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| Poèmes - Doléance https://www.pantagrame.com/eltanin/forum/viewtopic.php?f=74&t=1108 |
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| Auteur: | Tyler Durden [ 02 Mai 2005, 01:16 ] |
| Sujet du message: | Poèmes - Doléance |
Trois poèmes (trois odes), pour l'instant. DOLÉANCE - Ode I L?obsession Quand l?idée fixe à moi, Telle une souvenance Ne doit que revenir, Et m?assaille encore Mon âme alors s?écrase, Comme tombe un corps mort Oh cruelle image, Tu formes la potence. Toi l?être malfaisant, Dont l?obscure naissance M?a autant tourmenté, Écorché et souillé Je n?ambitionne te voir, Obsessionnelle visée Nul besoin d?être bon, Je sais ta virulence. Mais encore malgré moi, Tu sais t?épanouir Et trouver en mon âme, de quoi ne point pourrir Ni sombrer esseulé, Comme sépale dans l?étang. Et dans tes yeux de braises, M?en vais m?engloutir Savourer l?affliction, A jamais m?endormir Aussi mon c?ur troublé, Toujours verse le sang. Oh cruelle image, J?ois dès l?aube m?effacer ! DOLÉANCE - Ode II Les rongés Elles peuvent m?agresser, Les sournoises quidams Ces fourmis embrasées, Et viles carnassières Je les invites encor, À lacérer ma chair Qu?elles me dépiautent donc, Ce corps n?est mon âme ! En soupirant pourtant, Je sens comme des lames Sillonner mes viscères, Sommaires et ordurières Et car de cette viandasse, Je n?en ai que faire Je puis vous la céder, Elle ne me fera pâme. Quand en mon intérieur, Je honnis ces tourments Car toisés par l?esprit, Ils sont fluets mouvements Doux et débonnaires, Comme les seins d?une belle ; C?est que l?immense mal, Cafard intempérant Ne peut ronger alors, Que mon Soi impotent Toujours en perdition, Dans l?infinie querelle. DOLÉANCE ? Ode III L?enfant En moi je peux plonger Et saisir un bambin Qui jamais ne rigole, Et qui souventes fois Tente en vain de quitter Cet environ d?effroi Qui lui sert de prison, Comme pour un pantin. En cage il va rester Et c?est en ce chagrin Qu?il imaginera Les horizons d?émoi Les verdures de lin Et les faces de joies Ainsi que les beaux c?urs Qu?il aimerait faire sien. Dans son rêve d?un instant, L?ange fort enivré Court dans son paradis, Mais il n?y peut rester Sans connaître la mort De son plateau de foire. Et prit d?un teint grisé, L?enfant bien esseulé Comme dans un désert, Fond en larmes effarées Et s?en va ballotté Par la grisaille noire. |
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| Auteur: | Radamenthe [ 02 Mai 2005, 14:57 ] |
| Sujet du message: | |
Originals et sympas tes textes. Les brisures, autant formelles que musicales, à l'hémistiche ne me plaisent pas trop, mais c'est mon avis. Les thèmes sont trop étranges et les poèmes trop opaques, on sent ta poésie encore trop oppréssée. Essaye de t'enrichir en vocabulaire et de la libérer, quitte à passer par des formats moins contraignants que le sonnet (ou alors tente de respecter l'alternance du genre des rimes). Mais il y a plusieurs vers assez bons. EDIT : En fait, maintenant, je les trouve carément mauvais (carément a fond trop trop trop). Ils sont trop jeunes poétiquement, en fait. |
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