Raphaël Lafarge a écrit:
Dans tous les cas, pour ce qui est du scénario, "Saw 4" ne se donne pas le luxe de la clarté minimale qu'on serait en droit de demander d'un ensemble de films. Et quant à la cohérence, c'est la grande catastrophe. Révisant encore davantage la psychologie du personnage de Puzzle (supposé, à l'origine, avoir inventé ses pièges après avoir découvert qu'il avait le cancer, je le rappelle), lui attribuant post-mortem une philosophie de comptoir à nouveau révisée et des motivations autres, l'oeuvre n'est pas plus respectueuse envers la construction de ses autres protagonistes : le véritable responsable n'a pas de "raisons d'agir", il est vaguement exposé en fin de récit pour une pseudo-révélation dénuée de tout impact, par manque de profondeur et de crédibilité, et également par accablant révisionnisme de fiction.
Sauf erreur de ma part, Jigsaw a toujours eu la même "philosophie", à savoir donner la possibilité aux gens de se sauver eux-mêmes, dès le premier épisode. C'est à la suite de son suicide raté qu'il a sa "révélation" : "Ha ha, je vais tuer les gens pour leur apprendre à vivre !" © Enguerran. Par contre, son complice n'est effectivement pas du tout développé... Pour Saw V ?
Citer:
plombée d'incohérences (bien entendu, la police n'a jamais eu l'idée d'inspecter le premier immeuble acquis par l'ami Puzzle !)
Non, ils n'ont pas eu le temps, ce quatrième opus se passe en même temps que le troisième et la police n'apprend l'identité de Jigsaw qu'entre le deux et le quatre (i.e. le trois)... Si je me rappelle bien.
Sinon, je ne suis pas d'accord pour le reste, ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais ce n'est certainement pas un mauvais film non plus, ne serait-ce que parce qu'il est bien filmé et que l'acteur qui joue Jigsaw est toujours aussi excellent. Le côté décousu de la narration est voulu et est la marque de fabrique de la série. Par contre, je reconnais que les scènes "gore" sont d'un grand ridicule, j'ai bien ri.