles au portiers, elle devait se préparer pour ce soir. Dormir un peu, changer de robe, se faire belle, ce n’était pas seulement un excellent avantage financier a venir cette soirée, mais aussi sans conteste la soirée la plus huppée de la planète, de quoi lui faire oublier ses quatre moi d’hospitalisation forcée depuis l’incident. Bien que ça faisait maintenant un mois qu’elle avait repris le travail.

Descendant les marches de sa société, elle rentra dans la limousine, salua ses gardes du corps et lança
-En route!

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MessagePublié: 24 Juin 2009, 10:47 
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Late update is Late, comme ils disent en amerique, voilà  le chapitre 1

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Aphrodite et White, a bord du Cargo de luxe Shnelles Gloire
Cliquez sur l'image pour la musique d'ambiance du chapitre
Art de KARMA/MOT



Séquence d’ouverture

Putain, putain...Malgré tous les ventilateurs je continue à  cramer comme une grosse chipolata poilue. Quel été pourri. Ça m’apprendra à  être né avec de la fourrure sur le dos tiens. Encore une journée d’été chaude, annonçant plus de journées où il fera encore plus chaud, et où les femmes porterons encore moins de vêtements. Remarque, ça m’arrange un peu faut dire hé hé hé. Quand la vie n’est pas facile, faut savoir profiter de tous les petits plaisirs qui la composent. C’est un peu notre philosophie, à  nous les mobiens. Bien dans not’tête, bien dans not’ corps et on a bien besoin avec toutes les merdes qui courent dehors, jveux dire, wow. Un petit cours d’histoire pour ceux qui prennent le tram en route. Parce que vous le valez bien.

Nous sommes le 14 juin 2404, tout ça doit vous sembler bien futuriste mais croyez moi, c’est juste une question de calendrier, enfin chuis pas expert hein. On est en 2404, ça va faire genre, bientôt 300 ans que les territoires humains unis sont devenues les fédérations unies et ont crée le gouvernement mondial. Il faut dire quâ€™à  peu près le monde entier était déjà  à  leur bottes à  l’époque. Une nouvelle ère s’ouvrait, le monde, dirigé par les humains, pour les humains. Résultat des courses on a reçu le droit de vote y’a deux ans accompagné par l’égalité des salaires, trois siècles qu’on attendais ça. Faut dire que les humains voient pas les gens de notre espèce d’un bon Å“il.

Ouais, des mobiens, des animaux à  forme humaine, ça t’étonne?Ben pourtant on est plein, un tas dans ce monde, jte raconte pas. Y’a une époque on était les boss, jveux dire, y’a pas photo on te rentrait dans une armée de gus et on faisait le ménage en cinq minute montre en main avec nos biceps d’athlètes et notre habilité. Mais les humains sont de plus en plus nombreux et ils ont fini par inventer la technologie, et face a des canons et a de l’artillerie nos techniques ancestrales en ont pris un coup. Au final c’est eux qui ont dominé le monde. Depuis notre espèce survit comme elle peut, y’en a qui ont la chance d’avoir un bon job comme moi, mais la plupart errent sans trop savoir où aller dans des réserves construites spécialement pour eux, ou bien partent faire fortune en ville pour finir à  la rue . Pour les bonnes gens bien comme il faut c’est un problème. On a la réputation d’être soupe au lait et de s’emporter facilement, détruisant tout sur notre passage. C’est la bonne vieille histoire, on se laisse un peu emporter après avoir picolé un coup et on finit en taule. C’est des pauvres types qui vivent dans un autre temps, des préceptes comme l’honneur et la fierté sont en perdition devant les lois et décrets. On est pas vraiment des bureaucrates, on a le sang chaud, on aime bien la castagne. Les humains nous ont imposé leur système de valeur, d’argent, et leur bureaucratie, ils nous ont forcé à  nous adapter.

J’avais la volonté de m’en sortir, j’ai bossé et trimé dur pour ça. Mais j’ai rencontré que du mépris. Alors quand on m’a proposé d’aider à  pirater l’ordinateur de l’armée et qu’on m’a promis une bonne paye a la clef; j’ai accepté. J’ai joué quite ou double, et j’ai perdu. Trainé devant le Commander, je lui ait proposé de m’embaucher plutôt que de me jeter en prison. Et c’est comme ça que je suis devenu militaire. Envoyé au front, dans les commandos suicides, j’était au fond du gouffre, enfin, de la tranchée, mais j’ai toujours réussi à  m’en tirer et tout ce qu’on peut dire c’est que j’en ai pris pour mon grade, au sens propre du terme.

Il faut savoir que mon métier est pas de tout repos, laisse moi te présenter les choses telles qu’elles se sont produites. Les fédérations unies avaient gagné, elles avaient main mise sur tout le vieux monde et ont eu de nombreux siècle pour le changer. Mais assez récemment de l’opposition a commencé à  naitre, y’a quelques années de ça un type qui se faisait appeler le Dr Eggman est apparu. En a peine une journée il avait réussi ce que les fédérations unies s’évertuaient a faire depuis presque mille ans: Faire tomber le dernier empire mobien indépendant sous sa coupelle: Mobotropolis en une journée a peine, l’ancienne capitale devint le point de départ du docteur pour batir son empire provoquant des vagues d’immigration sans précédent vers les fédérations. Depuis, l’Eggman Empire fait la nique au gouvernement mondial. Nulle doute qu’il aurait déjà  réussi a mettre la main sur le monde si il n’y avait pas eu...Mais bah vous connaissez cette histoire non?

Ces dernières années une crise économique a également commencé à  ravager le pays, une société jusqu’alors inconnue a trouvé le moyen de racheter la plupart des autres et à  se hisser dans un conglomérat surpuissant. La Shnelles Corporation est à  la tête de 74% des entreprises du pays a présent, les autres se font lentement grignoter inexorablement jusquâ€™à  la faillite. Le gouvernement n’a pas trop aimé ça, et il s’est retrouvé pris entre deux adversaires de taille, l’un sur le plan économique, et l’autre sur le plan militaire. Pris en sandwich, pauvres types. J’aimerais pas être dans leur bottes...Mais j’y suis, vu que je bosse pour eux. Et c’est ces dernières années que les choses ont vraiment commencé a devenir moches.

Notre présidente a été victime d’un coup d’état, laissant sur le siège de l’état un homme pas net pendant un an. Auguste Winston, candidat du Parti Communautaire Humain. Une belle ordure, un type qui considère qu’on est rien de plus que des animaux et qu’on devrais être traités comme tels. De nombreux humains le soutenaient, principalement des victimes des débordements de mes compatriotes mobiens et qui avaient tout perdu. Winston avait perdu les elections de justesse mais il accéda tout de même au pouvoir après un putsch audacieux. Pendant un an, il commença à  alimenter un culte de sa personnalité tout en organisant en douce de grande rafles de mobiens à  des points stratégiques. J’ai été un de ceux qui se sont aperçu de la supercherie, en temps que militaire, mais également en temps que Mobien, j’ai assisté les forces de résistance avec un groupe armé naissant, et nous avons fait tomber le tyran...Si on peut appeler ça faire tomber. Il s’est laissé capturé et a été arrêté, depuis j’ai entendu dire qu’il s’était évadé...Avec lui dans la nature je ne suis pas tranquille, ce sale type ne va pas s’arrêter là , il n’y a pas eu de procès, et donc, personne ne sait ce qui s’est vraiment passé, sa campagne de désinformation avait marché du tonnerre...

Après quoi j’ai été nommé capitaine inquisiteur du Gardien Uni des Nations, le GUN, l’armée des fédérations unies. J’était chargé de la chasse aux sorcière et de traquer tous les fidèles de l’administration Winston. Ce n’est pas un job facile, mais de simple troufion, j’ai gravi les échelons pour atteindre cette position et j’ai du y sacrifier quelques une des plus belles années de ma vie, mais ça en valait la peine non?

Qui je suis?Un mec normal. Avec une licence pour porter un gros flingue et des fringues classes. Quand on sait que la majeure partie des miens sont à  la rue en train d’oeuvrer dans l’illégalité ou de faire d’autres choses ignobles pour survivre dans ce monde régit par l’argent, jme dit que je suis pas trop mal loti, et grâce à  ma position je peux taper sur les doigts de ceux qui me crachaient dessus y’a quelques années de ça. Autant utiliser ce pouvoir pour faire de ce monde un monde meilleur. C’est pas dans ce climat de peur encore présente, qu’on va arriver à  faire quelque chose.

Et voilà , chuis a la bourre, c’est pour ça que j’aime pas causer boulot. J’ai un rendez vous important ce soir. Faut pas que je l’oublie. Dépêche toi vieux!

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-Quelle robe je met?
-N’importe laquelle ira très bien...
-Nan mais quelle robe je met?La bleue ou la noire?
-Si je dis la bleue tu va prendre la noire pas vrai?
-Mais c’est pas vrai, j’ai fais quoi pour mériter d’être considérée comme ça bordel de dieu?
-Surveille ton langage.
-Alors?
-*Soupir* La bleue
-Parfais la noire donc.

Le Rhinocéros se passa lentement une main sur le visage alors qu’il regardait sa protégée partir se changer derrière le paravent. A quoi bon continuer cette farce?Ca faisait des années que c’était comme ça. Bon évidement, il savait que ce n’était pas méchant. Elle faisait ça pour le taquiner voilà  tout. Refermant la porte derrière lui, le mobien massif descendit les escaliers d’un pas léger. La plupart des installations mondiales prenaient en compte les mobiens de grande taille tel que lui et avaient revu la majeure partie de leur architecture dans son sens. Et heureusement, où il passerais a travers les sols pour attirer directement a la cave. Lourd d’une bonne tonne, il n’y pouvait rien, c’était sa nature. Et vu les destructions que les gens de son espèce engendraient les architectes avaient plutôt intérêt à  bâtir des trucs solides.

Oh bien sur, il ne parlait pas pour lui, lui était diplômé d’une université prestigieuse de psychologie et avait choisi de prendre la voie de garde du corps par choix plutôt que parce que son physique le suggérait, avec sa peau épaisse, son poids lourd et sa grande taille, il faisait un bouclier pare balle parfait. Ça ne l’empêchait néanmoins pas d’être un homme de savoir.

-Combien avons nous de temps Ceera?

Un homme venait de sortir au détour d’un couloir, vêtu du costume noir des gardes du corps, chauve, un bouc, habillé sobrement comme a son habitude, ses yeux se braquèrent sur Ceera qui fit un bon en arrière de surprise quand il vit les orbites rouges flamboyantes comme des lasers de son supérieur.

-R...rude s’il vous plait!Remettez vos lunettes de soleil!

Rude, le chef des gardes du corps chargé de la sécurité de Miss Aphrodite. Tout comme lui, il assurait déjà  la sécurité a l’époque où le père de celle ci, Sir Clayfeet, était encore vivant. Mais Rude pour protéger son employeur avait pris un boulet de démolition en pleine poitrine. Il aurait du finir sa vie comme un légume sur une chaise roulante. Mais on pratiqua sur lui une opération de la dernière chance payée par son employeur reconnaissant. La plupart des os brisés de son corps furent remplacé par un lourd exosquellette de métal. En faisant par ironie, un garde du corps encore meilleure qu’avant. Le travail des chirurgiens était tel qu’il était difficile de remarquer quoi que ce soit avant de voir les chaises se plier sous son poids, ou dans ce cas là , recevoir un regard direct de l’homme en question. Rude remit ses lunettes de soleil pour cacher ses yeux dépourvus de paupières, et Ceera le Rhinocéros répondit.

-J’ai bien peur qu’on ne soit pas là  pour l’heure prévue.
-C’est bien pour ça que j’ai donné une fausse heure a Mademoiselle. Nous avons encore quatre bonnes heures devant nous pour palier ses retards éventuels, nous devrions y être de justesse.

C’était le genre de liberté que les gardes du corps pouvaient se permettre. Lorsque Sir Clayfeet mourut, il laissa derrière lui une florissante société de transport de marchandises, une copieuse fortune ainsi que sa fille de cinq ans, une jeune échidné au teint argenté du nom d’Aphrodite. Ses gardes du corps, qui étaient également les seuls amis du grand patron depuis que sa femme était décédée héritèrent de la garde de la petite, qu’ils élevèrent comme leur propre fille, essayant de ne pas la rendre trop gâtée pourrie par l’argent et le pouvoir.

-AOUCH!BORDEL DE MERDE DE SÈCHE-CHEVEUX DE MES DEUX ! Cette exclamation fut accompagnée du bruit d’une fenêtre qu’on ouvre et d’un objet qu’on lance.

Ils n’étaient pas sur d’y être totalement arrivés néanmoins.

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Toute la nuit elle avait veillé dans le but de préparer cette décoction, elle puait la mort, mais c’était bien mieux comme ça. Plus le remède a l’air dégueulasse, plus le patient est persuadé qu’il est efficace. C’était une des première choses qu’elle avait appris, sauf que le patient aujourd’hui, c’était elle. Sur la table en bois divers récipients en plastiques bricolés comme un établi de chimiste, des jerrycans vides gardaient encore un liquide poisseux qui commençait a tourner au vert. Elle se massa le front tandis qu’elle soulevait ses lunettes d’un air interrogateur. L’instant de vérité, récupérant la mixture qu’elle avait faite dans un bol à  moitié fêlé, elle la touilla un peu avec une brindille avant de commencer a la pencher lentement vers la tasse de café c’était l’instant de vérité, les deux liquides se réunirent dans une osmose macabre, ne semblant pas se réunir tous les deux au premier abord, mais dans quelques temps...Ce serait prêt. Le liquide, mais pouvait on bien l’appeler liquide?Car il serait plus facile de le couper au couteau que de le boire à  la paille, aborda un aspect vert beige qui n’était pas très stimulant...Mais il fallait bien ça. L’alchimiste leva le breuvage devant elle et son museau se tordit de douleur rien qu’a en renifler l’odeur, avant de le porter a la bouche et de le boire d’une seule traite, trois gorgées, rien de plus; trois gor...

-J’ai fais du thé!

S’étranglant de surprise, elle avala une quantitée incalculable de produit avant de se retourner d’un mouvement de colère et de balancer le mug sur le mur qui vola en pièces, rependant sa mixture sur le mur.

-Nom d’un chien!Je t’ai dis de frapper avant d’entrer!Tu aurais pu me tuer!

Dans l’encadrure de la porte, le gamin plissa un peu du nez tandis que ses oreilles se rabaissaient derrière ses oreilles, avec la peur il avait lâché le plateau et répandu le thé sur le sol, ses yeux se mirent a se remplir de larmes alors qu’il levait le visage vers elle. C’était un petit souriceau qui n’avait pas 15 ans, il portait un vieux t-shirt et un short, il se mit a gémir et elle sut qu’elle en avait fait trop.

L’alchimiste se leva, rabattant ses dreadlock en arrière révélant deux yeux vert émeraude contrastant avec sa peau bleu nuit, le pull trop grand qu’elle portait lui arrivait en haut des cuisses et était tatoué d’un solide G entouré de lauriers. L’échidnée s’approcha de l’enfant et le serra contre lui.

-Tim...
-Je voulais pas, je voulais pas...
-Shhh, c’est pas grave, tu m’a fais peur c’est tout. C’était gentil de ta part de m’amener du thé, mais la prochaine fois, il faut que tu..

Prise d’un spasme, soudain elle se tint la gorge et fut prise d’une lourde quinte de toux tandis que le sol commençait a se tacher de sang

-Merde...Toujours pas ça...Toujours pas ça
-Mme Karma!Mme Karma accrochez vous!Je vous en prie ne mourrez pas!Mme Karma!

Alors qu’elle perdait connaissance les cris du souriceau furent la dernière chose qu’elle entendit.

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Le chacal chancela un peu, il essaya de se relever malgré tout mais il fut envoyé au sol par un violent coup de pied qui lui écrasa le visage, le faisant se coucher, en sueur et en sang, sous les éclats de rire gras des clients qui consommaient comme des fous. Deux personnes ouvrirent la cage et tirèrent le corps du mobien hors de celui ci alors qu’une voix rauque retentissait de l’autre coté de l’arène.

-C’est ça la boxe du chacal?Petit tu vaux que dalle, reviens me voir dans 10 ans, et tu pourra peut être me toucher cette fois.

Il prit une bouffée de sa cigarette avant de la jeter par terre et de s’essuyer le visage avec une serviette et de la poser sur ses épaules. Il ne comptait plus le nombre de personnes qu’il avait envoyé au tapis aujourd’hui. Ricanant un bon coup il finit par lever son corps musclé par l’exercice et faire craquer les articulations de sa nuque ainsi que de ses poings comme si il jouait un morceau d’accordéon avant de se lever et de prendre sa pause. Se dirigeant vers le comptoir, il lança une piece au barman qui lui servit une pinte de bierre plus grosse que sa propre tête, qu’il pris a deux mains et se mit a engloutir avant de pousser un soupir alcoolisé.

-Ca fait du bien par où ça passe!
-Tu va faire le clown pendant combien de temps?!

Le mobien tatou se retourna vers celui qui s’était adressé a lui d’une manière aussi familière, son oeil se braquant sur son interlocuteur, un autre mobien portant un pantalon en jean troué comme seul vêtement et qui semblait passablement excité, un de ses yeux était rouge et globuleux, comme si il avait été infecté.

-Ca fait trois heures que j’attend que tu me file de quoi faire le plein et qu’on se casse de ce rad merdique!
Il fallait bien être soit extrêmement audacieux pour qualifier un bar de rad merdique au beau milieu de ce dit bar rempli de motards, audacieux ou particulièrement stupide. La présence du Tatou aux cotés du coyote fut ce qui leur fit reconsidérer la question.
-Tu vois, j’allais le changer ton billet et m’faire de la monnaie mais il se trouve que dans ce rad y’avais une prime au gonze qui explosait “le peon le plus fort du monde”. J’allais pas le laisser clamer ça alors que j’était dans les parages, et en plus y’avais une prime, comme on est un peu a cours de fric, j’ai pensé...
-La ferme!Répondit le mobien coyote en se mordillant la lèvre. Pendant que toi tu t’amuse moi je dois me le coltiner, et il est en train de perdre patience!Si il est sage pour le moment c’est parce que j’ai promis que je revenais avec toi!Alors tu va venir avec moi!
-T’es fou?ils m’ont embauché pour tenir le rad pour la journée en temps que musclor du coin, je touche un pourcentage sur les paris et a la fin de la journée je nous rapport un gros cachet, après ça tu achète toute l’essence que tu veux, pour c’que j’en ai a carr...
-Bruiser le cyclope?

Le mobien à  l’oeil crevé tourna son regard de l’autre coté du comptoir pour tomber sur un grand humain qui le regardait en affichant un sourire étincelant. Il semblait porter des vêtements de camionneur, une casquette vissée sur sa tête et un air louche..

-Tu semble pas être du coin amigo. Répondit l’intéressé. Qu’est ce que tu veux?T’as entendu parler d’moi c’est ça?Chuis quasiment sur d’avoir vu ta sale tête quelque part...
-Tu cherche du boulot?Répondit l’homme sans se perdre en politesses
-Ça m’intéresse pas, j’bosse déjà  sur quelque chose actuellement, pas vrai Armadillio?
-Ouais!T’as pas pigé ce qu’on te dis tocard?!Dégage de là  si tu veux pas en prendre plein la gueule!Tu m’connais pas moi chuis un f...

Pour toute réponse, l’homme souleva une grosse valise noire sur le comptoir avant de l’ouvrir en un déclic, a l’intérieur de celle ci se trouvait vingt rangées de liasses billets. Immédiatement, Armadillio le coyote se rua sur les espèces sonnantes et trébuchantes et l’homme referma la valise sur ses doigts.

-Tsk tsk tsk. Pas touche, la prochaine fois c’est ta cloison nasale que j’éclate
-Putain l’enfoiré!Cria l’intéressé avant de se ruer sur son arme avant d’être stoppé par le tatou, plus intelligent.
-Je t’écoute, qu’est ce que tu veux.
-Un marché simple, un combat équitable, toi contre moi. Si tu gagne, je te fille cette mallette et je disparais.

L’homme saisit un enorme cigarre avant de le tendre à  Bruiser qui l’alluma à  l’aide de son briquet.

-C’est louche Br...
-La ferme Armadillio, papa et maman sont en train d’avoir une discussion. Et si je perds?
-Alors tu bosse pour moi.

Bruiser regarda d’un oeil circonspect la mallette. C’était louche, il sentait le piege venir à  des kilomètres. Et cet air de déjà  vu de ce mec ne lui disait rien. Mais tous les humains qu’il avait affronté étaient des lopettes et il n’avait pas peur d’un ancien combattant venu prendre sa revanche, il était bien plus fort qu’a ses débuts et continuait a le devenir. Ca faisait quand même un paquet d’argent, de quoi se retirer immédiatement des affaires et pouvoir peut être commencer à  bosser dans un business plus honnête ou financer sa propre carrière dans le domaine professionnel. C’était pas qu’il en avait quelque chose a faire, mais c’était mieux que d’être un jour descendu dans le dos par un flic après les efforts qu’il avait fait pour avoir ce physique. A contrario il pouvait utiliser cet argent pour monter sa propre affaire et se faire un nom il finit par tendre sa main-une poigne solide couverte de bandages- a l’homme. Armadillo commença a ouvrir la bouche

-Bruiser on devrait pas f...
-Ta gueule Armadillio. On a un deal mecton, serre moi la pince.

Au moment où ils se serrèrent la main Bruiser compris qu’il n’avait pas affaire à  n’importe qui, ce type était entrainé, il avait des mains puissantes, de celles rompues à  l'exercice martial. Néanmoins ça ne l’impressionait pas d’avantage. Les capacités physiques d’un mobien entrainé étant largement supérieures à  celle d’un humain.

-Ravi que tu ais pris la bonne décision. Voyons nous un autre jour, je ne veux pas t’affronter dans cette petite forme...
-Tu déconne où quoi?Fanfaronna le tatou. J’ai bien assez d’énergie pour te botter le cul et ta mère avec. Allez ramène toi, c’est la fin de la pause.

Les deux candidats entrèrent dans la cage, sous le regard impatient d’Armadillo. Il aurait préféré le faire à  sa manière, refuser et buter le mec pour empocher son blé. Mais non, Bruiser en faisait qu’a sa tête. Il espérait juste pas avoir a perdre et bosser pour ce trou du cul, ou bien il le descendrais d’une balle en pleine tête. Le tatou se débarrassa de sa cigarette et jeta un regard vers le serveur improvisé arbitre de cette rencontre.

-Eyh imbécile!Qu’est ce que tu attend?

L’humain se racla un peu la gorge, avant de proclamer.

-Euh, un nouveau combat commence!Dans le coin rouge, le tenant du titre, 24 victoires d’affilée en une seule journée et aucune défaite, veuillez acclamer Bruiser le cyclope!

S’appuyant sur les bareaux de la cage, Bruiser réfléchissait, il allait en finir vite. Il ne voulait pas faire s’éterniser ce combat, de peur que ses pressentiments se réalisent. Il allait tout donner dès le début. Pas de fioriture. L’homme se débarassa de sa veste et de sa casquette, montrant un torse incroyablement musclé et des cheveux blonds gominés.

-Dans le coin bleu, le challenger audacieux!Le serveur baissa son micro et parla directement a l’homme. Rappelez vous que pouvez abandonner a tout moment si vous le souhaitez. Votre nom s’il vous plait?

L’homme prononça le nom de son adversaire, et celui ci fit sonner une cloche d’alerte dans le crâne de Bruiser, il connaissait ce nom, mais ne savait plus où il l’avait entendu, en voyant les visages se tourner dans le bar, il ne semblait pas être le seul a connaitre l’inconnu qui se tenait devant lui.

Soudain le signal du combat fut donné Bruiser cracha son mégot sur le sol et avança comme un robot vers l’homme, inexorablement, mais puissamment, préparant une attaque qui allait le mettre au tapis.

Lorsque le poing percuta sa tempe, traversant sa garde pourtant excellente grâce a sa petite taille et son armure de tatou il se rappela, soudainement de qui était cet homme talentueux qui n’avait pas chercher a frapper comme une brute et à  se faire mal sur sa défense, mais plutôt taper les oreilles pour lui ôter son sens de l’équilibre.et l’envoyer au sol avant de s’écraser de tout son poids, coude à  l’avant, sur son ventre à  présent non gardé.

Il l’avait vu quand il était petit, il venait le voir tous les jours sur les postes de télévisions lorsqu’il vivait à  la rue, à  la même heure. Une des personnes qui avait inspiré son style de vie, celui qui pendant un temps, avait été la star montante du combat freestyle.

Geeze Howard.

Le tatou mordit la poussière, s’étalant de tout son long sur le sol de la cage.

Le combat était terminé.

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-C’est quand qu’on arrive?
-Bientôt. Répondit Ceera pour la énième fois.
-Pourquoi on a pas pris l’hélicoptère?
-Je te l’ai déjà  répété, là  où on va mieux vaut ne pas se faire remarquer. Ne te plaint pas c’est toi qui a voulu qu’on passe prendre cette personne.

Aphrodite gonfla les joues avant de croiser les bras et regarder à  travers la vitre de sa voiture alors que celle ci fonçait sur l’autoroute grande vitesse. Malgré qu’elle soit à  la tête de l’entreprise de livraison la plus puissante de tout Mobius elle restait une gamine de 19 ans, surdouée peut être, mais une gamine, chez les mobiens tout arrivait vite, on pouvait devenir un héros alors qu'on était même pas encore rentré au cours préparatoire. Les années passaient trop vite pour elle. Elle avait l’impression d’avoir à  peine fini de grandir et que toute sa vie n’avait été qu’une succession de formalité.

Orpheline à  l’âge de cinq ans, les trois gardes du corps de Clayfeet devinrent les tuteurs légaux d’Aphrodite et les gestionnaires de sa fortune. Les rôles furent distribué entre les trois hommes, Rude l’humain, Ceera le rhinocéros, et Russel le gorille. Rude s’occuperait de gérer la société jusqu'à  la majorité de l’héritière, empêchant celle ci de tomber en morceaux ou d’être rachetée pendant cette période. Ceera et Russel se chargeraient de l’éducation de la petite. Ceera eut le rôle de l’instructeur. Il supervisa Aphrodite pendant ces longues années et la forma pour reprendre l’héritage de son père. Russel quand a lui, n’ayant pas vraiment de diplômes puisque tiré de la rue, s’évertuait a tirer la gamine des leçons ennuyeuses du Rhinocéros et a la sortir, lui apprendre des gros mots et a réciter l’alphabet en rotant. Aphrodite se retrouva étonnamment douée dans les deux domaines, donnant un mélange surprenant de raffinement et de vulgarité qu’elle savait utiliser a son avantage dans toutes les situations. Son intelligence et ses manières lui permettant de percer dans la haute société, et son coté trash se manifestant quand personne ne la regardait. Un coté ange, un coté démon. Un voyou avec le cerveau d’un PDG.

Aphrodite n’était pas n’importe quelle demoiselle. Elle était issue du peuple échidnée. Son père était né aux Mystic Ruins, là  où se trouvait la réserve nationale...Il fut un temps les échidnés dominaient le monde. A présent que leur temps était passé, le peuple belliqueux et tribal se retrouva confiné dans des camps, dans les jungles où se trouvent les ruines de leur ancien empire, où ils continuent a vivre comme ils vivaient il y a mille ans de cela. Dans son sang, Aphrodite portait le patrimoine de ce peuple de guerriers fiers et en tirait un Ego démesuré plus grand que le plus grand building que l’homme pourrait jamais construire. Coupé du reste du monde, le père d’Aphrodite avait vu son propre père mourir car il n’avait pas réussi à  ramener à  temps des médicaments de la ville. Il avait alors pris son courage a deux mains et avait monté sa propre entreprise de livraisons. Cela lui avait pris trente ans, mais il avait réussi. Il avait son siège social, ses camions, et son système de distribution et d’aide sociale à  ceux de sa race. Clayfeet avait compris que dans le monde des humains, pour évoluer, il fallait s’intégrer dans la société et non la combattre.

Beaucoup enviaient le capital de Clayfeet et sa popularité, sans parler du fait que certains humains trouvaient inacceptable de voir un “animal” diriger une société. Ce fut probablement pourquoi il fut assassiné, laissant sa fille seule sur un ilot entouré de requin. Aphrodite arrivée à  ses 18 ans et reprenant la direction de la société était mirée par les yeux de tous les vautours. Mais elle se révéla néanmoins être d’une poigne inattendue et se battit toutes griffes dehors. Épluchant les registres obscurs de sa société, elle la purgea du mal qui la corrompait et se focalisa sur l’idée d’une société propre et honnête, tout comme son père l’aurait souhaité.

Un an plus tard, l’Aphrodite Corporation fut mise en relation avec la Shnelles Corporation, la grande société montante qui se retrouvait stigmatisée par l’état qui voulait briser son monopole. La shnelles corporation était une société totalitaire se développant via l’espace. Elle s’était établie sur Mobius et, tel un trou noir, elle avait avalé la majorité des parts de marché. Le gouvernement tenta de la briser en faisant passer en masse des lois et des taxes rendant la vie plus cher aux sociétés extra-terrestres.

La shnelles était une machine a avaler le profit, une société capitaliste poussée a l’extrème et qui était bien connue pour préférer l’argent aux vies humaines. Ainsi celà  surpris tout le monde lorsque l’Aphrodite Corp et la Shnelles s’allièrent. Ne fusionnant pas pour autant, le président humain de l’époque, Arthur Shnelles, promut Aphrodite directrice de la section transport de la société, tout en lui laissant sa propre indépendance. L’alliance permit a l’Aphrodite corp de multiplier ses bénéfices par 500% devenant la seconde société au monde. La vérité derrière l’affaire, c’était qu’ Arthur Shnelles et Aphrodite étaient devenus des amis fidèles qui partageaient le même rêve de créer un monde meilleur. Malgré la corruption de la Shnelles, Aphrodite profita de son influence pour étendre ses actions à  la distribution de médicaments dans les réserves éloignées de la ville et la construction d’hôpitaux de proximités. La rendant extrêmement populaire parmi les mobiens, et très médiatisée. Donnant une nouvelle raison à  sa race d’être fière après des siècles d’humiliation.

Ce soir, c’était le grand gala de la Shnelles, ils allaient rejoindre le cargo “Shnelles Gloire” ancré a diamantipolis, une ville boréale et mégalomaniaque érigée par la Shnelles où se trouvaient tous leur sièges sociaux. A la mort d’Arthur Shnelles, il y a un an de ça, pour se débarrasser des taxes des fédérations unies, Diamantipolis déclara son indépendance du monde Mobien, devenant une citée état a part ent...

Mais vous vous en foutez de ça pas vrai?Vous voulez de l’action?Des trucs qui explosent?Jvous comprend. Moi aussi je trouve ça chiant les expositions d’intrigues, j’avance toujours le résumé au début du seigneur des anneaux et de Star Wars. Faisons comme ça.

>>IlétaitunefoisdansunegalaxielointaineleseigneurVoldemortpossedaitdessociétéset
desactionnairesquifaisaientdestasdeprofitjusquaujourouleseigneurgalactiqueXenulesjeta
tousdansunvolcancequiexpliquepourquoitouslesemossetaillentlesveinesetcommentonfait
lesbébéslesgensquilirontlelivretrouveronslanouvelleécriteenechidnémaisvousnêtespasunechidné
vousavezfaittoutecetterecherchepourdonnercesentimentechidnéenavotrelivre
voussavezpourMobius.

InAmerica[i]

-Mademoiselle, nous sommes arrivé.
-Il y a quelqu’un qui s’approche de la limousine, je vais lui dire de partir
-Soit pas bête, c’est lui qu’on attend. Fit Aphrodite en rigolant

Les gardes du corps se regardèrent un moment d’un air ahuri avant d’ouvrir la portière arrière.

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Le téléphone sonna et fit tomber à  la renverse celui qui roupillait depuis déjà  12 heures. Bon sang, bon sang, bon sang. Un appel, un appel!Dans son office à  lui! Garde ton calme vieux!,C’était le premier appel qu’il avait en 6 mois, il avait bien fait de poser ses petites affichettes dans les super marchés, il le savait!Et dire qu’il pensait que c’était une mauvaise idée y’a peu de temps. Bon, se calmer tout d’abord, se calmer pour ne pas paraître ridicule, aie l’air clean, viril, capable de secourir toutes ces demoiselles en détresse. Se raclant la gorge, il décrocha l’appareil avant de lancer d’une voix charismatique

-Allô agence Lightbolt ici Loki j’écoute?...Pardon?Mais mais...Écoutez vous pouvez pas me faire ça!Je suis dans le privé...Ecoutez moi!Si vous me coupez l’électricité plus personne ne pourra m’appeler!Monsieur ?Monsieur? Allô ?

Le caméléon raccrocha le combiné en soupirant. Il aurait du s’en douter. Son dernier appel datait de 6 mois, et c’était la compagnie des eaux qui lui retirait celle ci. Son néon au plafond finit de grésiller et il se retrouva dans le noir.

Ce n’était pas comme ça qu’il finirait sa grille de mots croisés.

S’effondrant sur sa chaise lourdement il poussa un profond soupir, comme pour rajouter au pathétisme de la situation une plaque de plâtre lui tomba pile poil sur le coin de la tête ce qui le fit se lever précipitamment en se tenant les yeux et en hurlant...Saleté de plâtre qui attaquait sa rétine!Il se dirigea vers la salle de bain et ouvrit le robinet pour s’essuyer...pas d’eau, titubant jusqu’au bureau, il voulut mettre la main sur un torchon et renversa quelque chose.

Le cadre photo se brisa au pied du bureau.

Dans un silence de marbre, il récupéra celui ci et souffla dessus avant de s’asseoir sur une chaise et regarder l’image, bien vite les larmes lui vinrent aux yeux, dégoulinant sur son visage blanc de plâtre

-J’ai fait tout ce que j’ai pu, mais je crois bien que c’est fini. J’ai tenté de protéger notre rêve...Mais tout le monde nous a oublié...Je n’ai pas ta poigne pour les affaires. Et depuis que tu as disparu...Eh bien, ce n’est plus la même chose.

Posant le portrait sur la table, Loki saisit son imperméable, le décrochant du porte-manteau poussiéreux.

-Je n’abandonne pas mon ami...Je veux juste survivre...Pardonne moi.

Fit le caméléon alors qu’il jetait un dernier regard a la photo contenant un Loki plus jeune accompagné d’une herissone joviale ainsi qu’un robot de la série Phi avec un chao sur la tête.

-Pardonne moi Omicron.

Refermant la porte derrière lui, Loki laissa la dernière trace de son rêve et de son ami rejoindre le passé auquel ils appartenaient...

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-Tiens toi bien
-Arrête, je l’ai déjà  fait quinze fois ce nÅ“ud.
-Ca se voit t’as vu l’état de ce truc?
-Argh, ne serre pas si fort, j’ai loué ce costume moi!
-Oh arrête de faire ta chochotte.

Le renard polaire avait du mal a respirer avec son nœud papillon, Aphrodite regarda un peu celui ci et finit par le retourner et lui donner une tape sur les fesses en rigolant.

-Allez zou, toi et ton joli petit paquet êtes invités a monter a bord.

Devant les deux mobiens et la limousine se trouvait un énorme paquebot qui devait bien a lui tout seul faire la taille de deux terrains de fout mis bout a bout et la hauteur d’un batiment a dix étages. Il s’agissait du Shnelles Gloire, le grand paquebot de la Shnelles corporation où se trouvait ce soir, le grand gala.

Le militaire se massa un peu l’arrête des yeux. Comment est ce qu’elle l’avait entrainé dans cette histoire déjà ?Il était membre du GUN, l’armée des fédérations unies. Il avait personnellement mené il y a quelques semaines de ça une action de pression sur la Shnelles pour la forcer a payer une taxe portuaire, il était un peu comme un chien dans un jeu de quilles a présent. Le voir ici, venir en temps qu’invité et non pas capitaine inquisiteur des nations unies allait le faire passer aux yeux de tous le gratin de Diamantipolis comme un contrôleur d’impôts épluchant les comptes de la banque de France pendant les journées porte ouvertes.

C’était pour ça qu’il était venu, rien qu’a penser a la tronche qu’aller tirer tous ces snobinards et aux discussions qui allaient se taire dès qu’il allait approcher. Un sourire en coin, il saisit la main de sa cavalière qu’il entraina jusque sur le bateau. Aujourd’hui il venait en temps qu’invité personnel de la directrice de la section transport. Comment avait il rencontré l’échidnée?Eh bien, pour résumer en quelques lignes, elle avait besoin d’informations gouvernementales et elle lui avait fait du pied pour les avoir. Ils avaient finalement apprécié la personnalité de l’un comme de l’autre et ne se quittaient plus. Ce qu’elle avait aimé chez le militaire c’était son coté ripoux prêt a abuser de ses pouvoirs dès que ça pouvait lui donner un avantage, pour elle...Eh bien la même chose.

Eh, j’ai jamais dit que j’était un bon flic!

Rude accompagna le couple, restant à  distance respective et laissant Ceera en retrait pour garder la limousine. Celui ci alluma la radio et rabatit les sieges pour s’étendre

[i]...erci Professeur Makiho pour votre analyse sagace de la situation, vous êtes toujours sur Radio Gogo Breaking news, si vous venez d’arriver nous avons de nouvelles information, Sonic et le Dr Eggman auraient engagé le combat dans l’espace


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Plus de radio, plus de gagne pain, elle s’assit sur les marches de la grande université de Spagonia et soupira, se tenant le ventre. Ce n’était pas tout de vivre dans une grande citée reconnue pour sa culture et sa gastronomie raffinée, encore fallait il pouvoir la payer. Elle se tint les les joues alors qu’elle regardait ses pieds griffus. Si elle ne gagnait rien aujourd’hui elle ne mangerais probablement pas. Elle n’avait plus d’argent, tout coutait plus cher depuis quelques années, la jeune femme s’étendit sur les marches et regarda le soleil dans le ciel qui se couchait derrière la grande entrée de l’université...Comme beaucoup des siens, elle vivait d’air pur et d’eau fraiche, mais elle mourrait de faim et ne voulait pas aller vivre dans les réserves, comme les mobiens.

Malgré que Spagonia soit là  où elle était née, elle savait parfaitement que, malgré toute sa bonne volonté, elle ne pourrait pas trouver du travail. Les langues de vipères avaient fait leur mal, et a présent tous se méfiaient d’elle. La danse, c’était tout ce qu’elle avait, c’était tout ce qui la rendait heureuse...Mais ce n’était pas ce qui remplirait son ventre.

Pourtant elle avait espoir, a coeur vaillant rien d’impossible. Elle était sure qu’en persévérant, elle finirait par se tailler sa place dans ce monde, avoir beaucoup d’argent lui était égal, tout ce qu’elle souhaitait c’était vivre en ayant toujours de quoi manger, vivre en paix. Elle ne voulait pas quitter sa ville. Mais de jours en semaines puis en mois, elle s’apperçut qu’elle ne pouvait pas continuer a vivre comme ça, a la rue, et qu’elle devait partir trouver sa voie ailleurs.

Et peut être un jour...Revenir plus forte.

La mobienne lynx se leva. Inutile d’attendre plus longtemps!Elle allait partit tout de suite, a la faveur de la nuit les routes seraient plus belle, et elle était sure de trouver beaucoup d’aventures sur son chemin. Elle se leva et marcha d’un pas décidé vers les portes de la ville. Inutile de réunir ses affaires, elle les avait toutes avec elle. Toutes ses possessions sur elle, et l’aventure au bout du chemin!

Aujourd’hui, Kanna pars découvrir le monde.

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-Mademoiselle Aphrodite Clayfeet directrice de la section Transport et logistique et Mr White White, capitaine de l’inquisition Mobienne

Les regards se tournèrent vers White et Aphrodite qui regardaient l’annonceur d’un Å“il noir. Les mobiens avaient jamais eu besoin de nom de famille. Ceux ci étaient purement humain. Lors de son admission à  la Shnelles elle avait du remplir un formulaire ou le nom de famille était obligatoire, en dépit de cause elle avait donné le nom de son père. Comme ce dossier était un dossier général, tout le monde y avait accès et tout le monde faisait l’erreur. L’administration demandais un nom de famille, les mobiens y mettaient n’importe quoi, dans le cas de White, il n’avait rien trouvé de mieux que de redonner son autre prénom.

-T’aurais du choisir Snow. Gloussa Aphrodite dans l’oreille de son cavalier
-La ferme. Lui répondit gentiment le renard.
-Oublie pas ce que je t’ai appris Don Juan, tache de pas me marcher sur les pieds.

Aphrodite avait passé la semaine dernière a lui apprendre quelques règles a observer dans la jet set et la haute société, comme c’était plus la seconde que la première auquel il allait avoir affaire, il avait intérêt a bien se tenir a table pendant qu’il fermerait son clapet et qu’elle discuterais des perspectives d’avenir de sa société avec d’autres dignitaires. La voir au bras du militaire firent courir les rumeur les plus folles. Aphrodite n’avait pas honte d’amener son homme du moment dans la haute société...Partant sur le fait que ça faisait un moment qu’elle n’avait pas eu “d’homme” à  proprement parler. Tous ce qu'on qualifie de tels aujourd'hui ne sont que des metrosexuels qui pleurent en regardant bambi. White avait au moins le mérite d'être un mec, un vrai. En vérité elle ne voulait pas avoir a affronter toutes ces harpies et ces serpents toute seule pour la soirée, White était donc là  pour permettre a la soupape de ne pas exploser. Le bateau quitta le port et environ vingt minutes après s’être éloigné de Diamantipolis...

-Bonsoir Aphrodite, vous êtes resplendissante.

Un homme aux cheveux blonds en catogan venait de se présenter, il essaya de faire le baisemain a l’echidné qui retira sa main avant que la bouche ne la touche.

-Merci Mr Sergeiovtich.

Répliqua t’elle, se gardant bien de lui retourner le compliment bien qu’elle aurait pu admettre qu’il était “Bien fagoté, pour un mec”. Piotr Sergeïovitch, président du département technologique. Un homme étrange. Elle le suspectait d’être un véritable calculateur depuis l’évenements qui avait emmené à  la nomination du nouveau président de la Shnelles. Un personnage étrange, elle savait qu’il était issu d’une noblesse d’épée qui possédait encore une vaste fortune. En plus de ça il s’agissait d’un tacticien et d’un homme d’affaire redoutable qui ne s’était pas hissé par son poste a coup de poignard dans le dos comme tous ses prédécesseurs mais en attendant patiemment son heure.

-Je discutais justement avec Mr Shnelles, voulez vous vous joindre a nous
-Je pensais...

Amorça l’échidnée pour se dégager quand un homme arriva, il était brun et possédait un visage agréable, on aurait pu dire innocent si il n’y avait pas une certaine lueur dans ses yeux qui indiquaient tout le contraire, ça, et son costume d’apparait militaire qu’il portait en guise de smoking.

-Mademoiselle Clayfeet, quel plaisir de vous revoir...

Aphrodite serra les dents. L’homme qui se tenait devant elle n’était nulle autre que Clovis Gary Shnelles. L’histoire pas banale d’un militaire qui découvre être le lointain petit neveu de l’ancien président et qui accède, par la loi de l’héritage, au statut de président du conglomerat. Seul un Shnelles peut diriger la Shnelles Corporation. C’est pourquoi, en manque d’héritier, cet homme était devenu président. Le fait que le cadavre de son père et candidat a la dite présidence avait été retrouvé cribblé de balle dans une ruelle le matin où il avait accédé a ce poste ne finissait pas de la laisser dubitative.

Aphrodite avait été la première à  s’opposer a cet homme, non seulement avait t’il commencé a licencier massivement ses employés pour des motifs allant jusqu’au racisme pur, mais il était également un être purement militaire qui n’y connaissais rien en finance et qui détruirait tout ce qu’elle avait réussi a gagner en se battant bec et ongles. Le conseil avait été derrière elle pour le destituer de ses fonctions mais Piotr, seul contre tous, avait rivalisé d’intelligence pour le garder malgré tout en place. Elle le suspectait d’être de mèche avec lui et de se servir de Clovis pour arriver a ses fins. Elle lui sera la main en refrenant une grimace. Il savait autant qu’elle a quel point elle le détestait.
White leva un regard penaud vers Clovis. Lui aussi le connaissait, et pour cause, il lui avait apporté l’ordre de taxe et occupé tout son port par des forces armées. Bien qu’au final Clovis ait signé, il doutait que ces retrouvailles soient heureuses pour eux...

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-Argh!Sonic!

Le professeur déjà  a genoux se mit a poser la tête contre le sol, implorant, alors que Sonic jaillissait derrière lui, entouré d’un halo d’or

-Je...Je suis désolé!Vraiment!Allez aie pitié de moi!Je vais changer!Je te le promet!Donne moi juste une chance!

Sonic se posa devant Eggman, un sourire narquois au lèvres tandis qu’il pouvait voir le croiseur stélaire du docteur exploser par la vitre de la station spatiale. Eggman s’étala de toute sa longueur tandis qu’il levait les poings liés en signe de repentir. Le hérisson doré s’avança vers lui et lança.

-Eh bien, ça c’est nouveau. Tu éprouve des remords Eggman?Si tu avais été gentil, je n’aurais pas cassé tous tes joujous...
-Je te tiens!

Fit le scientifique alors qu’il écrasait le bouton de sa télécommande. Aussitôt huit dispositifs jaillirent du sol pour propager une onde d’energie bloquant le hérisson malgré sa super-forme. Eclatant de rire, Eggman s’éleva dans les air grace a une plateforme alors que Sonic tentait de se débattre, en vain. Les emeraudes furent expulsées du corps du hérisson alors qu’un 9 ème dispositif ressemblant a un enorme gode (NDLA :Je suis désolé mais c’est vrai) se déployait depuis la station vers la terre.

-Ho ho ho ho...Oh J’ai attendu si longtemps cet instant...

Et levant le doigt en l’air d’un geste magistral, Eggman écrasa le bouton de lancement

-Feu!

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-Je crois que nous devrions parler de ça lors d’une réunion ultérieure Mr le président, oui...c’est celà .

Aphrodite attrapa White par le bras qui envoya un salut militaire rapide a Clovis avant de se faire trainer derrière elle.

-Ce crétin me met toujours aussi en boule
-Ca reste ton patron non?Fit le renard qui avait saisit une coupe de champagne, histoire de ne pas rester les mains (et la bouche) vides.
-Jle sais que trop bien, mais il me met les nerfs en...

Une épaisse lueur blanche parvint alors jusqu’au bateau alors qu’a l’horizon apparaissait un gigantesque trait de lumière violette qui sembla faire taire tout le monde pendant quelques secondes. Aphrodite ouvrit la bouche, elle ne se referma pas...Qu’est ce que c’était?!Un tir de l’ARK?Elle croyait que cette saloperie avait été désactivée après l’invasion des Black arms?Oh bon dieu, est ce que ça voulait dire qu’ils allaient encore se retrouver dans un monde merdique?

Le bateau tangua soudainement sous les vibrations infernale et la mer se souleva littéralement..

Aphrodite se mordit la lèvre.

Oh merde. Pourquoi elle pensait ces trucs quand elle savait que ça allait se passer comme ça?


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MessagePublié: 06 Juil 2009, 00:24 
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Mascara de Muerte
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Localisation : Oui mais avec du beurre!°0°
Un retard du a un rattrapage de rythme de publication, un peu comme Eltanin, mais en différent XD

Sans plus attendre, chapitre 2!WEEEEEEEEEEEEE!

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Knuckles assistant au tir du laser depuis Angel Island
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(Art par KANNA)


Naufrage

Rail Canyon, trois heures avant les incidents.

Trainant de plus en plus les pattes dans la poussière, essayant de récupérer chaque goutte de sueur qui perlait sur son front pour la mettre dans sa bouche, elle se sentait faiblir de plus en plus à  chaque seconde alors qu’elle s’évertuait pourtant à  avancer, ça faisait un jour entier qu’elle marchait...Elle n’avait rien trouvé à  se mettre sous la dent, seulement plus de montagnes et pas la moindre ville à  l’horizon. Trainant les pieds, elle se mit à  plisser les yeux alors que le soleil tapait de plus en plus fort, trainant derrière elle son seul gagne pain: ce vidéocassette d’une autre époque. Elle avait l’impression d’être le futur messie, portant ces poids lourds et voulant atteindre le sommet de la montagne en se déplaçant, et à  la fin, elle allait en mourir, pas de crucifixion, mais bel et bien à  cause de l'effet de serre. Le moment semble bien choisi pour ramener sur le devant de la scène le bon vieux discours écolo de mes deux en disant “Vous voyez ! C’est parce que vous n’avez pas utilisé les poubelles recyclables que la jolie petite lynx est morte ! Culpabilisez ! MAINTENANT !”

Kanna ne s’imaginait pas que ce serait si dur de partir de Spagonia pour découvrir le monde, elle était enthousiaste bien sur, mais elle pensait qu’elle pourrait trouver un peu d’ombre après avoir quitté la ville...Mais il fallait bien avouer qu’aller à  l’aventure, c’était bien, éviter de se perdre, c’était mieux. Le soleil martelait sa nuque et le dos de sa tête sans cesse...A chaque fois elle se fixait de nouveaux objectifs, dans vingts pas, je fais une pause, dans cinquante je ferais une pause...Et à  chaque fois qu’elle y arrivait, elle repoussait les limites de son corps encore un peu plus loin, atteignant sa dernière exigence elle se sentit tomber à  genoux au beau milieu de ces roches arides.

-Ah...Ici aussi c’est bien...

Le visage du Lynx s’écrasa sur le sol et tout devint noir.

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Spatioport de Central City, deux heures avant les incidents.

Dans la tour de contrôle les opérateurs s’affairaient à  rappeler les appareils envoyés dans l’espace pour ne pas être engagés avec le docteur Eggman, tout cela conformément aux ordres donnés par le QG du GUN. C’était l’effervescence et plusieurs standardistes de relais avaient été tiré de leur sommeil pour superviser cette opération.

-J’appelle tous les appareils actuellement en vol dans l’espace orbital de Mobius ! Retournez à  la base ! Je répète retournez à  la base !
-Chef, le dernier appareil est en train de se diriger vers la plateforme d’atterrissage.

Le chef standardiste se laissa tomber en arrière et poussa un soupir de satisfaction. Aucun des précieux vaisseaux stellaires des fédérations unies n’avaient été détruit. Ces navettes, contrairement à  ce qu’Eggman semblait penser, leur coutait une petite fortune a produire.

-On a évité de peu la catastrophe, contactez le QG et dites leur notre situation.
-Tout de suite monsieur.

Pendant quelques minutes l’effervescence retomba et les responsables purent enfin se détendre et s'apprêter à  renouer leur cravates et à  s’éponger le front. Le moniteur se mit à  grésiller

-Ici le capitaine Simmons, répondez Spatioport.
-Ici Spatioport, toutes les navettes sont rentrées à  la base, conformément aux ordres.
-Un Ordre ? S’étrangla le moniteur. Quel ordre ?! Nous n’avons envoyé aucune directives demandant aux bâtiments de regagner le port ! Ils devaient effectuer le tir de couverture !
-Qu’est ce que ça veut dire ?!
-Monsieur ! Un appareil non identifié se dirige vers le spatioport à  une vitesse largement au dessus de celle autorisée !

Les têtes se tournèrent, perçant la voute céleste comme un épieu fend les cieux, une capsule oblongue fonçait à  toute vitesse vers la tour principale.

-Écoutez moi ! Lança le colonel Simmons. Vous devez à  tout *Krrzz* empech *Krrrzzzzzz * Désastre *Bzzzzzzwt ! * Ici les forces libératrices de l’Eggman Empire ! Dégagez le passage on arrive !

Les standardistes se ruèrent vers l’escalier dans une panique totale, certain préférant même ouvrir les fenêtres et se jeter de celles ci au lieu d’attendre, cinq minutes plus tard la capsule percutait de plein fouet la tour de communication, la faisant exploser sous l’impact alors que l’objet, qui avait déployé une foreuse pour mieux s’enfoncer dans l’édifice, s’était stabilisé dans une longue trainée sur le sol, éclatant quelques uns des astronefs du GUN au passage. La porte de celle ci s’ouvrit.
Une forme immense apparut à  l’intérieur de l’édifice, un énorme robot de quatre mètres de haut sortit de celle ci, il portait ce qui s’apparentait à  une grande chemise blanche et une veste noire, à  son col une cravate estampillée du logo de l’Eggman Army, deux puissantes cornes poussaient sur chaque coté de sa tête, ses bras de métal étaient aussi épais que des roues de quatre quatre sa mâchoire semblait renforcée par de puissant clous de jointure et son visage était cavé dans son crâne, comme pour mieux le protéger A ses pieds, une trentaine d’Eggpawns nouvelle génération qui sortirent comme des lutins de leur boite.

-Vous savez ce que vous avez à  faire ! Détruisez tous les engins spaciaux, il ne doit ne doit plus en rester aucun !
-A vos ordres amiral.

Sortant leur blasters et leurs épées, les robots se mirent à  canarder les bâtiments de sorte à  ce qu’il n’en reste aucun, l’homme qu’ils appelaient amiral attrapa la fusée par laquelle ils étaient arrivés et la souleva à  bout de bras avant de charger l’enceinte du spatioport, défonçant cloisons sur cloisons comme un véritable bélier vivant.

-Au nom du Docteur Eggman, nous prenons possession de l’espace ! Si quelqu’un a quelque chose à  y redire...

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(Art by MOT)


Une pluie de balles déchira sa manche droite à  son impact mais ne sembla pas l’entailler, deux hot-shot, robots de combat du GUN venaient d’arriver en guise d’éclaireurs. Le robot humanoïde fronça les sourcils et regarda les bipèdes comme un homme peut regarder un singe avant d’arracher du bitume deux panneaux de signalisation, détachant avec eux deux lourds blocs de béton..

-Il peut venir me faire ses réclamations.

Lança le robot, ses yeux brillants d’une lueur de furie alors qu’il écrasait le cockpit du Hot Shot d’un coup puissant, lui ravalant littéralement la tête dans le corps.

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Mystic Ruins, une heure avant l’incident

Les yeux de l’alchimiste s’ouvrirent et elle put trouver à  ses cotés le souriceau qui l’observait. Elle n’avait aucune idée de combien de temps elle avait été inconsciente, mais elle se sentait terriblement faible pour le moment. Ça ne l’empêcha pas de tenter de s’asseoir dans son lit, elle se tourna vers Timothée et lui lança, de la fatigue dans sa voix.

-Combien de temps...
-Je crois que ça va faire depuis ce matin, la nuit va bientôt tomber.

Karma se laissa retomber en soupirant. Il lui fallait une clope, elle ouvrit le tiroir de la table de nuit et n’y trouva rien avant de soupirer. Elle était sure que Timothée avait profité de son inconscience pour se débarrasser du paquet de cigarettes qui nuirait à  sa santé d’après les dires du souriceau. C’était gentil, mais c’était pas ça qui allait l’aider à  la décontracter. Elle tourna ses yeux vers l’avorton qui vivait avec elle depuis maintenant un mois et passa sa main entre ses oreilles pour le caresser un peu. Elle l’avait trouvé en train d’errer, tout seul en pleine jungle, alors qu’elle cherchait des plantes pour ses élixirs, son histoire était une triste histoire, à  présent orphelin, il avait perdu ses repaires, perdu pères sur pères adoptifs. Du haut de ses treize ans, le petit Timothée avait connu plus de malheurs que la plupart des plus vieux humains.

Mais Karma savait que cette situation, aussi horrible était elle, était loin d’être sujette uniquement à  la mauvaise chance du souriceau, bien des enfants se retrouvaient rapidement orphelins, parfois même leurs parents étaient assez cruels pour les abandonner derrière eux. C’était ça, les mobiens, aucun sens des responsabilités...Elle avait pris le souriceau sous son aile, attendrie et ayant pitié de l’enfant. Son sens maternel l’avait guidée...Et elle lui permettait de vivre avec elle pour le moment. Elle aussi avait eu des enfants. Elle espérait que ceux ci étaient en sécurité malgré les temps qui courent.

-Tu m’a porté jusquâ€™à  la chambre ?
-Euh oui.
-Tu as fait ce que je t’avais dit ?
-O...Oui, j’ai récupéré les rejets et je les ais brulés.

On était jamais trop prudents avec l’alchimie, le sang qu’elle avait vomi pouvait très bien se mettre à  prendre vie et créer beaucoup de dégâts. Elle avait donné ses instructions à  Timothée pour que celui ci puisse gérer la situation en cas de problèmes comme celui ci. Timothée n’était pas juste un souriceau ordinaire. Elle avait appris en le côtoyant qu’il possédait de grand pouvoirs magiques. Mais malgré toute la puissance qu’il détenait, il n’en restait pas moins un enfant, avec ses peurs, ses doutes et son innocence. Il fallait également souligner que malgré sa puissance impressionnante il n’avait aucun contrôle sur ses dons, provoquant de nombreux désastres à  chaque tentative d’utilisation. L’échidné le serra maternellement contre lui

-C’est bien...Je suis fière de toi.
-Vous allez pas mourir hein ?
-Non. Je suis plus solide que j’en ai l’air...

L’alchimiste poussa un soupir avant de se passer une main sur les yeux. Elle revoyait tout, les flammes, une forme monstrueuse se dressant parmi celles ci, une forme ne ressemblant même plus à  quelque chose d'humain. Elle chassa ces pensées avant de répondre avec un faux sourire.

-Je suis juste très malade.

Fit elle sans trop y croire elle même avant de poser une main sur son ventre et de regarder par la fenêtre.

-Tim ?
-Oui ?

Karma se retourna vers le souriceau et lui lança avec douceur.

-Je serais partante pour une tasse de thé.

Le visage du petit mage s’illumina alors qu’il quittait la pièce pour aller préparer le thé.
Il ne vit pas la crosse de fusil qui s’abattit sur sa nuque. Deux hommes saisirent le mobien par les épaules avant de le tirer discrètement hors de la maison

-Préparez vous à  entrer.

Murmura l’un des hommes à  son micro. Dans son lit Karma faisait mine de se languir, s’étirant, sous son oreiller, sa main saisit un poignard...

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Heure H.

Le naufrage ! Le putain de radeau de la méduse, le putain de Titanic et maintenant le putain de Shnelles Gloire allaient faire un trio, le bateau tremblait comme une coquille de noix alors que tout le monde se cramponnait à  ce qu’il pouvait, se raccrochant au costume de White lui même s’accrochant à  la rambarde du bateau qui était secoué à  présent par d’innombrables vagues comme un moucheron dans une cocotte minute, Aphrodite faisait ce qu’elle pouvait pour garder son calme. Le bateau tanguait et des lames de fond inondaient le pont de leur éclaboussures. Malgré que la petite fête de la Shnelles soit ratée à  présent, Aphrodite eut une vision qui néanmoins la ravit et la convainquit qu’elle n’avait pas perdu sa soirée en vain: Piotr était cramponné à  la rambarde du navire et s’était mis en tête de nourrir les poissons en rendant tout le caviar qu’il avait ingurgité dans la soirée. Quelle charmante attention. Cette vision lui fit même penser à  sortir son téléphone portable pour le prendre en photo, négligeant totalement le laser de l’apocalypse qui percutait la terre.

-La vache, ce truc va TROP devenir mon nouveau fond d'écran. Lâcha Aphrodite à  White
-Si on survit tu me l’enverra ? Répliqua le capitaine qui essayait de se stabiliser sur la mer en furie.

Les deux mobiens furent soulevés d’un seul mouvement par Rude qui les cala sur ses épaules comme si il s’agissait de sac à  patates avant de courir vers le centre du pont. Ça avait quelque chose d’humiliant en quelque sorte. Ca les faisait paraître...Petits. En même temps ils étaient petits. Mais un jour un grand nain a dit: “On ne lancera jamais un nain.”De sages paroles pensa l’héritière en hochant la tête. Le lecteur étranger à  cette histoire serait bien surpris de voir qu’Aphrodite n’avais pas un peu plus peur du cataclysme qui se déroulait autour d’elle. Bien sur, elle avait peur du naufrage du bateau. Mais c’était pas une raison pour y penser maintenant. L’approche imminente de la mort provoquait contre toute attente les pensées les plus grotesques dans l’esprit de l’échidné qui en riait jaune volontiers. Certains peuvent lancer des boules de feu par le nez ou encore invoquer les ténèèèèèbres du chaos, elle pouvait bien avoir ce genre de pouvoirs spéciaux nan ? Très rapidement des hélicoptères vinrent survoler le bateau comme prévu dans le plan d’urgence, car plan d’urgence il y avait. Lorsqu’on était aussi important dans le monde des affaires sur une planète où le terrorisme international et le grand banditisme avaient encore lieu (souvenez vous ce que White disait au chapitre d’avant “Nous les mobiens...Pas des enfants de cÅ“ur.” Bref.), il y avait toujours un plan d’urgence. Rude ne sembla pas avoir entendu le monologue intérieur de l’héritière sur le lancer de nain - ce qui était pour le moins normal car il s’agissait d’un monologue intérieur- et balança Aphrodite et White sur un des hélicoptères tandis que Clovis hissait Piotr, ayant perdu toute sa superbe, par le pantalon, celui ci essayant d’éviter de vomir par dessus l’hélico, tout un programme. Elle plaignait ceux qui allaient faire le vol de retour avec lui.

Aucune raison de paniquer donc, puisqu’elle se retrouvait saine et sauve à  bon port, elle avait bien fait d’en rire va, quand elle raconterais ça au boulot...Mais...Mais quelque chose clochait. En effet, Rude n’était toujours pas monté dans l’hélicoptère et regardait celui ci commencer a partir

-Monte ! Cria Aphrodite tandis que Rude reculait
-Je dois rester là , l’hélicoptère ne supportera pas mon poids ! Cria l’homme.

Alors le rire cessa et le miroir se brisa.

Elle se revit, il y a presque un an de ça, aux funérailles de Russel, son troisième parrain et garde du corps qui était mort alors qu’il enquêtait à  Ice cap, le perdre avait été aussi douloureux pour elle que de perdre un membre de sa propre famille, indirectement, c’était cette perte qui l’avait plongé dans cet accident qui causerais à  l’héritière quatre mois d’hôpital. Sur trois personnes qui s’occupaient d’elles, il ne lui en restait plus que deux. Et l’idée de perdre à  nouveau un de ses pères adoptifs brisa en elle ce calme qu’elle arborait en situation de crise.

-RUDE ! MONTE ! TU VA PAS MOURIR AUSSI BETEMENT ! Fit elle en tendant désespérément sa main vers l’extérieur de l’hélicoptère.
-Mademoiselle arrêtez ! Vous faites tanguer l’appareil ! Cria le pilote
-RUDE ! Continua Aphrodite en tendant la main, sa voix s’étranglant dans le désespoir tandis que White l’attrapait par sa robe pour la tirer en arrière. MONTE SUR LE...

Soudain des geysers de flammes jaillirent de l’océan alors que des flots de magma en fusion sortaient dans tous les points et que l’eau s’engouffrait à  l’intérieur des trous nouvellement crées. La planète se morcelait, petit à  petit, divisant continents entre continents, et ils avaient la malchance de se trouver sur une de ces brèches en pleine éruption. L’énorme brèche se disloqua et se mit à  monter dans les airs tout doucement, l’océan se mit à  engloutir les eaux alentours alors que le Shnelles Gloire commençait à  pencher dangereusement vers les abysses, l’arrière du bateau penchant inexorablement vers la mort. Rude plongea son poing dans le parquet et le traversa, se cramponnant à  celui ci pour s’assurer une meilleure prise. Paniquant, l’héritière se débattait comme une lionne à  l’intérieur de l’appareil qu’une secousse éruption proche fit tanguer dangereusement pour finalement faire passer l’échidné par dessus bord.

-Oh merde.

Fut tout ce que put dire Aphrodite alors que l’hélicoptère s’éloignait du bateau et qu’elle faisait une chute de près de 10 mètres de haut.

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Le thé c’était bien, le vin, c’était mieux. Mais comme tout il ne fallait pas abuser des bonnes choses de la vie. Depuis la fenêtre du château il observait l’onde de choc pourpre que la collision du laser avait crée, une main sur sa hanche, l’autre remuant son verre de liqueur, il la porta a sa bouche et la but trait par trait avant de sourire finement, un superbe sourire, très aristocratique entrecoupé de canines pointues et acérées.

-Superbe.

Trois coups sonores résonnèrent à  sa porte, nets, précis. Ne se retournant même pas, il lança sur un ton absent

-Entrez

La porte en chêne s’ouvrit lentement alors qu’un homme faisait son apparition, son port altier, sa cadence de pas, ses vêtements, tout annonçait la venue d’un homme aussi prestigieux que le maître des lieux qui se retourna d’ailleurs pour le saluer. L’homme à  la fenêtre était un mobien chauve-souris au teint brun portant des vêtement aristocratiques dans les tons sombres, une cape à  l’intérieur vermeil retombait sur ses ailes, il portait une veste de smoking assortie avec des boutons de manchettes dorés et une lavallière. Son sourire satisfait se transformant en sourire enjoué, il se mit en tête de saluer son visiteur.

-Monsieur le Vicomte de Bragelonne.
-Vous connaissez mon nom ?
-Allons, quelle modestie ! Je reconnaîtrait les armoiries de votre famille n’importe où, asseyez vous je vous en prie, je vais vous servir un peu de ce vin.

Le second mobien prit place autour de la table il s’agissait d’un chat au pelage clair dont l’un des yeux était couvert d’un bandeau, il portait une rapière à  sa ceinture ainsi qu’une veste d’apparat. Ses cheveux longs étaient noués au dessus de sa tête et retombaient derrière lui.

-Qu’est ce qui vous emmène chez moi ? Demanda la chauve souris avec patience.
-Vous n’avez pas vu ce qui se passe à  dehors ?
-Et moi qui espériez que vous veniez me faire la conversation.
-Monsieur le comte...
-Je vous en prie, appelez moi Vladimir, je vous appellerais Raoul.
-Vladimir, cette colonne de lumière à  l’horizon ne peut pas décemment vous inspirer confiance...Je suis venu vous voir, car je sais que vous étudiez les sciences mystiques, peut être serez vous plus a même de m’expliquer la nature de ces événements.
-En temps et en heure mon cher ami, je prévois de faire un rapport complet a notre prince.
-Vous saviez que cela allait arriver?
-Êtes vous familier monsieur, avec les manuscrits de Gaïa?
-Non.
-Eh bien...Comment expliquer ça à  un néophyte...

Vladimir observa sa coupe sous la lumière de sa chandelle avant de lancer, un sourire aux lèvres.

-D'après la légende, qui n'en est plus une à  présent, Il y a une bête ensommeillée dans les profondeurs de la planète, elle se prénomme Dark Gaia, elle y a été enfermée pendant les anciens temps, et a une période donnée, celle ci est libérée et détruit la planète.

Soudain, contre toute attente, le sol se mit à  vibrer avec puissance, renversant les verres et la bouteille, Vladimir se cramponna à  la tapisserie tandis que Raoul reculait pour s’accrocher a la porte

-...Et il semblerait que quelqu'un l'aie réveillé prématurément.
-Et ces secousses...Commença le chat
-...Ne sont que le début. Acheva le comte
-Je retourne auprès du prince, lança le chat avec tension, j'attends votre rapport complet avec impatience, à  bientôt monsieur le comte.

Le ton formel repris à  la fin ne passa pas inaperçu aux yeux de la chauve souris qui néanmoins l’ignora. Sur ce le vicomte se retira, abandonnant Vladimir seul dans la pièce. Il se rassit simplement et releva sa bouteille de vin pour se servir le fond qui restait dans un verre a pied, puis porta celui ci à  son nez et en huma le contenu avec délice avant de le porter a sa bouche et de murmurer, les yeux rivés a sa fenêtre.

-Ah ça ira, ça ira les aristocrates à  la lanterne.

Le nuage de l’explosion semblait s’étendre pour recouvrir le monde d’une volute mauve de mauvais gout, ce qui n’empêcha pas l’homme de continuer sur un ton langoureux, savourant chacun de ses mots.

-Ah ça ira, ça ira, les aristocrates on les...Pendra.

Un fou rire remonta le long de sa gorge et il éclata, ne pouvant empêcher son hilarité de se répandre, renversant le verre de liqueur sur le bord de la fenêtre en pierre alors qu’il se tenait le ventre d’une seule main.

Elle approche.

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C’était dans ces instants là  qu’il était bon d’être un mobien, 10 mètres, qu’est ce que c’était 10 mètres pour un mobien ? Une promenade de santé, une simple roulade sur le coté, ou un encaissement sur le genou était suffisant pour ensuite se relever de manière classe sous les explosions en background suivi de l’hymne américain, à  un détail près, Aphrodite était peut être très belle et très intelligente, mais elle n’était pas douées pour les arts martiaux, et le roulé-boulé ne faisait pas partie du programme de management de cette année. Ce qui fit qu’elle se ramassa en plein sur la tronche sur le pont, celui ci tanguant à  présent dangereusement vers le gouffre.

-Je te laisserais pas mourir Rude ! Lança l’héritière au visage rougi par l’impact violent sur le parquet
-Imbécile ! Cracha le garde du corps, sauve ta propre vie avant de penser à  moi !

Dans sa position, le corps de l’échidné se mit en inertie et glissa en arrière, la robe longue et lisse permettant à  la jeune femme de glisser encore plus vite que prévu. Une petite voix dans sa tête ne put s’empêcher de rétorquer que si elle avait pris la robe bleue a franges, elle aurait glissé plus lentement mais les autres neurones de son crâne se liguèrent pour faire taire la traitre en la fusillant sur la place publique de son cortex, admettre qu’elle avait eu tord ? Et puis quoi encore ?!

Non sans blague, elle allait crever.

Glissant en arrière, elle tenta de se rattraper sur le bord du bateau avec ses ongles dans un geste désespéré et qui avait tout d’un passage de cartoon, sauf que le matelot qui avait briqué le pont n’y avait pas été de main morte sur la cire comme c’était un grand gala, ce qui faisait qu’elle glissait plus vite qu’un palet sur une piste de curling.

-Oh crrrrr......otte.

Commença Aphrodite très vite rattrapée par son souffle court, elle se mit à  glisser lentement, inexorablement vers le bord du bateau. Ayant atterri trop loin, Rude ne pouvait pas l’atteindre là  où elle était. A bord de l’hélicoptère les avis étaient partagés

-Mademoiselle Clayfeet ! Oh je n’arrive pas à  croire ce que je vois.

Fit Clovis qui ne pouvait néanmoins pas se départir d’un sourire satisfait sur son visage malgré qu’il semblât désespéré dans son ton. Cette petite peste l’avait cherché et avec elle en moins, le conglomérat n’allait plus faire pression longtemps. Ça lui évitait la désagréable tache d’avoir à  embaucher des assassins. Le Shnelles Gloire à  lui tout seul valait des millions, et c’était une grande perte, mais à  toute chose malheur est bon non ?

-...Mr Shnelles...Fit une voix pathétique à  bord de l'appareil.
-Pas maintenant Piotr, regardez à  l’extérieur, je ne veux pas que vous me dégueulassiez mon hélicoptère.
-D...Diamantipolis elle...

Alors que Clovis levait les yeux vers Diamantipolis ce qu’il vit les lui firent écarquiller alors que sa bouche s’ouvrait à  présent en grand. Diverses explosions retentissaient dans la ville des glaces alors que la fissure s’était propagée jusqu’en Diamantipolis pour la fendre littéralement en deux, déracinant et brisant des buildings qui s’écrasaient dans la ville. Diamantipolis, la cité-état, le symbole de l’opulente Shnelles Corporation n’était plus.

Le rugissement de désespoir de Clovis se fit entendre jusque sur le bateau où Aphrodite continuait à  glisser. Si elle avait su elle aurait pas suivi tous ces conseils diététiques pour garder la ligne et serait devenue super grosse, la graisse aurait pu ralentir un temps la chute, mais avec sa taille de guêpe y’avais bien que sa poitrine qui avait assez de masse pour la ralentir et c’était pas une sensation des plus agréables. Avec ce qui lui restait de respiration elle cria.

-White !

Fit elle en levant les yeux vers le renard polaire qui regardait comment la situation évoluait sur le paquebot et qui sentait que son moment d’entrer en scène était arrivé, le militaire se mit à  retirer sa veste de smoking dans le but évident de sauter avant de le tendre a Piotr. Il approcha du bord, se mit à  frissonner et se rappela qu’après tout, ils étaient en Holoska et se retourna vers Piotr.

-Finalement rendez le moi. Fit il alors qu’il le remettait sur son dos.
-White à  l’aide ! Je vais tomber ! Cria Aphrodite
-C’est mieux, j’ai pas envie d’attraper froid.

Lança le renard tandis qu’il se rhabillait.

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La secousse fut ressentie partout dans le monde, même aux endroits les plus reculés, ce fut donc tout naturel qu’elle se propage jusque dans les cieux. Il courrait, il courrait comme il n’avait jamais couru de sa vie, créant un nouveau chemin depuis l’autel jusqu’au gouffre, défonçant littéralement tout ce qui avait le malheur de se trouver sur son chemin. Il avait ressenti une puissante perturbation dans les forces chaotiques, et ce qu’il allait voir n’allait que lui donner raison. Arrivé sur la jetée, il contempla le monde alors que celui ci commençait a se briser, se déchirer en de longues failles parcourant la planète, la criblant comme si celle ci était sur le point de se fendre avant de se séparer lentement pour décoller dans l’espace. Les yeux écarquillés, l’échidné restait interdit devant ce spectacle monstrueux.

-Qu’est ce qui se passe ? Paniqua le gardien.

Cela ressemblait à  un rêve ou plutôt un cauchemar, un cauchemar où l’émeraude mère échappe à  sa surveillance et où les humains détruisent le monde grâce à  sa puissance, mais l’émeraude mère était toujours sur l’île, et il veillait sur elle avec fermeté, dédiant toute sa vie à  la tache. Il était le maître de l’équilibre mondial, sans lequel le pouvoir démesuré de l’émeraude mère déchirerais le monde et le ferait tomber dans le chaos éternel. Il avait été chargé, comme son père avant lui et comme le père de son père à  veiller sur la pierre, dut il la protéger avec sa vie.

C’était comme dans un mauvais rêve, se répéta Knuckles alors qu’il s’appuyait sur un palmier. Il ignorait totalement ce qui venait de se passer, mais en levant les yeux vers le ciel et en contemplant le rayon, il n’y avait pas besoin d’être un génie pour comprendre. C’était encore un de ses tours, ramener Chaos à  la vie n’avait pas suffi, il lui en fallait toujours plus. Serrant les poings il les brandit vers le ciel à  présent couvert de nuages distribuant la foudre.

-EGGMAN !

Cria le gardien alors que la foudre balayait les cieux et que le mobien serrait les dents. Il n’y avait pas de temps a perdre, ils devaient faire quelque chose ! Il allait immédiatement contacter Tails et trouver un moyen de rejoindre la forteresse volante d’Eggman, il lui botterais même son gros arrière train personnellement si il le fallait.

C’est alors que la foudre tomba sur l’autel et la pluie s’abattit sur Angel Island

Knuckles le ressentit, il ressentit immédiatement que l’émeraude mère était en danger comme par un sixième sens greffé directement sur son cerveau, et se précipita à  nouveau dans les profondeurs de l’île, utilisant tous les raccourcis possibles pour parvenir devant l’autel, alors qu’il surgissait des buissons il assena un coup de poing ravageur à  un des intrus qui vola littéralement dans les airs, lâchant la partie de la gemme qu’il portait, laissant l’énorme pierre écraser le second sbire qui tomba dans la boue, le gardien dont la pluie ruisselait sur son corps et dégoulinait le long du croissant de lune blanc, symbole sacré de sa tache, serra les dents alors que des centaines de paires d’yeux se braquaient sur lui, le gardien avait les dents serrés et les poings fermés alors que la nuée noire l’encerclait. Il sentait bientôt la sérénité être remplacée par la colère sourde, celle qui réclamait que justice soit faite, ici et maintenant et que les voleurs soient punis !

-Vous avez choisi le mauvais moment pour me déranger !

Cria t’il avant de charger les intrus comme une bête féroce.

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Aphrodite commençait à  se rapprocher dangereusement du bord, et donc du gouffre. Pourquoi l’écriteau derrière le guide du voyageur galactique proclamant “DONT PANIC” lui revenait en tête ? Pourquoi les grilles pains ont toujours une option pour bruler les toasts jusqu’a ce qu’ils soient noirs comme du charbon ? Pourquoi y’a jamais de crayons dans les bureau de postes mais toujours dans les banques ? Toutes ces questions justifiaient une chose au yeux de l’héritière: elle ne pouvait pas mourir tant qu’elle n’aurait pas les réponses. Elle ne pouvait d’ailleurs pas se permettre de mourir ! Elle n’avait pas le temps pour ça ! Vous avez pas vu son agenda nom d’un chien ?! A la rigueur, elle pouvait mourir dans 6 mois, mardi, entre 13h30 et 14h, mais pas avant ! Alors que son temps était compté elle rassembla tout son souffle pour une ultime complainte qui fut entendue jusquâ€™à  Diamantipolis, une complainte digne des amants déchirés et de la mort du petit chien la nuit de noël et du cygne blanc agonisant.

-WHITE BORDEL DE B*TE EN BOIS TU VA SAUTER OUI OU MERDE ?!

Lança Aphrodite qui commençait à  perdre patience, le renard entendit son ramage et se dit que si il ne sautait pas ça allait chauffer pour son plumage et que cette leçon lui vaudrais sans doute son fromage. Il se jeta alors dans le vide sans réfléchir, se rattrapa une table qui tombait et saisit deux chandeliers en or qui allait passer par dessus bord. Toujours le bon réflexe de Mobien: Profiter du chaos pour truander un maximum de choses chez les bourgeois, en réalité il ne s’agissait pas de la véritable raison pour laquelle White avait saisit ces objets, d’une main il planta les chandeliers dans le pont, brisant les fragiles bougies contre le parquet mais plantant également les pointes de métal servant à  les caler pour ralentir sa chute et les stabiliser, il comptait utiliser ces griffes de fortune pour récupérer Aphrodite et la ramener vers le haut du bateau. Décomplexé par sa tache, bien moins mortelle que d’affronter un bataillon de l’Eggman Army, White se laissa glisser en déchirant une bonne partie du parquet vers Aphrodite. Un problème néanmoins survint dans son plan alors que l’héritière saisissait sa queue pour essayer de lui grimper dessus.

C’était une bonne solution pour une personne de faible poids, pas deux.

Les deux mobiens tombèrent à  la renverse vers le gouffre et furent encore une fois sauvés in extrémis par White, s’accrochant a la rambarde de toutes ses forces alors que l’héritière s’accrochait à  sa taille. Aphrodite avait les pieds qui pendaient dans le vide et fit ce qu’elle put pour enfouir son visage entre les omoplates de White pour ne pas voir ça.

-Remonteremonteremonteremonteremonteremonteremonteremonte.....Ohmeeeeerde.

Lança t’elle alors que le bateau penchait de plus en plus vers le gouffre. Rude pendant ce temps, utilisa la force destructrice de ses poings et de ses pieds pour briser le pont en les frappant, créant des trous tout en descendant, fabriquant ainsi des prises pour lorsqu’ils devraient remonter.

-Tenez bon !

Lança le garde du corps alors qu’il descendait vers White mais déplacer une masse telle que Rude d’un point a l’autre du bateau fit chavirer un peu plus celui ci vers le gouffre où l’édifice se trouvait pratiquement à  la verticale à  présent. Ce nouveau chavirement fit hurler Aphrodite, car l’eau gelée d’Holoska se déversait a présent sur ses jambes, mais au lieu de lâcher sous la douleur elle resserra encore plus son étreinte sur le militaire qui levait à  présent un de ses chandeliers vers Rude qui le tira vers lui.

Aphrodite profita de ce bref instant où elle n’était plus en contact avec l’eau gelée pour oser jeter un regard sous ses pieds, la plaque tectonique s’était carrément soulevée de plusieurs centaines de mètres de haut. Pour l’instant il n’y avait pas un “gouffre” à  proprement parler, seulement une élévation d’une centaine de mètres de haut au dessus du niveau de la mer pour la partie supérieure du bateau, le bateau ne sombrerais surement pas dans le gouffre naissant à  leur pieds, mais il se retournerais comme une coquille de noix dès qu’il aurait cessé de chavirer.

Rien ne pouvait survivre à  ça, un bain glacé dans les étendues du grand nord, et ils étaient tous bon pour mourir de froid comme en témoignait Aphrodite qui claquait trop des dents pour pouvoir balancer des insultes a tour de bras pour défouler la peur et la douleur qui lui bouffait le ventre. Ils avaient vu pas mal de choses sordides dans leur vie, l’attaque des black arms, les tirs au canon de l’Ark, et j’en passe. Mais celle là  était surement la pire à  laquelle ils avaient affaire pour s’être trouvés précisément au mauvais endroit, au mauvais moment.

-White...White...

Gémissait Aphrodite n’arrivait plus quâ€™à  dire ça alors qu’elle enfouissait son museau dans le dos du militaire celui ci tentait d’escalader comme il pouvait derrière Rude.

-T’en fais pas, on va s’en sortir. Fais moi confiance, cramponne toi c’est tout.

Alors qu’il disait cela le bateau se mit à  trembler à  nouveau alors que l’eau le poussait un peu plus en arrière, si le Shnelles Gloire mettait autant de temps à  sombrer, c’était grâce à  son immense taille, et c’était ça qui sauvait pour l’instant les passagers du naufrage imminent dans les eaux gelées. Sanglotant doucement, Aphrodite se rattrapa rapidement et se mordit la lèvre de toutes ses forces. Elle était forte. Si elle devait crever ici et maintenant elle crèverait sans verser une larme...Plutôt mourir que d’être faible. Plutôt mourir que de craquer. La situation semblait désespérée. Les hélicoptères étaient partis chercher des renforts pour tenter de redresser le navire mais elle savait qu’ils n’arriveraient jamais à  temps.

Était-ce la fin ?

C’est à  ce moment là  alors que ce qu’elle pensait être le hurlement du vent vint siffler a ses oreilles.

-PATROOOONNE !

Cria quelqu’un sur la strate inférieure, un bateau au mépris du danger fonçait vers le continent en train de se soulever, c’était un gros baleinier estampillé du logo de la Shnelles et qui devait servir a récupérer des baleines pour alimenter les cosmétiques SHNELLES SPLENDEUR. A bord de celui ci se trouvait un rhinocéros avec un porte voix. Ceera avait tout de suite pressenti que ce rayon mauve ne présageait rien de bon, il avait tout de suite payé l’équipage du chalutier pour venir jusqu’aux eaux sinistrées, à  la base pour sauver Rude, mais à  présent il s’avançait comme l’acteur décisif du dénouement de l’histoire.

-ENVOYEZ LE HARPON ! Cria Ceera alors que le harpon géant était propulsé vers le pont pour se ficher dans le parquet de celui ci.

Rapidement, Rude tira White sur son dos et utilisa sa force colossale pour se balancer vers le harpon et le saisir au vol avant de crier.

-Cramponnez vous !
-Tirez ! Cria le Rhinocéros.

D’un coup de pied, Rude décrocha le harpon qui se mit à  se rembobiner à  toute vitesse vers le bateau, les trois survivants ricochaient sur l’eau, le moteur du harpon fabriqué pour supporter des baleines, il n’avait aucun mal a tirer les trois passagers même malgré le poids de Rude. Arrivé à  distance rapprochée du bateau le rhinocéros leur balança une bouée que White utilisa pour s’accrocher avec Aphrodite tandis que Rude remontait simplement le câble du harpon vers le pont alors que ces derniers se faisaient hisser. Parcouru de gelures diverses, le renard blanc se hissa sur le pont de toutes ses forces et s’y renversa en haletant bruyamment, laissant Aphrodite tomber a coté de lui, rassuré par sa respiration signifiant qu’ils étaient en vie.

Il y eut un grand glissement et le Shnelles Gloire s’écrasa en arrière avant de se briser en deux et de sombrer dans les profondeurs de la terre, sous la vision de ce bateau tombant au plus profond des enfers, le militaire perdit connaissance.

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-Monsieur le président ! Monsieur le président !

La pluie tombait à  torrent sur la demeure présidentielle du White Hall. Deux hommes en noir bousculaient les gardes du corps sur leur passage avant de s’arrêter devant les appartements présidentiels du White Hall et frapper.

-Monsieur le président ! Ouvrez je vous en prie ! Une catastrophe viens de se produi...
-Monsieur le président est parti pour rejoindre son bureau. Lança un homme qui était en train de passer l’aspirateur dans les couloirs. Je l’ai vu se lever il y a une demi-heure.
-Merde ! Cria un des deux hommes alors qu’ils changeaient de direction pour se précipiter vers le bureau présidentiel.

Un vif tremblement de terre se fit sentir, envoyant les deux hommes qui courraient a terre. Le second se rattrapa de justesse et tira son congénère pour qu’il se relève. Les deux agents étaient haletant, l’un portait un attaché-caisse et ils suaient tous les deux à  grosses gouttes.

-Tiens bon ! Plus que quelques mètres !

Son compagnon hocha la tête. Le monde, le monde était...Ils ne devaient pas trainer plus longtemps ! Arrivant à  la porte du bureau présidentiel, oubliant toute bienséance les portes du cabinet s’ouvrirent a la volée et ils pénétrèrent dans le bureau présidentiel plongé dans la pénombre la plus totale, un éclair traversa alors la grande baie vitrée pour montrer un homme se tenant debout, à  coté du fauteuil présidentiel, les agents gouvernementaux s’approchèrent.

-Mr Rakkuen ! Il s’est passé quelque chose de grâve ! Toute la planète est en...*STUB*

L’un des deux hommes tomba au sol, terrassé d’une balle de silencieux dans la gorge tandis que l’autre le regardait avec stupeur et se tournait vers l’intrus. La foudre frappa a nouveau, illuminant le cabinet, dans le fauteuil présidentiel, le président, étendu, une balle dans la tête.

-Tssk. Fit l’assassin.
-M...Monsieur le président ! Fit l’autre en écarquillant les yeux tandis que l’homme rechargeait son arme, l’agent gouvernemental sortit son pistolet et se mit à  vider son chargeur sur l’homme. FILS DE PUTE !

L’homme fit une roulade pour se protéger de la pluie de balle derrière le bureau avant de sauter par la fenêtre, la traversant, dans une myriade de copeaux de verre volant autour de lui, il se rattrapa au rebord de la fenêtre et se laissa tomber depuis le premier étage dans une roulade athlétique dans les jardins alors que l’homme prenait à  présent la fuite sous la pluie. L’agent arriva à  la fenêtre et tenta de lui tirer dessus, sans succès. La fusillade ayant été entendue une vingtaine de gardes du corps débarquèrent pour fouiller les lieux et découvrir l’horrible destin de l’homme qui les gouvernait.

Wulf Rakkuen, président des fédérations unies venait d'être assassiné.

Dans le cendrier sur le bord du bureau, une cigarette encore fumante s’éteint.

Et Wulf ne fumait pas.

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