Eltanin

ENFER, PARADIS, PURGATOIRE et TRUCS DANS LE GENRE.
(vous pouvez appeller ça EPPTDLG si ça vous chante)

CHAPITRE 1
Le Périconlus. Certainement l'animal le plus rigolo à  observer. Cet animal appartenant à  la grande race des humanoïdes, d'ou viennent aussi des animaux dotés d'un fort potentiel comique tels que le Praedarbastia, le Mauronculus ou le Montipiton. Seulement, si il faut bien l'avouer, le Périconlus est certes rigolo, mais vite lassant. Si on peut s'amuser à  l'observer quelques semaines, au bout de ce lap de temps, il devient vite lourd, inutile et surtout désespérément déprimant. Mais d'abord, lecteurs, vous devez vous demander ce qu'est un Périconlus ? Le Périconlus est donc, comme dit en haut, un humanoïde, il vit exclusivement sur la Planète Terre, il fait entre 1m45 et 1m90. Il pèse autour des 70kg l'été et des 90kg l'hiver. Le Périconlus est connu pour son attrait ô combien intéressant sur d'étranges machins de diverses couleurs qu'ils appellent le "pognon". Le Périconlus est aussi l'une des rares races humanoïdes à  ignorer totalement qu'il est observé, entourés d'un millier de galaxies diverses toutes habitées. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Etudions particulièrement un de ses Périconlus. Celui-ci se nomme Régis Nanti. Et, contrairement à  ce que son nom indique, il n'a pas beaucoup de chance.
Cette histoire commence sur une petite ville de la planète Terre, qui se nomme Paris. Je laisse la place à  mon collègue le narrateur Périconlusien.

"Désolée Régis, je te quitte.
- Ah ?"
Le "Ah" ne trouva aucune réponse mis à  part un bruit sourd qui signifiait logiquement que la porte d'entrée venait de se fermer. Fâcheuse manière de commencer une matinée de Dimanche ça. Régis pourtant resta imperturbable et ouvrit le placard afin de se saisir d'un paquet de biscottes. C'est qu'il en avait vu pire que ça le Régis, surtout cette semaine. Lundi dernier sa mère lui annonçait que l'héritage (la bagatelle de 900 000?) irait finalement à  une OMG canadienne (dont le but est d'invoquer les grands dieux célestes de la planète Vénus afin de leur demander si ils savaient, ou pas, si Dieu existait) . Bon la semaine commençait de manière fâcheuse. Mais le mardi, il apprit que son banquier venait de se barrer au Liechtenstein avec la caisse de la banque, bon le problème était principalement que la caisse susnommée ne contenait malheureusement qu'un seul compte, sur lequel il était marqué "Régis Nanti". Bon le mardi confirmait alors que la semaine allait être difficile. Mais heureusement il comptait sur une assurance fiable qui lui coûtait chaque mois un peu plus que ce qu'il pouvait se permettre. Hélas ça c'était pour le Mercredi. Ou Régis apprit alors que l'Assurance venait de tomber en faillite, comme ça, pour le fun. Laissant en plan tout ceux qui demandaient une indemnisation, Régis y compris.
Alors le Jeudi ne parut finalement pas si funeste que ça, mis à  part évidemment le fait que Régis glissa sur une crotte de chien et s'éclata la tête sur une poubelle. Mais ce n'était pas grand chose.
Le Vendredi, pas grand chose à  signaler, mis à  part le GIGN qui avait débarqué dans l'appartement en défonçant la porte, le portemanteau, la petite table en bois d'époque(dans la famille Nanti depuis Sir Alphonse de Nanti, mort en 1672 à  cause d'un scorpion qui avait trouvé l'Angleterre finalement très sympathique.) , la télévision, la porte de la salle à  manger et enfin trois pots de pétunias. Tout ça avant de comprendre que le dangereux terroriste recherché par 23 pays dans le monde (dont 21 qui n'en avaient fichtrement rien à  faire en fait) se trouvait dans l'appartement d'en face.
Le Samedi, Régis s'était fait racketté par une bande de loubards tout droit sortis de Grease. Ils n'ont finalement rien volés mais ont jugés opportun de se servir de lui pour défoncer la vitrine d'un toiletteur. La police déclarant que Régis était un Bélier, et que comme tous Bélier, il fallait que la loi s'applique. Régis s'était pris la garde à  vue pour "vol de shampooing canins". IL y est resté jusqu'à  environ deux heures du matin, avant de voir que le vol de shampooing canin n'était finalement pas réprimandé, mais que selon l'article XVIII section 41a partie III , il était même fortement encouragé. Et en rentrant il s'aperçut avec fureur qu'il avait raté son émission préférée qui, justement ce soir, avait invité son chanteur préféré qui, comble de malchance, avait ce soir décidé de chanter sa chanson préférée (à  Régis évidemment, le chanteur susnommé trouvait la chanson à  chier, mais il la chantait quand même parce que c'était le seul moyen pour lui de, je cite, "choper de la meuf") .
Et c'était donc totalement dépité qu'il avait rejoins le lit avant de remarquer que quelqu'un lui avait piqué la place à  coté de sa petite amie entre temps. Le pire était finalement que ce n'était même l'amant de sa femme. Mais l'amante de sa femme. Il n'était en plus même pas question d'une partie à  trois? le monde était vraiment injuste et Régis avait passé la nuit sur le canapé qui grinçait et n'était, comble du comble, même pas droit.
Donc comprenez que finalement, que sa petite amie le quitte pour une autre, ça lui faisait plus rien, il avait atteint le summum, il ne pouvait plus que descendre.
Il se saisit donc d'une biscotte, prit le beurre, en mit sur le couteau à  tartiner, s'apprêta à  tartiner quand soudainement?
CRACK
? évidemment la biscotte n'avait pas supporté une telle pression de force de tartinage. Elle venait de s'éclater en Trois cent quarante deux parties de tailles plus ou moins différentes. Sans compter les miettes, mais là  compter deviendrait tellement compliqué que même Promethée se serait flingué avant la fin. Mais enfin ce n'était pas le pire étant donné qu'après avoir inspecté le fond du sachet, Régis se rendit compte que c'était la Dernière Biscotte (ajouter une musique céleste à  la fin de cette phrase). Evidemment il ne s'en rendait compte que maintenant, un dimanche matin à  11h45, heure ou aucun commerçant parisien n'accepterais d'ouvrir (sauf si on leur donnais l'autorisation de pratiquer du 50% d'augmentation, ce à  quoi ils feraient ça avec plaisir et auraient même l'audace de vous dire "Bon Dimanche" pendant que vous, misérables consommateurs, ne pouvaient que voir le néant universel de votre porte-monnaie suite à  des emplettes un peu salée) .
Régis hésita alors entre:
- Se pendre, mais c'était impossible vu qu'il ne savait pas faire les n?uds, et en plus il n'avait pas de corde assez solide pour supporter son poids.
- Se jeter du haut de l'immeuble, mais il n'avait pas envie de déranger la concierge, déjà  qu'elle n'aimait pas laver la boue dans le hall?
- Allumer la télé et regarder le jour du Seigneur, se suicider philosophiquement quoi (il était étonnant d'ailleurs que tout ce qu'il se souvenait de son année de seconde était les trois lignes qu'il avait écrit sur la philosophie d'Albert Camus. Chose d'autant plus étrange que de "l'étranger", il n'en vit que trois pages, ayant la fâcheuse habitude de s'endormir avant la page 5), mais la télécommande n'avait plus de piles et cela signifiait qu'il allait devoir bouger ses fesses du canapé?
- Aller se recoucher dans le dit canapé.
- Aller se brosser les dents, car vraiment il avait une haleine de chacal.
- Danser la carioca, mais ça n'avait vraiment pas sa place dans un tel moment. D'autant plus qu'il n'avait pas encore balayé les dégâts du GIGN et danser dans un milieu aussi hostile ou le sol était semé de planches de bois ou de parpaings n'était à  réserver qu'aux meilleurs, ou aux vétérans du Viêt-nam .
Mais enfin bon bref, Régis se passait toutes les propositions et, ne pouvant demander ni le 50/50 ni l'avis du public, finit par avoir recourt à  l'appel à  un ami. Mais le problème c'est que cet appel, il n'en voulait pas.
Cela n'empêchait pas évidemment que quelqu'un frappait à  la porte, c'était le dit ami. Tout le monde dit toujours que l'humain est en meilleure santé quand il est accompagné de quelqu'un. Tout le monde n'a pas vu alors l'ami qui était derrière la porte et qui venait d'entrer sans autorisation. C'était le grand Olivier Durin (qui contrairement à  ce que son nom indique, n'est pas né en Alsace), un de ces types dont on se souvient toujours, surtout à  cause de ses phrases sans aucun sens, ses prophéties de fin du monde immédiate (toujours remise à  cause de mauvaises conditions météos, pourtant la prophétie à  fait tout les climats), son goût immodéré pour tout ce qui touchait de près ou de loin au sexe, aux fruits exotiques, a la crème chocolatée, et quand les trois étaient réunis je n'ose à  peine imaginer ce qui arriverait.
Mais enfin restait qu'il était entré dans l'appartement malgré tout, devant un Régis qui hésitait toujours entre les deux dernières propositions qui était se brosser les dents et aller chercher de nouvelles biscottes.
Régis soupira , Olivier lui répondit en criant comme un demeuré:
" - REGIS TU DEVINERAS JAMAIS MEC !
- Non, c'est vrai, tu as raison, je ne devinerais jamais.
- Je reviens de l'épicerie arabe, et là  j'ai vu un truc tu devineras jamais mec !
- L'intégrale en DVD des Schtroumpfs ?
- Même pas mec ! J'ai vu un modèle réduit de la Grande Muraille de Chine !
- Ah carrément oui? "
Un long silence se fit alors entendre, un ange passa (avant de se prendre le mur) et Régis continua de fort belle manière :
"- ? et qu'est-ce que j'en ai à  faire ?
- Rien. Mais c'était juste pour te le dire, car je me disais tu aimerais bien faire tes emplettes avant la fin du monde, cette fois-ci j'ai lu entre les astres, et la constellation du Burin m'a montrée la voie?
- Ah, c'est mardi la fin du monde donc ? dit Régis en souriant comme un banquier se préparant à  une tentative d'humour.
- Non, c'est mercredi prochain à  Minuit 20. J'ai vérifié les conditions météo, cette fois-ci c'est okay, on va tous crever mec !"
Le plus inquiétant n'était évidemment pas les mots qu'il disait, mais le sourire joyeux qu'il avait en le disant. Comme si il était heureux de mourir dans la fin de monde. Après tout crever en sons & lumières comme dans un concert techno, ça doit être sympathique, avouons-le.
"- Oh quelle joie? dit alors un Régis qui semblait hyper convaincu
- Oui je sais, ça fait mal de le savoir, surtout toi qui voulait savoir qui de Sahid ou de Fiacre allait remporter Mandragore (ce fabuleux jeu de real-TV ou pour gagner faut cultiver la plus belle mandragore..) ?
- Bon devant cette nouvelle tragique je vais aller acheter des biscottes moi.
- D'accord. Tu restes cool ! C'est bien! Faut pas avoir peur de la fin du monde ce n'est pas une fin en soi!"
Restant imperturbable face aux débilités dites par le personnage. Régis se saisit alors de son manteau, d'un billet de 10? et partit en direction de la grande quête dite de la "Recherche de la Boutique Ouverte un Dimanche Matin d'Août" .
Une fois dehors il remarqua que, non seulement il faisait beau, mais aussi très chaud. Il se promena donc quelques minutes sur le trottoir, suivi par un Olivier en effervescence. Et puis il la vit. LA fille de ses rêves. Elle venait de passer devant lui comme ça, habillée d'un très court top et d'une petite minijupe qui lui allait à  ravir. Elle était rousse, belle, avait les yeux bleus, marchait vite, avec des baskets.
En bref tout ce genre de petits détails que seul une personne amoureuse pouvait remarquer.
Il resta comme ça à  la mater pendant 10 secondes.
C'est pour ça qu'il ne vit pas le pot de tulipes qui lui arrivait dessus de manière totalement perpendiculaire avec la largeur de son crâne.
Il n'entendit qu'un "schling", et puis trou noir.
Plus en haut, au 17e étage de l'immeuble, une grand-mère se plaignait d'avoir fait tomber son pot. Pas de bol ha ha .
Elle avait 87 ans et venait en fait de commettre son tout premier meurtre. C'est bête. Une vie de pureté et un bête pot de tulipes qui avait fait une chute de 17 étages, soit environ pas mal de mètres, et qui avait atteint une vitesse telle que sous le choc, la boîte crânienne de Régis avait explosée.
Et voilà , Régis était mort.
Un auteur normal s'en arrêterait là , en effet quel intérêt, le héros est MORT. On peut plus rien faire d'un héros mort, ça entasse les lignes, ça embête tout le monde?
Et c'est là  qu'intervient le chapitre 2. Qui, en toute logique, intervient après le chapitre 1.
Nous ne dérogerons pas à  la régle.

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Néant Vert, le premier site sans slogan.

Ehhh bien c'est pas mal.
C'est agréable à  lire, ça fait sourire plusieurs fois, mais ça devient presque trop par moment. Le ton affecté/cynique employé est presque monotone, quand on arrive au bout.
Malgré ça, ce texte reste bon

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ECCE HOMO !
NEC MORTALE SONANS !
RARA AVIS IN TERRIS.
GRHYLL.
ANIMUS MEMINISSE HORRET.

Rooh Amo on approche du grand art là , on sent parfaitement que tu t'est inspiré de Pratchett (du peu que tu connais) et de Douglas Adam faut continuer

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Mmh c'est quel Genre, sa femme ?

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ECCE HOMO !
NEC MORTALE SONANS !
RARA AVIS IN TERRIS.
GRHYLL.
ANIMUS MEMINISSE HORRET.

Si on se met à  corriger toutes mes fautes on est mal parti (mais en effet cette faute-là  est particulièrement choquante et je l'ai loupé à  la relecture - d'un coté se lire à  1h45 du matin c'est pas... )

Sinon merci des remarques, j'en tiendrais compte pour le chapitre suivant

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Néant Vert, le premier site sans slogan.

Bon, au risque de ne faire qu'une ligne....j'ai vraiment bien aimé.

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La vie m'appelle...

A cause de petits soucis du a un manque d'inspiration (pourtant je sais ce que je vais faire de ça), a un problème de pc (mon pc principal à  grillé y'a 2 mois... je dois donc subir un truc en guise de pc) et a une flemme terrible, j'ai eu un peu de retard. Mais voilà  tout de meme le chapitre 2 .


CHAPITRE 2

Le Périconlus est tout de somme un humain moyen. Moyen dans tout. Dans "Le Grand Classement des Humains", sur les 42 races d'humain, il occupe victorieusement la 24e place dans tout les types de classement, que ce soit Sciences, Cupidité, Puissance militaire , Religion…
Le seul point ou il est autre part que 24e c'est dans la rubrique "Conquête spatiale" ou il stagne à  la 40e place, devant les Mandragus (Qui n'ont toujours pas découvert la poterie après 17 500 000 ans d'existence) et les Hermatocaïlus (qui sont convaincus que l'espace est DANS leur planète et la creusent depuis 2000 ans a la recherche du néant abyssal) et dans la rubrique "Dépression" ou il se trouve classé 2e race la plus déprimante (derrière les Nyaphotapeque, qui sont convaincus que de toute façon, après leur adolescence, leur vie est inutile. Ils se suicident tous à  20 ans. Ce qui explique ensuite leur 41e place en "Population").
Enfin cela n'empêche pas que, comme toutes les races humaines, il se retrouve, à  sa mort, au GERAM (Grand Endroit de Rassemblement Après Mort) .
Mais enfin, toutes ses statistiques ne doivent pas vous intéresser des masses, et vous avez raison : tout ceci est franchement inutile. Mais reprenons notre histoire :
Après quelques minutes de réflexion , Régis se rendit compte naturellement que si il avait eu un flash soudain suivi de la découverte de son corps mort et inanimé a terre. Sans compter qu'il avait aussi remarqué qu'il pouvait voir à  travers ses mains et qu'il s'était fait traversé par quelques badauds. Dont Olivier Durin qui se révélait choqué, surtout par le fait que son "meilleur" pote venait de rejoindre le paradis AVANT lui . Et puis soudainement la police arriva dans une débauche d'effets spéciaux (dont un splendide freinage tardif et l'apport fantastique de deux gyrophares géniaux !) et sortit alors de la Citroën banalisée un inspecteur de police banal: grand imperméable brun, clope au bec, calvitie naissante, cheveux gras, lunettes et air ressemblant a Boguart, mais en moins bien. Il se mit à  coté du corps, remarqua de son Å“il de lynx le pot de fleurs, de son autre Å“il de lynx il essaya de se souvenir combien de km/h peut prendre un pot pour tuer un homme, il jugea alors que le pot devait tombé des 3 derniers étages, il se rappela que ce genre de pot ne peut être décemment acheté que par une grand-mère myope, vu sa laideur, et dans sa grande logique, il envoya deux hommes aller arrêter la petite vieille du 8e. Paf, affaire résolue, il retourna de suite au commissariat pour aller boire une mousse. C'est à  ce moment que l'ambulance arriva, prit le corps, et repartit aussitôt. La foule se dispersa alors, heureuse d'avoir quelquechose à  raconter devant le grand-prix de F1 cet après-midi (autre que l'habituelle question: "C'est quand que Takuma Sato saura conduire ?" ). Et donc, voilà , Régis était seul –et mort -, se demandant quoi faire à  ce moment précis, il se souvenait que dans un livre qu'il avait lu dans un moment d'égarement, quand on meurt –normalement- on est happé vers le paradis en traversant des tas de tunnels psychédéliques . Mais là  rien. Régis ne savait pas quoi faire, on lui avait rien dit en plus !
"- Bonjour. "
Régis avait alors sursauté, et s'était retourné en voyant un vieillard famélique lui faire face, aussi transparent que lui, mais toutefois habillé d'un costume d'employé de bureau, il faisait peur, surtout à  cause de son teint d'une extrême blancheur (même si la transparence devait y aider) et son regard de savant fou. Il tenait à  sa main une valise. Régis balbutia un maigre bonjour, légèrement terrorisé, le viel homme sortit alors de sa poche une petite feuille, il la lut, difficilement:
"- Régis Nanti, mort le 21 Aout 2005 à  11h20 dans la rue Alphonse Daudet à  Paris ? C'est bien vous ?"
Régis recula d'un pas en avant, passant au travers d'un réverbère. Il était encore plus surpris. Déjà  ce personnage était apparu sans crier garde, mais en plus il connaissait son nom. Le français répliqua, peu sûr de lui :
"- Qui…qui diable êtes-vous ?
- Je suis votre faucheuse… je viens vous chercher pour vous emmener dans votre nouveau lieu de résidence… répondit le vieillard d'un ton las et ennuyé.
- J'imaginais ça autrement…"
La phrase ne sembla pas plaire au vieillard qui prit un air un peu plus méchant, et se mit alors à  ronchonner, en regardant Régis d'un regard noir:
"- Vous imaginiez ça plus grandiose, je sais ! Je sais que je ne fais pas crédible, je sais que vous auriez préféré un grand squelette habillée dans un rideau noir, je sais que je suis laid, que je fais peur et que je suis vieux, je sais que j'ai autant de classe qu'un pied de table mais BORDEL ! Laissez moi faire mon boulot et abstenez vous de commenter ! Déjà  que sur ma carte d'identité je suis faucheuse – et non faucheur - , que je fais un boulot de merde qui me force à  revenir ici 40 fois par jour pour aller chercher des ploucs qui A CHAQUE FOIS me sortent l'habituel "j'imaginais ça autrement" , vous vous rendez pas compte à  quel point ça me blesse ? La prochaine fois, je …
- Oui, bon, désolé, je voulais dire que j'imaginais PAS ça autrement que cette vision de rêve…"
Le vieillard maugréa un "ouais c'est ça" et ouvrit alors sa valise et en sortit une faux pliable qu'il déplia instantanément. Régis frémit devant l'instrument. Le vieillard sourit alors et laissa apparaître quelques dents dans un état déplorable:
"- Heureusement ce boulot a des bons cotés… rassurez-vous vous ne sentirez rien.
- Ne me touchez pas avec votre truc vous !
- Bah il faudra bien… si vous voulez aller au GERAM …
- GERAM ?"
Régis se surpris encore à  se faire surprendre, ce qui permit a l'homme de donner un joli coup de faux qui coupa le personnage en deux, ce qui fit que se libéra alors de la forme spectrale… une deuxième forme spectrale… et celle-ci n'eut à  peine le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'il se vit alors disparaître et voir le décor de la rue Alphonse Daudet disparaître au profit d'un décor tout à  fait remarquable.
Le ciel était bleu, le sol était blanc et mou, semblable à  du coton, tout devant Régis se profilait un gigantesque bâtiment blanc. Sur le dessus était marqué: "Accueil GERAM planète #910 – Terre " en grandes lettres rouges. A coté de lui des personnes apparaissaient, aussi surprises que lui d'avoir soudainement changé d'endroit. Une jeune femme qui semblait d'origine indienne –pour cause le petit point rouge sur le front, le sari saillant et le teint exclusif aux très jolies indiennes- l'accosta ainsi, elle parlait étrangement bien le français:
"- Qui êtes vous ? Ou sommes nous ?
- Je ne sais pas, devant ce bâtiment en tout cas ?
- Oh, vous parlez bien l'hindi ! "
Régis ne comprit pas tout de suite cette phrase, la jeune femme parlait français, il avait répondu en français et elle avait répondue qu'il parlait bien l'hindi . Cela signifierait que…
"- Désolé, mais je ne parle pas hindi, je parle français !
- Comment ça ? Mais je vous comprends tout à  fait ! Vous parlez hindi, mais c'est vrai que ce mouvement des lèvres est étrange…
- Euh… d'accord ."
Là  il comprenait tout. Et il se décida à  avancer vers le bâtiment, et tant qu'il y était, avec cette jeune femme:
"- Bon, je vais aller voir ce truc là -bas, vous venez avec moi…
- Clothilde, je m'appelle Clothilde Ramarajan . Et vous, compagnon ?
- Euh.. Régis Nanti, mais Clothilde ça fait très français…
- Je viens d'Inde… mais ma mère a trouvé rigolo de me faire porter un prénom aussi con…"
Régis ne préféra rien dire (mis à  part qu'il aimait bien le mot "Clothilde") et se mit à  avancer vers le bâtiment, il remarqua que la distance, qui semblait longue avant, était en fait très courte. Pour ainsi dire même, complètement ridicule. Ils avaient fait trois pas et déjà  ils étaient devant l'entrée. Surpris. Cela avait cependant permis à  Clothilde de poser une question:
"- Et a part ça, vous êtes mort comment ?
- Boîte crânienne explosé par un pot de fleurs… et vous ?
- Morte étouffée après avoir avalée une toile d'araignée avec l'araignée mécontente…
- Nos morts furent excellentes d'originalité… "
Ils se mirent à  pouffer de rire, ce qui n'appartenait pas au comportement de Régis mais enfin… il fallait bien rire dans des moments pareils surtout quand on tombe sur une queue énorme…

Non rassurez-vous, ce n'est pas sale, mais Clothilde et Régis venait d'entrer dans le bâtiment et une queue dingue se trouvait là , divisée en 8 parties ("Europe", "Asie", "Afrique", "Amérique", "Océanie", "Evénements exceptionnels" , "V.I.P" et " Tous ") ou on laissait le choix, mais la queue de la partie "Afrique" et celle de la partie "Asie" étaient si énormes que Clothilde dit alors:
"- Je crois que ma mère est d'origine anglaise ! Je suis semi-européenne ! "
Régis rit alors, et dit, sur un ton magnanime:
"- Oui, mais pourquoi ne pas prendre la file "Tous" ? C'est la plus courte !"
Et il n'avait pas tort: la file Tous étaient composés d'a peine une centaine de personnes, de quoi passer sans s'inquiéter et en faisant des grimaces aux demi milliards d'africains qui attendaient sur la file à  coté.
Il passa donc trois heures (enfin trois jours, mais a l'aide d'un mystérieux système de temps, tout passa plus vite) avec Clothilde à  raconter leurs fantastiques vies, Clothilde racontant sa grande carrière de forgeron et Régis racontant sa petite carrière de chômeur. Et enfin, ils arrivèrent au but, c'est à  dire un petit bureau ou attendait une petite vieille qui avait tout l'air acariâtre . Elle lâcha d'un cri strident :
"C'EST VOTRRRRRREEEEEEEE TOOOOOOUUUUUUR !"
Et Régis obéit alors aussitôt, il valait mieux. Faisant un léger au revoir à  Clothilde il entra sans se presser dans le petit bureau. Il était gris, un poster "Devenez un héros : Devenez fonctionnaire" était affiché sur le mur et montrait un homme en costume de travail avec un "S.F" inscrit dessus pendant que derrière trônait un cadavre d'un monstre énorme rappelant un dinosaure bien connu, sur la tête de celui-ci, une mallette géante. Régis fut soudainement dérangé par la vieille peau qui lui demanda, d'un ton toujours strident, diverses questions. Désormais Régis comprit pourquoi la file "Tous" était vide.
"- Alors, nom, prénom, lieu de mort, date de mort ?
- Euh Régis Nanti, mort le 21 Août 2005 à  Paris, rue Alphonse Daudet .
- Bieeeeeeeen, alors voilà  je vais vous expliquer: vous êtes mort de quelle manière au fait ?
- Boîte crânienne explosée par un pot de fleurs.
- Bien. Ne vous inquiétez pas au fait, vous retrouverez une enveloppe charnelle après ce rendez-vous. Il suffit juste que je vous choisisse un quartier, qui sera choisi par tirage au sort.
- Un quartier ?
- Oui, un quartier, vous allez vivre pendant 2999 ans dans l'endroit ou vit tout les morts de tout les mondes de tout l'univers. Bon on vous expliquera mieux une fois arrivé là -bas, votre tuteur sera aussi choisi par tirage au sort, rassurez-vous, il vient de la Terre aussi !
- Ah…je comprends rien mais c'est pas grave.
- Tout à  fait normal, vous êtes un Périconlus. Maintenant je vais tirer au sort…
- Périconlus ?
- Votre nom scientifique, inculte." dit alors la ptite vieille pendant qu'elle appuya sur quelquechose ressemblant à  une machine a sous, aussitôt 5 signes s'afficha, elle énuméra alors:
- " Ville Orianox et votre adresse est BZ Alpha 13, donc. Retenez bien ça, c'est votre adresse. Et votre tuteur est le numéro 821 901 232 - Joan McTroy, retenez la bien aussi !"
Elle jeta alors un Å“il à  Régis, et rajouta:
- "Je vais vous le marquer, ça vaudra mieux. Vous n'avez pas l'air d'avoir inventé la moussaka !
- Bah… c'est complexe comme administration aussi !
- C'est une administration. D'autres questions ?
- Oui : la jeune fille qui était avec moi elle …
- …elle n'a aucune chance d'être avec vous.
- Ah.
- Voyez-vous, il y'a 4 villes dans le monde ou vous allez arriver et chaque ville est peuplée d'a peu près 700 milliards d'habitants, ce qui est pas mal vous l'avouerez, et la chance d'y trouver une connaissance est à  peu près égale à  la chance que vous avez de retrouver un atome précis au milieu de l'Océan Atlantique. Voilà , maintenant sortez par là , je vous prie, on va venir vous chercher.
- Euh… au revoir ?
- Adieu, monsieur Nanti. SUIVAAAAAAAAAANTE !"

Régis passa alors la porte et tomba sur…
"- Oh non, a peine je change de job… "
Le petit vieillard faucheuse de tout a l'heure (enfin d'il y'a trois jours, mais pour Régis et pour nous, ce fut il y'a trois heures) était là , sur une sorte de moto, avec un casque. En voyant Régis il soupira :
"- Ouais je sais que vous n'imaginiez pas ça comme ça… JE SAIS… taisez vous maintenant, ou dois-je vous emmener alors ?
- Euh… BZ Alpha… euh.. zut… merdeeeuh.. attendez je me souviens pas.. mais…
- Ca commence bien déjà .. Bon on a votre rue en tout cas… on peut y'aller.. cramponnez vous…
- Atten..
- CRAMPONNEZ VOUS ! "
Le conseil ne fut pas superflu: la moto fit une accélération ridiculisant complètement n'importe quelle navette spatiale, Régis jura voir quelques instants des étoiles et l'espace mais après tout allait si vite que finalement il ne vit plus rien d'autre qu'un long mur blanc et puis après il ne vit VRAIMENT plus rien puisqu'il ferma les yeux, se sentant profondément malade, du genre à  déglutir tout – y compris l'estomac et les 10 mètres d'intestin- .
Quand ils s'arrêtèrent – enfin - , le vieil homme dit en rigolant:
"- Ah pour commenter on est doué, mais pour tenir le coup et avoir l'air classe, on l'est plus hein ? Allez , voilà  BZ Alpha, cherche ta maison maintenant espèce de..de..de…
… TOCARD ! "
Et il partit aussi vite qu'il avait lancé l'insulte. Laissant un Régis seul tout prêt d'un panneau indiquant "BZ -> Alpha " , maintenant il n'avais plus qu'a trouver la maison 13. L'aventure pouvait commencer.
Et elle commença : Régis fit un pas sur le trottoir. La rue BZ Alpha se tenait face à  lui, il la regarda d'un Å“il curieux : elle ressemblait à  une rue normale, seul était bizarre le ciel, d'un étrange rouge clair, au lieu de l'habituel bleu ciel terrien. Et puis, ce qui était plus drôle était la personne qui venait de passer devant lui: celui-ci avait un ventre énorme et il avait aussi des très jolies ailes dans le dos. Etonné, Régis se demandait ou il avait réellement atterri… et il se mit surtout en tète de trouver le 13.

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Bon, et bien personellement, j'attends la suite avec impatience...

Quand compleras-tu ce manque énorme qu'est le troisième chapitre? ^^

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La vie m'appelle...

Quand j'aurais le courage. ^^" . En fait en ce moment je jongle entre plusieurs trucs et cette fic-là  n'est pas la prioritaire .

Désolé . (mais j'ai écris quelques lignes du chapitre 3, donc... tout n'est pas perdu. )

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