Il y a deux façons de regarder Aquarion.
La première, au nom de la décence et du bon goût, consiste à regarder les deux ou trois premiers épisodes avec curiosité, les suivants avec une incréduilté mêlée d'ennui pour finalement laisser tomber passé la douzaine considérant que ce truc est ridicule, mal fait et complaisant.
La seconde exige plus de réflexes. Il faut très vite réussir à se convaincre que, de toutes façons, quelque chose d'aussi grotesque ne peut qu'être le fruit d'un délire, d'une private joke sadique de scénaristes déviants, et prendre ça à la rigolade. Là , on peut passer un très bon moment et profiter de la bande sonore de la Dame Kanno, même si trop souvent, les mêmes pistes sont réemployées.
Genesis of Aquarion est un anime paradoxal. En effet, son synopsis tient sur un timbre poste plié en douze : de jeunes beaux héros combattent des Anges des Ténèbres à l'aide de méchas. Par contre, si l'on commence à expliquer ce qu'il y A dans Aquarion... On ferait mieux de s'attaquer à ce qu'il n'y a pas. En effet, cette série comporte entre autres, et tout à fait dans le désordre :
- des thèmes mystiques et mythologiques réemployés avec plus ou moins de bonheur.
- des scènes suggestives dans toutes les préférences sexuelles, inceste compris, à l'exception peut-être de la zoophilie.
- un footballeur
- un vampire
- de vrais bouts d'Evangelion
- des filles à gros seins
- des filles à poitrine plus modeste
- des filles cardiaques (je vous jure)
- de beau mecs parce que hein quand même, faut pas déconner
- des moches aussi d'ailleurs
- des méchas de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel
- des anges
- des scientifiques frustrées
- des mentors shtarbés...
Et j'en passe. Aquarion pourrait facilement passer pour le catalogue exhaustif de tous les clichés de l'anime de ces dix dernières années. On pourra prendre comme exemple le héros, Appollo (sic), rouquin survolté et surdoué portant une cicatrice en forme de croix sur la joue (re-sic).
Bref, Aquarion, c'est un truc assez traumatisant et psychédélique, et j'avoue ne pas encore comprendre, après trois heures, si j'ai été victime de l'arnaque du siècle ou d'un truc gonflé, style Melody of Oblivion, le talent en moins.
Ah si, une idée qui restera indéniablement bonne, quel que soit mon verdict final : le personnage de Reika : élever la poisse au rang de pouvoir magique, c'est fort. Très fort.
Notre héros et la fille-enjouée-mais-aussi-cool-mais-aussi-mystérieuse
Des mechas pour tous les goûts... leur forme dépend de la facon dont les vaisseaux de nos protagonistes... s'interpénètrent O_o
Les héros dans des pauses classieuses. En haut à droite, le méchant séphirothien que même que ses cheveux, ce sont des plumes... de tout, je vous dis !