Adaptation d'un roman de Stephen King, "Les Tommyknockers" est victime de moult malédictions : interprétation conventionnelle des idées tordues (oui, c'est bel et bien d'une sournoise censure par l'adaptation que nous parlons), ambiance dénaturée, réduction des thématiques au strict minimum et conclusion absurde (à la manière du "Dune" de David Lynch, possédant un dénouement aussi louche qu'illogique).
Mais le pire des maux s'abattant sur ce film fut un montage américain "allant à l'essentiel". Lors de mon voyage au Québec, j'ai pu constater la gravité des dégâts : de nombreuses scènes d'explication zappées, l'introduction de certains éléments oubliées, des personnages que quelques plans coupés parviennent à réduire à l'état de pathétiques stéréotypes et rythme hoquetant.
"Les Tommyknockers" est un terrible exemple de ce que la "logique commerciale" est capable d'infliger à un honnête téléfilm horrifique.
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