L'affiche ultra laide :
(Une Rei est cachée dans ce dessin. Sauras-tu la retrouver ?)
AdjiDio a infligé aux membres de Crash System, lors d'une soirée loose, "Top wo Nerae 2", alias la suite de "Gunbuster", qui est semble-t-il l'une des meilleures séries de méchas qui soient, par un certain Hideaki Anno.
Mais "Top wo Nerae 2", c'est fait au début du XXIème siècle, à la suite de l'avènement du cinéma-poubelle de la génération MTV, de l'animé décérébré en phase terminale, des visuels mangas flashys ultra-excessifs façon "FoolyCooly", et par un Sadamoto parti complètement en vrille.
Le scénario de "Top wo Nerae 2" est validé par Anno, mais ça ne fait que prouver définitivement que maintenant, le maître tamponne n'importe quel formulaire qui passe sur son bureau sans même le regarder.
Pendant tout l'épisode, on a une bonne qualité d'animation, mais des personnages aux membres ultra élastiques, syndrome dit de l'Excel excitée, empiré par des cadrages épileptiques et aléatoires, sans parler des travellings supersoniques superflus.
Ben oui, faut que ça ait l'air fun et dynamique, quoi !
Les premières images, en fait, sont très poétiques.
Une personne qui marche dans un village enneigé...
On peut s'attendre au meilleur.
Puis c'est le drame.
Nono-chan est habillée en soubrette lolita multicolore avec des cheveux roses, un sourire idiot et une jupe qui permet d'obtenir sans difficulté des plans sur de magnifiques dessous blancs. Elle possède une psychologie de midinette, une étoile dans chaque oeil et pour le fanservice yuri, elle est lesbienne.
Notre héroïne (si, hélas, si, c'est l'héroïne) travaille comme serveuse dans une espèce de bar paumé au milieu d'un désert orangé. Elle y est réduite en esclavage et se débrouille comme un pied pour toutes les corvées auxquelles elle est assignée. Mais comme elle est l'héroïne, elle ne se fait pas virer. Elle rêêêve de partir dans l'espace, et comme la série n'a pas de scénario, elle va y parvenir dès le dénouement du premier épisode (quoique de manière plus expéditive que ce qu'elle imaginait sans doute).
Elle est sur Mars.
La théorie de base pourrait être qu'il s'agit d'une planète terraformée sans végétation. Cela expliquerait que personne n'ait de mal à respirer. Sauf que le processus de terraformation d'une planète exige de la végétation. Donc, pour le décor désertique, c'es râpé.
Notons que parfois, on se demande comment fait l'héroïne pour rater les tâches : quand elle fait la vaisselle, une assiette tombe, elle la rattrape et l'assiette se coupe en deux toute seule. Je me suis d'abord dit qu'il devait exister sur Mars des matières high-tech des plus étranges employées pour la fabrication d'assiettes. Puis j'ai compris plus tard dans l'épisode : l'héroïne a le pouvoir de subdiviser des trucs en les tenant ! Joie !
Jusque-là , on a un animé fan service "sympa". Hélas, mille fois hélas... On voit ensuite arriver les méchas !
C'est bien simple. Les petits méchas martiens sont d'énormes cubes avec de petites pattes en pavés. Ils se déplacent avec difficulté dans le décor. Normal : il est en 2D et eux en 3D. En mauvaise 3D très laide sans textures qui ne s'intègre pas du tout dans le style graphique des personnages et des décors, d'ailleurs. Ou qui correspond parfaitement à ce que l'on pouvait attendre... tout dépend du point de vue. C'est une abomination, il faut le voir pour le croire.
Les méchas cubiques entrent dans le bar où est l'héroïne. Et ils s'offrent à boire. Ah, j'ai oublié de signaler le personnage du vieux pervers, aussi.
Il y a tous les clichés du manga. Aucun n'est marrant, tous pitoyables.
A un moment, Nono-chan essaie d'ouvrir un pot de cire, mais échoue. Le mécha cubique du pervers l'attrape avec toute la délicatesse que permettent des articulations mécaniques imprécises, enlève le bouchon puis joue avec notre héroïne déjà culte en lui mettant un doigt entre les jambes.
Mais une personne réagit.
Une jeune femme aux cheveux gris, au regard déterminé, qui garde le silence...
Vincent Valentine : "Je reconnais les symptômes ! *_*"
Sephiroth : "Noooooon !"
Vincent Valentine : "SI ! De la dâââârk attitude djeunz fanservice à la Paine de 'Final Fantasy X-2' !"
La jeune femme, dont le nom m'échappe (m'en voudra-t-on vraiment ?), passe sur les lieux d'un air froid... Puis elle se retourne, son ombre se déploie et attaque, réglant la situation en deux coups de cuillère à pot. Noooon, ça ne ressemble pas du tout aux Stands de "Jojo's"...
Et là , la révélation :
Conducteur de Mécha : "C'est... c'est une
Topless ?"
Ici, les vrais pilotes de méchas de l'espace (les gros, les vrais, pas les trucs cubiques) sont appelés les Topless et bénéficient de pouvoirs étranges (le rapport avec l'univers ? L'utilité ? Aucune idée).
Evidemment, notre héroïne, Nono-chan, est également une Topless... plus précisément, semble-t-il, l'
Elue !
On atteint le climax de l'épisode quand un monstre géant surgit d'une mer (sur Mars ? Sans terraformation par la végétation ?) et vient menacer la veuve et l'orphelin. Ca ressemble à une guêpe à l'échelle Godzilla démontée et remontée n'importe comment par un gamin.
Les méchas cubiques font moins d'un centième de sa taille. Et là , le chef d'un groupe de méchas cubiques, qui a le sens du suicide : "Capturons cette chose !"
La guêpe géante les bute. Ensuite, la chose est contrée par le mécha spatial géant de la Topless dâââârk.
Alors... ça ressemble à ...
Quand je disais que les méchas cubiques étaient les plus laids que j'avais jamais vu... et encore, ma connaissance en méchas n'est rien comparée à celle d'AdjiDio...
Ce mécha-là est pire.
Dirigé par Onee-sama (ça y est ! J'ai retrouvé le nom de la pilote dââârk ! Sauf que Onee-sama n'est pas son vrai nom, d'après AdjiDio, ça veut dire Grande Soeur), le hideux robot met la pâtée à la guêpe géante. On voit au passage, au comble de l'hilarité, que le manteau de métal du mécha (réalisé en mauvaise 3D comme les autres, la plupart du temps, sinon, c'est pas drôle) claque au vent !
Mais il y a un problème ! La patronne de Nono-chan est coincée dans un véhicule sous l'une des pattes du monstre. Nono-chan, courageusement, va tenter de faire bouger la patte.
Patronne : "Non ! C'est inutile !"
Après quelques efforts, Nono-chan arrive, par sa persévérance et sa force intérieure, à soulever la patte de dix tonnes.
Patronne : "Je suis sauvée !"
Et là , la guêpe enclenche la vitesse lumière, emportant avec elle le mécha et Nono-chan qui n'a bien entendu pas lâché. Elle fonce hors de l'atmosphère terrestre à grande vitesse, effet de friction avec l'air, etc.
Dans l'espace : il y a du bruit, c'est normal.
Sur fond étoilé, Nono-chan reprend son souffle. (...) C'est là qu'on découvre (et Onee-sama avec) qu'elle est apparemment capable de respirer dans l'espace.
La guêpe n'a pas l'air en forme.
Nono-chan voit qu'une partie de son costume de soubrette reste accroché à l'épiderme de la guêpe.
Son regard change, se fait plus déterminé.
Et au comble de la fureur, elle déchire le haut de son costume, dévoilant des seins magnifiques, avant d'envoyer un grand coup de pied dans l'épiderme de la chose. "Onee-sama Kick !", crie-t-elle afin que l'on comprenne combien ça doit faire mal. En sautillant de joie (dans l'espace...), elle s'exclame qu'elle est devenue une Topless et Onee-sama se demande en quoi elle est faite.
Là , le mécha désintègre la guêpe pour faire joli.
F I N
C'est beau, hein.