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La Guerre de Tokyo-Troie https://www.pantagrame.com/eltanin/forum/viewtopic.php?f=74&t=2028 |
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Auteur: | Tovarich1917 [ 12 Jan 2006, 23:27 ] |
Sujet du message: | La Guerre de Tokyo-Troie |
Déçu par le manque de feedback (conformément à la loi Toubon : nourrir en arrière) obtenu sur Evalegend, permettez-moi de vous infl... faire lire ici ma libre adaptation de Neon Genesis Evangelion dans le registre épico-tragique, sous forme théâtrale et versifiée, intitulée humoristiquement La Guerre de Tokyo-Troie. Comme je l'ai déjà dit en d'autres lieux : "Votre mission, si vous l'acceptez, est de lire les lignes postées ici même et de les commenter, même de les critiquer, sans pitié aucune. D'habitude, je modifie largement mes vers après la création, car une fois que la pâte a reposé on a souvent une meilleure vision des choses, et l'on s'aperçoit que c'est largement perfectible. N'hésitez donc pas à faire des suggestions, même si ça vous semble être du pinaillage... Nous recherchons particulièrement les alexandrins bancaux, fléau de la Nation. Dans votre traque, gardez cependant à l'esprit que j'utilise ce que l'on appelle la césure épique qui élide tous les "e" situés avant la césure, même si une consonne suit... " Et d'abord le... [center]Dramatis Personae (sera tenu à jour à mesure que la pièce avance)[/center] Les Muses Clio, la conteuse Thalie, l'actrice Euterpe, la joyeuse Terpsichore, la gracieuse Calliope, la glorieuse Melpomène, la tragique Polymnie, la chanteuse Uranie, la mystérieuse Erato, la lyrique Le Choeur Ensemble du choeur Plusieurs Voix Les Troyens* Nikandros, vagabond et fils du roi de Troie. Sostrate, strategos de Troie. Cyrus, roi de Troie. Theraponike, jeune guerrière troyenne. Aristonike, polémarque amazone. * On y retrouvera les personnages originaux d'Evangelion : sous les traits de Nikandros (« La victoire d'un homme ») Shinji Ikari ; sous ceux de Sostrate (« L'armée indemne ») Misato Katsuragi ; sous ceux de Cyrus (« Celui qui voit loin ») Gendo Ikari ; sous ceux de Theraponike (« La servante de la victoire ») Rei Ayanami ; sous ceux d'Aristonike (« La meilleure victoire ») Asuka Sohryu Langley. |
Auteur: | Tovarich1917 [ 12 Jan 2006, 23:32 ] |
Sujet du message: | |
Et maintenant, on with the story (conformément à la loi Toubon : dessus avec l'histoire), du moins avec ce qui en est écrit à cette heure : le prologue et les deux premières scènes de l'acte I. EDIT : corrections entrées (en gras). Prologue CLIO, THALIE, EUTERPE, THERPSICHORE, CALLIOPE, MELPOMÈNE, POLYMNIE, URANIE, ERATO. Les Limbes. Les Muses sont réunies en demi-cercle. Clio est au centre, les autres sont placées à raison de quatre de chaque côté et prennent la parole dans l'ordre, de gauche à droite. Chacune porte l'attribut de sa charge. CLIO Je ne saurais vous dire quand eut lieu cette guerre Qui pourrait précéder l'enfance de la Terre Ou bien nous parvenir d'un lointain Univers Où muses et dieux ne sont plus que poussière. Eut-elle même lieu, ou n'est-ce que chimère ? Si je ne sais le dire, moi née de Jupiter, La pièce est si terrible, si immense, si fière Qu'il est de mon devoir d'avec mes huit soeurs chères, Vous conter ce conflit, cette histoire première. THALIE Certes, tant il est vrai que dedans ce récit On tint tant de grands rôles, on porta tant d'habits Souvent trop grands pour l'un, pour l'autre trop petits, Acceptant un dialogue par quelqu'un d'autre écrit Ou bien le refusant, de liberté épris, Faisant cependant face au drame d'une vie, Seul dessur une scène qui ne peut être fuie, C'est là une effrayante superbe Comédie : Telle la loue la Muse du Théâtre, Thalie. EUTERPE Et combien admirable fut le rire de ceux Qui, osant badiner lorsque noirs sont les cieux, Firent si bellement, ô êtres courageux ! Dans les temps les plus graves, un contrepoint joyeux ! N'est pas humain qui est en tout temps sérieux, Et dans cet affrontement meurtrier et affreux Qui se fit en chacun, entre tous, en tous lieux, Ceux qui encor riaient sont les braves qu'aux yeux D'Euterpe il faut louer et admirer le mieux. TERPSICHORE à” l'horreur magnifique de la danse des corps Qui se croisent et s'affrontent sous les règles du Sort : Gracieux combattants de l'airain le plus fort, Gracieuses combattantes belles comme la Mort, La terrible beauté de tous ces cestiphores, De tous ces coups adroits qui prennent leur essor S'abattent et se heurtent, dedans ce grand décor, Cette piste de bal digne du grand Stator, Voilà ce qu'en tremblant admire Terpsichore. CALLIOPE On y voit tant d'ardeur, de bravoure et de gloire Qu'il serait fort inique qu'on n'en chantât l'histoire : Ah, éclatants combats ! Ah, grandioses victoires ! Ah, bravoures guerrières, spectacles grands à voir ! Ceux qui aux premiers rangs osèrent comparoir, Voilà les valeureux, les martyrs du devoir, Splendides paladins, qui meurent sans déchoir ; Lorsqu'ils comparaîtront auprès de l'onde noire, Calliope jurera qu'ils sont tous méritoires ! MELPOMÈNE Eclatent dans ce drame et l'amour et la haine, Chez ces damnés qui tant follement se démènent Tandis que dessur eux, le Destin se déchaîne ! à” terribles dilemmes, épreuves inhumaines, à” luttes égarées, espérance incertaine, Toutes finalement face au Sort aussi vaines, Quel déchirant spectacle nous révèle la scène ! D'aussi grandes horreurs, d'aussi profondes peines Que dans les tragédies grecques ou bien romaines ; Autant en applaudit qu'en pleure Melpomène. POLYMNIE C'est là mythique lutte, c'est là combat sacré Qui oppose l'humain à la divinité, La cruauté du saint et l'espoir du damné, L'arrogance de l'un, cherchant à s'élever, De l'autre la vindicte, le châtiment dernier. Dans cette Apocalypse, où est la Vérité ? Ce choc universel des âmes tourmentées Qui embrase le monde de fatales clartés, C'est ce que Polymnie veut en hymnes chanter. URANIE Ces étranges présages, obscures prophéties, Ces augures et symboles, antiques manuscrits, Ces cryptiques arrêts que dans les cieux on lit, Qui guident de leur main ce trop fatal conflit ! Les étoiles l'annoncent, cela était écrit, Par l'auteur du Grand Livre et les Parques aussi, Sous ces signes sacrés, le Destin s'accomplit ! Fidèle tabellion des cosmiques édits, Et donc de cette guerre, la rapporte Uranie. ERATO Et le feu, le vacarme, le chaos et le sang Sont dedans les esprits tout comme sur le champ ! Quelles raisons, quel but ? Chacun va questionnant, Et montre ses fiertés, et cache ses tourments, à” la terrible épreuve que sont les sentiments ! Sois en paix avec eux, tu seras triomphant ; Laisse-les te briser, et meurs fatalement ! De ces luttes intimes, menées secrètement, Erato veut ici tisser et faire son chant. CLIO Adoncques ce récit si inquiétant, si beau Relève de nous toutes ; j'y appose mon sceau Ce malgré qu'il surgisse soudain, ex nihilo Sans produire témoin, chroniqueur ou héraut, Ne soit donc de l'Histoire ; et cependant Clio N'entend pas qu'un récit si grand s'oublie sitôt. Que ce drame éternel résonne donc haut, Et qu'il inspire à tous le rire et le sanglot ! C'est assez discouru – levons donc le rideau. Acte I Scène 1 Le CHOEUR, une VOIX, puis LES HOMMES (dont deux ROIS, deux POLEMARQUES et CYRUS). VOIX Silence ! Pas un bruit ! Que se taise la voix Du plus petit insecte comme du plus grand roi ! Que meurent les lueurs, et malheur à celui Qui, mortel sacrilège, poignardera la nuit ! Ce qui céans repose, ô dépouille terrible, A encor en le corps une flamme invisible. Que les yeux se détournent, bannissez les regards, Que nul cri ne le tire de son sommeil hagard ! CHOEUR C'est ici la cité des puissances anciennes. Pauvres débris de murs au milieu de la plaine : Voilà ce qui subsiste de celle qui jadis Était de l'Univers seule dominatrice ! Terribles messagers de ses dieux jaloux, Ses héros immortels marchaient, subjuguant tout, Et le Monde alentour, et tous ses vains mortels, Tremblaient, car sa colère était celle du Ciel. Eut-elle un ennemi ? L'a-t-on jamais défiée ? Si cela fut jamais, son nom est oublié, Détruit et dispersé, et rien dessur la Terre Ne peut en subsister, pas même sa poussière. Homme ! Courbe le dos devant ses tours immenses, Et prie pour ne pouvoir connaître sa puissance. Cache-toi de ses yeux, de sa main meurtrière, Pour ne jamais sur toi attirer sa colère ! Pour la Cité la mort est la sentence seule : Et voir sa grand'bannière, c'est voir son blanc linceul. Sans proférer un cri, sans pousser une plainte L'Homme allait donc ainsi dans la nuit et la crainte... (Pause) Mais si l'Homme est débile, il est pourtant rusé Et tout mortel qu'il est, nombreux comme nuée. A la Cité jadis, il déroba le feu, Et en fit dans la nuit un défi pour les dieux. Par eux il fut puni, et ravagée la Terre : Sous des cieux sanglants des millions succombèrent. L'Homme vécut pourtant, car tel est son destin, Aussi inexorable qu'était le lent déclin De ces tyrans terribles ; mais si la Cité dort Son long sommeil n'est pas celui qu'induit la mort. Il leur souvient trop bien du goût de la puissance ; Ils veulent encor savoir celui de la vengeance. Dans leur sommeil inquiet, ces souverains antiques, Leurs fatales bannières, leurs armes mortifiques, Espèrent le réveil, l'aube d'un nouveau jour Pour régner à nouveau, et pour régner toujours. VOIX Adoncques, pas un bruit ! Que se taise la voix Du plus petit insecte comme du plus grand roi ! Que meurent les lueurs, et malheur à celui Qui, mortel sacrilège, poignardera la nuit ! Ce qui céans repose, ô dépouille terrible, A encor en le corps une flamme invisible. Que les yeux se détournent, bannissez les regards, Que nul cri ne le tire de son sommeil hagard ! De la Cité en ruine, que jamais nulle chose Ne s'approche, sans quoi le réveil... Mais ! Qui ose ? Scène 2 Le CHOEUR, une VOIX, LES HOMMES (dont un GUERRIER, trois ROIS, trois POLEMARQUES et CYRUS). LES HOMMES Entrent sur scène en chantant. De par nos guerriers par millions, De par nos lances, De par nos sages de renom, De par nos sciences, Jusques aux derniers horizons Notre puissance Et notre civilisation Déjà s'avancent ! Nul fief que nous n'ayons conquis Par nos victoires, Nulle bataille où l'ennemi Nous vît déchoir, Nous défions temps et oubli Fermons l'Histoire, Subjugons la Cité honnie Pour notre gloire ! Notre étendard sur ces cercueils Le passé gomme, Ses secrets firent notre deuil ; Jadis, tout comme De l'univers, dira à l'oeil : Tes maîtres sommes... La VOIX et LE CHOEUR, se baissant en se couvrant la tête Malheur ! Oh, le funeste orgueil ! LES HOMMES, occupant le centre de la scène et clamant Oui, nous, les Hommes ! Scène 3 Plusieurs ROIS et POLEMARQUES, CYRUS. CYRUS Souverains et héros des plus grandes nations, Il n'est plus temps d'avoir de vaines discussions. La proie est devant vous, à vos pieds elle gît, Pour qui nous abordâmes ce rivage maudit ; Si quelqu'un d'entre vous sent faiblir son courage Et ne veut point de part au final dépeçage, Qu'il renonce céans au glorieux hallali Qu'il retourne tremblant à sa débile vie. Un GUERRIER Eh ! Que s'enfuient les fous ! On peut se conquérir Dans ces vieilles ruines... Un ROI Le sceptre d'un empire ! Un POLEMARQUE L'arme de cent victoires,... Un second POLEMARQUE Pillages, et maîtresses ! Un second ROI L'or qui fait la puissance... Un troisième POLEMARQUE La gloire qui fait l'ivresse ! Un troisième ROI Bientôt nous serons dieux, souverains et héros ! TOUS, sauf CYRUS, sortent en courant et criant, enthousiastes : Oui ! - Courons ! - Place donc ! - Et au dernier les os ! CYRUS D'abord moi, et puis moi, et enfin encor moi ; Voilà tout ce qu'ils ont pour principe et pour foi. Il suffit d'agiter un peu l'appât du gain, De leur parler de proie pour provoquer leur faim. Ah ! Allez donc, courez, telle la meute avide ! Allez, vains égoïstes, après ces grandeurs vides ! Tandis qu'ils servent seule leur pitoyable gloire, Je vais donc seul aller servir notre devoir. |
Auteur: | Bonjour [ 13 Jan 2006, 10:39 ] |
Sujet du message: | |
Bon, faire du théâtre en alexandrins à notre époque, et sur un sujet de ce genre, il fallait oser. Fidèle à moi-même, je passe directement aux reproches : - Les trois quarts de tes rimes sont bancales. On ne fait pas rimer des féminins avec des masculins, des singuliers avec des pluriels. - Si tes vers sont parfois élégants, les formules employées et le ton général trahissent quelque affectation. On sent que tu veux te la jouer grandiose, avec des expressions renaissance et tout le cortège de vieilleries habituelles, mais ça ne fait pas grandiose. - Le choix de la césure épique (franchement archaïque ou franchement moderne) s'accorde mal avec la forme. - N'utilise pas le mot DEBILE à tort et à travers ! - Manque parfois de musicalité. Aggravé avec la césure épique qui force le gosier à une gymnastique bien épuisante. - Beaucoup de vers, mais le fond est plutôt mince, si on supprime tous les vers purement gratuits... La scène 2, par exemple, se résume à : "bon, si c'est comme ça, j'y vais tout seul". Un peu léger. Quelques vers qui ne vont pas : - "Ceux qui encore riaient sont les braves qu'aux yeux" : la synérèse sur "riaient" est abusive, ou abusée, comme on dit de nos jours. - "Telle la loue la Muse du Théâtre, Thalie" : 14 pieds. TEL-LEU-LA-LOU-EU-LA-MUSE... Il est interdit de placer des mots en -ie et -ue au milieu d'un vers, sauf s'ils sont suivis par une voyelle. - "Et s'abattent et se heurtent, dedans ce grand décor" : 14 pieds. Change tout le vers. - "Et lorsqu'ils paraîtront aux rives de l'onde noire" : 13 pieds. Change "paraîtront". - "La cruauté du saint et l'espoir du damné" : 12 pieds, mais ça ne veut rien dire. Si. - "Ces augures et symboles, antiques manuscrits" : 14, moins la césure = 13 pieds. - "Par l'auteur du Grand Livre et les Trois Parques aussi" : 13. - "De ces luttes intérieures, menées secrètement" : 14. - "Espèrent le réveil, attendent un nouveau jour" : on a du mal avec les pluriels, hein ? 13. - "De par nos sages au grand renom" : 9 pieds, à moins que tu admettes la césure épique sur les octosyllabes, ce qui me semble douteux. - "Subjugons la Cité honnie" : subjuguons. - "Mille luxes il achète, mille rebelles endort" : 15 pieds, moins la césure gnagnagna, 14. Mais tout de même, on ne peut que te féliciter pour ce genre d'initiatives, le rendu global n'est pas si mal. |
Auteur: | Tovarich1917 [ 13 Jan 2006, 14:12 ] |
Sujet du message: | |
Citer: - Les trois quarts de tes rimes sont bancales. On ne fait pas rimer des féminins avec des masculins, des singuliers avec des pluriels. Je sais. Mais, autant j'aime la versification classique, autant je n'ai jamais compris l'intérêt de cette règle. A part peut-être pour cette histoire de rime pour l'oeil. Citer: - Si tes vers sont parfois élégants, les formules employées et le ton général trahissent quelque affectation. C'est fait exprès. Citer: mais ça ne fait pas grandiose. Pourquoi ? Citer: - Le choix de la césure épique (franchement archaïque ou franchement moderne) s'accorde mal avec la forme. En quoi ? J'ai pris l'habitude de la césure épique parce que j'aime bien que l'alexandrin soit bien coupé à la césure ; la césure épique, en donnant à la césure le même statut qu'une fin de vers, va bien avec ça. Citer: - N'utilise pas le mot DEBILE à tort et à travers ! Uniquement dans son sens vieilli : "faible". EDIT : il est vrai que son second usage n'est pas très pertinent. Je change. Citer: - Manque parfois de musicalité. Aggravé avec la césure épique qui force le gosier à une gymnastique bien épuisante. C'est sans doute une question d'habitude... Mais pour ma part, j'ai pris celle de la césure épique. Citer: - Beaucoup de vers, mais le fond est plutôt mince, si on supprime tous les vers purement gratuits... La scène 2, par exemple, se résume à : "bon, si c'est comme ça, j'y vais tout seul". Un peu léger. Oui, je me faisais cette réflexion aussi. C'est un défaut qui ne me surprend pas, car j'ai tendance à ne pas faire dans la concision. Et je pensais à raccourcir la scène 2 qui effectivement, contient des vers gratuits. Cependant, il n'y a pas que ça dans la scène 2 : il s'agissait de bien faire ressortir le caractère égoïste de ces hommes, afin de faire pendant à la tyrannie de la Cité exposée dans la scène 1. De plus, et c'est très important pour la suite, elle sert à présenter Cyrus sous un jour positif. Citer: - "Ceux qui encore riaient sont les braves qu'aux yeux" : la synérèse sur "riaient" est abusive, ou abusée, comme on dit de nos jours. Tu dirais "ri-ai-ent" ? Ou alors tu parles du fait que j'ai oublié, idiot que je suis, d'enlever le "e" à "encor". Citer: - "Telle la loue la Muse du Théâtre, Thalie" : 14 pieds. TEL-LEU-LA-LOU-EU-LA-MUSE... Il est interdit de placer des mots en -ie et -ue au milieu d'un vers, sauf s'ils sont suivis par une voyelle. Dire "LOU-EU", ça me semble assez atroce. Pour la règle sur les mots en -ie et -ue, j'ignorais ; mais, par "milieu d'un vers", tu veux parler de la césure seulement, ou de l'intérieur du vers en entier ? Citer: "Et s'abattent et se heurtent, dedans ce grand décor" : 14 pieds. Change tout le vers. Euh... Je compte 12, moi : "Et-s'a-ba-ttent et-se-heurtent (césure épique)-de-dans-ce-grand-dé-cor". Citer: "Et lorsqu'ils paraîtront aux rives de l'onde noire" : 13 pieds. Change "paraîtront". Zut ! Exact. Par contre, c'est plutôt à "rives" qu'il y a un problème, puisque c'est le second hémistiche qui fait 7 pieds. Citer: - "La cruauté du saint et l'espoir du damné" : 12 pieds, mais ça ne veut rien dire. Si. Ah bon ? Pour moi, c'est clair. La "mythique lutte" oppose "l'humain à la divinité", et (oppose) "la cruauté du saint" à "l'espoir du damné". C'est vrai que ce serait mieux avec "à " à la place de "et". Citer: - "Ces augures et symboles, antiques manuscrits" : 14, moins la césure = 13 pieds. Là encore, je compte 12... Ah, c'est à cause du pluriel d'"augures" et de la li-ai-zon. Mmm. Exact. Noté. Citer: - "Par l'auteur du Grand Livre et les Trois Parques aussi" : 13. Damned ! Exact. Citer: - "De ces luttes intérieures, menées secrètement" : 14. Oulà ... Je ne sais pas ce qui m'a pris, là . EDIT : par contre, je n'en compte que 13. Faut-il faire la diérèse ou non à "intérieures" ? Je voudrais bien mettre la main sur une de ces listes de mots où la diérèse se fait (puisqu'il n'existe pas de règle fixe). Citer: - "Espèrent le réveil, attendent un nouveau jour" : on a du mal avec les pluriels, hein ? 13. Oui, effectivement, ce sont bien les pluriels... Citer: - "De par nos sages au grand renom" : 9 pieds, à moins que tu admettes la césure épique sur les octosyllabes, ce qui me semble douteux. Mmm, non, c'est encore une affaire de pluriels. Citer: - "Mille luxes il achète, mille rebelles endort" : 15 pieds, moins la césure gnagnagna, 14.
Ici aussi, d'ailleurs. En tout cas, merci pour cette critique, c'est ce qu'il me fallait : un bon coup de stylo rouge, façon prof. Je note tout particulièrement cette affaire de pluriels, et essaierai de me souvenir de ne pas oublier la li-ai-zon dont je n'avais auparavant jamais tenu compte... Je me demande pourquoi, d'ailleurs... |
Auteur: | Morgan Kane [ 13 Jan 2006, 21:01 ] |
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et la suite ! |
Auteur: | Tovarich1917 [ 19 Jan 2006, 00:19 ] |
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Voilà déjà une version corrigée du texte (voir le post correspondant ci-dessus) suite aux judicieuses remarques de Bonjour (merci à lui). |
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