Dans un autre registre que
"Le Prestige", mais supposément le même type d'ambiance, que vaut ce film aux affiches sépias, reposant sur une seule grande tête d'affiche, Edward Norton, plutôt qu'un duo maître ?
Force est de constater que sans révolutionner la chose, cette oeuvre cinématographique n'en remplit pas moins son contrat avec honneur. Il est difficile de parler avec précision des films de prestidigitation, tant ceux-ci misent sur chaque élément, même le plus petit, et tant il est difficile de ne pas trop en dire. Je me bornerai donc, quant à l'histoire, à évoquer celle d'un jeune magicien qui ne pouvait, bien sûr, pas vivre son amour impossiiiible avec une duchesse. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces sentiments, bien plus que les tours de passe-passe, sont au centre du film, et en frappent toute l'ambiance.
Là où "Le Prestige" se focalisait sur les tours et leur résolution dans la structure même de l'oeuvre, "L'illusionniste" n'en fait qu'un décor, au fond, et ne pose nul questionnement sur le spectacle même. Son coeur est bien ailleurs.
Norton habité.
Photographie au poil, effets spéciaux un rien trop "lisses" à mon goût, mais agréables à l'oeil, spectacle, montage honnête, bref, un film qui se laisse voir sans faim, sans vraiment de longueur, une oeuvre qui peut même transporter.
Le prince Leopold, toujours intéressé par la possibilité que disparaisse quelque monarque précis. Magicien à ses heures, lui aussi.